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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 124

      Wednesday, 1 September, 2021 - 06:03 · 1 minute

    Un truc auquel je n'avais pas vraiment fait gaffe, au début, mais dont je me rendis soudain compte, c'est que pendant qu'Éric regardait…, il n'y avait jamais de silence. Il parlait et m'incitait à parler en me posant des tas de questions ; comme s'il avait peur du silence. Lorsque je m'en aperçus, ça me parut rigolo : Éric venait chaque jour regarder et écouter, comme s'il venait aux nouvelles, pour s'informer ; il me faisait penser à un pépé qui lit chaque jour son journal. Je lui en fis la réflexion en me marrant mais ma répartie le choqua. Quand il regardait, il ne voulait pas entendre de plaisanteries. Je n'avais le droit de lui dire que des paroles vraies, pures et délicates. Sinon, il n'aurait plus voulu regarder…

    Quelles étaient ces paroles qui sortaient de ma bouche pendant qu'il regardait ? Je ne me souviens que de ceci :

    « L'amour, c'est gentil ; c'est fait pour être gentil. Ça peut pas faire mal. S'il y a quelque chose qui fait mal, c'est pas l'amour, c'est autre chose. Si quelqu'un fait mal et dit que c'est par amour, il ment. C'est autre chose qui guide son cœur, qui le détourne vers le mal. L'amour guide toujours vers le bien. »


    extrait de : ...


    #discussion #papafe #amour

    *« Bon, ben… j'retourne au portique.

    - Oui, vas-y ! »

    Jusque-là, c'est quelque chose que j'avais toujours mal pris : à chaque fois, Éric m'emmenait dans la clairière pour voir…, ensuite, il me ramenait à l'aire de jeux et me laissait là toute seule tandis que lui retournait au portique auprès de ses copains. Moi, je m'étais toujours dit qu'en principe, un vrai amoureux aurait dû me prendre par la main, m'emmener au portique, me faire asseoir sur une balançoire et me pousser. Seulement, à bien y regarder, si Éric m'avait invitée au portique, je me serais retrouvée la seule fille au milieu de garçons dont certains avaient peut-être plus ou moins des bêtises dans la tête. Alors, tout compte fait, je préférais ne pas y être. En plus, d'autres enfants de la colonie auraient pu dire et croire que j'avais une place privilégiée au portique en échange de montrer… à Éric, à commencer par les méchantes de mon dortoir. Même pour Éric et pour moi-même, d'ailleurs, ça n'aurait peut-être pas été très clair.

    Comme quoi, l'idée du gentil amoureux qui m'aurait emmenée au portique, c'était encore un piège tendu par le diable. Au départ, ça m'avait paru être une bonne idée, tout comme le moniteur Olivier avait cru que c'était une bonne idée d'interdire les cabinets extérieurs. Comme quoi, moi non plus, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez.


    extrait de : L'AIRE DE JEUX


    #bêtise #amour #solitude #vacances #colonie #enfants #gentillesse #discussion

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 115

      Saturday, 21 August, 2021 - 06:51 · 1 minute

    « Mais alors, qui c'était, les silhouettes, hier, à qui tu faisais des grands signes ?

    - Ben… y a eu des bêtises, au début.

    - C'était tes copains ?

    - C'était au début de la colonie. Je savais pas. Tu pardonnes ?

    - Moi aussi, j'ai fait une bêtise, dans le car, à l'aller, concédai-je.

    - Tu vois ! Mais maintenant, faut pus qu'y ait de bêtises.

    - D'façon, les moniteurs, ys ont dit qu'ys veilleraient à c'qu'y y ait pas de bêtises.

    - Alors, ça veut dire que tu m'montreras plus ?

    - Si. Ça, c'est pas une bêtise puisque j'ai dit qu'j'étais amoureuse de toi. D'façon, les moniteurs, ys sont d'accord.

    - Ys t'ont dit ça, les monos ?!

    - Enfin… pas tout à fait. Heum… »

    Comment dire ? Comment expliquer ce que j'avais compris de ce que les moniteurs m'avaient dit ?

    « Les moniteurs, c'est pas des vrais adultes, ys ont vingt ans. Alors, ys veulent bien qu'y ait des histoires d'amour pendant les vacances. »

    Éric hocha lentement la tête pour montrer qu'il avait compris le concept, un peu admiratif que je fusse parvenue à négocier cela avec les moniteurs.


    extrait de : LE MOMENT D'Y VOIR PLUS CLAIR


    #inquiétude #bêtise #amour #amoureuse #vacances #colonie #enfants #discussion

    Après que je lui eusse montré, il m'invita à le suivre et m'emmena jusqu'à la rangée d'arbres qui était à gauche. Je me disais que ça nous éloignait de la colonie et que nous risquions de nous perdre mais, en définitive, il s'avéra que juste derrière une fine rangée d'arbres, il y avait… l'aire de jeux. En fait, l'aire de jeux et la clairière n'étaient pas séparés par le sous-bois comme je l'avais toujours cru. Le sous-bois et la clairière étaient côte à côte, le long de l'aire de jeux. Chaque jour, Éric m'avait fait tourner en rond dans le sous-bois pour me faire croire à un chemin compliqué que je ne pouvais pas retrouver seule alors que l'aire de jeux avait toujours été là, juste à côté de la clairière.


    extrait de : LE MOMENT D'Y VOIR PLUS CLAIR


    #inquiétude #bêtise #amour #colonie

    Finalement, pour couper court à mes questionnements, Éric me dit :

    « Si tu m'aimes, tu dois m'faire confiance.

    - Bon, d'accord.

    - Dis-le !

    - Je t'aime, Éric.

    - Alors, Montre ! »


    extrait de : LE MOMENT D'Y VOIR PLUS CLAIR


    #inquiétude #amour #amoureuse #discussion

    Le lendemain, quand Éric m'emmena une fois encore au milieu de la clairière, je regardai la rangée d'arbres qu'on voyait, au loin, sur la gauche. Elle recelait un mystère qui me tracassait.

    « Qu'est-ce qu'y y a, là-bas ?

    - Mais rien. C'est fini. T'inquiète pas.

    - Qu'est-ce qu'est fini ? Et pourquoi, hier, t'as dit qu'y y avait pus que toi qui pouvais me voir parce que l'herbe est haute ? Et pourquoi, le jour où je pouvais pas te montrer, tu m'avais remmenée dans le sous-bois en disant que, là, on n'était que tous les deux ? »


    extrait de : LE MOMENT D'Y VOIR PLUS CLAIR


    #inquiétude #amour

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      Comment avancer dans une relation amoureuse à distance

      Pauline Machado / Terrafemina · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:35 · 5 minutes

    Pour les expert·e·s et concerné·e·s, s

    COUPLE - Ça fait déjà deux ans qu’on est ensemble, et pourtant, on a l’impression que notre rencontre mémorable devant un McDo en sortie de boîte date du mois dernier. Normal, en tout et pour tout, sur 24 mois, on a dû voir notre partenaire six semaines consécutives. La faute à un détail non négligeable: Alex habite à l’autre bout du monde . À Los Angeles, plus précisément. Une destination de rêve - quoique moins en période de Covid - qui rend notre relation plus compliquée que si la personne avait la décence de loger au coin de la rue.

    Pas simple de se retrouver, pas simple de communiquer (9 heures de décalage horaire ça chamboule pas mal notre routine), pas simple de faire des plans pour avancer. Quelques difficultés bien réelles qui ne nous empêchent toutefois pas de mener notre petit bonhomme de chemin mieux que jamais. Car voilà : on s’aime, on parle, et l’amour longue distance quand il est sincère et ouvert a de bonnes chances de ne pas se transformer en chaos destructeur.

    Pour ceux et celles qui en douteraient, ou qui ne sauraient pas par où commencer pour passer quelques étapes d’engagement dont ils·elles rêvent malgré le contexte, il existe des solutions efficaces. Des conseils qui redonneront du courage aux amoureux·ses transi·e·s, et qui rappellent surtout qu’il est nécessaire de s’adapter, de dialoguer et d’avoir confiance en l’autre. De quoi prouver aussi que, non, loin des yeux ne veut pas dire loin du cœur. Surtout pas à l’heure de FaceTime.

    S’accorder sur ses attentes

    “Nous vivons à une époque où chacun peut concevoir son propre style de relation”, affirme la Dre Jennifer B. Rhodes, psychologue agréée, au magazine Bustle . “Le problème est que les gens ont des attentes sur la façon dont les relations doivent se dérouler, plutôt que de s’abandonner à ce qui est. Si votre perception et votre état d’esprit sont que cette relation ne peut pas aller de l’avant à cause de la distance, c’est exactement ce qui va se passer”. Traduction: plus on sera convaincu·e qu’on fonce droit dans le mur à cause des (nombreux) kilomètres qui nous séparent, plus on finira par se le prendre.

    À la place, il est essentiel d’enregistrer que notre relation ne peut pas (du moins pas tout de suite) coller aux standards véhiculés par les couples qui nous entourent. Plus spécifiquement à “l’escalator de la relation” , comme certain·e·s expert·e·s l’appellent, qui érige en seul modèle valide les paliers suivants : rencontre, présentation aux proches, emménagement, mariage, enfants. En plus d’être sacrément archaïque, il est tout bonnement impossible dans notre cas puisqu’à partir de la case 3, ça coince. Du coup, on invente autre chose. On brûle certaines étapes et on en remet d’autres à plus tard.

    Par exemple, plutôt que de se dire qu’il faut absolument attendre X mois avant d’organiser un dîner avec sa famille et ses ami·e·s, on le fait dès que l’envie et l’occasion se présentent. Idem pour les discussions sur le futur : il n’est jamais trop tôt d’aborder un projet de taille (déménagement notamment), si c’est ce que l’on souhaite tou·te·s les deux.

    À ce sujet, il reste essentiel de s’accorder sur ses attentes, et les termes de notre relation. “Vous devez vous assurer que vous êtes tous les deux sur la même longueur d’onde, la direction qu’elle prend et si elle est exclusive ou non”, conseille le Britannique Owen Lloyd, auteur sur Medium en couple avec une Française. “Cette question peut être délicate à aborder, mais il est très important de définir une relation à distance avant de vous y investir.” Pas besoin de transformer une conversation sympa à cœur ouvert en ultimatum non plus, l’important reste d’échanger, mais on saisit le topo : ne pas être dans le flou.

    Planifier du temps en commun au maximum

    Aller prendre un verre spontané au bar du coin est hors de question, et cette inaccessible simplicité nous fout souvent le moral en l’air. D’accord, en ce moment, personne n’y a le droit, mais ça vaut aussi pour les apéros avant 18 heures. Ou les nuits à se réfugier l’un·e chez l’autre. Du coup, pour combler le manque, on sort nos agendas. Et on planifie un maximum de temps passé ensemble. Des vacances à mi-chemin, des semaines à bosser de son canapé si envisageable, des retrouvailles surprises. Bref, il s’agit d’être inventif·ve et déterminé·e.

    Et une fois qu’on se retrouve, on privilégie la dolce vita au programme ultra-chargé. “On a souvent le sentiment qu’il n’y a pas de temps à perdre. Mais cela peut être à double tranchant”, observe la psychologue clinicienne Andrea Bonior dans un article pour Psychology Today . “Il ne faut pas oublier que l’intimité d’une relation se construit dans les petits moments comme dans les grands : regarder un film sur le canapé, mais aussi faire du tourisme dans les sites de votre ville ou trouver les restaurants les plus branchés.”

    Elle poursuit: “Veillez à laisser une certaine marge de manœuvre pour les moments que vous passez ensemble. Les temps morts ne sont pas des pertes de temps, mais plutôt le contraire: ils vous aident tous les deux à respirer et à communiquer.” Et forcément, à construire plus solidement.

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