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      Les avocats de Trump réclament son acquittement en dénonçant une "chasse aux sorcières"

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 19:24 · 4 minutes

    President Donald Trump gestures as he walks on the South Lawn of the White House in Washington, Friday, Oct. 30, 2020, before boarding Marine One for a short trip to Andrews Air Force Base, Md. Trump is traveling to campaign events in Michigan, Wisconsin and Minnesota. (AP Photo/Patrick Semansky)

    ÉTATS-UNIS - Un procès “injuste”, un acte de “vengeance politique”: les avocats de Donald Trump ont demandé ce vendredi 12 février l’acquittement de l’ancien président en qualifiant d’“absurde” son renvoi devant le Sénat des États-Unis pour “incitation à l’insurrection”.

    “Comme toutes les chasses aux sorcières initiées par la gauche au cours des quatre dernières années, l’acte d’accusation n’a rien à voir avec les faits, les preuves et les intérêts des Américains”, a lancé Michael Van der Veen en entamant l’exposé de la défense.

    Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates , il a immédiatement diffusé des vidéos, notamment pour montrer que Donald Trump s’est régulièrement présenté comme le protecteur de “la loi et de l’ordre”, mais aussi que ses opposants ont eux-mêmes parfois tenu des discours enflammés.

    Le 45e président des États-Unis se voit notamment reprocher d’avoir lancé “Battez-vous comme des diables” à ses partisans, juste avant qu’ils ne se lancent à l’attaque du siège du Congrès, où les élus étaient en train de certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

    “C’est de la rhétorique politique ordinaire, pas différente du langage utilisé par tous les partis depuis des centaines d’années”, a plaidé M. Van der Veen, en mettant en garde contre un procès qui, selon lui “divise la Nation”.

    Donald Trump n’assiste pas à ce procès, dont l’issue semble jouée d’avance . Il est en effet très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

    Trump “optimiste”, Biden “impatient”

    “Le président (Donald Trump, NDLR) est très optimiste”, avait affirmé jeudi sur Fox News l’un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés et témoins de ce procès historique.

    Une poignée d’élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours. “C’est ce qui arrive quand on fait appel à un studio de cinéma”, a rétorqué Me Schoen. Les démocrates “n’ont absolument pas relié Donald Trump à tout ça”.

    Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s’est dit “impatient” de voir ce que ses “amis” républicains feraient lors du vote qui pourrait intervenir ce week-end, espérant qu’ils prendraient “leurs responsabilités”. Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu’il n’évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait espéré que l’exposé des procureurs ait fait bouger les lignes et convaincu certains élus républicains.

    “Récidive”

    Lors de leur exposé, les procureurs démocrates ont plaidé que Donald Trump “savait à quel point la situation était explosive” lorsqu’il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux “fraudes massives” pendant des mois, avant et après l’élection présidentielle qui l’opposait à Joe Biden.

    L’attaque sanglante fut “l’apogée des actions du président, pas une anomalie”, a renchéri Jamie Raskin, qui dirige l’équipe d’élus de la Chambre des représentants chargée de porter l’accusation. “Qui, dans cette chambre, peut croire qu’il arrêtera d’inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s’il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?”, a insisté Jamie Raskin.

    C’est en brandissant cette crainte d’une récidive que les procureurs ont appelé les sénateurs à condamner Donald Trump, car ce verdict serait immédiatement suivi d’un vote pour le rendre inéligible.

    À la barre vendredi, Me Schoen a rétorqué que les démocrates avaient “sélectionné” les propos du président et donné une image déformée de ses propos. Il a rejoué dans l’hémicycle d’autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l’ex-président appelle ses partisans à marcher “de manière pacifique et patriote” sur le Capitole.

    Après les arguments de la défense, ce sera au tour des sénateurs de poser par écrit leurs questions aux deux parties. Le rythme du procès s’est accéléré, au point que David Schoen avançait jeudi qu’un verdict pourrait être rendu avant lundi.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, le bonhomme de mème Bernie Sanders est devenu incontournable

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      Biden est "impatient" de voir si les républicains "prendront leurs responsabilités" au procès de Trump

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 14:54 · 1 minute

    Biden

    ÉTATS-UNIS - Le président américain Joe Biden s’est dit ce vendredi 12 février “impatient” de voir ce que ses “amis” républicains feraient lors du procès en destitution de Donald Trump où un vote pourrait intervenir ce week-end.

    “Je suis juste impatient de voir ce que mes amis républicains vont faire, s’ils prennent leurs responsabilités”, a déclaré Joe Biden lors d’un bref échange avec les journalistes à la Maison Blanche.

    Il a par ailleurs réaffirmé qu’il n’avait aucunement l’intention d’évoquer ce dossier avec tel ou tel sénateur en particulier.

    La défense doit prendre la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l’ex-président, accusé d’“incitation à l’insurrection” dans l’assaut du Capitole. Pour appuyer ce chef d’accusation, les procureurs démocrates ont diffusé dès les premiers jours du procès des images inédites pour souligner la violence inouïe de l’assaut sur le Capitole .

    Les élus démocrates de la Chambre des représentants, chargés de porter l’accusation contre l’ancien président, ont aussi replacé l’assaut dans le contexte de la croisade post-électorale de Donald Trump qui a toujours refusé de concéder sa défaite face à Joe Biden.

    Installé en Floride depuis son départ de la Maison Blanche, l’ancien président a refusé de témoigner. Sauf coup de théâtre, il devrait échapper à une condamnation, qui ne peut avoir lieu sans le vote des deux tiers des sénateurs. Or, si le Sénat a basculé aux mains des démocrates lors des élections, leur majorité ne tient qu’à une seule voix. Le vote des républicains modérés ou hostiles à Donald Trump sera donc décisif.

    À voir également sur Le HuffPost: L’hommage de Joe Biden au policier mort en défendant le Capitole

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      Donald Trump aurait été plus malade du Covid-19 qu’il ne l’a dit

      Alix Coutures · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 08:33 · 2 minutes

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    ÉTATS-UNIS -  Donald Trump a-t-il menti sur son état en octobre dernier? Il présentait en tout cas des symptômes de Covid-19 bien pires que ce que la Maison Blanche avait annoncé au moment où Donald Trump a été hospitalisé en octobre dernier, a rapporté le New York Times ce jeudi 11 février.

    Quatre témoins anonymes cités par le quotidien américain ont avancé que son taux d’oxygène dans le sang était “extrêmement bas” et qu’il avait développé une infection pulmonaire grave provoquée par le coronavirus.

    Contrairement à ce qu’avançait la Maison Blanche à l’époque, son état se serait détérioré au point où les médecins ont hésité à le placer sous respirateur artificiel en réanimation, toujours d’après le New York Times. Lorsque Donald Trump a été admis trois jours à l’hôpital militaire, son médecin personnel Sean Conley avait déclaré que Trump allait “très bien” , qu’il était “heureux des progrès réalisés par le président” et qu’il n’y avait “aucune raison de s’inquiéter”.

    Une visite surprise organisée devant l’hôpital

    Autre révélation du New York Times , l’ancien président Trump aurait mis en danger les membres des services secrets américains en organisant une visite surprise en voiture à ses supporters, deux jours seulement après avoir avoir été admis à l’hôpital, c’est-à-dire alors qu’il était encore contagieux. Deux membres des services secrets ont été aperçus dans la voiture, alors qu’ils accompagnaient Donald Trump. Une sortie que les médecins de l’hôpital avaient alors qualifiée “d’absurdité”.

    Donald Trump est finalement sorti de l’hôpital le 5 octobre , après avoir reçu un  cocktail d’anticorps monoclonaux fabriqués par la Maison Blanche en guise de traitement. C’est alors qu’il a regagné la Maison Blanche en hélicoptère avant de retirer son masque et de lever les pouces en signe de victoire. Il a ensuite enregistré une courte vidéo dans laquelle il appelait les Américains à suivre son exemple, à sortir de chez eux et à ne pas redouter le coronavirus.

    Il a également affirmé que sa guérison était la preuve que leCovid-19 n’était pas dangereux alors même que quelques jours plus tôt, il était dans un état d’urgence sanitaire, selon les affirmations du New York Times .

    À voir également sur le HuffPost: Melania Trump critiquée après avoir retiré son masque pour lire à des enfants malades

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      Au procès en destitution de Trump, des vidéos chocs diffusées par l'accusation

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 08:18 · 5 minutes

    DESTITUTION DE DONALD TRUMP - Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: les procureurs démocrates ont diffusé ce mercredi 10 février des images inédites pour souligner la violence inouïe de l’assaut sur le Capitole, qui vaut à Donald Trump d’être jugé au Sénat pour “incitation à l’insurrection”, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    Mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, ils ont rappelé aux cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins de ce procès historique, qu’ils avaient eux-mêmes échappé de peu “au pire”.

    “Trump n’a pas été le témoin innocent d’un accident”

    Les élus démocrates de la Chambre des représentants, chargés de porter l’accusation contre l’ancien président, ont aussi replacé l’assaut dans le contexte de la croisade post-électorale de Donald Trump qui a toujours refusé de concéder sa défaite face à Joe Biden .

    “Le président Trump n’a pas été le témoin innocent d’un accident”, comme ses avocats le suggèrent, mais il “a abandonné son rôle de commandant-en-chef pour devenir l’incitateur-en-chef d’une dangereuse insurrection”, a lancé Jamie Raskin, qui supervise cette équipe.

    Le coup de force sanglant de ses partisans, au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival, n’est pas survenu “dans le vide”: “la hargne de la foule a été attisée pendant des mois par Donald Trump”, a renchéri Joaquin Castro.

    Installé en Floride, l’ancien magnat de l’immobilier a refusé de témoigner. Mais sa voix n’a cessé de retentir dans l’hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours enflammés, reproduit ses tweets incendiaires, cité ses propos les plus polémiques.

    Trump ”à court d’options non violentes”

    Même s’ils ont peu de chances de convaincre deux tiers des sénateurs de le déclarer coupable - le seuil fixé par la Constitution - , les démocrates entendent marquer l’opinion lors de ces audiences retransmises en direct dans tous les Etats-Unis.

    “Le grand mensonge”: c’est ainsi qu’ils ont décrit la longue campagne de désinformation sur l’élection présidentielle entretenue par le 45e président américain qui a répété pendant des semaines, sans preuves, qu’il avait été victime de fraudes électorales massives.

    Après l’échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des États-clés, “le président Trump s’est retrouvé à court d’options non violentes pour se maintenir au pouvoir”, a estimé l’élu Ted Lieu. Il s’est alors tourné vers “des groupes qu’il a cultivés pendant des mois”, comme le groupuscule d’extrême droite Proud Boys , dont plusieurs membres se trouvaient parmi les assaillants du Capitole, a ajouté sa consœur Stacey Plaskett, en rappelant que le président les avait appelés, en octobre, à “se tenir prêts”.

    Et le 6 janvier, il a appelé ses partisans à manifester à Washington. “Battez-vous comme des diables”, a-t-il lancé à la foule, juste avant l’intrusion dans le temple de la démocratie américaine.

    “Cible sur le dos”

    Affirmer que l’ex-président pourrait être responsable des violences d’un “petit groupe de criminels” qui l’ont “absolument mal compris” est “tout simplement absurde”, avaient insisté ses avocats par écrit lundi 8 février. En soulignant qu’il les avait “exhortés à rester pacifiques”.

    “On a vérifié les 11.000 mots de son discours, le président n’a utilisé le terme ‘pacifique’ qu’une seule fois, contre plus de 20 ‘se battre’”, a rétorqué mercredi 10 février l’élue Madeleine Dean.

    Pire, selon Stacey Plaskett, il a désigné à la vindicte son propre vice-président Mike Pence, qui avait refusé de stopper la certification du résultat des élections, ou la cheffe des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi.

    Il “a mis une cible sur leur dos et la foule a fait intrusion dans le Capitole pour les chasser”, a-t-elle lancé, en montrant des images d’une potence érigée face au bâtiment, de manifestants appelant à “pendre” Mike Pence, d’autres appelant, menaçant, “Naaancy, Naaancy...” dans les couloirs du Congrès.

    Trump reste très populaire chez les Républicains

    Leur exposé des faits a été salué par le sénateur républicain John Thune. “Ils ont fait un bon travail pour souligner les liens... pour remonter le temps”, a-t-il déclaré à des journalistes lors d’une interruption de séance.

    “Tout l’été, les gens ont fait ce genre de choses”, a toutefois minimisé son confrère Roy Blunt, en référence aux grandes manifestations antiracistes qui, parfois, ont été émaillées de violences.

    Donald Trump reste très populaire dans une partie de l’électorat et exerce encore une forte influence sur le parti républicain.

    Si une poignée de sénateurs du “Grand Old Party” se sont dits prêts à le condamner, et que certains lui ont imputé une responsabilité dans l’attaque, il semble peu probable que 17 joignent leur voix aux démocrates pour le déclarer coupable, et in fine le rendre inéligible.

    L’audience a été ajournée en début de soirée. L’accusation reprendra son exposé jeudi, avant le tour de la défense qui disposera également d’un maximum de deux jours.

    Même si Donald Trump est acquitté, comme il y a un an lors de son premier procès en destitution, son horizon judiciaire restera chargé: en plus des investigations sur ses affaires menées à New York, une procureure de Géorgie a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur les pressions qu’il a exercées sur des responsables électoraux de cet Etat-clé.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour son investiture, Biden a joué l’antithèse de Trump et son “carnage américain”

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      Trump restera banni de Twitter, même s'il se représente en 2024

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 17:49 · 2 minutes

    Donald Trump à Washington le 12 janvier 2021 (AP Photo/Gerald Herbert, File)

    RÉSEAUX SOCIAUX - Persona non grata. Alors que son deuxième procès en destitution s’est ouvert ce lundi 8 février, Donald Trump n’est pas prêt de pouvoir poster à nouveau des messages sur Twitter .

    L’ancien président américain, dont le compte avait été supprimé du réseau social après les événements survenus le 6 janvier au Capitole, restera banni pour toujours. Et ce même s’il devait se représenter à la présidentielle américaine de 2024, a indiqué ce mercredi Ned Segal, le directeur administratif et financier (DAF) de Twitter.

    Interrogé par CNBC, ce dernier a expliqué: “quand vous êtes banni de la plateforme, vous êtes banni de la plateforme. Que vous soyez commentateur ou un ancien ou actuel représentant public”. Évoquant ensuite le règlement de la plateforme, il a ajouté: “notre politique est conçue pour s’assurer que les gens n’incitent pas à la violence. Si quelqu’un fait ça, nous ne pouvons pas lui laisser l’accès au service. Et notre politique ne prévoit pas de retour en arrière”.

    La décision de Twitter de supprimer le compte de Donald Trump avait déclenché des remous sur la plateforme et des débats enflammés : l’ancien président pouvait-il être considéré comme n’importe quel utilisateur?

    “Je ne ressens aucune fierté à l’idée que nous ayons dû bannir Donald Trump”, avait confié le PDG de Twitter Jack Dorsey évoquant un ”échec de notre part à promouvoir une conversation saine”. Mardi, lors d’un bilan financier, il a toutefois assuré que la stabilité économique de l’entreprise n’avait pas été bousculée par le départ de Donald Trump. “Nous sommes une entreprise qui est beaucoup plus large qu’un seul sujet de conversation ou qu’un seul compte”, a notamment déclaré le dirigeant.

    Reste à savoir si le magnat de l’immobiliser pourra un jour se représenter à la présidentielle américaine. Si à l’issue de son deuxième procès en destitution , Donald Trump est jugé coupable “d’incitation à l’insurrection”, les sénateurs pourront organiser s’ils le souhaitent un second vote en invoquant le 14e amendement. Ce dernier, né de la Guerre de Sécession, interdit à quiconque ayant “participé à une insurrection ou rébellion” contre les États-Unis de se présenter à une élection. Pas besoin de l’accord des deux tiers du Sénat, une simple majorité suffirait alors.

    À voir également sur Le HuffPost: Joe Biden ne veut plus que Donald Trump reçoive d’informations confidentielles

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      Fox news annule l'émission de Lou Dobbs, soutien de Donald Trump

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 15:31 · 2 minutes

    Lou Dobbs, présentateur de l

    DONALD TRUMP - Son présentateur vedette est l’un des plus ardents soutiens de l’ancien président américain Donald Trump. Ce vendredi 5 février, le groupe Fox News a annulé l’émission du présentateur Lou Dobbs, de la chaîne Fox Business, petite soeur de Fox News , qui était l’un des plus ardents soutiens de l’ ancien président américain Donald Trump parmi les vedettes de l’antenne.

    La décision intervient au lendemain de l’assignation en diffamation de Fox News et de Lou Dobbs par la société informatique Smartmatic, qui leur réclame 2,7 milliards de dollars pour avoir relayé des théories complotistes l’impliquant à tort.

    “Fox News Media étudie régulièrement des changements de grille et a prévu de lancer de nouveaux formats adaptés à cette période post-électorale, notamment sur Fox Business”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Fox News. L’annulation “fait partie de ces changements”, a-t-elle ajouté. “Une nouvelle émission” sur cette case (17H00 à 18H00) “sera annoncée prochainement”.

    L’émission de Lou Dobbs avait la meilleure audience de la chaîne, avec un peu plus de 300.000 téléspectateurs en moyenne chaque soir.

    Relais des accusations de fraude lors de l’élection présidentielle

    Agé de 75 ans, Lou Dobbs a, au compteur, près de quatre décennies de chaînes d’information continue, dont dix pour son émission “Lou Dobbs Tonight”.

    Après l’élection présidentielle, le présentateur a inlassablement relayé les accusations de fraude massive venant du camp Trump, évoquant “corruption” et “irrégularités”, qu’aucun élément tangible n’a pu étayer.

    Lou Dobbs a notamment invité celle qui fit un temps partie de l’équipe juridique de Donald Trump, l’avocate Sidney Powell, qui a présenté, à l’antenne, sa théorie, jamais démontrée, d’un complot international pour priver le président sortant d’une réelection.

    “Lou Dobbs est formidable”, a réagi Donald Trump dans un message repris par plusieurs de ses proches sur les réseaux sociaux ainsi que par des médias américains. “Personne n’aime l’Amérique autant que Lou.” L’ancien président a indiqué qu’il s’intéresserait de près à la prochaine destination du présentateur.

    À voir également sur le HuffPost: Covid-19: La téléconsultation de Donald Trump sur Fox News

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      Marjorie Taylor Greene, élue pro-Trump, sanctionnée par la Chambre des représentants

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 02:40 · 5 minutes

    Après ses théories du complot et menaces, cette élue pro-Trump sanctionnée par les démocrates (Marjorie Taylor Greene après avoir prêté serment le 3 janvier 2021 lors de son arrivée à la Chambre des représentants. REUTERS/Erin Scott/Pool)

    ÉTATS-UNIS - La Chambre des représentants a sanctionné ce jeudi 4 février une élue pro- Trump qui a notamment partagé des théories du complot , un vote qui a exposé les divisions au sein d’un parti républicain encore largement sous l’emprise de l’ex-président américain .

    Marjorie Taylor Greene, députée de l’État de Géorgie, a été évincée de son siège au sein des commissions de l’Éducation et du Budget, à l’issue d’un scrutin qui a largement suivi les lignes partisanes (230 pour, 199 contre).

    Seuls 11 républicains se sont associés aux démocrates majoritaires à la Chambre basse du Congrès, qui dénonçaient notamment son soutien passé aux thèses de la mouvance complotiste QAnon et ses déclarations semblant appeler à l’exécution de dirigeants démocrates.

    “Des mots du passé”

    “Aucun membre (de l’assemblée) ne devrait être autorisé à se comporter comme Mme Greene et risquer zéro conséquence”, a dit le numéro 2 démocrate, Steny Hoyer, lors du débat qui a précédé le vote, avant de se saisir d’une capture d’écran d’une publication Facebook de l’élue. Sur l’image, agrandie et montrée à toutes les personnes présentes, on peut voir Greene poser avec un fusil d’assaut aux côtés de trois élues démocrates, dont Alexandria Ocasio-Cortez (vidéo ci-dessous) .

    Avant le vote, l’élue de 46 ans avait fait amende honorable. “J’ai pu croire à des choses qui n’étaient pas vraies (...) et je le regrette”, a-t-elle dit. Portant un masque avec l’inscription “Liberté d’expression”, elle a affirmé avoir “cessé de croire” aux théories complotistes avant d’être candidate.

    “C’étaient des mots du passé” qui “ne représentent pas mes valeurs”, a-t-elle souligné, accusant les médias d’être “autant coupables que QAnon de présenter des vérités et des mensonges qui nous divisent”. Mais cet acte de contrition n’a pas convaincu les démocrates.

    Avant le vote, le démocrate Tom Malinowski avait averti que si l’élue obtenait un large soutien de son camp, “les extrémistes violents verr(aient) là un autre signe qu’ils ont une place légitime dans le débat national”.

    Les républicains estimaient au contraire qu’elle ne devait pas être sanctionnée pour des déclarations faites avant son entrée au Congrès en janvier. “Personne ne soutient ce qui a été dit avant que cette personne devienne membre” de la Chambre, a affirmé le chef des républicains, Kevin McCarthy. “Qui est le prochain?”, a demandé le républicain Jim Jordan, dénonçant la cancel culture.

    11-Septembre, fusillades, menaces

    Avant d’être élue, Marjorie Taylor Greene avait affirmé que la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi était coupable de “trahison”, un crime selon elle “punissable par la mort”.

    Elle s’était interrogée sur la réalité de plusieurs fusillades meurtrières, soupçonnant des mises en scène pour durcir la législation sur les armes à feu. Elle a notamment été filmée à plusieurs reprises en train de harceler un des survivants de la fusillade de Parkland, comme vous pouvez le voir ci-dessous .

    Elle a aussi mis en doute le fait qu’un avion se soit écrasé sur le Pentagone lors des attentats du 11-Septembre.

    La républicaine s’était en plus de ça revendiquée avant son élection de la mouvance pro-Trump QAnon, un mouvement d’extrême droite défendant l’idée que Donald Trump mène une guerre secrète contre une secte mondiale composée de pédophiles satanistes.

    “Les fusillades à l’école sont tout à fait réelles” et “le 11-Septembre a absolument eu lieu”, a-t-elle toutefois assuré ce jeudi, sans présenter de véritables excuses.

    “L’âme du parti républicain”

    Son cas révèle les tensions au sein du parti républicain entre les fidèles du milliardaire républicain, qui conserve un fort pouvoir d’influence avec 74 millions de voix recueillies en novembre et des relais au Congrès, et les tenants d’une ligne traditionnelle. Chaque frange lorgne les élections parlementaires de 2022, et la présidentielle de 2024.

    Porte-voix de la frange pro-Trump, le parlementaire de Floride Matt Gaetz avait lui aussi mis en garde mercredi sur Fox News contre un “dangereux précédent” si le Congrès sanctionnait Greene, qui l’a largement emporté en novembre dans sa circonscription.

    “C’est ce que la gauche tente de faire, elle dit que le peuple américain n’a pas d’importance”, a-t-il dit. ,Depuis plusieurs jours, il s’en prend à Liz Cheney. L’élue du Wyoming est l’une des dix républicains à avoir voté en faveur de la mise en accusation de Donald Trump pour incitation à une insurrection lors de l’assaut de ses partisans contre le Congrès le 6 janvier.

    “Nous sommes engagés dans une bataille pour l’âme du parti républicain et j’ai l’intention de la gagner”, a-t-il assuré la semaine dernière lors d’un déplacement à Cheyenne, la capitale de cet État qui a plébiscité Donald Trump en novembre.

    À voir également sur Le HuffPost: Le départ de Trump, c’est la fin de quatre ans d’infos matinales surréalistes

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      Trump démissionne du syndicat des acteurs américains (avant de s'en faire expluser)

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 00:56 · 2 minutes

    Furieux, Trump démissionne du syndicat des acteurs américains qui voulait l

    ÉTATS-UNIS - “On s’en fiche!”. Donald Trump a annoncé ce jeudi 4 février, dans un courrier incendiaire, qu’il démissionnait du syndicat des acteurs américains deux semaines après que l’organisation avait expliqué avoir lancé une procédure disciplinaire à l’encontre de l’ex-président.

    Le syndicat SAG-AFTRA avait voté “ultra-majoritairement” pour l’ouverture d’une procédure sur la violation de la Constitution par Donald Trump , en lien avec l’invasion du Capitole par ses partisans l e 6 janvier dernier à Washington , qui était partie pour mener à son expulsion.

    Le républicain, qui a pendant une dizaine d’années été animateur de la célèbre émission de télé-réalité outre-Atlantique “The Apprentice”, a donc semble-t-il préféré prendre les devants.

    “Je suis très fier du travail accompli dans des films comme ‘Maman j’ai encore raté l’avion’ ou ‘Zoolander’”, affirme Trump avant de vanter son programme de télé-réalité, “une des séries qui a connu le plus grand succès dans l’histoire de la télévision”, selon lui.

    Assurant avoir aidé à “créer des milliers d’emplois chez CNN” et fait tourner les chaînes d’information grâce à sa présidence, le milliardaire maintenant installé en Floride termine son courrier en déclarant “ne plus voir faire partie de ce syndicat”. “Vous n’avez rien fait pour moi”.

    “Trump a attaqué les valeurs les plus sacrées”

    La commission de discipline du syndicat examinait l’implication de Donald Trump dans les événements du 6 janvier, qui fait aussi l’objet au Congrès d’une seconde procédure de destitution pour “incitation à l’insurrection”.

    “Donald Trump a attaqué les valeurs que ce syndicat tient pour les plus sacrées ―la démocratie, la vérité, le respect de nos concitoyens de toutes races et religions, et la sacro-sainte liberté de la presse”, déclarait dans un communiqué la présidente du SAG-AFTRA, Gabrielle Carteris.

    La commission de discipline se penchait en outre sur la “dangereuse campagne de désinformation visant à discréditer, et au final menacer la sécurité des journalistes”, orchestrée selon le syndicat par le président sortant.

    Parmi les 160.000 membres du SAG-AFTRA figurent des acteurs, mais aussi un grand nombre de professionnels des médias audiovisuels. “Il y a un lien direct entre ce mépris délibéré pour la vérité et les attaques perpétrées par ses partisans contre des journalistes”, avait estimé Carteris.

    “En tant que syndicat, notre rôle le plus important est la protection de nos membres”, avait souligné de son côté David White, le directeur exécutif de l’organisation. S’il avait été reconnu coupable, Donald Trump s’exposait à une amende, une suspension voire une expulsion du SAG-AFTRA, qui assure généralement à ses membres des indemnités retraite ainsi que certains avantages, comme un accès à certains films avant leur sortie.

    À voir également sur Le HuffPost: Le départ de Trump, c’est la fin de quatre ans d’infos matinales surréalistes

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      Pour son procès en destitution, Trump refuse de témoigner au Sénat

      Maxime Bourdeau · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 22:26 · 3 minutes

    Trump refuse de témoigner devant le Sénat à son procès en destitution (photo du 13 novembre 2020 à la Maison Blanche. REUTERS/Carlos Barria)

    ÉTATS-UNIS - Il n’apparaîtra pas à la barre. À quelques jours du début de son procès en destitution , Donald Trump a annoncé ce jeudi 4 février qu’il ne témoignerait pas devant le Sénat pour se défendre.

    Par l’intermédiaire de l’un de ses conseillers, l’ex-président républicain a décliné une invitation formulée par l’élu démocrate qui mène l’accusation dans ce dossier.

    Il a précisé qu’il ne participerait pas à “une procédure contraire à la Constitution”, angle d’attaque qu’il a choisi pour contester ce procès dans lequel il sera jugé à partir de mardi 9 février pour “incitation à l’insurrection” lors de l’assaut sur le Capitole le 6 janvier .  Ses avocats ont eux aussi immédiatement dénoncé un “coup de communication” dans une procédure “anticonstitutionnelle”.

    “Cela confirme ce que tout le monde sait: vous ne pouvez pas prouver vos accusations contre le 45e président des États-Unis, qui est redevenu un simple citoyen”, selon eux.

    “Votre refus pourra peser lourd contre vous”

    Le démocrate Jamie Raskin, qui jouera le rôle de procureur lors des audiences, avait invité Donald Trump à “témoigner sous serment avant ou pendant le procès à propos de sa conduite le 6 janvier”. “Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février”, lui avait-il écrit.

    Avant de le prévenir que “si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris celui d’argumenter lors du procès que votre refus de témoigner pèse lourdement contre vous en ce qui concerne vos actions (ou votre inaction) du 6 janvier”.

    “Les présidents Ford et Clinton avaient témoigné pendant leur procès et la Cour suprême a décrété l’an dernier que vous n’étiez pas à l’abri de poursuites judiciaires en tant que président, il n’y a donc pas de doute que vous êtes en capacité de témoigner au cours de cette procédure”, avançait le procureur démocrate.

    Condamnation peu probable

    L’ancien président républicain est accusé d’avoir encouragé ses supporteurs à se lancer à l’assaut du Capitole, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

    Juste avant l’attaque, il s’était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. “Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force”, leur avait-il lancé.

    Une semaine plus tard, la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, l’a mis en accusation et Donald Trump est devenu le premier président de l’Histoire des États-Unis à subir à deux reprises l’infamie d’un impeachment .

    Il avait en effet déjà été renvoyé en procès à la fin 2019 pour avoir demandé à l’Ukraine d’enquêter sur le fils de Biden. Il n’avait pas témoigné à ce premier procès et avait été rapidement acquitté par un Sénat à majorité républicaine. Même si les démocrates ont depuis repris le contrôle de la chambre haute, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.

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