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      GameStop FOMO inspires a new wave of crypto pump-and-dumps

      WIRED · news.movim.eu / ArsTechnica · Sunday, 16 May, 2021 - 11:00

    Physical representations of virtual dogecoins sit atop computer components.

    Enlarge (credit: peng song / Getty )

    After the California Gold Rush, in 1870, two Kentucky swindlers whipped up a scheme to prey on thirsty financiers’ FOMO. They invented a diamond field out West. Investors sunk millions in today’s money into the scheme. All of it, of course, was for naught—a cautionary tale about believing anyone who claims they have a surefire plan to get rich quick.

    A hundred and fifty years later, a new generation of amateur investors is equally desperate not to miss the next big thing in the finance world. After watching the great GameStop stock boom play out on sites like Reddit and Discord this winter, hundreds of thousands of hopefuls are joining Discord groups that promise big earnings from manipulating the crypto market—also known as crypto pump-and-dumps. Step 1: Buy in early, when the coin is low. Step 2: convince other people to join you—the more, the merrier, the bigger the potential gains as the price of the coin goes up. Step 3: Sell out before the price tanks. Get the timing right, these groups promise, and you come out a winner (and richer). Losers are left holding the bag .

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      Robinhood says Gamestop volatility was a “1 in 3.5 million” black swan

      Kyle Orland · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 19 February, 2021 - 00:45

    Ready, take aim, and let fly...

    Enlarge / Ready, take aim, and let fly... (credit: Aurich Lawson / Getty Images)

    Robinhood's move to temporarily limit purchases of GameStop and other highly volatile stocks in late January was the overwhelming focus of today's House Committee on Financial Services hearing .

    At the hearing, Robinhood CEO Vlad Tenev said that extreme stock volatility that led to Robinhood's restriction was a " five sigma " event with a "1 in 3.5 million" chance of happening. That made the situation practically impossible for the company to plan for, Tenev said. "In the context of tens of thousands of days in the history of US stock market, a 1 in 3.5 million event is basically unmodelable."

    As we've covered previously , the high volatility of GameStop and other so-called "meme stocks" last month meant Robinhood was suddenly forced to provide much more collateral to the stock clearing houses that actually process its trades. Tenev said Thursday that these collateral obligations increased tenfold between January 25 and January 28, as GameStop rose from $76 a share to over $347, then back down to $193.

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      WallStreetBets : game over pour la finance ?

      Franky Bee · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 1 February, 2021 - 04:25 · 8 minutes

    WallStreetBets

    Par Franky Bee.

    Alors que nos médias franco-centrés avaient le regard tourné vers l’Élysée et Matignon, guettant les éventuels signaux avant-coureurs d’un troisième reconfinement, la planète finance était frappée par un évènement d’une ampleur exceptionnelle.

    En quelques jours, des groupes de milliers, voire millions, d’internautes, regroupés sous la bannière « WallStreetBets » – ou tout simplement « WSB » – ont mis la bourse américaine en ébullition. Et le symbole de cette action initiée à travers des groupes de discussion sur des plateformes telles que Reddit ou Discord, a été l’explosion à la hausse du cours de l’action GameStop .

    GameStop est une société bien connue outre-Atlantique, exploitant depuis les années 1980 une chaîne de magasins spécialisés dans les jeux-vidéo. Une activité de moins en moins rentable du fait de la montée en puissance du commerce en ligne et du streaming , ayant lentement conduit l’entreprise aux portes de la faillite, et avec pour couronner le tout une crise du Covid-19 qui est venue frapper de plein fouet l’ensemble des commerces physiques dits « non essentiels ».

    En clair, l’action GameStop est devenue une cible privilégiée pour des fonds d’investissement spécialisés dans la vente à découvert (les fameux hedge funds ), tels que Point72 ou Melvin Capital.

    Mais l’environnement boursier a quelque peu changé depuis mars 2020, avec l’arrivée massive de particuliers sur les marchés, fortement encouragés à investir par certains gouvernements et banques centrales prêts à tout pour faire remonter les indices. Jusque-là plutôt dociles, certains de ces particuliers ont subitement pris le parti de s’attaquer aux positions vendeuses des fonds spéculatifs, en faisant remonter violemment les cours d’actions comme GameStop via un effet de meute, afin de forcer les fonds à racheter en catastrophe leurs positions.

    De manière inédite, les courtiers en ligne sont intervenus (de leur propre gré ou non), limitant les achats sur certaines valeurs, voire liquidant carrément les positions de certains particuliers à leur insu. C’est notamment le cas du plus célèbre d’entre eux, l’américain Robinhood, dont les mesures à l’encontre de ses propres clients ont mis le feu aux poudres.

    Robin des Bois ou Shérif de Nottingham ?

    Fondée en 2013, la start-up Robinhood a longtemps été perçue comme l’emblème de cette ruée vers la bourse des apprentis traders américains. Il faut dire que les fondateurs de l’application ont toujours tout fait pour apparaître comme une évidence auprès des néophytes des générations Z et Y : un service simple et moderne aux allures de Robin des Bois, offrant à chacun la possibilité d’avoir sa part du gâteau, et bien sûr totalement gratuit.

    Mais vous connaissez sûrement ce vieil adage du monde de l’internet : « si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit » . Et le pot aux roses a vite été découvert, puisqu’en juin dernier le célèbre blog Zero Hedge révélait que le modèle économique de Robinhood consistait à revendre toutes les données des ordres de bourse de ses clients au géant Citadel.

    Concrètement, à chaque fois qu’un particulier achète ou vend via Robinhood, Citadel aurait connaissance de son ordre avant tout le monde et pourrait donc passer devant lui (en jargon technique on parle de frontrunning ). Tout cela s’opère à haute fréquence, et reste donc totalement invisible du commun des mortels, mais la conséquence pour le petit porteur est que quelqu’un pourrait s’être discrètement servi sur son prix d’achat ou de vente.

    Si cette controverse n’avait visiblement pas refroidi les utilisateurs de Robinhood, la volte-face sur l’affaire GameStop a été perçue comme une trahison par la communauté des néo- traders . Pire, ceux-ci ont désormais le sentiment que tout est fait pour protéger les fonds d’investissement, et qu’il serait donc impossible de battre Wall Street à son propre jeu.

    Cela étant, non seulement les mesures prises par les courtiers n’ont pas arrêté l’action des WallStreetBets – avec des achats en meute qui continuent à s’opérer sur un grand nombre de titres financiers, mais aussi sur les cryptomonnaies et les métaux précieux – mais en plus un mouvement de fronde assez inédit a émergé sur les réseaux sociaux, en opposition au système financier et à ses dirigeants.

    On y retrouve évidemment ceux que l’on surnomme désormais les « Redditeurs », mais aussi une grande partie de la communauté de cryptos, des grandes figures de la Silicon Valley telles qu’ Elon Musk ou Chamath Palihapitiya (qui n’ont jamais vraiment eu de sympathie vis-à-vis de Wall Street), des politiciens désireux de récupérer l’affaire avec d’un côté des partisans de l’ex-président Trump et de l’autre des membres de l’aile radicale du parti démocrate emmenés par Alexandria Ocasio-Cortez, et enfin tous les sceptiques vis-à-vis de l’action menée par les banques centrales depuis deux décennies.

    « Il n’y a pas d’alternative »

    Pour les autorités politiques et monétaires américaines, l’ironie est cruelle, car c’est via ces mêmes fonds spéculatifs que tout a commencé. En effet, la défaillance de LTCM en 1998 fut le premier d’une longue série de plans de sauvetage d’institutions financières en déroute, avec toujours l’impression donnée aux citoyens que l’on distribue gratuitement de l’argent public à ceux qui ont contribué à créer les problèmes, tout en évitant soigneusement de sanctionner les personnes responsables et d’imposer des réformes de fond.

    Mais le problème ne s’arrête pas là pour les gouvernements et banquiers centraux. En effet, tout semble avoir été fait depuis des années – et encore plus depuis mars dernier – pour inciter les ménages à investir massivement, au son de la rhétorique du « il n’y a pas d’alternative » , corollaire du désormais célèbre « quoi qu’il en coûte ».

    « Pas d’alternative » aux actifs risqués comme les actions et l’immobilier. De quoi justifier n’importe quel niveau de prix au motif que de toute façon les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, et que de toute manière on ne les remontera jamais.

    « Pas d’alternative » non plus à l’ explosion de l’endettement public et de la planche à billets . Ce qui constitue une victoire par KO de la pensée post-keynésienne, sans véritable débat démocratique, et jetant aux oubliettes le concept de destruction créatrice.

    Le problème de cette pensée est qu’elle a conduit les pays occidentaux à agir avec facilité, se satisfaisant de plans de sauvegardes massifs et non-sélectifs à répétition, au détriment de toute réforme sérieuse.

    Dans la durée, ce type de politiques annule tout espoir de reprise durable de la croissance, avec pour uniques perspectives l’hyperinflation des actifs et un problème de perte de compétitivité qui ne cesse d’aggraver. Et alors même que la raison aurait dû conduire à utiliser de manière temporaire les facilités d’emprunt à taux bas pour engager une vraie restructuration de fond, tout en assumant la disparition d’agents économiques sans avenir.

    Toutefois, l’illusion monétaire n’est pas un gadget sans conséquence. Si certains ont pu se gargariser de la hausse des prix des actifs, qu’ils soient financiers ou immobiliers, le souci est qu’une partie de plus en plus grande de la population se voit contrainte de participer à ce jeu absurde de la spéculation par crainte de tomber dans la pauvreté (en économie, on appelle ça la « peur de manquer »). D’où des comportements extrêmes comme ceux des WallStreetBets.

    Frankenstein ou le Prométhée moderne

    Pour résumer ce joyeux bazar fait de tweets et d’émoticônes, les autorités se retrouvent aujourd’hui dans la position de Victor Frankenstein, ayant créé un monstre qui menace de leur échapper et de tout détruire.

    Dans son célèbre roman, Mary Shelley faisait dire à sa créature : « Si je suis méchant, c’est que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par tous les hommes ? Toi, mon créateur, tu voudrais me lacérer et triompher de moi ; souviens-t’en et dis-moi pourquoi il me faudrait avoir davantage pitié de l’homme qu’il n’a pitié de moi ? »

    C’est là le fond du problème. En se montrant méprisant vis-à-vis des boursicoteurs, le système économique et financier contribue à catalyser davantage les haines et l’envie d’en finir une bonne fois pour toutes avec Wall Street.

    À ce stade, il ne semble plus y avoir de bonne solution pour les autorités de régulation, au premier rang desquelles se trouve la Réserve Fédérale américaine. Soit elles s’attaquent à ce problème de spéculation incontrôlée, et se voient alors contraintes de redonner une vraie valeur à la monnaie, entraînant de facto l’ensemble des prix des actifs à la baisse. Soit au contraire, elles continuent de laisser faire, et les phénomènes tels que WSB continueront inexorablement à prendre de l’ampleur ; jusqu’au chaos ?

    Comme certains observateurs l’ont répété depuis plusieurs années, au point d’être accusés de complotisme, il est difficile voire impossible de faire marche arrière une fois que la boîte de pandore a été ouverte.

    Autrement dit, l’affaire GameStop pourrait bien déboucher sur un game over pour un système qui n’a eu de cesse de repousser les limites du raisonnable en mettant systématiquement sous le tapis tous les problèmes économiques et financiers.

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      The GameStop bubble is going to hurt a lot of ordinary investors

      Timothy B. Lee · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 29 January, 2021 - 17:50

    A closed GameStop store in Frankfurt, Germany, on Friday, Jan. 29, 2021.

    Enlarge / A closed GameStop store in Frankfurt, Germany, on Friday, Jan. 29, 2021. (credit: Alex Kraus/Bloomberg via Getty Images)

    You've probably seen stories about GameStop, the struggling video game retailer that has improbably seen its stock quintuple since the start of the week. The stock isn't up because GameStop announced strong financial results or a new turnaround strategy. Instead, it was the focus of a coordinated buying campaign by members of the WallStreetBets subreddit.

    The effort has been so effective in part because its architects have convinced people that it's not just a pump and dump scheme. Instead, they've painted a seductive story in which retail investors found a loophole that allows them to make money at the expense of hedge funds and other wealthy investors who had shorted the stock.

    In reality, most of the gains captured by early GameStop investors will come at the expense of later investors who will be left holding the bag when the stock falls.

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      Gamestop, la bourse à portée de mèmes

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 29 January, 2021 - 08:30 · 8 minutes

    par h16

    Intéressante histoire boursière que celle de Gamestop et dont on commence tout juste à mesurer les effets sociaux et sur les marchés : en quelques jours, l’action de ce groupe spécialisé dans la vente de consoles et de jeux vidéo physiques a explosé à la hausse, entraînant une certaine panique dans des gros fonds de placement de Wall Street…

    La courbe du prix de l’action ne laisse guère de doute : il y a eu comme un mouvement.

    Les habitués de la bourse reconnaissent sans mal ce genre de graphiques particulièrement caractéristique d’un « short squeeze » : de façon claire, des fonds d’investissement s’étaient positionnés sur cette action en pariant de coquets montants à la baisse. Malheureusement, le cours a monté et bien au-delà de la variation habituelle que ces fonds étaient capables d’encaisser.

    Pour rappel, lorsqu’on parie à la hausse, on achète une action et on attend qu’elle monte. Lorsqu’au contraire, elle baisse, on devra vendre l’action rapidement pour éviter d’accumuler les pertes. Symétriquement, lorsqu’on parie à la baisse, on vend une action et on attend qu’elle baisse. Lorsqu’au contraire, elle monte, on se retrouve à devoir acheter l’action rapidement pour éviter d’accumuler les pertes. C’est ce dernier cas qui s’est produit avec la caractéristique que si une action ne peut pas baisser en dessous de zéro, elle peut, en revanche, monter sans limite ce qui met le fonds qui l’a « shortée » dans une position rapidement délicate.

    Même si ce n’est probablement pas dans les habitudes du boursicoteur lambda, ce procédé est relativement classique tout comme l’est aussi la brusque montée (« short squeeze ») lorsqu’une position baissière ne se déroule pas comme prévu.

    Ce qui l’est moins, en revanche, ce sont les raisons qui ont présidé à ce mouvement d’une très rare violence dans les annales boursières : en l’espace d’un mois, l’action a ainsi vu son cours être multiplié par plus de 17 (et le rapport s’établit à 58 si l’on revient neuf mois en arrière).

    Une bonne histoire nécessite un protagoniste et un antagoniste : l’aventure boursière de Gamestop n’y échappe pas puisqu’au départ (et pour résumer ce qui s’étale en réalité sur plus d’un an et méritera sans doute sa propre adaptation cinématographique) on trouve d’un côté des fonds de gestion, habitués de Wall Street, et gérant des sommes importantes dans des portefeuilles variés, pour lesquels travaillent des douzaines de salariés et d’analystes. De l’autre côté, c’est un groupe (assez important) d’individus inscrits sur la plateforme Reddit, dans le forum « WallStreetBets », dans lequel on échange idées et conseils d’investissements boursiers sur un mode décidément plus proche de 4chan que des terminaux d’investissement Bloomberg.

    Ceux que vous placez dans la catégorie protagonistes ou antagonistes n’a pas d’importance : il suffit de savoir qu’il y a quelques mois, deux événements vont avoir lieu. Le premier, c’est la publication de l’analyse détaillée d’Andrew Left, le gérant de Citron Research , un fonds d’investissement, sur les actions Gamestop. Aucun doute pour lui, les cours de cette société vont continuer à baisser : spécialisée dans le jeu physique dans un monde confiné où tout passe au numérique, l’avenir semble en effet très incertain pour cette chaîne de magasin présente aussi dans l’Hexagone sous l’enseigne Micromania.

    Le second événement, c’est lorsqu’un habitué du forum WallStreetBets décide de poster sa contre-analyse de l’action : les fondamentaux de Gamestop sont bons, le marché physique du jeu vidéo est effectivement en perte de puissance pour des raisons évidentes mais il y a clairement des opportunités et la société semble vouloir les saisir. Bref, tout n’est pas dit.

    Petit-à-petit, en l’espace de quelques mois, les forumeurs, convaincus du bien-fondé de l’analyse fournie, décident d’investir en utilisant les plateformes mobiles sans frais de courtage, de plus en plus utilisées pour ce genre de paris boursiers, comme Robinhood ou Ameritrade. Le cours de l’action commence à monter doucement.

    Mi-janvier, Zerohedge , un site d’actualité essentiellement financier, note avec surprise que la valeur est beaucoup shortée et que son cours augmente pourtant.

    Les petits achats prudents des habitués de WallStreetBets redoublent : le cours commence à monter. Comme les pertes deviennent plus lourdes à supporter pour les fonds qui ont parié à la baisse, ils se retrouvent forcés à acheter à leur tour, augmentant la pression du cours à la hausse. La courbe prend maintenant des allures gaillardes.

    Malin, ZeroHedge en profite pour tenir à jour une liste de toutes ces actions elles aussi pariées à la baisse et dans la ligne de mire des fonds d’investissement : après tout, ce qui est alors en train de se produire sur Gamestop pourrait se reproduire sur d’autres actions, comme Blackberry ou AMC Theatre (une chaîne de cinémas)…

    Rapidement, c’est la ruée : alors que les cours de Gamestop continue de grimper de plus en plus vite et de plus en plus haut, d’autres valeurs se redressent, portées par les « short squeeze » que les petits porteurs, coordonnés sur Reddit, provoquent à coups d’applications mobiles de courtage rapide.

    Et c’est aussi sans surprise que ces applications s’engorgent complètement , comme les sociétés plus traditionnelles : l’action Gamestop devient, un temps, l’action la plus échangée du monde… À tel point que les plateformes en question jugent utile de fermer l’achat sur les actions concernées , puis de carrément vendre autoritairement les actions pour leur porteurs , en parfaite violation contractuelle (ce qui se terminera probablement par un procès saignant ) : apparemment, on peut démocratiser le marché boursier seulement si les petits porteurs restent les dindons de la farce. À la fin, la grosse finance de connivence doit toujours l’emporter, n’est-ce pas.

    Parallèlement, les gérants de fonds, sentant le vent du boulet, doivent continuer à liquider leurs positions , avec d’importants dommages pour certains : Melvin Capital a ainsi dû faire appel à Citadel et Point72 pour près de 3 milliards de dollars afin de couvrir ses pertes.

    À ce point, l’aventure boursière commence à la fois à faire les gros titres dans la presse (et plus seulement financière) ainsi qu’à mobiliser quelques têtes politiques qui sentent, confusément, qu’un nouveau paradigme boursier est apparu, qu’il ne leur est guère favorable et qu’en conséquence apparaît l’indispensable besoin de fourrer les doigts de l’État dedans.

    L’affaire promet encore de nombreux rebondissements : d’autres actions, d’autres marchés s’offrent aux nouvelles masses de spéculateurs organisés en groupe.

    Sans grande surprise, ces mouvements de masse sont décriés par certains habitués. Caricaturalement, les pisse-copies de CNN et consorts ne peuvent s’empêcher de voir dans ce renversement des normes établies la marque inévitable du trumpisme, ce qui donne une bonne idée du traumatisme que cause chez eux l’absence soudaine de Némésis facile à vilipender.

    Inversement pour d’autres , les forumeurs-boursicoteurs de Reddit distribuent ici des fessées à ces gérants arrogants et ces analystes financiers détachés du réel. Mieux : ce serait un retour au vrai marché, au plus près du peuple, sans intermédiaires.

    Cependant, peu de politiciens, encore moins de journalistes ou d’analystes financiers semblent comprendre qu’une partie des comportements observés provient d’un puissant désir de vengeance provoqué par leurs politiques ineptes que le peuple subit depuis des décennies ; beaucoup de ces boursicoteurs n’ont ainsi toujours pas digéré la façon inique dont ont été soldées les agapes de la crise de 2008, par exemple. Ils trouvent là l’occasion de se refaire.

    De même, combien de ces politiciens, de ces journalistes et de ces analystes ont-ils réalisé que l’argent qui servait maintenant à massacrer certains fonds était celui qui provenait directement des aspersions invraisemblables d’argent gratuit des autres ces derniers mois ? En termes d’effet indésirable des chèques de stimulus, voilà une illustration croustillante.

    Cependant, on devra modérer un peu son enthousiasme devant ce retour de bâton vigoureux tant les dérives potentielles sont inquiétantes.

    Ici, pas de doute : les boursicoteurs agissent ici pour sauver une enseigne qu’ils estiment suffisamment valable pour y mettre un peu de leur capital, et ce au détriment douloureux de certains fonds qui se trouvent rincés dans l’opération. Tout est légal, et que certains analystes, certains gérants se soient fait attraper dans leur trop grande prise de risque, tant mieux : c’est exactement à ça que sert le marché et cette foule agissante.

    Mais qui peut garantir que cette même foule, ces mêmes boursicoteurs, ne seront pas un jour appelés en renfort pour faire exactement l’inverse, à savoir parier massivement à la baisse et tenter de mettre en faillite telle ou telle entreprise dont (exemple totalement choisi au hasard) le patron aura émis un avis politiquement incorrect, aura fait un choix légitime et argumenté mais qui aura déplu à ces groupes ?

    Peut-on vraiment se réjouir de cette potentialité effrayante non pas d’une nouvelle « démocratie des marchés » – rêve humide de certains naïfs comme on en trouve des trouzaines en France – mais bien d’une pure ochlocratie, démonstration parfaite de la puissance dévastatrice de la foule lorsqu’elle pert toute rationalité ?

    Bien sûr, le marché ne doit surtout pas être limité à une élite ; et oui, évidemment, chacun doit se l’approprier, autant que possible. Cette histoire montre à quel point des individus correctement informés sont capables de déplacer (ou dissoudre ?) des montagnes, de renvoyer les « analystes » à leurs études et de filer quelques claques méritées aux politiciens et aux grands médias.

    Mais comme toute technologie, comme tout nouveau comportement, il faut prendre conscience, dès maintenant, des risques qu’ils comportent intrinsèquement.


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    Sur le web

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      The complete moron’s guide to GameStop’s stock roller coaster

      Kyle Orland · news.movim.eu / ArsTechnica · Wednesday, 27 January, 2021 - 19:10

    The GameStop logo has been superimposed on the image of a bubble.

    Enlarge / Pop goes the bubble... (credit: Aurich Lawson / Getty Images )

    Last week, an epic short squeeze had driven GameStop stock up to $40 a share , a roughly 1,500 percent increase from its low point nine months ago. Little did anyone know at the time that this would only be the beginning of the story.

    As I write this, GameStop's stock price is hovering around $350, up another 775 percent or so since I wrote about this situation eight days ago. By the time you read this, that number may be horribly outdated, as the stock continues to bounce up and down with extreme volatility hour by hour (it dipped down as low as $61 and peaked as high as $159 on Friday).

    The current stock price now gives the company a market cap of about $26 billion.

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      Microsoft will give GameStop a share of Xbox’s digital revenues

      Kyle Orland · news.movim.eu / ArsTechnica · Thursday, 15 October, 2020 - 17:30

    Microsoft will give GameStop a share of Xbox’s digital revenues

    Enlarge (credit: Aurich Lawson / Microsoft / Getty Images)

    In a seemingly unprecedented deal, GameStop will now share in the lifetime digital sales revenue—including for full game downloads, DLC, and subscription plans—for any Xbox console sold through its stores. How much that arrangement will impact the bottom line for the struggling retailer is still an open and heavily debated question, though.

    The first sign of this new revenue sharing arrangement actually came somewhat hidden in a press release GameStop issued last week , trumpeting a "Multi-year Strategic Partnership with Microsoft." That announcement focused heavily on GameStop agreeing to use Microsoft's cloud-based infrastructure for its back-end sales systems, and a deal for store associates to start using Microsoft Surface tablets going forward.

    Buried in that press release, though, was a vague sentence that could be much more important to GameStop's future: "GameStop and Microsoft will both benefit from the customer acquisition and lifetime revenue value of each gamer brought into the Xbox ecosystem."

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