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      Vous alternez télétravail et présentiel et ça vous fatigue: c'est normal

      Marine Le Breton · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 15:43 · 3 minutes

    Alterner entre télétravail et présentiel est un véritable changement de rythme, auquel nous n’étions pas forcément habitués auparavant.

    BIEN-ÊTRE - Avant l’épidémie de coronavirus, cela ne vous arrivait que rarement. Mais désormais, alors que vous êtes majoritairement en télétravail , c’est récurrent: lorsque vous vous rendez sur votre lieu de travail, vous rentrez le soir épuisé comme si vous aviez couru un marathon.

    Pas de panique, c’est bien normal. Alterner entre télétravail et présentiel est un véritable changement de rythme, auquel nous n’étions pas forcément habitués auparavant, et qui n’est pas sans conséquence sur notre bien-être.

    Car le télétravail, même s’il peut conduire à allonger la journée de travail de certains salariés et conduire à l’ épuisement professionnel , apporte à d’autres un confort inégalé. Car être en télétravail, c’est une bien moindre course contre la montre. Les temps de pause chez soi et sur le lieu de travail n’ont rien à voir.

    “Quand vous êtes chez vous pour travailler, vous pouvez prendre le temps du petit déjeuner , vous n’aurez pas à le prendre sur un coin de table. Dans la journée, vous pouvez facilement faire des petites pauses, plus régénérantes qu’une seule longue le midi”, souligne la chronobiologiste Claire Leconte , contactée par Le HuffPost .

    Stress des transports

    Par ailleurs, elle estime que ce problème est “plus marqué chez les personnes dépendantes de transports en commun pour des temps relativement longs, comme ceux en Île-de-France, mais aussi dans les grandes métropoles comme celles de Lyon ou Marseille”.

    Et pour cause: en télétravail, pas besoin de courir pour attraper son bus ou de traverser sept couloirs entre deux métros. À cela s’ajoute le fait qu’une heure de transport en moins par jour, c’est aussi une nuit de sommeil plus longue. Sans parler du stress inhérent aux transports. “Vous n’avez pas le stress de risquer de louper votre transport en commun et d’arriver en retard”, indique Claire Leconte.

    Autre point non négligeable permettant d’expliquer la fatigue qui suit une journée en présentiel, lorsque l’on s’est habitué au calme de son logement: celui de la déconcentration liée aux collègues ou à l’activité dans l’entreprise. “Vous êtes moins tenu par les horaires et moins déconcentré que quand vous avez des collègues autour de vous qui ont quelque chose à dire ou à demander. C’est donc une gestion de votre temps très différente, mais aussi pas mal de stress évité, qui lui aussi est une source de fatigue, d’autant plus qu’il intervient sur la qualité de votre sommeil”, explique la chronobiologiste.

    Évidemment, cela ne concerne pas tout le monde. Les parents qui travaillent entourés de leurs enfants dès 16h30 ou les salariés qui doivent partager la même pièce que leur conjoint au téléphone toute la journée, sont forcément tout autant, voire plus, déconcentrés que ceux qui se rendent sur leur lieu de travail.

    Port du masque

    Autre hypothèse qui pourrait expliquer cette fatigue soudaine: le port du masque. Pour les Français qui ne sont pas habitués à le porter toute la journée, contrairement aux soignants, maux de tête, fatigue, étourdissements peuvent être constatés, comme souligné par Le Parisien . “C’est effectivement très compliqué pour la respiration, cela demande des efforts (...) Avec cette crise, les Français se rendent compte que c’est désagréable, surtout pour le grand public, qui n’a pas l’habitude d’en porter”, explique Céline Laville, soignante au CHU de Poitiers, présidente de la Coordination nationale infirmière.

    La mise en place du couvre-feu à 18h n’a pas forcément arrangé les choses en ce qui concerne la fatigue, car il faut tenter d’organiser sa journée de manière condensée. Aller au travail puis courir pour faire ses courses avant que les magasins ferment n’est pas de tout repos. Un “stress supplémentaire”, selon Claire Leconte, pour qui le télétravail, lorsqu’il est fait dans de bonnes conditions, permet réellement d’améliorer le bien-être.

    À voir également sur Le HuffPost: Vous avez mal au dos en télétravail? Cette posture y est sûrement pour quelque chose

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      La dermatillomanie, un toc qui a ravagé sa peau

      Esther Suraud · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 16:42 · 2 minutes

    BIEN-ÊTRE - Les boutons et les points noirs sont rarement appréciés. Certaines personnes les détestent plus que d’autres. C’est le cas de Camille, qui a développé une attitude compulsive vis-à-vis de sa peau pendant 15 ans. Diagnostiquée comme dermatillomane, la jeune femme de 30 ans touchait, vérifiait, surveillait chaque zone à la recherche de la moindre “ imperfection ”. Aujourd’hui, elle a accepté de partager au HuffPost, dans l’interview à voir dans la vidéo ci-dessus , le chemin qu’elle a parcouru pour aller mieux.

    Camille a toujours accordé une grande importance à son apparence . C’est à l’âge de 12 ans, lorsqu’elle a commencé à avoir de l’acné, que sa peau est devenue une obsession pour elle. Cette obsession, appelée la dermatillomanie, l’a suivie de nombreuses années. Depuis 2015, ce triturage pathologique de la peau est répertorié dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

    Un trouble anxieux peu connu qui touche majoritairement les femmes, le plus souvent, vers l’adolescence. Cet état de “transe” lors des crises de dermatillomanie dégrade la qualité de la peau. Les lésions générées par le grattage quotidien provoquent des croûtes, des saignements et des cicatrices. “Ça m’arrivait d’annuler des soirées, des rendez-vous, même des entretiens d’embauche, parce que j’avais fait une crise la veille et que je ne me sentais pas de sortir comme ça”, confie-t-elle.

    Le chemin est long pour s’en sortir

    Pour aller de l’avant, Camille a d’abord dû poser un mot sur ce dont il lui arrivait. C’est en intégrant des groupes anglophones sur Facebook, dédiés à ce TOC, qu’elle a compris. “Je me disais que, s’il y a un mot là-dessus et que nous sommes plusieurs atteints, ça veut dire qu’il y a aussi des solutions pour guérir”.

    Elle a donc eu recours à de nombreuses thérapies : une thérapie TCC (thérapie conitivo comportementale), une thérapie d’inspiration analytique, de l’hypnose... Elle s’est également entourée des bonnes personnes . “C’est un trouble qui a plusieurs racines, nous sommes obligés de toutes les explorer pour aller mieux”, explique-t-elle avec du recul.

    Aujourd’hui, Camille va mieux. Elle reste cependant vigilante. ”Ça fait deux ans que j’ai réussi à m’en sortir et je me sens beaucoup plus libre. Mais c’est une alarme. Si un jour, je suis fatiguée, stressée, je peux toujours avoir ces pensées qui reviennent. Il faut que je fasse très attention”. En avril 2019, elle s’est lancée sur Instagram avec son compte “peau.ssible”, dédié à la dermatillomanie. Elle y donne ses conseils pour s’en sortir.

    “J’essaie de partager tout ce que j’aurais aimé savoir à l’époque et ce que j’ai appris durant ces 15 années de lutte”. Pour l’été 2021, Camille prévoit de publier son premier livre qui retracera son parcours jusqu’à la guérison. “Gardez toujours espoir car c’est peau.ssible d’aller mieux. Si j’ai réussi à le faire, vous pouvez le faire aussi !”

    À voir aussi sur Le HuffPost: Cette instagrameuse fait de son acné une force

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      Covid-19: Comment cet emoji est devenu le symbole des pro-vaccins

      Myriam Roche · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:13 · 3 minutes

    VACCIN - “Je suis vacciné”. Avec ces trois mots sur Twitter, certains utilisateurs font savoir avec une certaine fierté, avoir pu accéder à la vaccination contre le coronavirus . D’autres ont également décidé de le faire, mais de manière plus discrète. Ils utilisent deux emojis “seringue” qu’ils apposent à côté de leur nom de profil, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus .

    Pour le moment, ce sont principalement des infirmiers, des médecins et plus largement le corps médical qui ont recours à cette méthode. Il est difficile de savoir d’où vient cette tendance. Pourquoi le font-ils? Quels messages veulent-ils faire passer? Pour mieux le comprendre, Le HuffPost LIFE a interrogé l’un d’entre eux.

    Jean-Luc est infirmier dans l’est de la France. Il travaille aujourd’hui pour un laboratoire biologique où il fait des tests PCR. Il a reçu la première dose de vaccin au mois de décembre, puis la seconde à la fin du mois de janvier. Si au début de l’année, il affichait fièrement sa position via le hashtag # jesuivaccine , avec la seconde dose, il a procédé autrement.

    "À l’origine c’était pour pousser les gens au vaccin. […] Une collègue nous a dit “quand vous aurez votre deuxième dose, s’il vous plaît ne mettez pas j’ai eu mes deux doses, car c’est rageant pour les personnes qui ne les ont pas”. Ce que j’ai compris, donc nous avons remplacé le #jesuisvaccine par les deux seringues ”, explique-t-il au HuffPost LIFE . En effet, certaines personnes ont déjà pris la parole pour alerter sur cette pratique.

    Ces deux seringues ont également un autre objectif, celui de distinguer les pro-vaccins des “antivax” et des “fake med”. “Entre certains soignants ou pseudo soignants qui ont des théories complètement folles ou qui proposent des traitements complètement bidons, en affichant les deux seringues dans son profil, c’est une façon de prendre parti et d’afficher qui on est”, détaille Jean-Luc. En plus de cet emoji, certains vont même plus loin en détaillant si oui ou non, ils ont des effets secondaires.

    L’idée est ici de mettre fin aux rumeurs propagées par les personnes contre le vaccin. Ces actions viennent compléter le travail effectué par Twitter. Depuis la fin du mois de décembre, la plateforme exige le retrait des publications mensongères sur les vaccins contre le covid-19. L’équipe de sécurité de l’application demande aux utilisateurs suggérant que les vaccins sont utilisés pour porter atteinte ou contrôler des populations, des mensonges sur de prétendus effets indésirables ou des remises en cause de l’existence même du Covid-19 et de la nécessité de se faire vacciner, de retirer leur post.

    À partir de cette année, Twitter envisage également d’apposer des avertissements sous des tweets contenant des rumeurs sans fondement ainsi que des informations incomplètes ou hors contexte au sujet des vaccins.

    À voir également sur Le HuffPost: Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19