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      Vacciner les migrants de Calais et Grande-Synthe? Encore faut-il qu'ils aient accès aux soins

      Jade Toussay · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 14:25 · 7 minutes

    Dans la région du Calaisis, seulement 8 cas de coronavirus ont été enregistrés par les migrants depuis le début de l

    IMMIGRATION - Respecter les gestes barrières pour freiner la propagation du Covid. Oui, bien sûr... lorsqu’on peut se le permettre. Dans les campements et hébergements de fortune des migrants à Calais et Grande-Synthe, la crise du coronavirus et la question de la vaccination n’est que l’énième illustration d’un problème récurrent bien plus vaste: l’accès aux soins et à l’hygiène encore bien trop insuffisant pour ces populations.

    Sans surprise, l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur “les conditions de vie des migrants à Calais et Grande-Synthe” rendu public ce jeudi 11 février dresse un triste constat: “L’accès des personnes exilées aux services essentiels est insuffisant ou inadapté, en particulier en ce qui concerne l’effectivité des accès à l’eau et à la nourriture, à l’hygiène, à la santé, aux moyens de communication et surtout à un hébergement digne.”

    Exposés au virus depuis près d’un an, avec en plus, ces derniers jours, une vague de froid dont les conséquences pourraient être terribles, les migrants de Calais et Grande-Synthe sont considérés par de nombreux observateurs comme des personnes d’autant vulnérables.

    “Ce sont des gens stressés, sous-alimentés, avec un accès aux droits restreints, ils sont de plus en plus isolés et n’ont pas les moyens d’être en bonne santé. Ils doivent être considérés comme fragiles”, estimait ainsi mi-janvier auprès de l’AFP Carine Rolland, membre du conseil d’administration de Médecins du monde. Sur la même ligne, la Haute autorité de santé (HAS) avait dès novembre classé les quelque 300.000 à 600.000 sans-papiers de France parmi ses cibles prioritaires pour la vaccination et dans son avis, la CNCDH attire elle aussi l’attention sur ce point.

    Mais le gouvernement a choisi de ne pas prioriser ces populations dans sa stratégie vaccinale.

    Le gouvernement affiche une bonne volonté, mais...

    Contacté par Le HuffPos t, le ministère des Solidarités et de la Santé assume. “Il n’y a pas de priorité fixée sur les personnes migrantes parce qu’elles sont migrantes. En revanche, les personnes migrantes de 70 ans sont éligibles à la vaccination comme n’importe quelle autre personne en France”, nous affirme-t-on. En clair, le facteur de l’âge et le risque de contracter une forme grave de la maladie ont été placés en tête des critères. Le ministère tient à préciser qu’il a mis la priorité sur les foyers de travailleurs migrants “où il y a des populations jeunes, mais aussi des personnes beaucoup plus âgées. Celles-ci restent la cible de notre vaccination.”

    La population des campements de Calais et Grande-Synthe, majoritairement jeune, sera donc intégrée à la phase 3 de la stratégie vaccinale , qui devrait commencer en mars 2021.

    Comme ailleurs sur le territoire, le gouvernement s’appuiera sur l’ARS,  la préfecture du Pas-de-Calais, et aussi “potentiellement” sur le dispositif gouvernemental des PASS ( Permanences d’Accès aux Soins de la Santé ) qui permet aux personnes en situation irrégulière ou sans couverture sociale d’avoir accès aux soins.

    Les associations sur le terrain devraient également être sollicitées. “Devraient”, car cela n’a pas encore été fait. Au HuffPost , Aurélie Denoual, coordinatrice médicale de l’association dans le littoral Nord et Pierre, coordinateur d’Utopia 56 à Calais, disent ne pas avoir été contactés par la préfecture ou l’ARS pour l’instant.

    Dans son rapport, la CNCDH recommande elle aussi “la prise en compte des personnes exilées dans le programme de vaccination contre la Covid-19”. Mais, nous explique, Geneviève Colas, rapporteuse de l’avis, cette recommandation s’inscrit dans un cadre bien plus large: améliorer l’accès à l’hygiène et surtout aux soins des migrants sur le littoral nord, aujourd’hui très insuffisant.

    “On sera vigilants sur la vaccination quand ils rentreront dans les critères”

    “Pendant toute la période Covid, on a été vigilants pour s’assurer qu’ils aient accès à tout: soins, prise en charge, accès aux tests... Et on sera vigilants sur la vaccination quand ils rentreront dans les critères”, promet Aurélie Denoual.

    Vigilants sans nul doute, mais limités dans leurs actions. Sur le plan médical, et a fortiori depuis le début de la crise sanitaire, les associations servent principalement de relais entre les exilés et les PASS. “ En appui aux maraudes dédiées aux personnes migrantes, des maraudes dites “sanitaires” sont mises en œuvre deux fois par semaine, en partenariat avec la Protection Civile, Médecins du Monde et la Croix-Rouge Française, explique la préfecture de Calais contactée par nos soins. Ces dernières permettent de renforcer le repérage des publics en besoin de soin, et le cas échéant de les orienter vers la PASS du centre hospitalier de Calais.”

    Ainsi, ce sont les PASS qui ont été chargées du dépistage du Covid-19 et de la prise en charge lorsqu’elle s’imposait. “Il y a possibilité d’avoir accès aux tests sur les PASS des centres hospitaliers de Calais et Dunkerque. S’il y a un test positif, il y a une prise en charge dans des hébergements spécifiques, avec un suivi médical et paramédical”, détaille Aurélie Denoual.

    Sur le papier, tout semble avoir été pensé pour répondre aux besoins. Sur le terrain, c’est plus compliqué.

    “Nombre de personnes exilées renoncent à une prise en charge d’urgence”

    “La difficulté est plutôt dans l’accès à l’information et à la bonne information”, souligne Aurélie Denoual. Conséquence de la politique controversée de “non fixation”, qui construire à détruire les campements improvisés tous les deux jours , les migrants sont de plus en plus éparpillés. Et pour les associations, repérer tous ceux qui auraient besoin d’assistance devient difficile.

    “La mobilité vers les permanences d’accès et les soins de santé (PASS) est, pour certaines personnes exilées, très compliquée. Ainsi, nombre d’entre elles renoncent à une prise en charge d’urgence à laquelle elles ont droit”, appuie la CNCDH. Elle recommande la mise en place de PASS mobile sur les zones de Calais et Grande-Synthe, comme il en existe déjà ailleurs sur le territoire.

    À cette difficulté d’accès aux soins, s’ajoute une certaine défiance vis-à-vis du système de santé, d’autant plus visible pendant l’épidémie de Covid. “Certains n’ont pas envie d’aller dans des lieux officiels où ils ont peur d’être arrêtés parce qu’ils sont sans papiers”, explique Geneviève Colas, à propos de l’organisation de la vaccination. Pierre, coordinateur d’Utopia 56 à Calais, souligne lui le nombre très limité de cas de Covid-19 recensés. 8 dans tout le Calaisis depuis le début de la crise, selon la préfecture . “Pour être dépisté, il faut aller faire les tests. Et les personnes exilées ne sont pas forcément demandeuses de ça”, souligne-t-il.

    “La pire situation depuis 2010”

    L’accès compliqué aux soins est d’autant plus problématique que les conditions d’hygiène sur les campements sont déplorables. Dans son rapport, la Commission cite des acteurs du terrain qui dépeignent une situation digne de 2010, lorsque la crise migratoire a pris une ampleur démesurée.

    Pêle-mêle, la CNDCH évoque “des robinets d’eau en quantité insuffisante”, l’absence d’association mandatée par l’État à Grande-Synthe (rôle tenu par La Vie Active à Calais), une “moyenne d’apports nutritionnels des repas distribués par les associations mandatées par l’État” insuffisante. Sans oublier les destructions quasi quotidiennes des campements, le manque de places d’hébergement et le fait que “les associations non mandatées par l’État qui tentent d’en pallier les insuffisances se heurtent de plus en plus souvent à des interdictions administratives.”

    “Ce manque d’accès à l’hygiène pour les personnes exilées représente un vrai problème de santé publique dans la mesure où il est propice aux maladies et à leur transmission”, épingle la Commission.

    En période de coronavirus, ce constat résonne particulièrement. Mais pour les personnes qui survivent à Calais et Grande-Synthe, la priorité n’est pas tant dans la protection contre le Covid que dans la survie quotidienne, avec en ligne de mire l’objectif de rallier l’Angleterre.

    “La CNCDH considère que la détérioration des conditions dans lesquelles survivent les personnes exilées sur la zone frontalière ainsi que la violation récurrente de leurs droits fondamentaux sont inacceptables sur le territoire de la République”, tance l’institution.

    A voir également sur Le HuffPost : La Team Autremonde, l’équipe de foot (re)venue de loin

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      Laye, l’apprenti boulanger qui peut enfin travailler en France

      Justine Colinet · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 21 January, 2021 - 03:50 · 5 minutes

    Laye

    Par Justine Colinet.

    Une bonne nouvelle dans ce contexte toujours plus restrictif ? Ce n’était pas facile, mais il y a eu du positif ces derniers jours. L’une des actualités qui a retenu notre attention est la régularisation de Laye Fodé Traoré, un Guinéen de 18 ans.


    Après que son employeur, à force de courage et détermination, a poursuivi une grève de la faim le menant jusqu’à l’hospitalisation, après une pétition lancée en ligne par ce même employeur ayant recueilli plus de 220 000 signatures, après avoir reçu le soutien de Raphael Glucksmann , Omar Sy, Aurore Lalucq et bien d’autres, le jeune homme a annoncé jeudi passé sa régularisation. Il a repris ce mardi son travail d’apprenti en boulangerie au sein de la société Pain et Partage à Fabrègues. Il y sera certainement embauché après l’obtention de son CAP.

    Cette histoire d’un jeune travailleur, dévoué mais visé par une obligation de quitter le territoire, a touché de nombreux Français, qu’ils viennent du monde politique, syndical, artistique ou littéraire.

    Laye est arrivé en France lorsqu’il était mineur. Il a alors été pris en charge par l’État français en tant qu’isolé. Mais à sa majorité, il n’a pas obtenu de titre de séjour. Une demande de titre de séjour pour motif travail lui a été refusée en octobre 2020.

    Le jeune homme a alors saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester son expulsion. Son employeur a souligné alors son importance au sein de l’entreprise et la difficulté qu’il avait à embaucher quelqu’un pour le remplacer.

    Pour la ministre du Travail Élisabeth Borne, le cas de Laye est un un « cas particulier ».

    « Dans le principe, ça ne devrait pas se passer comme ça. […] Quand on accueille des mineurs non accompagnés qui s’engagent dans des formations, au bout de deux ans, si tout s’est bien passé, alors ils peuvent continuer à travailler en France ». « Mais là c’est un cas particulier », a-t-elle estimé. « Il y a une contestation sur sa situation, […] les autorités judiciaires vont être amenées à se prononcer » Elisabeth Borne lors d’un déplacement sur le thème de la formation.

    Notons bien qu’il y a, en France, trois conditions à remplir pour l’obtention d’un titre de séjour en tant que mineur : une formation qualifiante sérieuse, une absence de lien fort et régulier avec le pays d’origine, et pouvoir justifier de son identité pour prouver sa minorité lors de la prise en charge par l’aide sociale à l’enfance.

    C’est ce dernier critère qui a posé problème dans la situation de Laye : la préfecture de la Haute-Saône a considéré « que les documents d’identité qu’il a produits [n’étaient] pas authentiques » .

    Or, selon Me Dravigny, l’avocate de Laye, « l’état civil n’est pas le même [en Guinée] qu’en France » et son ambassade à Paris ne délivre pas de passeport pour le moment. Toujours selon elle, le cas de Laye Fodé Traoré n’est pas du tout une exception.

    C’est finalement la validation récente par l’ambassade de Guinée des documents d’identité fournis par le jeune travailleur, qui « lui a délivré un acte de naissance », qui a permis sa régularisation.

    Une bonne nouvelle, donc. Une bonne nouvelle qui mérite de souligner encore une fois, comme le disait Bill Wirtz : laissons les migrants travailler !

    Le meilleur programme d’aide sociale, c’est un boulot. Pour le travailleur, pour la société, pour tout le monde.

    La réglementation excessive, les demandes d’autorisation et les interminables démarches administratives freinent et découragent les migrants qui cherchent à travailler pour régulariser leur situation, et elles empêchent leur intégration.

    Il est temps que cesse l’acharnement sur les migrants, il est temps de prendre en compte les efforts et le travail de ceux qui s’impliquent dans la vie du pays. À partir du moment où un migrant apporte sa contribution au pays, par son travail notamment, il participe au rayonnement de la France.

    Pourquoi mettre tout en œuvre pour l’obliger à quitter le pays ? Il est évidemment difficile de procéder au cas par cas, cela représente énormément de recherche et d’investissement de la part de l’État, mais ce sont des vies humaines qui sont en jeu, et c’est ce qui semble être oublié trop souvent.

    Combien d’autres jeunes ou moins jeunes sont dans la même situation que Laye ? Combien n’ont pas la chance que leur « cas particulier » soit médiatisé et soutenu par des célébrités ou des politiciens ? Combien n’obtiennent pas le soutien du courageux patron de Laye qui a été jusqu’à se faire hospitaliser pour sa régularisation ?

    Laye Fodé Traoré restera en France et travaillera dans la boulangerie de celui qui l’a soutenu, c’est une excellente nouvelle. Mais le combat continue pour toutes ces personnes en situation irrégulière qui peinent à prouver que leur place est bien en France.

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      Traitement des étrangers par des préfectures : la situation s’aggrave

      Pierre Farge · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 15 January, 2021 - 04:30 · 5 minutes

    préfectures

    Par Pierre Farge.

    Depuis une récente tribune révélant le traitement honteux des étrangers par certaines préfectures françaises, la situation semble s’être aggravée.

    Témoignant de la façon dont l’État français ne respecte pas le droit en vigueur pour permettre aux étrangers de régulariser leur situation migratoire, j’assurais qu’une prise de rendez-vous en Préfecture était impossible par quelque moyen que ce soit (téléphone, internet, ou en personne en se présentant à la Préfecture). En dépit du droit en vigueur, j’en concluais qu’au mépris de nos droits fondamentaux, les étrangers étaient ainsi contraints de demeurer en situation irrégulière au risque d’être expulsés du territoire.

    En réponse à cette tribune, le directeur de la Police générale de Paris, monsieur Julien Marion, m’a répondu par courrier, toujours pour la forme, que « de nouveaux rendez-vous sont mis en ligne de façon hebdomadaire, dans un volume visant à éviter les prises de rendez-vous abusives et le détournement de ces dernières ».

    Force est pourtant de constater que le directeur de la Police ne répond à aucun des dysfonctionnements que je souligne dans ma tribune, mais répète plutôt une fois de plus que des prises rendez-vous sont possibles. Et bien sûr, il n’explique pas en quoi une « prise de rendez-vous peut être abusive » ou même « détournée » ; pas plus qu’il ne propose d’alternatives au cas de mon client qui n’est manifestement ni  abusif ni détourné.

    En réponse aussi à cette tribune, des dizaines d’étrangers m’ont également informé se trouver exactement dans la même situation, c’est-à-dire paralysés par l’impossibilité d’une prise de rendez-vous sur le site de la Préfecture.

    En réponse à cette tribune encore, un certain nombre de confrères spécialisés ont même pris attache avec mon cabinet confirmant cette situation et proposant d’unir nos forces par des recours judiciaires.

    Les recours possibles

    Deux possibilités s’offrent effectivement à nous pour pallier ce comportement de l’administration et aider ces étrangers : la première, saisir le Défenseur des droits, la seconde, peu connue, engager une procédure dite de « référé-conservatoire », c’est-à-dire une procédure d’urgence visant à saisir le tribunal administratif afin que le juge ordonne « toutes mesures utiles » .

    Le défenseur des droits n’ayant aucun pouvoir contraignant, limité à émettre un avis, la seconde option est privilégiée. Prévue par l’article L.521-3 du Code de la justice administrative, le Conseil d’État est même venu indiquer récemment, dans ce que l’on appelle une jurisprudence, qu’un juge peut tout à fait enjoindre le préfet de communiquer une date de rendez-vous à un étranger qui ne parvient pas à en obtenir depuis plusieurs semaines (Conseil d’État, 7ème – 2ème chambres réunies, 10/06/2020, 435594). Il en va selon la juridiction suprême du principe de la continuité du service public, de même que la nécessité de répondre aux besoins d’intérêt général sans interruption.

    À l’appui de la demande, il revient évidemment de verser toutes les captures d’écran du site de la Préfecture témoignant de l’impossibilité de rendez-vous semaine après semaine, tous les courriers éventuellement adressés à la même Préfecture, de même que tout autre élément prouvant de votre diligence à tenter d’obtenir en vain un rendez-vous depuis des mois.

    Des condamnations au cas par cas, au mépris de l’État de droit

    Fort de cette ténacité, il ressort des jugements récents que la Préfecture est systématiquement condamnée, et qu’elle s’exécute en fixant manuellement un rendez-vous dans ses locaux par l’intervention d’un fonctionnaire, ce genre d’employé qui s’engage pour le service public. Autrement dit, comme par miracle, l’administration obéit aux injonctions du juge là où elle refusait de le faire à l’étranger en personne ou à son avocat. Autrement dit encore, il faut qu’un juge enjoigne pour que le droit soit appliqué, sinon rien n’est fait spontanément.

    C’est le cas, par exemple, de la Préfecture de Sarcelles prenant désormais des dossiers par courrier postal, de même que la Préfecture de Bobigny disposant sur son site internet qu’en cas d’impossibilité matérielle de prendre rendez-vous, elle peut être contactée par téléphone.

    Ce cas par cas témoigne que jusqu’à aujourd’hui les quelques condamnations des Préfectures demeurent marginales, et permet donc de se demander combien il faudra encore de cas pour que la loi soit appliquée spontanément ? Combien de condamnations encore pour permettre un renversement de politique et une prise de rendez-vous généralisée ?

    Car c’est bien de politique migratoire dont il s’agit ici, d’instructions d’élus ou de préfets, demandant sans doute d’agir au mépris de nos droits en obligeant les étrangers à saisir un juge s’ils souhaitent vraiment régulariser leur situation. Faites le calcul, combien d’étrangers iront jusqu’à engager les frais d’un avocat, ou tomber sur un confrère prêt à agir bénévolement ? Un sur dix ? Un sur cent ? Un sur mille ? L’intérêt pour la Préfecture à épuiser procéduralement les étrangers est évident pour ne pas espérer que ces pratiques changent.

    Laissant ainsi aux étrangers le droit d’être expulsés, ou au mieux le choix de leur centre de rétention, cet état de fait pose donc quelques questions au regard de l’État de droit. Dans un État de droit, l’autorité judiciaire doit demeurer l’exception et non la règle, et ce d’autant que nous cesserions d’alimenter l’engorgement judiciaire, faisant finalement des étrangers un coût, plutôt qu’une chance pour la France.

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      La gauche contre les frontières ouvertes – Le Saker Francophone

      news.movim.eu / souverains · Sunday, 23 August, 2020 - 14:08

    "Les militants bien intentionnés d’aujourd’hui sont devenus les idiots utiles des grandes entreprises. Avec leur adoption de la défense des « frontières ouvertes » – et un absolutisme moral féroce qui considère toute limite à la migration comme un mal indicible – toute critique du système d’exploitation de la migration de masse est effectivement rejetée comme un blasphème."

    Dans le mille Emile.

    #Politique, #fr, #Economie, #Immigration, #CEstBlasphème!