Et voilà, c'est la rentrée, cette vidéo sort à nouveau de la poussière de mes favoris pour doubler les cahiers 😄
Cet article partagé sur LinuxFr montre bien comment Rust est parti d'un projet perso pour arriver à un outil presque incontournable pour notre future.
Je vais peut-être mettre ce critère dans mes recherches d'emploi 😄
Le logiciel qui fait tourner LinuxFr.org a besoin d'un petit patch pour valider les liens des salons Matrix.
C'est dommage de la part de Matrix d'avoir mis un dièse dans l'ancre de leurs liens, on doit adapter notre code pour que nos utilisateurs puissent utiliser leurs liens 😞
Ces derniers jours, j'ai cherché à mieux comprendre comment gérer UTF-8 dans une de mes applications hobby et j'ai appris pas mal de choses :)
D'abord, j'avais oublié que ASCII était codé sur 7 bits et non pas 8 bits. C'est grâce à ça que UTF-8 est automatiquement compatible avec ASCII (UTF-8 est codé avec des blocs de 8-bits, il leur a suffit de dire que le premier bit est 0 pour les 127 premiers Unicodes encodé en UTF-8).
Les 7 bits m'ont surpris, car ce n'est pas dans nos habituelles puissances de 2. Mais en fait, ASCII fait partie d'une époque où la mémoire et les disques étaient vraiment très cher et il valait donc vraiment mieux ne pas être trop gourmand.
J'ai également appris que pour le langage C, le type char
n'est pas forcément dédié aux caractères, mais plutôt à un stockage d'au moins 8 bits[^1].
En pratique, les tailles minimum pour les types C, sont: char
avec au moins 8 bits (1 octet), short
et integer
16 bits, long
32 bits et long long
64 bits.
Donc, pour pouvoir stocker des entiers sur (au moins) 8 bits (et non pas sur au moins 16 bits), il faut utiliser char
. C'est pour stocker ces entiers que l'on a aussi signed char
et unsigned char
, même si ça n'a pas de sens d'avoir un "caractère signé" a priori :)
Ensuite, j'ai enfin trouvé à quoi sert GString dans GLib et pourquoi c'est toujours dit "compatible UTF-8" partout dans la documentation des fonctions liées à GString: d'après sa description[^2], il faut juste interpréter une GString comme un tableau dynamique de bytes avec la sûreté d'avoir le caractère NUL
de terminaison de string et d'avoir une propriété len
qui donne le nombre d'octet jusqu'à ce caractère NUL
. En plus ce type est associés à plusieurs fonctions généralistes de gestion de texte.
Et là, je me suis dit, mais en fait ça ressemble énormément à std::string
de C++: un tableau dynamique d'octets avec une propriété len
. Mais si je me souviens bien, il y a d'autres types de string en C++ pour la gestion Unicode ? À quoi servent-ils ?
Eh bien, il y a effectivement std::wstring
et 3 autres. wstring
utilise le type wchar_t
qui est un "wide character", mais qui n'est de nouveau pas définit explicitement dans le standard C.
En cherchant (encore !) des explications sur StackOverflow à propos de wchar
, j'ai trouvé ce lien des "personnes qui sont contre leur utilisation": https://utf8everywhere.org/
Ils donnent beaucoup d'information à propos d'UTF-8 vs UTF-16 vs UTF-32 et pourquoi ils pensent que c'était inutile d'inventer wchar_t
que finalement seul std::string
était utile au C++[^3].
En reprenant son pendant GString
en C, j'ai enfin eu la confirmation du pourquoi c'est effectivement suffisant pour stocker des strings en UTF-8, puisqu'il faut juste pouvoir avoir un ByteArray pour le stockage.
Pour l’interprétation de la donnée, il faut évidemment utiliser les bonnes fonctions (comme utiliser g_uf8_normalize avant de faire des comparaisons de string, par exemple) et bien comprendre quelle définition de "caractère" on a en tête (utf8everywhere donne 7 définitions différentes et incompatibles !).
Voilà, maintenant pour mon application en C, je sais que j'ai besoin de pouvoir traverser un mot donné par itération sur ses "grapheme cluster". Il ne me reste plus qu'à trouver un bon moyen de le faire :)
[^1]: le standard n'est pas explicite sur la taille des types de base. char
doit pouvoir contenir le basic execution character set et garantir que sa valeur numérique est non-négative. Ce qui revient en pratique à utiliser au moins 8 bits pour char
.
[^2]: oui, j'ai donné le lien de l'ancienne documentation, parce que la nouvelle a perdu cette description. J'ai essayé de rapporter le bug, en espérant l'avoir ouvert dans le bon projet !
[^3]: à la condition que le standard dise que le basic execution character set
doit être capable de stocker n'importe quelle donnée Unicode. Ce serait facile de le faire grâce à UTF-8 qui est compatible avec la définition actuelle de char
.
https://imgs.xkcd.com/comics/git.png
Je suis depuis quelques semaines le cours d'initiation à la programmation en C++ 2011. C'est sur Coursera, c'est donné gratuitement en continue par l'EPFL (l'école polytechnique fédérale de Lausanne, là où j'ai eu mon Bacchelor).
Je n'aurai jamais pensé que les TPMs pouvaient être utilisés pour créer des DRMs et rendre nos PCs aussi stupides que des téléphones Androids 😞
L'article explique comment les TPMs permettront aux vendeurs logiciels de savoir si votre PC est "fiable" ou non. Exactement comme ils peuvent savoir sous Android si votre téléphone a été "rooté" ou non.
Ils donnent un exemple où Netflix pourrait fournir uniquement des vidéos basses qualités si votre PC n'est pas assez fiable à leurs yeux (via Windows qui informera sur l'état de la machine grâce au TPM). Mais à mon avis, ça ira même plus loin, ils vont simplement refuser de fournir un service, comme on trouve des applications sur Android qui refuse de fonctionner si le téléphone a été rooté 😞
Windows 11 permettra donc de réaliser des DRMs les plus fiables grâce à la perte de contrôle de votre propre machine. Et on connaît bien ici tous les problèmes que soulèvent les DRMs… (disponibilité non-fiable du contenu acheté, uniquement de la location temporaire de contenu…).
Et comme, d'habitude, le monde Open Source aura 2 choix: soit suivre Microsoft et crée le même genre de système pour pouvoir accéder aux services, soit ne pas avoir accès aux services. Ça craint…
PS: J'ai mis le lien LinuxFr.org, car les commentaires seront sûrement très intéressant. Pour ceux qui ne sont pas intéressé, voilà l'accès direct à la source (en anglais).