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      [...] les #cryptomonnaies sont devenues un outil essentiel face aux menaces croissantes contre la vie privée.

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Thursday, 23 March, 2023 - 20:23

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      Jay Z et le patron de Twitter s'associent pour faire du bitcoin la "devise d'internet"

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 09:57 · 2 minutes

    Jay Z et le patron de Twitter s

    BITCOIN - Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, a annoncé ce vendredi 12 février la création avec le rappeur Jay Z d’une fondation pour financer le développement du bitcoin comme “devise d’internet”.

    “Jay-Z et moi allons donner 500 bitcoins à nouvelle dotation nommée Btrust pour financer le développement du bitcoin, qui sera initialement concentrée sur des équipes en Afrique et en Inde”, a tweeté Jack Dorsey, également patron de Square, une société de services de paiements. 500 bitcoins valaient quelque 24 millions de dollars, vendredi.

    “Ce sera une fiducie sans droit de regard, qui ne recevra aucune directive de notre part”, a-t-il précisé, avant de renvoyer vers un lien pour des candidatures aux trois premiers postes de membres du conseil. Selon la page de candidature, la mission de Btrust sera de “faire du bitcoin la devise d’internet”.

    Un modèle de gouvernance décentralisée pour internet

    Les autorités canadiennes ont autorisé vendredi le lancement d’un premier fonds au monde de bitcoins négocié en Bourse, donnant ainsi aux investisseurs un plus grand accès à cette cryptomonnaie.

    Malgré sa réputation sulfureuse - le bitcoin est soupçonné d’être utilisé pour des transactions illégales - la cryptomonnaie est en train de gagner ses lettres de noblesse grâce aux investissements de grandes entreprises.

    Lundi, Tesla a investi 1,5 milliard de dollars dans le bitcoin et prévoit d’accepter la devise virtuelle comme moyen de paiement pour ses voitures. En octobre, le géant des paiements en ligne Paypal a lancé un service d’achats, de ventes et de paiement par cryptomonnaie, tandis que Square annonçait avoir investi 50 millions de dollars dans le bitcoin.

    BlackRock, qui gère des milliers de milliards de dollars pour le compte de fonds administrant les retraites de fonctionnaires et d’entreprises ou de riches fortunes, a aussi apporté sa légitimité en ajoutant fin janvier la devise virtuelle à la liste des produits financiers dans lequel il pouvait investir.

    Jack Dorsey n’a jamais fait mystère de son intérêt pour le bitcoin , qu’il voit comme un modèle de gouvernance décentralisée pour internet.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Bitcoin en 5 questions, par Jake Adelstein

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      Bitcoin, cryptomonnaies : quel est le prix de votre liberté ?

      Auteur invité · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 17 January, 2021 - 04:35 · 8 minutes

    bitcoin

    Par Rémi Pagès 1 .

    Ce n’est pas gratuit mais c’est utile…

    L’adoption d’internet (le web 1.0), puis des réseaux sociaux (le web 2.0) a permis la mise en relation des hommes depuis n’importe quel endroit de la Terre. Les hommes ont adopté les technologies car elles leur sont utiles : échanges épistolaires, échanges d’informations, discussions en direct, chats vidéos, commerce etc.

    Cela s’est développé parce que c’était également gratuit. Mais rien n’est gratuit. Vous payez votre fournisseur d’accès pour accéder au réseau car ce dernier vous fournit la box ainsi que l’entretien du réseau pour vos communications. Vous pouvez chatter sur un réseau social gratuitement. Mais pour cela vous avez signé un « contrat de licence utilisateur final » qui n’est autre qu’un contrat entre vous et l’entreprise. Cette dernière n’aurait aucun intérêt à investir dans d’énormes serveurs ou en développement si elle ne gagnait pas d’argent. Elle monétise donc vos habitudes de surf pour les revendre ensuite a des entreprises de marketing digital pour ensuite cibler les publicités.

    Cela n’a rien d’immoral.

    Ce qui choque l’utilisateur c’est la revente de données personnelles : il doit faire un choix entre utilité et vie privée.

    Utilité ou vie privée ?

    Une étude récente parue dans PLOS ONE , montre qu’en moyenne (sur un petit échantillon d’utilisateurs), les utilisateurs proposeraient de se déconnecter de Facebook pendant un an contre 1000 dollars. Bien qu’anecdotique, cette étude a au moins le mérite de mettre en exergue la notion de valeur.

    Dans le chapitre V d’ Harmonies économiques , Bastiat écrit :

    « … il faut que je fasse comprendre deux choses, savoir :

    1° Que l’utilité tend à devenir de plus en plus gratuite, commune, en sortant progressivement du domaine de l’appropriation individuelle.

    2° Que la valeur, au contraire, seule appropriable, seule constituant la propriété de droit et de fait, tend à diminuer de plus en plus relativement à l’utilité à laquelle elle est attachée. »

    Il faut aussi se rappeler le concept d’antifragilité développé par Nassim Taleb :

    « Est fragile tout ce qui ne résiste pas à l’épreuve.
    Est solide tout ce qui résiste à un grand nombre d’épreuves.
    Est antifragile tout ce qui se bonifie avec les épreuves. »

    Or au cours de la courte histoire humaine, le seul qui ait prouvé son anti-fragilité est l’Homme lui même.

    Nous sommes donc dans une période de basculement ou l’Homme a deux chemins possibles :

    • soit il poursuit dans la voie de la fragilité en continuant de déprécier sa vie privée contre de l’utilité jusqu’à ne plus s’appartenir,
    • soit il choisit la voie de l’antifragilité : il choisit de ne dévoiler que ce qu’il désire de sa vie privée, en échange de monnaie dont la valeur est reconnue par l’ensemble des utilisateurs du réseau.

    Échanger de la valeur sans qu’elle soit dépréciée, et de façon privée

    En 1993 Éric Huges écrit dans Le Manifeste Cypherpunk :

    « La vie privée est nécessaire pour une société ouverte dans l’ère électronique. La vie privée n’est pas un secret. Une affaire privée est ce qu’un individu ne veut pas que le monde entier sache, mais une affaire secrète est ce qu’un individu ne veut pas que quiconque sache. La vie privée est le pouvoir de se révéler sélectivement au monde. »

    Pour cela la monnaie est la pierre angulaire du changement : quelle est la meilleure façon d’échanger de la valeur dans un réseau, sans que cette valeur soit dépréciée ? Le bitcoin est une monnaie qui, sur une courte échelle (10 ans), et contrairement aux monnaies fiat a montré son anti fragilité.

    Ces notions ont été développées par Satoshi Nakamoto dans son White Paper que l’on peut rapidement résumer ainsi :

    • Il faut que les échanges soient structurellement pseudo-anonymes . On entend par pseudo anonymes le fait que les porte-monnaies sont anonymes et cryptés (ne sont pas liés à une identité définie, comme le cash, et ne sont pas dérobables sauf si on vous vole votre clef privée que vous seul détenez, comme si on vous volait votre porte-monnaie), mais également que les échanges entre ces porte-monnaies soient tous traçables de façon à ce que l’ensemble des utilisateurs du réseau puisse vérifier qu’il n’y ait pas de triche.
    • Il faut également éviter que d’autres entités puissent s’emparer de la valeur en « imprimant de l’argent » et en développant un système de dette qu’ils contrôlent au détriment des utilisateurs du réseau. Pour cela, il existe un nombre prédéfini de bitcoins minables soit 21 millions, la monnaie n’est pas inflationniste c’est-à-dire qu’elle est de quantité limitée tout comme l’or. Par ailleurs les échanges monétaires ne sont pas possibles en dehors de la chaine bitcoin. Quand on commence à parler de chaîne parallèle ( side chain ), on peut craindre qu’une entité tierce essaie de prendre en otage les échanges.

    Ce qui la différencie de l’or c’est justement son côté pratique (on peut facilement faire des échanges en millième de bitcoin donc une mise à l’échelle est possible pour l’ensemble du réseau).

    • Ensuite la preuve de travail qui est réalisée par les fameux mineurs qui investissent de l’argent et se font la compétition en résolvant une équation mathématique dont la complexité est variable, pour valider l’ensemble des transactions. Le mineur qui a le plus de puissance de calcul, donc qui a le plus investi, a plus de chance de valider les transactions.

    L’ensemble des transactions depuis le début du bitcoin est contenu dans un sytème d’horodatage des transactions qui est distribué aux différents nœuds du système (la fameuse blockchain , distribuée en peer to peer à la facon de bittorent par exemple). On pourrait comparer la blockchain à un livre de comptes. Le mineur qui a la plus grande puissance de calcul sera celui qui validera ce qu’on appelle un block (en fait il rajoute une page validée et vérifiée au livre de comptes). Une page, ou block , de ce livre de comptes est ajoutée toutes les 10 minutes.

    La cupidité qui ferait qu’un pirate ou qu’un mineur essaie de modifier les transactions pour son compte et vole ainsi les utilisateurs n’est pas rentable car il faudrait modifier toutes les pages précédentes des transactions de celle qu’on veut modifier pour truquer les comptes, ce qui demanderait une puissance énorme de calcul donc un investissement non rentable pour le tricheur.

    • La peur de la centralisation du minage est une peur véhiculée même par les meilleurs défenseurs du bitcoin. C’est un glissement conceptuel entre la centralisation des échanges qui existe actuellement avec les gros nœuds internet des GAFA et la centralisation des échanges monétaires par les banques centrales. Le mineur ne maitrise pas la monnaie et il a seulement le même intérêt que vous que sa valeur soit reconnue. Il ne vous vole pas, il a ses intérêts, vous les vôtres. Si des mineurs s’associaient en corporation pour changer les paramètres de la chaine, la confiance serait alors perdue et la monnaie serait dévaluée, mais comme le sytème bitcoin est adaptable, une nouvelle fork apparaitrait.

    Qui « risque sa peau » ?

    Il existe de nombreuses cryptomonnaies : certaines sont de réelles arnaques.
    D’autres se veulent complètement anonymes, mais n’ont pas réalisé qu’en effaçant des transactions dans le registre pour en anonymiser complètement certaines, on trompe inéluctablement les autres utilisateurs qui ne peuvent plus les vérifier : la confiance chute et la valeur de ces monnaies chutera probablement.

    D’autres essaient de socialiser le concept comme Ethereum qui a créé le proof of stake (la preuve d’enjeu) : ce ne sont plus ceux qui risquent leur peau en investissant dans le minage quitte à tout perdre, mais ceux qui ont le plus de monnaie qui valident les transactions. Ils s’approprient la valeur morale de l’échange. C’est une vision keynésienne des cryptos. Avec les risques inhérents au keynésianisme (crises, guerres, perte de cette fameuse propriété privée tant désirée).

    Où se situe la France ?

    Où se situe la France ? Pionnière dans la bulle blockchain qui n’est finalement qu’une base de registre ou dans l’économie mondiale ?

    • Taxation de l’échange cryptommonaie vers le fiat à 30 % minimum. Sachant que la TVA est a 20 %, un commerçant n’a pas intérêt à échanger ses produits en cryptomonnaies.
    • Validation des fameux organismes de sécurité boursière pour l’échange entre cryptomonnaies, ce dont tous les fervents défenseurs des crypto monnaies s’enorgueillissent : ils y voient une étape supplémentaire vers l’adoption de ces cryptomonnaies. Or cela aboutira inexorablement à la désanonymisation des transactions et donc au vol par la taxation.

    Le système Bitcoin retire aux autorités centrales monétaires le pouvoir de régulation, mais n’empêche en rien l’existence d’un État, de lois ou de voleurs.

    Le système Bitcoin ne juge pas moralement l’échange entre deux individus, il est fungible . Il redonne juste à l’Homme la possibilité de reprendre le pouvoir sur sa propriété privée tout en choisissant de monnayer une partie de celle-ci contre de l’utilité s’il l’estime nécessaire.

    Vous avez le choix , bienvenue sur le web 3.0…

    Article initialement publié en janvier 2019.

    1. Rémi Pagès, entrepreneur, est passionné par les cryptomonnaies depuis 2011.