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      À l'hôpital de Dax, des blocs quasi à l'arrêt après une cyberattaque

      Alix Coutures · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 08:56 · 3 minutes

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    ATTAQUE - “S’attaquer à un établissement de soins, c’est odieux”, a fustigé Julien Dubois. Ce mercredi 10 février, le maire de Dax et président du conseil de surveillance du centre hospitalier de la ville a conseillé aux habitants de ne venir à l’hôpital qu’en cas “d’extrême gravité ” car depuis mardi une cyberattaque paralyse l’établissement. Le téléphone est partiellement revenu mais la majeure partie des données informatiques sont rendues inaccessibles par un logiciel rançon .

    Pour déverrouiller l’accès aux données, une rançon est nécessaire, a confirmé le Parquet de Paris auprès de France Bleu. Une enquête a été ouverte pour atteinte à un système de traitement des données mis en oeuvre par l’État par bande organisée, modification et introduction frauduleuse de données et extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs, a rapporté Franceinfo .

    Selon Julien Dubois, il ne faut pas s’attendre à un retour à la normale avant au moins 15 jours. L’établissement tourne donc au ralenti, les employés étant privés de données vitales, a expliqué Cathy Lavail, agent administratif à l’hôpital de Dax sur TF1.

    “Les pompiers viennent de m’amener un monsieur. Malheureusement, il me manque pas mal de papiers et il y a des informations que je ne trouverai pas. a-t-elle déploré. Nous n’avons plus notre base patients ni les informations les concernant, il faut tout reprendre de A à Z”, a-t-elle poursuivi. Au total, 150 opérations programmées ont été repoussées, d’après un cadre du bloc opératoire cité par France Bleu. Le centre de vaccination contre le COVID 19 a été suspendu jusqu’à nouvel ordre.

    Le réseau des médecins libéraux sollicité

    Seules les urgences sont assurées. Mais d’après Séverine Hubert, infirmière anesthésiste au bloc opératoire à l’hôpital de Dax et représentante CGT, leur prise en charge est difficile: “La stérilisation des instruments est gérée de manière informatique. C’est en carafe. Pour avoir accès aux bilans sanguins du patient, pour ses antécédents de consultation cardio, tout est sur informatique”, a-t-elle pointé auprès de France Bleu. D’après Julien Dubois, le réseau des médecins libéraux a été sollicité pour apporter son soutien à l’établissement hospitalier où la continuité de soin est assurée.

    Les entités du secteur santé représentent l’une des cibles privilégiées des attaquants par rançongiciel, selon un rapport récent de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information cité par LCI. D’autres centres hospitaliers ont d’ailleurs été victimes d’attaques informatiques, comme le centre hospitalier de Narbonne en décembre dernier ou le CHU de Rouen en 2019.

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