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      Les effets secondaires des vaccins anti-Covid que l'ANSM demande de surveiller

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 08:59 · 3 minutes

    Vaccins Pfizer/BioNTech, 11 février 2021. (JORGE GUERRERO / AFP)

    SANTÉ - Les 73 cas d’hypertension artérielle, de courte durée, déclarés depuis le début de la vaccination avec le vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, ne remettent pas en cause sa sécurité, mais “constitue un signal qui doit être surveillé” a estimé, jeudi 11 février, l’Agence du médicament ANSM.

    Pour le vaccin AstraZeneca destiné au moins de 65 ans, l’ANSM relève “un signal potentiel”, avec 149 déclarations de syndrome grippal, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbature, maux de tête), touchant pour la plupart des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans, parmi les quelque 10.000 personnes vaccinées entre le 6 et le 10 février 2021. “Ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins”, indique l’ANSM.

    Un problème rencontré notamment au CHRU de Brest où des syndromes grippaux avec maux de tête et fortes fièvres, ont obligé 20 à 25 % des personnels vaccinés à se mettre en arrêt de travail, rapporte Le Télégramme . Au CHU de Rennes, deux personnes ont eu une température supérieure à 39°C. La manifestation de “ce type d’effets secondaires” évoque “un défaut de communication sur les effets indésirables transitoires”, confie l’infectiologue François Bénézit au quotidien régional. Selon lui, ces effets sont “désagréables mais pas très graves”.

    Le professeur Alain Fischer, monsieur vaccination du gouvernement, a confirmé sur franceinfo la possibilité de tels symptômes mais il recommande non pas de suspendre mais d’espacer la vaccination.

    “Les établissements de santé sont informés de ce signal potentiel” avance l’ANSM et pour “limiter le risque” de perturbation du fonctionnement des services de soin, il est recommandé de vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service, indique l’agence sanitaire en recommandant, si besoin, de privilégier l’utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible.

    Ne pas hésiter à faire des contrôles

    L’ANSM précise que le lot de ce vaccin, utilisé depuis le 6 février, qui a fait l’objet d’un contrôle strict avant sa commercialisation, “a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE” et “qu’à ce jour, il n’y a pas de déclarations équivalentes dans d’autres pays”.

    Concernant le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech, les 73 cas d’augmentation de la tension artérielle, immédiatement après la vaccination ou de façon différée, ont été de courte durée et d’évolution favorable, détaille l’ANSM.

    Devant tout symptôme évocateur d’une hypertension artérielle tel qu’un malaise des maux de têtes, des vertiges, l’ANSM recommande aux personnes vaccinées d’effectuer un contrôle de la pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible, si cela s’avère nécessaire.

    Les informations concernant ces deux vaccins ont été transmises à l’Agence européenne du médicament (EMA), indique l’agence. “À ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec le vaccin Moderna ”, ajoute l’ANSM.

    À voir également sur Le Huffpost: Cette députée veut un “passeport sanitaire” pour relancer le tourisme

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      À l'hôpital de Dax, des blocs quasi à l'arrêt après une cyberattaque

      Alix Coutures · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 08:56 · 3 minutes

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    ATTAQUE - “S’attaquer à un établissement de soins, c’est odieux”, a fustigé Julien Dubois. Ce mercredi 10 février, le maire de Dax et président du conseil de surveillance du centre hospitalier de la ville a conseillé aux habitants de ne venir à l’hôpital qu’en cas “d’extrême gravité ” car depuis mardi une cyberattaque paralyse l’établissement. Le téléphone est partiellement revenu mais la majeure partie des données informatiques sont rendues inaccessibles par un logiciel rançon .

    Pour déverrouiller l’accès aux données, une rançon est nécessaire, a confirmé le Parquet de Paris auprès de France Bleu. Une enquête a été ouverte pour atteinte à un système de traitement des données mis en oeuvre par l’État par bande organisée, modification et introduction frauduleuse de données et extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs, a rapporté Franceinfo .

    Selon Julien Dubois, il ne faut pas s’attendre à un retour à la normale avant au moins 15 jours. L’établissement tourne donc au ralenti, les employés étant privés de données vitales, a expliqué Cathy Lavail, agent administratif à l’hôpital de Dax sur TF1.

    “Les pompiers viennent de m’amener un monsieur. Malheureusement, il me manque pas mal de papiers et il y a des informations que je ne trouverai pas. a-t-elle déploré. Nous n’avons plus notre base patients ni les informations les concernant, il faut tout reprendre de A à Z”, a-t-elle poursuivi. Au total, 150 opérations programmées ont été repoussées, d’après un cadre du bloc opératoire cité par France Bleu. Le centre de vaccination contre le COVID 19 a été suspendu jusqu’à nouvel ordre.

    Le réseau des médecins libéraux sollicité

    Seules les urgences sont assurées. Mais d’après Séverine Hubert, infirmière anesthésiste au bloc opératoire à l’hôpital de Dax et représentante CGT, leur prise en charge est difficile: “La stérilisation des instruments est gérée de manière informatique. C’est en carafe. Pour avoir accès aux bilans sanguins du patient, pour ses antécédents de consultation cardio, tout est sur informatique”, a-t-elle pointé auprès de France Bleu. D’après Julien Dubois, le réseau des médecins libéraux a été sollicité pour apporter son soutien à l’établissement hospitalier où la continuité de soin est assurée.

    Les entités du secteur santé représentent l’une des cibles privilégiées des attaquants par rançongiciel, selon un rapport récent de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information cité par LCI. D’autres centres hospitaliers ont d’ailleurs été victimes d’attaques informatiques, comme le centre hospitalier de Narbonne en décembre dernier ou le CHU de Rouen en 2019.

    À voir également sur Le HuffPost: À Naples, le parking d’un hôpital s’effondre dans un énorme gouffre