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      A Ivry, les étudiants aident les éboueurs à tenir le blocage

      alt.movim.eu / LaReleveEtLaPeste · Thursday, 6 April, 2023 - 16:28

    Des appels sont régulièrement lancés dans les groupes politiques universitaires pour prêter main forte aux éboueurs quand ceux-ci suspectent une intervention imminente de la police pour les déloger.

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      “À l’heure des Victoires de la musique, c’est tout notre secteur qui est en deuil”

      Olivier Simenhaus · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 10:10 · 5 minutes

    L

    Monsieur le Président de la République,

    Le poids de la culture a jusqu’à présent été rarement perçu à sa juste mesure: en 2017, la valeur ajoutée des branches culturelles à notre économie représentait 47,5 milliards d’euros, soit 2,3% du PIB national. Dans son ensemble, l’apport direct de la culture à la richesse nationale est comparable à celui de l’industrie agroalimentaire et 1,9 fois celle de l’industrie automobile.

    Au total, 1,3 million de personnes vivent en France, de façon directe ou indirecte, d’une activité culturelle ou créative.

    La culture est en danger, Mr le président, et tout particulièrement le spectacle vivant.

    Nos métiers à l’arrêt, notre secteur en deuil

    Aujourd’hui, à l’heure des Victoires de la musique, c’est tout notre secteur qui est en deuil.

    Nos métiers ont été les premiers à être touchés par cette crise et depuis le 4 mars 2020, nos sommes tous à l’arrêt et dans l’impossibilité de travailler.

    Nous, les concepteurs de spectacle, les producteurs, les chorégraphes, les metteurs en scène, tous les techniciens, les constructeurs de décors, les sociétés de location d’instruments de musique, de son, de lumière, de vidéo et d’effets spéciaux, les chauffeurs des camions, les chauffeurs de tourbus, les cuisiniers, les bureaux de production, les tourneurs, les créateurs de costumes, les maquilleuses, les coiffeurs et les accessoiristes, le personnel d’accueil, les agents de sécurité, le personnel permanent des salles, les... et oui la liste est longue et non exhaustive.

    Nous tous vivons en apnée depuis un an maintenant, sans espoir de reprise malgré tous les efforts consentis par l’ensemble des professionnels pour accueillir notre public dans les meilleures conditions.

    Arrêtons toute cette hypocrisie! Nous savons qu’une salle de spectacle ou un festival sont moins dangereux qu’un grand hypermarché, et nous vous avons proposé des protocoles sanitaires efficaces, dont vous avez connaissance depuis fin août 2020 par le biais de nos collègues l’Association des Artisans des spectacles.

    Depuis un an nous attendons tous les jours, de savoir quand nous pourrons recommencer à travailler, à vivre, et respirer!

    Non essentiels, nous?

    Les musiciens d’orchestre, les acteurs de théâtre, les danseurs, les techniciens, les attachés de presse, les tourneurs, les directeurs de salles, les producteurs, les prestataires de services?

    Non essentiels pour qui? Pourquoi?

    Qui décide et au nom de quoi la culture est un bien non essentiel?

    Il aura fallu la fronde d’une grande partie du pays pour que les libraires puissent rouvrir. Mais pas les théâtres, pas les salles de spectacle, pas les festivals. Au nom de quoi?

    Dans un pays où l’exception culturelle est respectée dans le monde entier. On parle en mètres carrés, on parle en année blanche, on parle en pourcentage, on parle en variants. Mais quand parlera-t-on en humanité, en plaisir, en culture, en partage, en responsabilité?

    Comme les étudiants, comme les restaurateurs, nous les gens du spectacle, nous sommes soumis depuis presque un an à des mesures qui nous étouffent et portent un grave préjudice à notre avenir et à celui de la culture.

    Mr le Président vous avez promulgué l’année blanche jusqu’au 31 août 2021 pour la majorité des professionnels du spectacle vivant qui sont sous le régime de l’intermittence.

    Aujourd’hui malgré cette année blanche, nous vivons avec la moitié de nos revenus, d’autres uniquement avec le RSA, et pour les plus en difficultés encore avec 0 euro.

    Une année blanche transformée en année noire

    Alors cette année blanche Mr Macron, elle s’est transformée en année noire pour tous ces professionnels!

    Nous n’en voyons plus le bout: aucune perspective, aucune reprise, le brouillard complet. Nous ne pouvons même plus préparer notre futur et celui de nos familles.

    • 82.9% des intermittents ne pourront pas ouvrir leur droit à la fin août 2021 et 55.6% des 280.000 intermittents du spectacle ne peuvent pas subvenir à leurs charges avec uniquement 50% de leurs revenus;
    • 20.258 personnes “primo entrants” n’ont que pour seul revenu le RSA, et pour ceux qui ont moins de 25 ans, rien ne leur est alloué;
    • Les artistes, les comédiens, les musiciens, les producteurs de spectacles, les salles, les festivals, les prestataires sont perpétuellement confrontés à l’incertitude d’une hypothétique réouverture, ne cessant d’être repoussée. Dernier exemple ces derniers jours avec l’annulation d’un festival majeur comme Solidays, ainsi que de nombreuses tournées et concert.

    LGDS, les gens du spectacle, a engagé diverses actions et propositions avec l’objectif de fédérer l’ensemble du secteur pour traverser cette crise majeure.

    Nous avons pu réaliser un sondage, nous donnant un état des lieux concernant les différentes professions du Spectacle vivant.

    Nous sommes en relation avec les différents acteurs: ministère de la Culture, Organisations Syndicale, Collectifs, Députés, afin de pouvoir être force de proposition dans cette période.

    Sans les gens du spectacle, il n’y a plus de spectacle!

    À la vue de la situation catastrophique, nous demandons de toute urgence la sauvegarde de nos métiers et de nos professions!

    L’année blanche décrétée ne pourra et ne saurait en l’état répondre à l’ampleur d’une crise longue affectant tout un secteur essentiel à l’économie.

    Nous vous demandons d’aller beaucoup plus loin, de respecter tous ces métiers, tous ces savoir-faire, toutes ces compétences afin que nous puissions encore exister dans l’avenir. Il faudra prendre enfin la mesure d’un secteur gravement touché! Et ce depuis le premier jour de cette pandémie.

    Nous espérons une fois de plus vous avoir alerté sur l’urgence de nos situations et le danger de voir disparaître le spectacle vivant.

    Sans les gens du spectacle, il n’y a plus de spectacle!

    ___________________________________________________

    Le groupe “Les gens du spectacle”, formé en mai 2020, rassemble 16.000 intermittents, indépendants, musiciens, danseurs, artistes, chauffeurs, circassiens, techs, catering, attachés presse, producteur Live ou phono, prestataires, salles de spectacle, festivals...

    À voir également sur Le HuffPost: “On parle d’un secteur qui est en train de crever”, le coup de gueule de François Ruffin en écho aux manifestations des professionnels de la culture

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      Commerces fermés, emplois menacés

      Damien Barré · news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 6 February, 2021 - 23:41 · 11 minutes

    Alors que semblait se profiler un troisième confinement, les bars et restaurants restent désespérément clos. Comme tant d’autres, ces professionnels se retrouvent donc sans perspective stable après presque un an de fermeture. Cette mesure, catastrophique pour les petits commerces, ne repose pourtant sur aucun fondement scientifique, notamment dans les zones peu denses. Dès lors, elle est apparue comme une distorsion de concurrence au profit de la grande distribution et de la vente en ligne. La portée des conséquences pour les 600.000 entreprises et les 1,3 millions d’actifs potentiellement menacés est loin d’être pleinement mesurée par le pouvoir politique.

    Le 30 octobre, le président annonçait une deuxième vague de confinement en France. Dès le lendemain, les commerces « non essentiels » devaient baisser leur rideau. Depuis, la fronde autour de cette définition floue a traversé tout le pays. L’opinion a en particulier perçu la situation de concurrence déloyale induite par la possibilité pour d’autres canaux de distribution de continuer à vendre. Cette mesure est subie d’autant plus durement que les efforts et investissements consentis par ces « commerces non essentiels » pour se conformer aux nouvelles contraintes ont été importants. En tout état de cause, la définition du protocole après la fermeture administrative plutôt qu’avant laisse songeur.

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise. La grande distribution avait pourtant bénéficié de quelques jours pour faire fermer ses rayons non essentiels, suscitant la ruée sur les jouets de Noël. In fine, cette dernière mesure s’est révélé parfaitement inique : elle n’a bénéficié qu’aux géants de la vente en ligne, comme l’ont déjà fait remarquer associations et élus .

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise.

    Les déclarations – uniquement symboliques – du gouvernement à propos d’Amazon révèlent un rapport de force largement défavorable. Visiblement, l’intérêt général ne permet pas d’envisager des mesures limitatives à l’égard de la vente en ligne, alors qu’il s’agit de la justification qui a présidé à la fermeture des commerces. Et ce malgré la distorsion de concurrence induite par le virus et les risques existants sur les plateformes logistiques. En parallèle, les propos de la start-up nation invitant les commerces traditionnels à se numériser et les aides proposées font l’impasse sur la relation humaine au cœur de leur activité.

    En outre, le passage à la vente en ligne relève d’une véritable stratégie , et ne constitue en rien une solution de crise. Les villes qui ont permis d’effectuer ce passage l’avaient préparé dès le premier confinement. Aussi, l’État aurait eu davantage intérêt à nationaliser l’une des start-ups qui interviennent dans le domaine. En créant un véritable service public pour ces entreprises, il aurait offert une aide concrète et immédiate. En l’absence de stratégie coordonnée pour engager ce virage, les initiatives ont essaimé dans tous les sens. Bien que proche du terrain, cette effusion a beaucoup coûté en énergie et en temps, et elle désoriente le consommateur.

    Un tissu économique vital très fragilisé

    Depuis le premier confinement, les commerces physiques se trouvent fragilisés. En effet, malgré les aides existantes , les commerces ont dû investir pour rouvrir en mai mais sont encore confrontés à des évolutions du protocole sanitaire. En parallèle, suite aux restrictions, ces établissements se voient contraints de fonctionner en sous régime par rapport à leurs capacités. En conséquence, ils se retrouvent face au dilemme suivant : ou bien rester fermés et ne plus avoir de revenus pour assumer leurs charges, ou bien rester ouverts en fonctionnant à perte.

    La première variable d’ajustement sera logiquement l’emploi, malgré les mécanismes mis en place pour le soutenir. Les aides apportées, notamment sous forme de prêts ou de reports de charges, se sont vite avérées insuffisantes. Si elles répondent à un besoin temporaire de trésorerie, elles ne compensent pas les pertes liées au manque d’activité. Et ce d’autant que l’endettement des entreprises avait déjà augmenté ces dernières années. Les montants consentis dans le cadre du plan de relance en septembre, entre 10 et 20 milliard d’euros, apparaissent déjà bien en deçà des besoins.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs. Les tergiversations permanentes du gouvernement depuis les fêtes ont conduit de nombreux français à renoncer ou à reporter leurs dépenses, d’où une gestion particulièrement complexe des stocks, notamment dans le secteur de la restauration. Les restaurateurs, s’appuyant par ailleurs sur une date de réouverture aussi lointaine que provisoire, souffrent, à l’égal des dirigeants d’entreprise, d’un manque de visibilité sur la perspective d’une vraie reprise d’activité qui les empêche de prendre les mesures nécessaires pour « tenir ». Nous avons recensé ci-dessous le niveau de menace sur l’emploi dans les principaux secteurs concernés :


    Tableau de synthèse du niveau de risque pour les principales activités touchées par le confinement.

    Des chiffres encore parcellaires

    Pourtant, l’ensemble des mesures consenties pour soutenir les entreprises a amorti les effets de la crise. De nombreux facteurs s’alignent pour repousser les faillites d’entreprises. En premier lieu, le moratoire sur les dettes bancaires a permis de gagner plusieurs mois. En outre, de nombreux professionnels ont cherché à limiter leurs pertes au moment du déconfinement. Le temps du bilan est attendu avec la clôture comptable, au 31 décembre ou au 31 mars, pour l’essentiel des entreprises. Enfin, les procédures de liquidation ont également pris du retard, même si, pour l’heure, l’activité des tribunaux de commerce reste limitée.

    Le nombre d’entreprises en difficulté pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement.

    A ce titre, les données de leur activité 2019 et les statistiques de 2020 (à fin novembre), sont éloquentes. Si le bilan est globalement positif, l’impact sur les créations d’entreprise est déjà visible – en baisse de 4 %. Toutefois, une forte concentration est observée sur le début d’année (20 % des créations sur janvier-février). Le nombre d’entreprises en difficulté (procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire, ou liquidation judiciaire) pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement. Les annonces successives de plans sociaux ajoutées à celles de ces fermetures laissent présager une année noire pour l’économie et l’emploi.

    Dynamiques de création d’entreprises en 2019 et 2020 (source : Observatoire statistique des greffiers des tribunaux de commerce).

    En outre, de nombreuses entreprises se trouvent fragilisées en termes de trésorerie. Elles y ont largement puisé pour assumer leurs charges au cours du premier confinement, mais le deuxième et le troisième pourraient s’avérer fatal. Ainsi, selon l’observatoire BPI France des PME , 50 % d’entre elles déclaraient déjà rencontrer des difficultés de trésorerie à la veille du reconfinement. Or, c’est une double crise qui menace ces établissements. Tout d’abord, une crise d’insolvabilité, compte-tenu de l’activité non réalisée et non récupérable. À ce titre, les seules mesures de prêts ou de reports se révèlent insuffisantes, comme évoqué précédemment. En second lieu, c’est une crise de rentabilité qui s’annonce. En effet, même avec des comptes positifs, de nombreux dirigeants d’entreprise estimeront que les revenus tirés de leur activité récompensent péniblement leurs efforts et le risque associé.

    De lourdes conséquences à venir

    Ce contexte risque d’avoir des conséquences durables, en particulier dans les villes moyennes et certaines zones rurales, où le petit commerce représente l’essentiel de l’activité et de l’emploi. Ainsi, le commerce en ville moyenne représente 12 % du nombre total de commerces en France . Pourtant, avant d’être jugés « non essentiels » ceux-ci avaient fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics. Le programme Cœur de ville prévoyait 5 milliards d’euros d’aides sur un programme pluriannuel. Et 5 millions d’euros avaient déjà été mobilisés en soutien aux boutiques impactées par les manifestations des Gilets jaunes.

    Le soutien aux commerces et artisans a pu être jugé excessif au regard d’autres dispositifs d’aides. Il faut toutefois prendre en compte le fait qu’il agit pour contrer un risque impondérable et global ; comme pour l’emploi au travers du chômage partiel, il est légitime que la collectivité prenne sa part de l’effort. Mais malgré cela, la protection face à la perte d’activité des indépendants reste limitée. Il faut également considérer qu’il s’agit d’un moment économique inédit, celui d’un arrêt complet de l’activité. On ne peut le comparer à la « destruction créatrice » chère aux économistes libéraux. Ici, le coût de la destruction économique a d’autres répercussions : l’effondrement simultané de plusieurs secteurs sans possibilité de transfert, le découragement des entrepreneurs, des coûts liés à la liquidation des entreprises.

    Il convient par ailleurs de relativiser la pertinence de ce soutien. En effet, de nombreuses entreprises n’ont pas encore accédé à ces dispositifs, du fait de la complexité des dossiers et de l’engorgement des services chargés de les traiter. Pour étayer ce point, il suffit de relever que l’administration compte 1.923 types d’aides différents pour les entreprises, cela ne contribue guère à leur lisibilité. En outre, les 402.000 entreprises créées cette année sont exclues d’office des aides directes.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital. Or, l’économie française est déjà particulièrement hiérarchisée. Selon les données de l’INSEE sur les entreprises, 50 grandes entreprises emploient 27 % des salariés, réalisent 33 % de la valeur ajoutée totale et portent 46 % du total de bilan des sociétés. L’accroissement du patrimoine des grandes fortunes en est un symptôme. En parallèle, tandis que l’économie n’a cessé de croître, le nombre des indépendants (artisans, commerçants et chefs d’entreprise) a baissé de façon spectaculaire sur des décennies.

    Ceci implique qu’un nombre croissant d’entreprises se retrouve entre les mains d’un nombre de plus en plus restreint d’individus, expliquant pour partie la croissance des inégalités. La concurrence exacerbée tendra inexorablement à amplifier cette concentration ; on l’observe sur de nombreux marchés, les grandes entreprises finissent par avoir les moyens de racheter ou de faire disparaître les plus petites. Les données de l’INSEE montrent ainsi que le poids des artisans, commerçants et chefs d’entreprise dans la population totale a diminué de deux tiers depuis 1954 et encore de moitié depuis 1982 .

    Part des indépendants dans la population active (source : INSEE).

    Cette baisse n’est pas continue, elle s’est stabilisée dans les années 2000 peu avant une remontée liée au statut d’auto-entrepreneur, remontée qui ne traduit toutefois pas véritablement un regain de « l’esprit d’entreprise » si l’on s’en tient au profil et aux activités des créateurs concernés. En effet, pour une part significative d’entre eux, l’autoentreprise représente principalement une alternative au chômage. Ainsi 25 % des 400.000 nouveaux auto-entrepreneurs de 2019 étaient chômeurs au lancement de leur activité . En complément, il ne faut pas négliger le phénomène « d’uberisation » – d’externalisation du salariat –, plus avancé qu’il n’y paraît. Ainsi, les chauffeurs représentent une part non négligeable de la croissance des microentreprises, dont près de 10 % sont actives dans les transports . Le secteur du BTP est également bien représenté, où il s’agit aussi en grande partie d’un salariat déguisé.

    Par conséquent, ce coup d’arrêt forcé pourrait plus que jamais mettre à mal le modèle concurrentiel fondé sur l’entreprise individuelle, modèle déjà progressivement rongé par les privilèges exorbitants que peuvent se faire attribuer les grandes entreprises. Il faut également garder à l’esprit que l’entreprise, et plus précisément le commerce, a permis à des générations entières d’accéder à une promotion sociale en dehors du cursus scolaire classique. Il reste dès lors à prendre la mesure des conséquences morales et politiques de cette période. En effet, un tiers des artisans est âgé de plus de 50 ans, et nombre d’entre eux pourraient se montrer complètement découragés, menaçant l’extinction d’une grande partie de notre savoir-faire en matière d’artisanat, de gastronomie, d’hospitalité et de tant d’autres domaines.

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      Pour les vacances d'hiver, les Outre-mer doivent faire une croix sur les touristes

      Claire Tervé · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 02:35 · 5 minutes

    Dans les Outre-mer, le tourisme signe déjà

    TOURISME - Après le soleil, la grisaille. La haute saison a beau battre son plein en Martinique et en Guadeloupe, le moral des territoires ultramarins est au plus bas. En cause, les nouvelles restrictions de voyages pour les territoires Outre-mer afin de limiter la propagation des variants du coronavirus. “Coup de massue”, “hécatombe économique”... Alors que ces territoires avaient été particulièrement prisés lors des vacances de fin d’année, le contrecoup est aujourd’hui très rude.

    En effet, depuis mardi 2 février, de nouvelles conditions de vol à destination des territoires ultramarins sont en vigueur. Ces dernières restrictions imposent des “motifs impérieux” aux voyageurs, en plus des tests PCR négatifs de moins de 72h (les tests antigéniques ne sont plus acceptés) et la septaine obligatoire à l’arrivée .

    En Polynésie française par exemple, les voyages touristiques sont suspendus depuis mercredi 3 février. Cette décision devrait porter un nouveau coup dur à l’économie polynésienne dont le tourisme, en grande difficulté, est le premier secteur d’activité, note l’AFP. Le tourisme figurait jusqu’à présent parmi les motifs impérieux qui permettaient de se rendre en Polynésie, afin de préserver son économie. Mais seuls désormais seront acceptés les motifs d’ordre familial, sanitaire ou professionnel, accompagnés de justificatifs.

    Les Outre-mer destinations prisées de Noël 2020

    Il faut dire que jusqu’ici, certaines îles avaient réussi à tirer leur épingle du jeu. Faute d’avoir pu voyager à l’étranger, les Français en recherche de soleil se sont rabattus vers les territoires français d’Outre-mer pour les fêtes de fin d’année. Le niveau de réservation des compagnies aériennes y “est presque similaire à l’année dernière”, assurait à la mi-décembre Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, le syndicat représentant les voyagistes français.

    “On a un léger frémissement”, confirmait Susan Soba, directrice générale de l’Ile de la Réunion Tourisme, qui affirmait que son île faisait “partie depuis quelques semaines des destinations les plus recherchées” sur internet.

    Selon La 1ere , du 15 au 31 décembre 2020, l’archipel guadeloupéen a accueilli plus de 3600 passagers, avec un regain de touristes de moins de 30 ans (plus 10% par rapport à 2019). D’ailleurs, Air France avait renforcé ses offres avec le retour des liaisons Paris Charles de Gaulle /Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France en plus des départs depuis Orly, notait le média.

    Après une augmentation des réservations de plus 200% à Noël, la destination continuait de progresser avec + 108,4 % de réservations en janvier selon une étude* de PAP Vacances, site de locations saisonnières entre particuliers, repéré par Le Figaro . Dans le détail, La Réunion et la Guadeloupe enregistraient respectivement une hausse 270,0 % et 175,0 % de réservations. La Martinique arrivait après avec + 25,2 %.  Des voyages qu’il faut donc désormais annuler pour les prochaines semaines.

    “Les départements d’Outre-mer se présentaient comme une bonne destination de report pour les Français, car ils ne pensaient pas que les frontières allaient être fermées”, explique au Figaro Corine Joly, présidente de Pap.fr.

    “C’est déjà la fin de la haute saison”

    Après avoir cru pouvoir sauver les meubles pendant la haute saison , les professionnels du tourisme des territoires ultramarins accusent désormais le coup.

    “La situation est très préoccupante, c’est une catastrophe, se désole auprès du HuffPost François Baltus Languedoc, directeur général du comité martiniquais du Tourisme. Ce dernier nous explique que cette mise en place des “motifs impérieux” est un “deuxième coup de massue”, après celui encaissé à l’annonce des septaines . Des décisions qu’il a dû mal à comprendre alors que le taux d’incidence en Martinique est “l’un des plus bas de France” malgré l’afflux de touristes en décembre et janvier.

    “L’annonce de l’autoconfinement pendant sept jours a été le point de départ d’énormément d’annulations de voyage. Mais les ‘motifs impérieux’ ont carrément signé l’arrêt total de la haute saison”, nous explique François Baltus Languedoc. Une saison primordiale, censée durer 5 mois et qui n’aura finalement duré que quatre semaines entre la fin du confinement en décembre et ces nouvelles restrictions de février.

    “Aujourd’hui nous n’avons plus que 10% de voyageurs venant de l’Hexagone par rapport à décembre (200 ou 300 par jour contre 2000). Et les projections sont vraiment inquiétantes”, nous assure-t-il. Le directeur du CMT prend pour illustration des estimations qu’il avait fait faire le 1er février pour le mois de février. Le nombre de réservations de billets et d’hôtel était estimé à -69% par rapport à février 2019. Il a redemandé une estimation le 3 février après la mise en place des nouvelles restrictions : elles étaient tombées à -78%.

    Impossibilité de se projeter

    Selon François Baltus Languedoc, le plus dur est de ne pas pouvoir se projeter, puisqu’aucune date de fin de ces mesures n’a été donnée. “Le préfet de la Martinique a annoncé que cette date de fin serait corrélée avec le nombre de personnes vaccinées sur l’île. Mais d’une part les vaccinations ici se font de façon assez lente et d’autre part il n’y a pas eu de pédagogie sur les vaccins auprès des Martiniquais, ce qui maintient une certaine méfiance sur ce sujet”, regrette notre interlocuteur.

    L’ambiance est également morose en Guadeloupe, où l’annonce de la septaine avait abattu les professionnels du tourisme. “Les dernières mesures arrivent comme un coup de massue au moment où les choses commençaient à repartir”, regrette Olivia Ramoutard, 1re vice-présidente de la Fédération du tourisme de proximité en Guadeloupe, auprès du site Outremers360 .

    “On est complètement abasourdi. On va avoir beaucoup d’annulations et la prise de commande s’est nettement stoppée”, témoigne de son côté Patrick Vial-Collet, président de la CCI de Guadeloupe.

    “C’est un manque à gagner pour nous qui étions déjà dans l’attente de reprendre une activité normale, confie à FranceInfo une commerçante du marché du Diamant en Martinique. Me concernant, c’est vécu comme une hécatombe économique”.

    (*) L’étude repose sur 8712 demandes de réservations effectuées entre le 4 janvier et le 31 janvier 2021 via le site PAP Vacances pour la période du samedi 6 février 2021 au 6 mars 2021, comparée à la même période de l’année 2020.

    À voir également sur Le HuffPost: Les touristes sans masque à Bali se font réprimander d’une surprenante façon

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      Pour Huawei, les choses ne devraient pas s’arranger en 2021

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Friday, 5 February, 2021 - 13:39

    Huawei

    Pour qui pensait que le changement d'administration aux USA allait améliorer le sort de Huawei, c'est la douche froide : une responsable de l'équipe de Joe Biden a fait comprendre que le ton n'allait pas changer. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

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      Pour ces conseillers Pôle emploi, le meurtre de leur collègue n'arrive pas par hasard

      Hortense de Montalivet · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 18:08 · 3 minutes

    MANIFESTATION - Un service public à destination des humains les plus fragiles économiquement transformé en machine à broyer. C’est peu ou prou ce que ces employés de Pôle Emploi ont dénoncé au micro du HuffPost , jeudi 4 février, lors d’une manifestation interprofessionnelle qui s’est déroulée à Paris de la place de la République à la place de la Nation.

    Comme vous pouvez le voir dans notre reportage ci-dessus , derrière une banderole “Hommage à toi Patricia, on ne t’oublie pas”, ces fonctionnaires ont regretté un système où l’humain est oublié au profit de l’argent, quelques jours après le meurtre d’une de leurs collègues , à Valence, le 28 janvier dernier.

    “Les gens se retrouvent face à des répondeurs, des serveurs téléphoniques...Ils ne comprennent plus rien”, déplore Luis, un conseiller Pôle Emploi pour qui l’agressivité grandissante des visiteurs en précarité économique envers les agences est compréhensible. “Avec la crise, ça ne va pas s’améliorer, il y a ceux qui vont perdre leur travail avec la fermeture prochaine des entreprises. On est beaucoup à penser que la situation va s’aggraver”, prévient Dalila, travailleuse elle aussi pour l’établissement public.

    Danièle, à côté de ses collègues s’inquiète également et a dû mal à comprendre les choix de son entreprise. La veille de cette marche, Pôle Emploi a annoncé le renforcement des équipes de sécurité de ses agences. “On supprime des effectifs, mais on rajoute des agents de sécurité...Vous voyez où le problème?” interroge-t-elle rhétoriquement.

    Aujourd’hui, rien dans l’avancement de l’enquête sur le double meurtre d’une DRH et d’une employée de Pôle Emploi dans la Drôme et en Ardèche n’indique que les motivations du suspect, Gabriel Fortin, était lié à l’organisation des agences, ce dernier étant toujours muet face au juge d’instruction.

    Le déconfinement des colères

    Cette manifestation organisée par la CGT , la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse avait pour mot d’ordre: la défense de l’emploi et des services publics, alors que “pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services”, ont souligné les organisateurs dans un communiqué.

    La CGT et ses partenaires demandent notamment une politique de “relocalisation industrielle”, le partage du temps de travail, le “développement des services publics”, l’interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d’aides publiques “surtout lorsqu’elles continuent à dégager des profits”, a détaillé auprès de l’AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

    Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l’Éducation nationale le 26, du secteur de l’énergie le 28. Après la “sidération” des derniers mois, Céline Verzeletti se dit “persuadée  qu’il y aura de fortes mobilisations” quand on aura retrouvé “la liberté d’agir et de circuler”. “Ce qu’on peut gagner [avec la journée de jeudi, ndlr ] c’est un déconfinement des colères”, jugeait un peu plus tôt dans le journal Libération Simon Duteil, porte-parole de Solidaires.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces étudiants au bout du rouleau racontent leur solitude et leur précarité

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      Pourquoi le prix des smartphones reconditionnés pourrait légèrement augmenter

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Thursday, 4 February, 2021 - 16:59

    Une réflexion est en cours sur l'extension de la rémunération pour copie privée (ou taxe pour copie privée) aux smartphones reconditionnés. Mais le sujet divise. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

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      Robinhood : pourquoi l’app de trading se fait toujours torpiller sur Google Play

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 February, 2021 - 15:20

    Robinhood logo

    Robinhood est loin d'être tirée d'affaire. Outre la perspective d'une enquête sur ses agissements, l'application mobile spécialisée dans le trading est malmenée par des internautes en colère. [Lire la suite]

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      Robinhood : tout comprendre à l’app de trading au cœur de la polémique entre Reddit et Wall Street

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Friday, 29 January, 2021 - 11:05

    Robinhood app

    Alors que l'affaire entre Reddit, GameStop et Wall Street se répand sur la place publique, une application mobile fait l'objet de vives critiques, car elle est partie prenante de la controverse. Cette application, c'est Robinhood. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

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