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      Silence absolu à l'Open d'Australie après le reconfinement de Melbourne

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 12:55 · 1 minute

    SPORT - Un match en silence. Samedi 13 février, la numéro 6 mondiale Karolina Pliskova a été surprise dès le troisième tour de l’ Open d’Australie à Melbourne par Karolina Muchova dans un duel 100% tchèque en deux sets 7-5, 7-5. Le tout dans un calme surréaliste. Les 15.000 places de la Rod Laver Arena étaient en effet vides.

    ″Ça fait une grande différence. En fait, hier matin, je me réjouissais d’avoir enfin l’occasion de jouer sur un grand court devant du public, ce n’est pas de chance”, s’est désolée Karolina  Muchova. “J’espère que le public pourra revenir, ce serait vraiment plus sympa d’en avoir”.

    Cette sixième journée de l’Open d’Australie marque le retour du huis clos pour le tennis, après cinq premiers jours au cours desquels jusqu’à quelque 20.000 spectateurs ont garni les tribunes. Mais l’émergence d’un foyer épidémique à Melbourne a conduit les autorités locales à décréter sans attendre un nouveau confinement de cinq jours depuis ce samedi dans tout l’État de Victoria.

    À voir également sur Le HuffPost : Le match de Djokovic interrompu pour que les spectateurs respectent le confinement

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      Je ne m’étais jamais masturbée. Le confinement m’a forcé la main - BLOG

      Bethany · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:20 · 5 minutes

    Depuis que j’ai perdu ma deuxième virginité, me donner du plaisir est devenue une pratique que j’intègre consciemment à ma routine quotidienne et j’en observe déjà les effets bénéfiques.

    SEXUALITÉ - Auparavant, j’éprouvais un sentiment d’appréhension familier chaque fois qu’il était question de plaisir solitaire . Je ne suis pas une catho tradi, et je ne me sens pas gênée lorsque je parle de ma vie sexuelle. Mais j’ai fini par détester les discussions sur la masturbation, tout simplement parce que je ne l’avais jamais pratiquée.

    Je me souviens très bien d’un débat sur le porno que j’ai eue à 15 ans avec des amies du collège lors d’une soirée pyjama: “Attends. Tu regardes… et c’est tout?” m’ont-elles demandé avec stupéfaction. Cette réaction unanime a déclenché une peur de passer à côté de la masturbation , qui durerait de nombreuses années.

    Ce n’est que récemment que j’ai commencé à me demander pourquoi je ne m’étais jamais masturbée. La seule raison plausible, c’est mon attachement aux questions d’hygiène. Ma mère n’a jamais eu besoin de me demander de ranger ma chambre et je ne peux pas me maquiller si mes pinceaux n’ont pas été nettoyés il y a moins d’une semaine. Il m’est même arrivé de ramener un copain à la maison et de refuser d’aller au lit avant que nous ayons nettoyé toute la cuisine (aspirateur et serpillère compris) à trois heures du matin.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je pense que mon obsession pour la propreté représentait le principal obstacle à ma quête du plaisir solitaire . Je savais que la sensation me plairait mais le désir de me laver les mains ou de me doucher prenait le pas chaque fois que j’essayais, ce qui rendait la chose physiquement impossible.

    À 23 ans, après avoir eu deux petits amis et un certain nombre de partenaires sexuels, je ne m’étais toujours pas masturbée et j’avais cessé d’essayer depuis longtemps. J’étais aussi passée maître dans l’art d’éviter le sujet quand il surgissait dans la conversation.

    La boisson déliant les langues, elles ont commencé à parler de leur vibromasseur. Et je me suis soudain intéressée à un sujet que je détestais depuis des années.

    L’an dernier, j’ai fini mes études et emménagé à Londres, où je me suis fait un nouveau groupe d’amies. Une nuit, alors que nous étions réunies en petit comité, le sujet tant redouté a été mis sur le tapis. Je savais que je serais la seule personne à ne s’être jamais masturbée et je n’étais pas prête à l’avouer à des filles que je ne connaissais que depuis quelques mois. J’ai menti et attendu qu’on passe à autre chose.

    La boisson déliant les langues, elles ont commencé à parler de leur vibromasseur. Et je me suis soudain intéressée à un sujet que je détestais depuis des années.

    Pour être honnête, l’éducation sexuelle dans mon école religieuse irlandaise était lamentable et, jusqu’à ce soir-là, je pensais que les sex-toys et les vibromasseurs n’existaient que dans les méandres du réseau social OnlyFans et des sites pornos.

    Peu de temps après, j’ai commencé à sortir avec quelqu’un et à voir mes amies très souvent, tout en gardant cette conversation sur le vibromasseur dans un coin de mon esprit.

    Quand le confinement national a été annoncé, j’ai mis un terme à ma relation et je suis revenue à Londres, le 31 décembre, dans la perspective effrayante de ne pas avoir de contact physique avec l’autre sexe pendant au moins trois mois. Alors, pendant que certains apprenaient à faire du banana bread ou se mettaient au jogging, j’ai décidé que mon nouveau projet de confinement serait d’apprendre à me masturber. En espérant que le recours à un vibromasseur, comme mes amies, m’aiderait à dépasser mon complexe hygiéniste.

    Pendant dix ou quinze minutes chaque jour, je peux libérer mon esprit des pensées négatives en ne me concentrant que sur moi-même.

    Après plusieurs verres de vin rouge et une soirée passée à lire des avis sur Amazon et regarder des tutoriels, j’ai commandé un engin en silicone noir fonctionnant sur batterie.

    Deux jours plus tard, mon nouveau jouet est arrivé. Au début, j’étais un peu sceptique et nerveuse, comme si j’avais 17 ans et que je m’apprêtais une nouvelle fois à perdre ma virginité. À ma grande surprise, le vibromasseur fonctionnait bien et ne demandait pas beaucoup d’efforts. En fait, il était bien plus efficace que beaucoup de mes précédents partenaires sexuels, sans compter que je n’avais pas besoin de m’inquiéter de ce qu’il pensait ou me demander s’il ne donnerait plus signe de vie après coup.

    Depuis que j’ai perdu ma deuxième virginité, me donner du plaisir est devenue une pratique que j’intègre consciemment à ma routine quotidienne et j’en observe déjà les effets bénéfiques.

    La méditation est souvent décrite comme une façon de vider son esprit de toutes pensées et de se concentrer seulement sur sa respiration, afin de pouvoir le faire dans la vraie vie. Outre le plaisir qu’elle me procure, c’est quelque chose que la masturbation m’a effectivement permis de faire. Pendant dix ou quinze minutes chaque jour, je peux libérer mon esprit des pensées négatives en ne me concentrant que sur moi-même.

    Ces effets sont peut-être dues à ma longue traversée du désert, mais je me sens significativement moins stressée par le confinement. Je suis plus productive pendant la journée et je dors bien mieux la nuit.

    J’imagine que mes attentes vis-à-vis des hommes seront plus grandes après le confinement, puisque ma vie sexuelle ne leur est plus exclusivement réservée. J’ai découvert que les vibromasseurs étaient des armes magiques pour les femmes.

    Je regrette seulement de ne pas l’avoir su plus tôt.

    Ce blog, publié sur le HuffPost britannique , a été traduit par M. André pour Fast ForWord .

    À voir également sur Le HuffPost: Avec “Diamant”, Bagarre balaye le tabou de la masturbation féminine

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      La Moselle entre colère et lassitude face aux variants: "qu’ils se décident!”

      Claire Tervé · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 18:18 · 7 minutes

    La Moselle entre colère et lassitude:

    MOSELLE - Elle a été parmi les premières a expérimenter le couvre-feu à 18h et parmi les départements les plus durement touchés de France par le coronavirus. Désormais, la Moselle est également la plus touchée par ses variants . Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est rendu ce vendredi 12 février sur place pour évoquer cette situation “plus inquiétante” de l’épidémie. De leur côté, face à cette nouvelle épreuve, les Mosellans semblent se résigner.

    “Ces derniers temps, le nombre de nouveaux cas de variants est en train d’augmenter en flèche ici, alors oui, il y a un peu d’inquiétude”, nous explique Cécile*, la trentaine, infirmière à Metz-Sablon. La flambée des cas de variants, elle l’observe de très près depuis plusieurs jours. Et ce qu’elle constate est loin de la rassurer. “Dernièrement il y a eu une recrudescence incroyable de demandes de surveillance des cas de Covid, c’est en train d’exploser”, nous assure-t-elle. À tel point qu’elle a dû faire une croix sur certains jours de repos pour aider ses collègues à gérer le flux. Fatiguée et évoquant l’énorme pression qu’elle et ses collègues subissent, Cécile commence à se faire à l’idée d’un possible nouveau confinement, au niveau local. “Pourtant je n’en ai pas envie, je voudrais partir en vacances... mais vu ce qu’il se passe, c’est ce qu’il faudrait”, analyse-t-elle à regret.

    “Que le gouvernement se décide!”

    Cette augmentation soudaine, les autorités sanitaires l’ont bien constatée . Ces quatre derniers jours, 300 cas de mutations évocatrices des variants sud-africains et brésiliens ont été identifiés . “200 cas supplémentaires avaient déjà été identifiés les jours précédents. Cela ne correspond pas à des clusters, les personnes malades n’ont pas nécessairement voyagé et n’ont pas été en contact avec des personnes ayant voyagé”, a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran lors d’un point presse jeudi 11 février. La Moselle est aussi un territoire où l’incidence générale est plus élevée que la moyenne en France et que dans l’ensemble de la région Grand Est. Olivier Véran, assurant être “prêt à agir si nécessaire” dans un “territoire qui a déjà payé un lourd tribut à la pandémie” de Covid-19, rencontrait ce vendredi après-midi à Metz les responsables locaux, partagés sur les mesures à prendre. Il a annoncé que ni un confinement, ni une fermeture des écoles n’étaient décidés à ce stade .

    Jeudi, sur la question du confinement du département, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait indiqué que l’hypothèse n’était pas exclue et qu’il fallait “prendre les mesure les plus appropriées”.

    “Ils nous font chier avec leurs conneries, variants, pas variants, confinement, pas confinement, couvre-feu ou pas, qu’ils se décident!”, s’emporte un commerçant du centre-ville de Metz, tout proche de la Fnac et des grandes enseignes. Gérant d’un magasin de vêtement et en poste depuis 25 ans, notre interlocuteur est particulièrement remonté contre le gouvernement. Pour lui, le couvre-feu et la fermeture des restaurants ne sont pas efficaces et ruinent surtout les petites entreprises. Vu la situation, lui qui, en 30 ans de métier, n’a jamais eu “pire coup dur de sa vie”, exige un réponse ferme et concrète des autorités.

    “Si on est reconfinés ça ne me dérange pas, au moins ça aura un réel impact sur la propagation des variants du coronavirus. Et ces derniers ne me font pas peur. J’ai l’impression que le gouvernement trouve toujours un nouveau truc pour créer la panique. Nous, on est ouverts depuis mai, on respecte les règles et on n’a jamais eu de problème. Avec le couvre-feu à 18h, depuis janvier j’ai en revanche perdu 50% de mon chiffre d’affaire. Alors qu’ils arrêtent de nous balader. Soit on se confine et on repart tous du bon pied, bars et restaurants compris, soit on reste dans cette situation intenable”, explique-t-il au HuffPost avec véhémence

    Pour les résidents d’Ehpad, “on croise les doigts pour échapper au confinement”

    Dès l’annonce jeudi soir de l’identification ces quatre derniers jours de plus de 300 cas suspectés d’être des variants sud-africain ou brésilien dans le département, le maire (LR) de Metz François Grosdidier s’est prononcé pour un reconfinement au niveau local.

    “Si ça se confirme avec ces centaines de cas et en plus avec ces variants africains, brésiliens sur lesquels le vaccin est manifestement inopérant, oui il faut prendre ces mesures, a-t-il insisté. Même sur un plan économique, social et moral, il vaut mieux des mesures fortes mais courtes que des mesures qui se prolongent dans le temps mais sont sans effets”.

    Si le reconfinement apparaît comme une solution, certains s’inquiètent des effets qu’il pourrait avoir, notamment sur les personnes âgées isolées ou en Ehpad . “Je crains qu’un reconfinement soit désastreux pour la situation psychologique des résidents et de leur famille”, avertit un responsable d’Ehpad en Moselle, même s’il admet que cette solution serait probablement la plus adéquate face à la flambée des cas. En effet, il s’est avéré pendant le premier confinement que l’isolement et le manque de stimulation des personnes âgées avaient participé à la dégradation de leur état de santé , mentale et physique.

    “Aujourd’hui face à ces variants, on subit la situation plus qu’autre chose. On prend toutes les mesures possibles et imaginables pour qu’il n’y ait pas de cas dans notre établissement et pour l’instant ça marche. Alors maintenant on croise les doigts pour que ça reste comme ça et qu’on échappe au reconfinement pour nos résidents, qui sont d’ailleurs presque tous vaccinés”, précise-t-il.

    Fermer les écoles plutôt que de confiner tout le monde?

    Si le confinement semble de plus en plus se profiler, pour certain il n’est même pas sûr que ses effets soient probants. “Je ne suis pas convaincu que le confinement total (dans le département, ndlr) donne des résultats définitifs”, a contesté ce vendredi sur BFMTV le président (UDI) du conseil départemental, Patrick Weiten. “Il y a différentes options” sur la table, a-t-il noté. “La première proposition est de fermer les écoles à partir de ce soir, élémentaires, collèges et lycées (...). La deuxième disposition est de mettre en place un couvre-feu le week-end, samedi vers 16h et dimanche”.

    Le “monsieur vaccin” nommé par le gouvernement, Alain Fisher, a lui noté qu’il fallait être prudent sur l’interprétation des chiffres. “Les conséquences ne sont pas du tout les mêmes s’il s’agit d’un rééquilibrage dans la compétition entre les variants (sans que ça s’accompagne d’un excès de cas, ndlr), ou d’une poussée de la maladie”, a-t-il indiqué sur franceinfo .

    Pour freiner la propagation des variants, la fermeture des ”écoles primaires, les collèges et les lycées” à partir de vendredi soir est donc à l’étude, avait affirmé Patrick Weiten, le président du département de la Moselle jeudi à l’antenne de BFMTV .

    Une hypothèse finalement pas retenue par le gouvernement mais qui trouvait grâce aux yeux de Cécile, l’infirmière. Cette dernière explique au HuffPost avoir constaté que les nouveaux cas qu’elle constate sont souvent chez les enfants: “Et ils les transmettent à leurs parents. Clairement les plus jeunes sont très touchés par les variants, donc il y aurait probablement une décision à prendre de ce côté-là”.

    Pierre Cuny, maire (Divers Centre) de la commune de Thionville, qui a participé à la réunion qui s’est tenue jeudi soir avec la préfecture, abonde également en ce sens. Selon lui, plusieurs mesures avaient bien été évoquées en vue d’enrayer l’épidémie, dont l’avancement d’une semaine des vacances scolaires (qui sont censées débuter samedi 21 février).

    * le prénom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: La Meurthe-et-Moselle acte dès maintenant le couvre-feu à 18h

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      Confinement: le match de Djokovic interrompu pour que les spectateurs quittent le stade

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 15:37 · 1 minute

    TENNIS - Une foule déçue a quitté le tournoi de tennis de l’Open d’Australie, en plein match. Vendredi 12 février, à 23h30, le juge arbitre a demandé aux spectateurs de sortir du court afin d’être chez eux à minuit pour le début du nouveau confinement , décrété par les autorités.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , le match de tennis a été suspendu quelques minutes, le temps que les spectateurs mécontents s’en aillent en sifflant, et s’est terminé à huis clos, dans une ambiance devenue soudain funèbre.

    Ce qui n’a pas empêché Novak Djokovic , tenant du titre, de surmonter une déchirure abdominale pour battre à l’arraché l’Américain Taylor Fritz (31e) 7-6 (7/1), 6-4, 3-6, 4-6, 6-2.

    La suite du tournoi à huis clos

    “Public ou pas, je me concentrais sur ce qui se passait sur le court, avec cette blessure, en priant que d’une façon ou d’une autre j’arriverais à gagner ce match. Ce qui s’est finalement passé”, a commenté Djokovic.

    En Australie , un nouveau confinement de cinq jours pour les six millions d’habitants de l’État de Victoria, dont Melbourne est la capitale, a débuté dans la nuit de vendredi à samedi, pour contrer une possible résurgence de l’épidémie.

    L’Open d’Australie , tournoi de tennis qui a débuté lundi, devra donc se poursuivre à huis clos. Les fans qui avaient déjà acheté des billets obtiendront un remboursement.

    Les foules à Melbourne Park étaient plafonnées à 30.000 par jour au début du tournoi - environ 50% de la fréquentation habituelle - mais seulement 21.000 personnes étaient présentes jeudi 11 février.

    À voir également sur Le HuffPost : Open d’Australie : Nadal se qualifie pour le 3e tour malgré un match perturbé par une spectatrice

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      L'Open d'Australie à huis clos après un reconfinement de Melbourne

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 06:33 · 4 minutes

    Les supporters suivent un match de tennis le 12 février 2021 et apprennent qu

    COVID-19 - Le Covid-19 s’invite à nouveau à l’Open d’Australie. Après les perturbations en amont du tournoi, un nouveau confinement de cinq jours a été ordonné ce vendredi 12 février à Melbourne pour contrer une possible résurgence de l’épidémie, et la suite du tournoi se tiendra donc à huis clos au moins jusqu’à mercredi.

    Une bulle sanitaire va être mise en place, et “seuls les joueurs et leurs équipes, ainsi que les membres du personnel qui ne pourront pas faire leur travail depuis chez eux, seront autorisés sur le site”, a précisé ensuite le directeur du tournoi, Craig Tiley.

    Le Premier ministre de l’État de Victoria, Daniel Andrews, a annoncé que ce confinement, qui débutera à partir de minuit heure australienne, était nécessaire pour stopper un cluster “hyper-infectieux” de contaminations au variant anglais du coronavirus , apparu dans un des hôtels ayant servi à la quarantaine de plusieurs joueurs et participants au Grand Chelem australien.

    Jusqu’à présent 13 personnes ont été infectées parmi le personnel de l’hôtel et leur famille.

    Le dirigeant politique local a précisé que le site où se déroule le premier tournoi du Grand Chelem de la saison 2021, qui a débuté ce lundi et qui rassemble la plupart des meilleurs joueurs du monde, était considéré comme un “lieu de travail” qui peut continuer à fonctionner avec un nombre limité d’employés.

    Cela signifie que l’Open d’Australie pourra continuer, mais à huis clos. Dans la foulée, les organisateurs du tournoi ont effectivement annoncé que l’épreuve se déroulerait sans spectateurs, au moins pour les cinq prochains jours.

    Les matches de vendredi maintenus

    “Nous informons les détenteurs de billets, les joueurs et le personnel qu’à partir de samedi minuit (heure australienne, ndlr) il n’y aura plus aucun spectateur sur le site de l’Open d’Australie pour les 5 prochains jours”, a annoncé la direction du tournoi dans un communiqué, indiquant qu’un système de remboursement sera mis sur pieds.

    “Le jeu va continuer. Une bulle sanitaire va être mise en place pour les joueurs. D’après les retours que nous avons, les joueurs veulent juste continuer à jouer. Cela fait un an qu’ils sont dans des bulles”, a ensuite déclaré Craig Tiley.

    Le programme des matches de vendredi, avec notamment le N.1 mondial Novak Djokovic opposé à l’Américain Taylor Fritz ou encore le duel entre le chouchou local Nick Kyrgios et Dominic Thiem, est inchangé. “Les matches programmés ce vendredi, en journée et en session de nuit, sont maintenus comme prévu, avec les mesures anti-Covid déjà mises en place”, ont ajouté les organisateurs.

    La semaine dernière, un demi-millier de personnes -joueurs et accrédités- ayant passé leur quatorzaine pré-tournoi dans l’hôtel Grand Hyatt avaient dû s’isoler à la suite de la découverte d’un cas positif chez un employé de l’hôtel. Tous avaient dû subir un nouveau test qui s’était avéré négatif. Tous les tournois de préparation à l’Open d’Australie avaient été suspendus 24h dans l’attente du résultat de ces tests, mais avaient finalement repris sans autre perturbation.

    Préparatifs compliqués

    L’Open d’Australie avait eu l’autorisation de maintenir l’accueil des spectateurs tel qu’il avait été prévu, soit 25.000 à 30.000 spectateurs par jour, redonnant même parfois au circuit mondial du tennis l’impression d’avoir renoué avec l’ambiance passionnée de l’avant-pandémie.

    Les préparatifs du tournoi, qui avait été décalé de trois semaines en raison du coronavirus, avaient déjà été fortement compliqués par l’épidémie.

    Après une saison 2020 bouleversée par la pandémie, les organisateurs avaient fait le pari de maintenir cet événement majeur, au prix d’une logistique extraordinaire du fait de contraintes sanitaires exceptionnelles.

    L’ensemble des joueurs et des accrédités (staff, entourage, arbitres...) ont dû voyager vers l’île-continent, très largement débarrassée du virus, à bord d’une quinzaine d’avions spécialement affrétés par les organisateurs mi-janvier et s’y soumettre à une quatorzaine stricte à leur arrivée. Seules cinq heures de sortie quotidiennes, strictement minutées entre tennis, entraînement physique et repas, leur étaient autorisées.

    Soixante-douze joueurs et joueuses ont même été contraints à une quarantaine complète, sans la moindre permission de quitter leur chambre d’hôtel, après que plusieurs cas de Covid-19 ont été détectés parmi les passagers ou l’équipage de trois des vols vers Melbourne.

    À voir également sur le HuffPost: Covid: Castex explique pourquoi un troisième confinement est à nouveau écarté

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      Commerces fermés, emplois menacés

      Damien Barré · news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 6 February, 2021 - 23:41 · 11 minutes

    Alors que semblait se profiler un troisième confinement, les bars et restaurants restent désespérément clos. Comme tant d’autres, ces professionnels se retrouvent donc sans perspective stable après presque un an de fermeture. Cette mesure, catastrophique pour les petits commerces, ne repose pourtant sur aucun fondement scientifique, notamment dans les zones peu denses. Dès lors, elle est apparue comme une distorsion de concurrence au profit de la grande distribution et de la vente en ligne. La portée des conséquences pour les 600.000 entreprises et les 1,3 millions d’actifs potentiellement menacés est loin d’être pleinement mesurée par le pouvoir politique.

    Le 30 octobre, le président annonçait une deuxième vague de confinement en France. Dès le lendemain, les commerces « non essentiels » devaient baisser leur rideau. Depuis, la fronde autour de cette définition floue a traversé tout le pays. L’opinion a en particulier perçu la situation de concurrence déloyale induite par la possibilité pour d’autres canaux de distribution de continuer à vendre. Cette mesure est subie d’autant plus durement que les efforts et investissements consentis par ces « commerces non essentiels » pour se conformer aux nouvelles contraintes ont été importants. En tout état de cause, la définition du protocole après la fermeture administrative plutôt qu’avant laisse songeur.

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise. La grande distribution avait pourtant bénéficié de quelques jours pour faire fermer ses rayons non essentiels, suscitant la ruée sur les jouets de Noël. In fine, cette dernière mesure s’est révélé parfaitement inique : elle n’a bénéficié qu’aux géants de la vente en ligne, comme l’ont déjà fait remarquer associations et élus .

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise.

    Les déclarations – uniquement symboliques – du gouvernement à propos d’Amazon révèlent un rapport de force largement défavorable. Visiblement, l’intérêt général ne permet pas d’envisager des mesures limitatives à l’égard de la vente en ligne, alors qu’il s’agit de la justification qui a présidé à la fermeture des commerces. Et ce malgré la distorsion de concurrence induite par le virus et les risques existants sur les plateformes logistiques. En parallèle, les propos de la start-up nation invitant les commerces traditionnels à se numériser et les aides proposées font l’impasse sur la relation humaine au cœur de leur activité.

    En outre, le passage à la vente en ligne relève d’une véritable stratégie , et ne constitue en rien une solution de crise. Les villes qui ont permis d’effectuer ce passage l’avaient préparé dès le premier confinement. Aussi, l’État aurait eu davantage intérêt à nationaliser l’une des start-ups qui interviennent dans le domaine. En créant un véritable service public pour ces entreprises, il aurait offert une aide concrète et immédiate. En l’absence de stratégie coordonnée pour engager ce virage, les initiatives ont essaimé dans tous les sens. Bien que proche du terrain, cette effusion a beaucoup coûté en énergie et en temps, et elle désoriente le consommateur.

    Un tissu économique vital très fragilisé

    Depuis le premier confinement, les commerces physiques se trouvent fragilisés. En effet, malgré les aides existantes , les commerces ont dû investir pour rouvrir en mai mais sont encore confrontés à des évolutions du protocole sanitaire. En parallèle, suite aux restrictions, ces établissements se voient contraints de fonctionner en sous régime par rapport à leurs capacités. En conséquence, ils se retrouvent face au dilemme suivant : ou bien rester fermés et ne plus avoir de revenus pour assumer leurs charges, ou bien rester ouverts en fonctionnant à perte.

    La première variable d’ajustement sera logiquement l’emploi, malgré les mécanismes mis en place pour le soutenir. Les aides apportées, notamment sous forme de prêts ou de reports de charges, se sont vite avérées insuffisantes. Si elles répondent à un besoin temporaire de trésorerie, elles ne compensent pas les pertes liées au manque d’activité. Et ce d’autant que l’endettement des entreprises avait déjà augmenté ces dernières années. Les montants consentis dans le cadre du plan de relance en septembre, entre 10 et 20 milliard d’euros, apparaissent déjà bien en deçà des besoins.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs. Les tergiversations permanentes du gouvernement depuis les fêtes ont conduit de nombreux français à renoncer ou à reporter leurs dépenses, d’où une gestion particulièrement complexe des stocks, notamment dans le secteur de la restauration. Les restaurateurs, s’appuyant par ailleurs sur une date de réouverture aussi lointaine que provisoire, souffrent, à l’égal des dirigeants d’entreprise, d’un manque de visibilité sur la perspective d’une vraie reprise d’activité qui les empêche de prendre les mesures nécessaires pour « tenir ». Nous avons recensé ci-dessous le niveau de menace sur l’emploi dans les principaux secteurs concernés :


    Tableau de synthèse du niveau de risque pour les principales activités touchées par le confinement.

    Des chiffres encore parcellaires

    Pourtant, l’ensemble des mesures consenties pour soutenir les entreprises a amorti les effets de la crise. De nombreux facteurs s’alignent pour repousser les faillites d’entreprises. En premier lieu, le moratoire sur les dettes bancaires a permis de gagner plusieurs mois. En outre, de nombreux professionnels ont cherché à limiter leurs pertes au moment du déconfinement. Le temps du bilan est attendu avec la clôture comptable, au 31 décembre ou au 31 mars, pour l’essentiel des entreprises. Enfin, les procédures de liquidation ont également pris du retard, même si, pour l’heure, l’activité des tribunaux de commerce reste limitée.

    Le nombre d’entreprises en difficulté pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement.

    A ce titre, les données de leur activité 2019 et les statistiques de 2020 (à fin novembre), sont éloquentes. Si le bilan est globalement positif, l’impact sur les créations d’entreprise est déjà visible – en baisse de 4 %. Toutefois, une forte concentration est observée sur le début d’année (20 % des créations sur janvier-février). Le nombre d’entreprises en difficulté (procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire, ou liquidation judiciaire) pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement. Les annonces successives de plans sociaux ajoutées à celles de ces fermetures laissent présager une année noire pour l’économie et l’emploi.

    Dynamiques de création d’entreprises en 2019 et 2020 (source : Observatoire statistique des greffiers des tribunaux de commerce).

    En outre, de nombreuses entreprises se trouvent fragilisées en termes de trésorerie. Elles y ont largement puisé pour assumer leurs charges au cours du premier confinement, mais le deuxième et le troisième pourraient s’avérer fatal. Ainsi, selon l’observatoire BPI France des PME , 50 % d’entre elles déclaraient déjà rencontrer des difficultés de trésorerie à la veille du reconfinement. Or, c’est une double crise qui menace ces établissements. Tout d’abord, une crise d’insolvabilité, compte-tenu de l’activité non réalisée et non récupérable. À ce titre, les seules mesures de prêts ou de reports se révèlent insuffisantes, comme évoqué précédemment. En second lieu, c’est une crise de rentabilité qui s’annonce. En effet, même avec des comptes positifs, de nombreux dirigeants d’entreprise estimeront que les revenus tirés de leur activité récompensent péniblement leurs efforts et le risque associé.

    De lourdes conséquences à venir

    Ce contexte risque d’avoir des conséquences durables, en particulier dans les villes moyennes et certaines zones rurales, où le petit commerce représente l’essentiel de l’activité et de l’emploi. Ainsi, le commerce en ville moyenne représente 12 % du nombre total de commerces en France . Pourtant, avant d’être jugés « non essentiels » ceux-ci avaient fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics. Le programme Cœur de ville prévoyait 5 milliards d’euros d’aides sur un programme pluriannuel. Et 5 millions d’euros avaient déjà été mobilisés en soutien aux boutiques impactées par les manifestations des Gilets jaunes.

    Le soutien aux commerces et artisans a pu être jugé excessif au regard d’autres dispositifs d’aides. Il faut toutefois prendre en compte le fait qu’il agit pour contrer un risque impondérable et global ; comme pour l’emploi au travers du chômage partiel, il est légitime que la collectivité prenne sa part de l’effort. Mais malgré cela, la protection face à la perte d’activité des indépendants reste limitée. Il faut également considérer qu’il s’agit d’un moment économique inédit, celui d’un arrêt complet de l’activité. On ne peut le comparer à la « destruction créatrice » chère aux économistes libéraux. Ici, le coût de la destruction économique a d’autres répercussions : l’effondrement simultané de plusieurs secteurs sans possibilité de transfert, le découragement des entrepreneurs, des coûts liés à la liquidation des entreprises.

    Il convient par ailleurs de relativiser la pertinence de ce soutien. En effet, de nombreuses entreprises n’ont pas encore accédé à ces dispositifs, du fait de la complexité des dossiers et de l’engorgement des services chargés de les traiter. Pour étayer ce point, il suffit de relever que l’administration compte 1.923 types d’aides différents pour les entreprises, cela ne contribue guère à leur lisibilité. En outre, les 402.000 entreprises créées cette année sont exclues d’office des aides directes.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital. Or, l’économie française est déjà particulièrement hiérarchisée. Selon les données de l’INSEE sur les entreprises, 50 grandes entreprises emploient 27 % des salariés, réalisent 33 % de la valeur ajoutée totale et portent 46 % du total de bilan des sociétés. L’accroissement du patrimoine des grandes fortunes en est un symptôme. En parallèle, tandis que l’économie n’a cessé de croître, le nombre des indépendants (artisans, commerçants et chefs d’entreprise) a baissé de façon spectaculaire sur des décennies.

    Ceci implique qu’un nombre croissant d’entreprises se retrouve entre les mains d’un nombre de plus en plus restreint d’individus, expliquant pour partie la croissance des inégalités. La concurrence exacerbée tendra inexorablement à amplifier cette concentration ; on l’observe sur de nombreux marchés, les grandes entreprises finissent par avoir les moyens de racheter ou de faire disparaître les plus petites. Les données de l’INSEE montrent ainsi que le poids des artisans, commerçants et chefs d’entreprise dans la population totale a diminué de deux tiers depuis 1954 et encore de moitié depuis 1982 .

    Part des indépendants dans la population active (source : INSEE).

    Cette baisse n’est pas continue, elle s’est stabilisée dans les années 2000 peu avant une remontée liée au statut d’auto-entrepreneur, remontée qui ne traduit toutefois pas véritablement un regain de « l’esprit d’entreprise » si l’on s’en tient au profil et aux activités des créateurs concernés. En effet, pour une part significative d’entre eux, l’autoentreprise représente principalement une alternative au chômage. Ainsi 25 % des 400.000 nouveaux auto-entrepreneurs de 2019 étaient chômeurs au lancement de leur activité . En complément, il ne faut pas négliger le phénomène « d’uberisation » – d’externalisation du salariat –, plus avancé qu’il n’y paraît. Ainsi, les chauffeurs représentent une part non négligeable de la croissance des microentreprises, dont près de 10 % sont actives dans les transports . Le secteur du BTP est également bien représenté, où il s’agit aussi en grande partie d’un salariat déguisé.

    Par conséquent, ce coup d’arrêt forcé pourrait plus que jamais mettre à mal le modèle concurrentiel fondé sur l’entreprise individuelle, modèle déjà progressivement rongé par les privilèges exorbitants que peuvent se faire attribuer les grandes entreprises. Il faut également garder à l’esprit que l’entreprise, et plus précisément le commerce, a permis à des générations entières d’accéder à une promotion sociale en dehors du cursus scolaire classique. Il reste dès lors à prendre la mesure des conséquences morales et politiques de cette période. En effet, un tiers des artisans est âgé de plus de 50 ans, et nombre d’entre eux pourraient se montrer complètement découragés, menaçant l’extinction d’une grande partie de notre savoir-faire en matière d’artisanat, de gastronomie, d’hospitalité et de tant d’autres domaines.

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      Mon congé maternité est terminé mais je suis toujours chez moi avec mon bébé - BLOG

      Jess Brammar · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 21:19 · 6 minutes

    Toutes les mères qui travaillent connaissent bien cette sensation d’identités multiples et conflictuelles, mais la COVID nous a confisqué les outils qui facilitent normalement la transition vers ce nouveau moi hybride.

    CONGÉ PARENTAL - À quoi ressemble un retour de congé maternité sans retour au bureau? Voilà une question à laquelle j’espérais ne pas devoir répondre. Après tout, j’ai accouché lors de la première vague, et à l’époque, j’imaginais que le monde tournerait à nouveau rond en janvier 2021.

    Comme toutes les “ mamans COVID ”, j’ai connu des moments de joie intense cette année, mais j’ai aussi passé beaucoup de temps à battre le pavé, épuisée, seule avec un nouveau-né, un banc pour seule table à langer ou lieu d’allaitement. Et maintenant, je me retrouve à devoir gérer un autre rite de passage: le retour au travail, mais sous le prisme de la pandémie.

    Tout mener de front, un désir

    J’ai la chance d’avoir été entourée de mères qui travaillent tout au long de ma carrière, et d’avoir été élevée par l’une d’entre elles. Mener de front carrière et maternité semblait difficile, mais c’était également quelque chose à quoi j’aspirais.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    “J’ai vraiment commencé à apprécier la maternité lorsque j’ai recommencé à travailler, m’a un jour dit une amie. Tu as moins de temps, mais tu gagnes en efficacité”.

    Une collègue est revenue de son second congé maternité en affichant la plus belle garde-robe de tout le bureau, et nous a confié qu’elle préparait tous ses vêtements de travail et les laissait dans la chambre d’amis le dimanche soir. J’apprécie la compagnie de mon fils, mais moi aussi, je m’imagine sélectionner une tenue inadaptée aux doigts crasseux et au vomi de bébé, pour ensuite monter à bord d’un métro bondé et profiter de l’étrange sensation de légèreté que l’on ressent lorsqu’on n’est pas pendue à un landau.

    Et puis le confinement

    Puis la COVID est arrivée. Les optimistes étaient encore majoritaires. Mon partenaire a pris deux mois de congé parental partagé, ce qui lui permet de s’occuper de notre fils chez nous pendant que je travaille. On m’a dit que j’adorerais câliner mon bébé entre deux réunions. Que je pourrais continuer à allaiter pendant ma journée de travail. Toutes celles qui ont passé des appels professionnels, la caméra de l’ordinateur inclinée vers le haut pour cacher la petite créature en train de prendre son repas sur leurs genoux, savent que c’est loin d’être idéal. Mais je voulais y croire. Après tout, de nombreux parents adorent travailler de chez eux, et apprécient la flexibilité dont ils bénéficient pour jongler entre enfants et carrière.

    Lors de ma reprise, après Noël, je suis montée m’enfermer au grenier, un peu comme une Madame Rochester des temps modernes. Alors que mon fils me regardait en gazouillant depuis la table du petit-déjeuner, cette culpabilité ancestrale de la mère qui travaille était bien présente, et ce, même si je n’étais finalement séparée de lui que de quelques marches. J’avais décidé de m’habiller pour travailler, ce qui avait fait rire mes collègues, tous déjà vétérans du télétravail. Mais après huit mois sans me maquiller ni porter de tailleur, j’avais besoin de duper mon cerveau en lui faisant croire que j’étais capable de laisser mon identité domestique derrière moi, même sans quitter la sphère privée.

    Ces petits trucs ont leur importance. Comme beaucoup (mais pas tous), discuter avec un collègue en prenant un café me manque, tout comme m’apercevoir dans le miroir des toilettes, habillée en working woman. Chez moi, j’ai endossé une identité différente de celle que j’ai laissée au bureau, et je ne sais pas encore bien comment les faire cohabiter. Le premier jour de réunions n’a fait qu’accentuer ce sentiment de confusion. Mon équipe, assidue et exténuée par une année épuisante de couverture médiatique, espérait me voir revenir avec un “souffle nouveau” et des “idées fraîches”. Mais après huit mois à m’occuper d’un bébé dans un monde entièrement fermé, j’étais aussi fatiguée qu’eux.

    Le silence est ce qu’il y a de plus étrange. J’ai longtemps rêvé d’un moment de paix. Je n’aurais jamais cru tant aimer la maternité, mais ne jamais être seule finit par peser. En pleine pandémie, personne n’est là pour prendre le bébé et vous laisser tranquillement prendre une douche ou boire votre thé avant qu’il ne refroidisse. Me retrouver soudainement seule, avec pour unique bande-son le bruit des touches de mon ordinateur, a été un véritable choc. Dès le deuxième jour, une radio – allumée– trônait fièrement sur mon bureau.

    Est-ce mieux ou pire de revenir d’un congé maternité dans le contexte actuel?

    Pour moi, c’est difficile à dire.

    Si nous avons tous pu aiguiser notre résilience en 2020, l’aptitude à encaisser la déception est quelque chose que les nouvelles mères de 2020 ont encore davantage pratiqué. Après avoir accouché au cours de la pandémie, entourée de gens masqués, ne pas pouvoir enfiler mes chaussures préférées pour aller travailler ni m’acheter un café à emporter en chemin ne semblait pas si important. Entendre votre bébé pleurer quand vous êtes occupée, au travail , sans pouvoir aller le consoler, vous rappelle ces jours où vous arpentiez les rues vides avec un landau, où vous pleuriez d’épuisement sur un banc en essayant de donner le sein à un nouveau-né affamé.

    Beaucoup de mères sont obligées de reprendre le travail pour des raisons économiques. Je suis plutôt chanceuse, j’aime mon travail, je dispose d’une pièce séparée pour m’y consacrer, et mes collègues sont devenus des amis. Et après des mois d’heures et de jours tous semblables, à m’occuper d’un tout petit bébé en confinement, j’avais hâte de retrouver la structure et la compagnie de ma vie professionnelle.

    Pourtant, les choses sont différentes dans ce contexte pandémique. Toutes les mères qui travaillent connaissent bien cette sensation d’identités multiples et conflictuelles, mais la COVID nous a confisqué les outils qui facilitent normalement la transition vers ce nouveau moi hybride. Comme me l’a un jour dit une femme: “Bien qu’elle soit parfois difficile à gérer, la distance physique est, avec le recul, extrêmement importante pour permettre la distance mentale. Reprendre possession de cette partie de soi est très important.”

    Pour l’instant, si je caresse parfois l’idée de quitter mon fils pour monter dans un train bondé chaque matin, en profitant de moments volés rien qu’à moi avant d’arriver au travail, j’essaie aussi de me rappeler le trajet retour après une longue journée. Et à chaque fois que mon cœur se serre lorsque, lorsque j’entends un bruit en bas et que j’essaie de faire bonne figure au cours d’une réunion, je chéris le cadeau inattendu d’être présente chaque soir pour un moment câlin avant que mon fils ne s’endorme.

    Publié à l’origine sur Le Huffpost britannique , cet article a été traduit de l’anglais.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Macron a voulu une semaine de congé paternité obligatoire

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      La popularité de Macron remonte après le non-reconfinement - EXCLUSIF

      Anthony Berthelier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 16:03 · 2 minutes

    La popularité de Macron reprend des couleurs après son non-reconfinement - EXCLUSIF (photo d

    POLITIQUE - C’est toujours ça de pris. L’expression vaut pour les Français, comme pour le président de la République. L’opinion publique accorde à Emmanuel Macron un petit rebond de popularité en ce mois de février, après le choix de l’exécutif de ne pas reconfiner la population en dépit d’indicateurs sanitaires inquiétants et d’un consensus scientifique sur la nécessité de mesures plus restrictives pour endiguer l’épidémie de coronavirus .

    Selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost, réalisé les 1er et 2 février dernier soit trois jours après l’allocution surprise de Jean Castex, la part des Français qui ont une opinion favorable de l’action du chef de l’État grimpe de deux points, pour s’établir à 34%. C’est, à égalité avec novembre 2020, son meilleur score depuis trois ans.

    Une légère embellie pour Emmanuel Macron, dont la popularité stagnait à 32% depuis deux mois, qui profite également à son Premier ministre. Jean Castex qui fut celui qui a annoncé le maintien du couvre-feu à 18 heures, voit lui aussi sa cote passer de 25 à 27% d’opinions favorables, restant toujours à bonne distance du président de la République.

    Ci-dessous, l’évolution de la popularité du couple exécutif depuis le début du quinquennat:

    Macron progresse même chez les jeunes

    Dans le détail, ce sont les sympathisants de gauche qui poussent la popularité du chef de l’État à la hausse ce mois-ci. Emmanuel Macron gagne neuf points
    auprès des sympathisants de la gauche modérée (33% d’opinions favorables) et deux auprès de l’extrême gauche (12%). Il gagne également six points d’opinions favorables auprès des électeurs proches de Marine Le Pen. Au contraire, notre baromètre montre une légère baisse auprès des sympathisants de la droite modérée (-4) et au sein de l’électorat centriste (-2).

    Mais globalement, la popularité du chef de l’État progresse et retrouve son niveau de novembre 2020. La population ne semble donc pas spécialement porter grief à l’exécutif pour ses atermoiements face à la stratégie à adopter pour contrer la propagation inquiétante des variants du covid-19 sur le territoire.

    Et pourtant, plus de huit Français sur dix estiment que les “hésitations du gouvernement au sujet de la gestion de la crise sanitaire ajoutent à l’anxiété ambiante”, selon une enquête d’opinion YouGov publiée par Le HuffPost mercredi 3 février dernier. Ce même sondage indique que 87% de la population redoute une “crise sociale” à venir.

    Surprenante également, dans le contexte social actuel: la progression de la cote de popularité du chef de l’État chez les jeunes. La part des Français âgés de 18 à 34 ans ayant une opinion favorable d’Emmanuel Macron grimpe de cinq points, passant ainsi de 30% en janvier à 35 ce mois-ci. C’est son Premier ministre qui semble encaisser, pour l’exécutif, la défiance et la détresse d’une partie de cette tranche de la population . La popularité de Jean Castex baisse effectivement de quatre points en un mois chez les 18-35 ans.

    Enquête réalisée du 1er au 2 février 2021 auprès de 1013 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. En partenariat avec: 5fca295ac5b63a1534512124.png

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      Une manifestation par hologrammes pour contourner le confinement

      Claire Pian · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 12:06 · 2 minutes

    ALLEMAGNE - Comment protester en temps de crise sanitaire, alors que les grands rassemblements sont interdits ou fortement déconseillés ? Ce jeudi 4 février, faute de vrais défilés protestataires, ce sont des hologrammes de manifestants qui ont été projetés devant le Bundestag, là où siègent à Berlin les parlementaires allemands. Les ministres régionaux de l’Agriculture y sont réunis ce vendredi pour évoquer la mise en oeuvre de la réforme de la politique agricole commune (PAC) de l’UE.

    Pour les ONG Greenpeace, AbL et Campact, malgré le confinement imposé en Allemagne depuis le 16 décembre, il n’était pas question de mettre à l’arrêt leur droit à manifester. Alors aux grands maux, les grands remèdes : comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, le parvis du palais du Reichstag est noir de monde, mais virtuellement. Ces manifestants entonnant les slogans et brandissant les pancartes sont en fait le résultat d’une projection d’hologrammes sur une toile translucide.

    S’ils ne pouvaient pas attendre la fin des restrictions sanitaires pour protester, c’est parce que les négociations concernant une éventuelle réforme de la politique agricole commune (PAC) pour une agriculture plus durable allaient justement se tenir le lendemain au parlement.

    Les écologistes appellent la ministre de l’Agriculture allemande Julia Klöckner ainsi que les représentants régionaux à “promouvoir le changement de système dans la politique agricole commune de l’UE, en évitant les primes foncières et en récompensant les agriculteurs qui protègent le climat et l’environnement et leurs animaux d’une manière adaptée à l’espèce” ont-ils précisé dans un communiqué.

    Depuis le début de cette crise sanitaire, ce n’est pas la première initiative qu’ont mis en place les écologistes allemands pour se faire entendre malgré les différentes phases de confinement. En avril 2020, les militants du mouvement “Fridays for future” ont disposé devant le palais du Reichstag les pancartes qu’ils auraient eux-mêmes brandi si les manifestations avaient été autorisées. Le même mois, une manifestation par hologrammes s’était déjà tenue en Belgique, organisée par le mouvement Greenpeace, à la veille de la grève mondiale pour le climat.

    À voir également sur Le HuffPost : À Moscou, les soutiens de Navalny manifestent après sa condamnation