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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Saturday, 12 March, 2022 - 17:02

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      AWS director sues Amazon, alleging systemic racism in corporate office

      Kate Cox · news.movim.eu / ArsTechnica · Tuesday, 2 March, 2021 - 21:43

    Amazon

    Enlarge / Amazon's orange-yellow logo wall. (credit: David Ryder/Getty Images)

    A senior manager at Amazon Web Services has filed suit against the company alleging race and gender discrimination, saying that she was underpaid, denied promotions, and sexually assaulted at the firm.

    Charlotte Newman, who is Black, began working at AWS in 2017 in a public policy role. Prior to joining Amazon, she served as a congressional advisor, including a senior role advising US Senator Cory Booker (D-NJ). From the start, she alleges, she was "de-leveled"—hired at a position below the one for which she applied and for which she was qualified—and undercompensated as a result.

    Underpaying Black employees through de-leveling is routine at Amazon, the suit ( PDF ) alleges. "When a company's top leaders traffic in stereotypes of Black employees and fail to condemn intimidation tactics, managers farther down the chain will take note of that modus operandi and behave accordingly," the filing reads.

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      La plateforme antidiscriminations promise par Macron est en ligne

      Imane Lyafori · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 11:13 · 2 minutes

    Capture d

    SOCIÉTÉ - Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’ égalité des chances , a annoncé sur Sud-Radio, la mise en ligne, ce vendredi 12 février, par la Défenseur des droits de la plateforme antidiscrimination.fr . Un dispositif annoncé par Emmanuel Macron en décembre dernier lors de son interview à Brut, “pour que les gens puissent dénoncer de manière très simple, unique et nationale” les discriminations.

    Il s’agit d’un nouveau service de signalement et d’aide des victimes de discriminations, permettant d’accompagner gratuitement les victimes pour les rétablir dans leurs droits. La plateforme est également accessible par un numéro de téléphone à quatre chiffres, le 3928.

    Concrètement, comment ça marche? “Il y aura cinq lignes téléphoniques. Des juristes du Défenseur des droits vont écouter les victimes, qualifier leur situation, a affirmé Claire Hédon au quotidien 20 minutes , si c’est dans notre champ de compétences, les services du Défenseur des droits vont instruire le dossier, voir les éléments de preuve et essayer de rétablir la victime dans ses droits, notamment par la voie de la médiation. La plateforme va aussi pouvoir orienter les personnes vers des institutions et des associations qui pourront les accompagner.”

    “L’ascenseur (social) est rouillé”

    Le plafond de verre reste une réalité pour les personnes issues des minorités (ainsi que pour les femmes). “L’ascenseur (social) est rouillé”, même si “certains arrivent encore à prendre l’escalier”, a estimé Élisabeth Moreno, interrogée sur la possibilité aujourd’hui pour un jeune de réaliser un parcours identique au sien, venue du Cap-Vert dans les années 70.

    L’un des obstacles à cette ascension sociale reste la couleur de peau, comme l’avait souligné Emmanuel Macron , en écho à l’affaire de Michel Zecler “aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problèmes et c’est insoutenable”. Ainsi, “toutes les formes de discrimination pourront faire l’objet d’un signalement”, a déclaré le gouvernement.

    Aucun type de discrimination n’est laissé pour compte. La Défenseure des droits l’explique, “il faut, comme on le répète depuis des années, un index dans les entreprises sur la diversité, comme il y a un index sur l’égalité femmes-hommes, avec des éléments qui permettent de les évaluer. Mais il faut que ce soit un vrai index, avec de vrais moyens mis sur la table.”

    À voir également sur Le Huffpost: Les 3 conseils de Nesrine Slaoui pour ne plus se sentir “Illégitimes”

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      Super Bowl: Sarah Thomas, première femme à arbitrer la compétition

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 14:57 · 2 minutes

    Sarah Thomas arbitre le match des Chargers contre les Denver Broncos en Californie le 27 décembre 2020

    ÉTATS-UNIS -“Quand j’arriverai sur le terrain, je sais que les larmes me monteront probablement aux yeux”, a déclaré Sarah Thomas cette semaine. Ce dimanche 7 février à Tampa (Floride), les fans n’auront d’yeux que pour les Dieux de la NFL, Tom Brady et Patrick Mahomes, stars des Buccaneers et des Chiefs, mais dans leur ombre s’écrira aussi l’histoire avec Sarah Thomas, première femme à arbitrer un Super Bowl.

    Originaire du Mississippi, Sarah Thomas, 47 ans, fera partie du corps arbitral comprenant au total huit éléments. Cette pionnière était devenue en 2015 la première femme arbitre engagée à plein temps dans la Ligue professionnelle de football américain (NFL), et la première à officier lors d’un match de play-offs en 2019. Elle s’apprête à devenir la première à le faire en finale.

    “Quand j’ai commencé à arbitrer, il y avait très peu de femmes dans le football américain... L’autre jour, j’ai reçu un mail provenant de quelques arbitres de l’étranger, on peut en voir l’impact à travers le monde. Mon message pour elles est le suivant: “Faites-le, parce que vous aimez ça, pas parce que vous voulez être reconnue”, a affirmé Sarah Thomas.

    Sa carrière en NFL prend son envol

    Thomas a commencé à arbitrer en 1996, gravissant les échelons chez les jeunes jusqu’au lycée. Elle craignait de ne jamais accéder au niveau universitaire, après qu’un officiel lui ait dit qu’il ne l’affecterait jamais à un match en raison de son sexe.

    Cependant, elle a été repérée par Joe Haynes, un recruteur de la NFL, qui a l’a recommandée à Conference USA, un groupement inter-universitaire basé dans le sud des États-Unis.

    Sa carrière en NFL a ensuite pris son envol, après avoir fait impression lors de camps d’entraînement avec les New Orleans Saints et les Indianapolis Colts.

    Elle a fait ses débuts en tant que juge de ligne en 2016. Une première expérience douloureuse puisqu’elle s’est cassée un poignet après avoir été renversée par un joueur lors d’un match entre les Minnesota Vikings et les Green Bay Packers. Malgré la blessure, elle avait tenu courageusement à finir la rencontre.

    À voir également sur le HuffPost: Ces joueurs de foot américain ont fêté leur victoire un peu trop fort pour le trophée

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      L’État manipulateur met son index partout

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 1 February, 2021 - 08:30 · 5 minutes

    Maroc

    par h16

    Pour le gouvernement, une chose est claire : couvre-feu ou pas, qu’on confine un peu, moyennement ou beaucoup, ce n’est pas pour ça qu’on doit se laisser aller au vague-à-l’âme. Après un début d’année qui a vu débouler en fanfare un nouvel indice de réparabilité dont on se demandait comment les entreprises pouvaient se passer jusqu’à présent, c’est le moment de frapper fort, une nouvelle fois.

    C’est probablement mû de cette vivifiante pulsion que le gouvernement a décidé de se lancer avec gourmandise dans la création d’un nouvel index de la diversité en entreprise.

    Il faut avouer qu’il est difficile de contenir les pulsions créatrices de l’État tant, en ces périodes troubles où la société, l’économie et la politique n’ont jamais été aussi stressées : c’est un peu comme les ateliers d’après-midi pluvieux en maternelle où, pour occuper les chérubins, on les laisse tripatouiller de la pâte-à-modeler. Ici, pour calmer les tensions de l’État, on lui laisse fourrer des index partout, y compris dans les entreprises.

    Cette fois-ci, ce sera Elisabeth Moreno qui s’acquittera, comme ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, à la Diversité, à l’Égalité des chances et à la Pâte-à-modeler Inclusive et Intersectionnelle, de ce nouveau tripotage bureaucratique. Ceci était aussi prévisible qu’inévitable : comme on trimballe ce poste bouche-trou depuis Giscard et qu’il faut bien qu’il serve vaguement à quelque chose, qu’on y colle une politicienne qui veut absolument faire parler d’elle (n’y étant guère parvenu dans ses précédentes aventures), il était inévitable qu’elle s’agite de tous les côtés. Ce sera donc pâte-à-modeler (et surtout pas poterie , qu’elle abhorre apparemment).

    Le sujet de la patouille portant sur la discrimination, afin de pousser à plus de diversité dans les entreprises, qui sont des repaires quasi-exclusifs d’hommes blancs cis de plus de 40 ans, c’est bien connu, la ministricule a d’ores-et-déjà devisé un solide plan de bataille pour assurer la réussite à son atelier : pour cela, on va lancer, « dans les prochaines semaines » selon la ministre-déléguée, une « grande consultation citoyenne sur les discriminations » .

    Alors ça, voilà qui est une bonne nouvelle, tiens ! Youpi, une nouvelle consultation citoyenne !

    Après des consultations citoyennes sur le climat tagada, sur le nucléaire tagada aussi, et sur les vaccinations tsoin-tsoin, et compte-tenu de leurs résultats éblouissants, le gouvernement s’est enhardi et nous emmène à présent dans une nouvelle farandole de bonheur consultatif sur le sujet des discriminations.

    On sent déjà frémir le pays à l’évocation de ce nouvel appendice qui va fouiller les âmes du peuple pour mieux cerner le sujet des discriminations : on va choisir comme il faut un panel bien spécifique de Français qui auront le bon goût d’être aussi représentatifs que possible des agendas du pouvoir, ce qui évitera étonnement et déconfiture.

    En effet, soyons sérieux deux minutes : quelle est la probabilité de voir cette consultation citoyenne se terminer par un petit « ça ne sert à rien, il y a déjà toutes les lois qu’il faut » ou même un « cet index va encore alourdir la paperasserie administrative débile qui encombre les entreprises françaises sans aucun bénéfice palpable ni pour la société en général, ni pour ces entreprises en particulier » ?

    Aucune, bien sûr.

    En réalité, on sait avant même d’avoir consulté cette brochette de frétillants citoyens volontaires que leurs conclusions vont à la fois abonder dans le sens d’une impérieuse nécessité de ce nouveau colifichet bureaucratique, et dans l’observation que oui, assurément, la société est pourrie de méchantes discriminations qu’il faut au plus vite combattre ; d’ailleurs c’est bien simple, c’est à n’en pas douter l’une des raisons de la faible croissance en France, de son emploi anémique, de sa dette galopante et de son personnel politique bête à manger du foin. Non ?

    Dès lors, si l’on connaît déjà les résultats de cette consultation, pourquoi diable la faire et même l’envisager ? Puisque l’on sait que le petit appendice ministériel va, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, continuer son projet idiot, pourquoi s’enquiquiner avec cette consultation d’apparat, cet artifice démocratique ?

    Eh bien précisément pour déforcer les mécanismes démocratiques habituels : l’Assemblée nationale n’est déjà plus qu’une chambre d’enregistrement, et les quelques vagues mugissements de députés encore en vie qu’on entend rarement ne changent rien à ce sombre constat.

    Les zombiputés qui forment le gros des troupes ne font plus que voter mécaniquement ce qu’on leur dit de voter, comme en témoigne l’invraisemblable dissolution de la Commission parlementaire chargée d’étudier la gestion (ou son absence pathétique, disons plutôt) de la crise sanitaire par le gouvernement, et qui aurait probablement rendu – l’Assemblée eut-elle été encore vaguement utile – un rapport saignant devant l’enfilade d’âneries qu’on subit depuis plus d’un an.

    En fait, à chaque nouvelle consultation citoyenne, on envoie le message qu’une bande de branleurs non élus à l’avis péremptoire absolument sans intérêt vaut plus qu’une autre bande de branleurs, payés ceux-là, mais qui avaient jusqu’à présent au moins la qualité d’avoir été élus sur un programme politique, et qui auront, un jour, des comptes à rendre (au moins par les urnes).

    Ne nous leurrons pas : au final, on aura – quoi qu’il en coûte ! – un nouvel index de l’État dans les entreprises qui n’en manquaient pourtant pas. Ceci se traduira par de nouvelles contraintes et de nouvelles sanctions qui vont encore grandement améliorer la compétitivité et la réactivité de nos entreprises face à la concurrence mondiale. Et dans la foulée, on aura subi une nouvelle consultation qui aura servi, une nouvelle fois, à passer au dessus de la représentation démocratique dont, il faut le dire, tout le monde se fout maintenant ouvertement, Exécutif en premier.

    La Cinquième République n’est plus qu’une farce triste, une parodie grotesque de démocratie où une petite coterie de politiciens manipule le peuple, qu’ils tentent d’asservir toujours un peu plus.

    Et si l’on constate combien de citoyens semblent heureux de participer à cette bouffonnerie tragique, on peut conclure que ce pays est foutu.

    —-
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      Ismaël Saidi déconstruit les manipulations de l’antiracisme

      Nathalie MP Meyer · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 19 January, 2021 - 03:30 · 7 minutes

    Ismaël Saidi

    Par Nathalie MP Meyer.

    Intéressante controverse, il y a quelques jours, sur Twitter.

    Premier acte : l’ancien policier et dramaturge belge Ismaël Saidi , musulman d’origine marocaine, estime sur France Inter au micro d’une Léa Salamé totalement estomaquée que la discrimination à l’embauche à raison de l’origine maghrébine ou subsaharienne des candidats existe en France, mais comme exception, en aucun cas comme norme :

    « Vous voulez que je vous les montre, moi, les légions de Mohamed, Rachid, Fatima qui ont des boulots de dingue, qui ont des boulots qui sont exceptionnels et qui ont fait leur vie ? Mais vous savez, la majorité, on ne l’entend pas. Et le problème, c’est qu’il faut tendre l’oreille pour entendre le murmure de la majorité, sinon on n’entend que les cris de la minorité. »

    Houla. Typiquement le genre de discours à éviter si l’on ne veut pas passer pour un collabo de la « colonialité du pouvoir » aux yeux de nos intellos indigénistes décoloniaux. Cela fait longtemps que ces derniers ont « établi », ou plutôt nous assènent sans accepter la moindre réplique, que la France est l’épicentre d’un racisme d’origine coloniale (et patriarcale – convergence des luttes oblige) :

    qui « s’est reconfiguré et continue d’agir, notamment à travers l’ensemble des stratégies capitalistes extractivistes, qui conduisent à la surexploitation des humains, des ressources et au changement climatique. » (Propos tenus par une sociologue pas plus tard que samedi dans l’hebdomadaire Le Point )

    D’où le second acte : pour Aurélien Taché , député non inscrit venant de l’UNEF puis du PS puis de LREM qu’il vient de quitter pour retourner plus à gauche, les propos d’Ismaël Saidi font de lui un « idiot utile » de l’ordre établi, ordre dont toutes les études montrent depuis 30 ans qu’il est foncièrement raciste et discriminatoire.

    À vrai dire, ni Saidi ni Taché ne nous donnent d’éléments statistiques pour apprécier la validité de leurs déclarations respectives. Si ce n’est que le premier a le bénéfice de l’expérience réelle tandis que Taché parle du haut de son idéologie socialiste et, d’une certaine façon, de son fonds de commerce antiraciste qui s’effondrerait s’il lui fallait reconnaître que la France n’est pas l’univers impitoyablement discriminatoire qu’il décrit.

    Mais il se trouve que sur ce sujet précis de la discrimination à l’embauche, on dispose d’une étude demandée tout spécialement par le gouvernement d’Emmanuel Macron afin d’orienter sa politique de testings et de name and shame , c’est-à-dire la dénonciation publique des entreprises qui discriminent afin de les livrer à l’opprobre de l’opinion publique. C’était même le job de Marlène Schiappa avant qu’elle ne suive Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur dans le gouvernement Castex.

    Entre octobre 2018 et janvier 2019, des chercheurs des universités Paris-Est Marne-La-Vallée et Paris-Est Créteil ont donc envoyé plus de 17 000 lettres de candidature ou de demande de renseignements fictives à 103 entreprises classées parmi les 250 premières capitalisations boursières. La première moitié des lettres émanait de candidats dotés d’un prénom et d’un nom d’origine française et l’autre moitié de candidats dotés d’un profil identique mais avec nom et prénom d’origine maghrébine.

    Pour la plupart des commentateurs, les résultats de l’enquête révèlent une situation évidemment catastrophique : les discriminations à l’embauche seraient « significatives » au sens où « les candidats nord-africains ont près de 20 % de réponses en moins que les candidats français ».

    Mais à examiner les éléments chiffrés de plus près, il y a largement de quoi douter du caractère concluant de l’étude. Car finalement, sur les 103 grandes entreprises françaises testées fictivement, seules 5 à 15 (selon le critère évalué) ont été identifiées dans l’étude comme discriminantes.

    Ismaël Saidi

    Autrement dit, 88 à 98 grandes entreprises françaises sur 103 ressortent du test sans donner lieu à la moindre critique du point de vue de la discrimination à l’embauche. Un résultat qui écarte toute idée de racisme systémique dans le monde de l’entreprise française et qui tend à faire nettement pencher la balance en faveur d’Ismaël Saidi.

    Ce dernier était l’invité de la matinale de France Inter du 14 janvier dernier pour présenter son livre Comme un musulman en France qui sort actuellement en librairie ( vidéo complète – à voir, 09′ 45″).

    Fruit de ses rencontres avec des jeunes de toutes origines et de tous lieux de résidence en France, en Belgique et en Suisse à la suite de la représentation de sa pièce satirique Djihad (2014) dans des lycées et collèges, le livre cherche à restaurer conversation et écoute dans une France où tout le monde regarde tout le monde en « chien de faïence » et il pointe l’effet profondément destructeur du discours victimaire servi et ressassé jusqu’à plus soif ainsi que la culpabilisation, en face, qui lui fait écho et l’entretient :

    « Si vous vous mettez en posture de coupable dès le départ, vous m’aidez, moi, à me mettre en posture de victime. » (Ismaël Saidi, tweet ci-dessous)

    Et voilà. À force de dénoncer des discriminations partout, tout le temps et à tout bout de champ, y compris où il n’y en a pas ou peu, à force d’en faire en quelque sorte un business politique, Aurélien Taché et toutes les associations qui occupent le créneau très valorisant de la lutte pour l’égalité et l’antiracisme précipitent l’émergence d’un sentiment de culpabilité dans la population d’accueil qui précipite lui-même un sentiment de victimisation chez les accueillis, lequel anéantit toute possibilité que les personnes ainsi assignées à leur statut de victimes cherchent à prendre leurs responsabilités et à agir personnellement sur leur vie.

    On repense alors à ce que disait Emma , cette dessinatrice de BD proche de l’extrême gauche dont je vous ai déjà parlé :

    « J’ai rencontré des ami·e·s politisé·e·s qui m’ont aidée à analyser la situation et à réaliser que si je rencontrais autant de difficultés, c’est d’abord parce que j’étais une femme. »

    On débarque là dans le champ des discriminations envers les femmes, mais les ressorts sont les mêmes : si les femmes, les Français d’origine étrangère, etc. ne réussissent pas, cela n’a rien à voir avec eux-mêmes, leurs compétences, leurs efforts, leurs mérites, ou pas, mais tout avec le fait qu’ils vivent dans une société raciste et patriarcale. D’où la revendication de la discrimination positive qui, avec ses quotas imposés, élimine talent et responsabilité personnelle du tableau pour ne retenir que des critères d’appartenance à telle ou telle communauté, telle ou telle minorité.

    En réalité, l’encouragement permanent à la victimisation des uns sur fond de culpabilisation judéo-chrétienne des autres tient plus du mépris envers les personnes « issues de la diversité » que de la reconnaissance de leur capacité à agir sur leur vie comme tout un chacun. Comme le disait Zohra Bitan , femme politique issue de l’immigration et ex-membre du Parti socialiste :

    « Si moi, tous les matins, devant ma glace, je m’étais arrêtée à ma tête d’arabe, je n’aurais pas avancé, je ne me serais pas intégrée et je n’aurais pas aimé ce pays. Il y a des xénophobes, il y a des racistes, il y a des antisémites dans ce pays, mais ce n’est pas le lot de toute la France. » (vidéo LCI , 2015)

    Et, ajoutait-elle, « y’en a ras-le-bol que le PS, à chaque fois, se cache comme des indignés de salon derrière le racisme ».

    Zohra Bitan cite le PS qu’elle connaît bien et qui venait de s’illustrer une nouvelle fois en taxant de raciste ou de xénophobe la moindre critique émise contre la ministre de l’Éducation nationale de l’époque Najat Vallaud Belkacem. Mais l’on peut constater avec Ismaël Saidi que la remarque s’applique encore aujourd’hui et concerne tous les professionnels de l’antiracisme qui ont fait du racisme et des banlieues un « commerce électoral » à leur profit.

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      Hommage à Walter Williams, l’économiste libertarien

      Marius-Joseph Marchetti · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 25 December, 2020 - 04:20 · 10 minutes

    Walter Williams

    Par Marius-Joseph Marchetti.

    Il y a plusieurs jours, décédait l’économiste de la George Mason University, Walter Williams. J’ai vu défiler un certain nombre de tribunes en l’honneur de ce qui semble être un grand économiste ayant marqué les générations d’étudiants qui l’ont eu comme enseignant.

    Je ne peux malheureusement témoigner de la même affection ou de la même connaissance de cet homme, ami d’un autre grand économiste, Thomas Sowell . Je me permettrai donc de simplement résumer certaines des thèses de cet économiste, et notamment celles dont il nous fait part dans son livre Race and Economics dans lequel il revient sur les effets négatifs du salaire minimum, ou des octrois de patentes, comme les professions réglementées et les licences de taxi, et sur la notion de discrimination de manière générale.

    Les réglementations et l’effet Cadillac

    La théorie de l’utilité marginale permet d’expliquer l’effet de la réglementation sur les populations défavorisées. Par exemple, les octrois de licence sont moins motivés par des objectifs de santé publique et de sécurité que par la distribution de privilèges et de rente à des groupes d’intérêt voulant limiter l’accès à leur profession.

    C’est le fameux effet Cadillac : au final, seuls les ménages aisés pourront s’offrir les biens et services réglementés d’une qualité élevée, laissant les populations défavorisées se contenter de charlatans ou se débrouiller seules.

    Deux exemples reviennent souvent dans ces écrits : celui des électriciens et celui des tests pour accéder à ce que nous désignons en France sous le vocable de professions réglementées.

    Dans le premier cas, Walter Williams soulève le fait qu’il y a davantage d’électrocutions depuis que les électriciens doivent passer des tests plus élaborés pour exercer leur profession. L’offre d’électriciens étant limitée artificiellement, les prix des services ont explosé, un certain nombre de ménages ne peuvent pas financer les services de ces professionnels et font eux-mêmes les travaux nécessaires, entraînant donc une augmentation du nombre d’accidents domestiques, d’électrocutions. Un magnifique effet Cobra .

    Comme le soulève Walter Williams, est-il plus dangereux d’être dépanné par un électricien n’ayant pas obtenu les points requis à un test d’écriture, ou faire soi-même des travaux de câblage (1) ?

    Dans le second, Williams fait remarquer que la difficulté des tests augmente avec le nombre de personnes souhaitant les passer. Cela n’a rien d’étonnant, si l’on considère ces tests comme une manière de réduire artificiellement le nombre de nouveaux entrants sur le marché. De plus, une telle politique aura nécessairement un impact plus délétère encore sur les populations n’ayant pas accès à une éducation de qualité, comme les populations noires (2).

    Le cas des taxis est également significatif. Il diffère car le droit d’exercer est en lui-même une marchandise qui peut s’obtenir à un certain prix, lequel a eu tendance à augmenter de manière considérable au fil du temps et à mesure que la demande augmentait, et jusqu’à atteindre des sommets.

    Lorsque le gouvernement municipal de New-York instaura le système des medallions (équivalent des licences) en 1937, celui-ci coûtait 10 dollars (relevons le fait que le gouvernement a vendu ce droit aux 13 566 chauffeurs de taxi qui exerçaient déjà). En mai 2010, un medallion individuel coûtait 603 000 dollars et un medallion de compagnie 781 000 dollars.

    Le système des médaillons a des effets néfastes, et davantage encore lorsque la demande de course est plus importante. Lorsque cela se produit, son prix augmente pour une moindre qualité, conséquence naturelle d’un marché monopolisé (comprendre le monopole comme octroi de privilège, dans la tradition de la Common Law suivi par Murray Rothbard).

    Et comme toute politique a ses conséquences inattendues, l’édification d’un marché monopolisé en a aussi. À New-York, cela s’est naturellement traduit par des services de déplacement illégaux, les taxis gitans ( gypsy cabs ), le niveau de services n’étant pas à même de répondre à la demande, comme dans les quartiers de Harlem, Brownsville, ou le sud du Bronx.

    Le nombre de ces taxis clandestins est estimé à 30 000. Ces zones étaient peu desservies à cause de leur important niveau de criminalité, qui incitait peu les taxis à prendre de tels risques. La plupart des chauffeurs de taxi qui s’y aventurent réclament le plus souvent d’être réglés en début de course.

    Comme l’écrit Richard Marosi : « Conduire un taxi tsigane est l’un des métiers les plus dangereux de New York. Depuis 1990, 180 chauffeurs – soit une moyenne de plus de deux par mois – ont été tués en service, selon la New York City Taxi and Limousine Commission » .

    Un trs grand nombre de ces taxis clandestins étaient conduits par des Afro-américains ou des Portoricains, preuve s’il en est qu’une partie de la population pourrait gagner honnêtement sa vie sans mesures coercitives, ce qu’elle fait en faisant fi des lois monopolisantes.

    Walter Williams et le salaire minimum :  juger sur les effets plutôt que sur les intentions

    Le salaire minimum est un sujet épineux du point de vue populaire et en même temps l’un des sujets sur lequel les économistes ont en général le moins de divergences.

    Dans Race and Economics , Williams nous donne un autre point de vue et argument contre celui-ci. Il montre notamment que les syndicats ont d’abord voté les lois sur le salaire minimum pour empêcher les travailleurs noirs de concurrencer les travailleurs blancs.

    Ne jugez pas une politique sur ses intentions, mais sur ses effets. Le salaire minimum a en effet empêché ceux-ci de faire jouer les prix pour pallier les effets non-monétaires, comme la préférence raciale, ce que Walter Williams nomme les monetary compensations .

    Dans une situation où les employeurs sont contraints de choisir sur des seuls critères non-monétaires, les choix d’embauche motivés par des critères raciaux sont favorisés, avec comme conséquences un chômage, déjà plus élevé de manière générale, et plus encore pour les populations noires.

    « La loi sur le salaire minimum a imposé un préjudice incalculable aux membres les plus défavorisés de notre société. L’absence de possibilités de travail pour de nombreux jeunes ne signifie pas seulement l’absence d’argent de poche. Les premières possibilités de travail offrent bien plus que cela : des indications importantes sur la manière de trouver un emploi et d’adopter une attitude appropriée à l’égard de ces deux éléments, la ponctualité et le respect de la supervision sur le lieu de travail. Les leçons de ce type apprises sur n’importe quel emploi contribuent à faire d’un jeune un travailleur plus précieux et plus performant à l’avenir. En outre, les premières expériences professionnelles donnent aux jeunes la fierté et l’estime de soi que procure la semi-indépendance financière. Cela est encore plus important pour les jeunes Noirs, dont un nombre disproportionné grandit dans des foyers dirigés par des femmes et fréquente les pires écoles du pays. S’ils doivent apprendre des leçons liées à l’emploi, beaucoup d’entre eux le feront par le biais d’un emploi . » Walter Williams, Race and Economics: How Much Can Be Blamed on Discrimination ? – page 56

    Le marché permet à chacun de faire valoir ses préférences

    Le professeur Williams prend le soin de faire la différence entre le mécanisme politique et le mécanisme de marché.

    Dans le premier cas, les minorités ne peuvent voir leur préférence satisfaite, à moins de gagner une majorité ; et si c’est le cas, elles n’ont droit qu’à un seul vote et ne peuvent pas faire sentir le poids de cette préférence.

    Qui plus est, plus les décisions politiques sont prises à un niveau éloigné de la base, plus leur poids est dilué. L’arène politique est donc très loin de garantir que vos préférences seront respectées, d’autant plus lorsque les décisions se prennent à un niveau national.

    Le professeur Williams illustre ensuite le second mécanisme à l’aide d’un contraste saisissant : quiconque se promène dans une localité avec une forte proportion de population afro-américaine y verra des personnes portant de beaux vêtements, conduisant de belles voitures, et même quelques belles maisons. Mais aucune école décente. Pourquoi ?

    La réponse est fournie simplement par la manière dont les vêtements, les voitures, les logements et les écoles sont alloués. Les premiers le sont via le mécanisme de marché, les secondes via le processus politique, en grande partie du moins.

    Si un client n’est pas satisfait du bien ou du service qu’il achète, il peut simplement bannir le producteur auprès duquel il s’est fourni en allant en voir un autre. Si un acheteur (contribuable) n’est pas satisfait de l’école où ses enfants sont scolarisés, il n’a pas cette option, surtout s’il réside dans une localité défavorisée. Sa seule option est de s’installer dans une localité disposant de meilleures écoles.

    Williams fait d’ailleurs remarquer que les quelques écoles de bonne qualité dans les localités afro-américaines à faible ou moyen revenu sont des institutions privées, comme Ivy Leaf à Philadelphie, Marcus Garvey à Los Angeles et Marva Collins Prep à Chicago (3).

    D’autres sujets importants sont abordés par Williams, comme la discrimination et ce qu’elle implique ; ou la situation des structures familiales des populations noires sous l’esclavage et dans un État-providence. Cela mérite cependant un traitement annexe.

    N’oubliez pas ceci : la prochaine fois que quelqu’un vous demande ce que feraient les pauvres et les défavorisés sans l’aide de l’État et des syndicats, faites-lui lire Race and Economics et répondez-lui qu’il amélioreraient leur sort.

    Notes :

    (1). « L’entrée (sur le marché) restreinte par le biais de l’octroi de licences place les personnes défavorisées face à un handicap grave sans nécessairement améliorer la qualité des services reçus par le consommateur, le bénéficiaire ostensible de la réglementation. En fait, une étude a montré qu’il existe une relation significative entre l’octroi d’une licence professionnelle et le nombre de décès accidentels par électrocution : plus l’examen d’État pour l’obtention d’une licence d’électricien est rigoureux, moins il y a d’électriciens et plus les services d’un électricien sont chers ; par conséquent, plus les amateurs sont disposés à entreprendre des travaux de câblage électrique et à risquer l’électrocution au cours du processus. Les licences professionnelles produisent également ce que les auteurs Sidney Carroll et Robert Gaston appellent « l’effet Cadillac ». En insistant sur des conditions d’entrée strictes, la délivrance de licences permet d’offrir des services de haute qualité aux personnes à revenus élevés. Mais les personnes à faibles revenus, qui ne peuvent pas se permettre de payer les prix plus élevés, sont obligées de se passer de ce service, de faire le travail elles-mêmes ou de s’en remettre à des charlatans peu coûteux et sans licence. » Williams, Walter E. Race & Economics: How Much Can Be Blamed on Discrimination ? – page 79 – Hoover Institution Press Publication.

    (2). « Il est prouvé que la licence professionnelle est utilisée d’autres manières qui handicapent les minorités, par exemple lorsque les praticiens en place tentent de protéger leurs revenus face à un marché atone pour leurs services. Le professeur Alex Maurizi a étudié les relations entre un tel marché des professions réglementées et le taux de réussite aux examens, et il a constaté que la demande excédentaire expliquait une partie substantielle et statistiquement significative du taux de réussite. Lorsque le taux de chômage était élevé dans le secteur des professions réglementées, le niveau de difficulté de l’examen augmentait afin de réduire le nombre de nouveaux arrivants. Il est évident qu’une telle technique visant à protéger les revenus des titulaires aura son impact discriminatoire le plus important sur les groupes de la population qui ont eu une éducation de moindre qualité. Les minorités sont représentées de manière disproportionnée dans une telle population. » Walter Williams, ibid.

    (3). Walter Williams, ibid, page 3.