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      Le patron des Jeux Olympiques de Tokyo démissionne après des propos sexistes

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 09:21 · 3 minutes

    Le président du comité d

    SEXISME - “Je souhaite démissionner de la présidence dès aujourd’hui”. Ce vendredi 12 février, Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo , a annoncé sa démission après le tollé provoqué par ses propos sexistes de la semaine dernière, mais la question de son successeur n’est pas encore tranchée.

    “Mes déclarations inappropriées ont causé beaucoup de trouble (...)”, a expliqué l’ancien Premier ministre du Japon (2000-2001) lors d’une réunion du conseil exécutif de Tokyo-2020. “Ce qui est important, c’est d’organiser les Jeux en juillet. Il ne faut pas que ma présence devienne un obstacle” à cet objectif, a-t-il poursuivi.

    Yoshiro Mori avait déclaré la semaine dernière que les femmes avaient des difficultés à parler de manière concise lors des réunions, ce qu’il trouvait “embêtant”. Il s’était excusé maladroitement le lendemain, tout en excluant initialement de démissionner. Mais un déluge de critiques avait suivi au Japon comme à l’étranger.

    Des sportifs, des personnalités politiques et des sponsors des JO étaient notamment montés au créneau, dénonçant des remarques contraires à l’égalité des sexes et aux valeurs de l’olympisme.

    Le Comité international olympique (CIO) avait aussi fini par juger cette semaine que les propos de Yoshiro Mori avaient été “complètement inappropriés”, après avoir dans un premier temps estimé que l’affaire était close au vu de ses excuses.

    Yoshiro Mori a affirmé ce vendredi qu’il respectait les femmes et qu’il avait au contraire incité les sept membres féminines (sur 35) du conseil d’administration de Tokyo-2020 à s’exprimer.

    Hommages après sa démission

    La gouverneure de Tokyo Yuriko Koike, qui avait critiqué les propos de Mori, a rendu hommage après la démission de celui-ci ”à tout le travail” qu’il avait accompli.

    Le président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons l’a aussi remercié, disant souhaiter que la récente polémique contribue à une société qui mettrait “davantage l’accent sur la diversité et l’inclusion”.

    Yoshiro Mori avait suggéré jeudi que Saburo Kawabuchi, ancien grand patron du football japonais, lui succède.

    Mais cette proposition - faite en dehors d’une procédure formelle de nomination - a fait grincer des dents, Saburo Kawabuchi, 84 ans, étant encore plus âgé que Yoshiro Mori. Des publications hostiles à cette nomination ont par ailleurs rapidement fleuri sur Twitter au Japon.

    “Rien n’a été décidé”, a déclaré vendredi la ministre japonaise des Jeux olympiques, Seiko Hashimoto, à propos de la succession de Yoshiro Mori quelques heures avant la démission de ce dernier.

    Alors qu’il s’était d’abord dit prêt à prendre le relais, Saburo Kawabuchi s’est rétracté face aux critiques et aux réticences du gouvernement, selon les médias nippons.

    Démission embarrassante pour les JO de Tokyo

    L’affaire Mori est une nouvelle épine dans le pied des organisateurs des JO de Tokyo, qui peinaient déjà à raviver l’enthousiasme pour l’événement (23 juillet-8 août 2021), reporté l’an dernier à cause de la pandémie, alors que le contexte sanitaire mondial demeure préoccupant.

    Selon plusieurs sondages, plus de 80% des Japonais souhaitent soit un nouveau report soit une annulation complète de l’événement.

    Les Jeux de Tokyo avaient déjà été marqués par deux démissions de personnalités de premier plan. Le ministre des Jeux olympiques Yoshitaka Sakurada avait dû renoncer à son portefeuille en avril 2019 après avoir tenu des propos jugés désobligeants vis-à-vis des habitants de zones ravagées par le tsunami de mars 2011. Un mois plus tôt, c’est le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, qui avait annoncé son départ, officiellement en raison de son âge (71 ans alors).

    À voir également sur le HuffPost: Y aura-t-il des voitures volantes aux Jeux Olympiques de Paris 2024?

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      Y aura-t-il des voitures volantes aux Jeux Olympiques de Paris 2024?

      Matthieu Balu · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 January, 2021 - 06:00 · 3 minutes

    TRANSPORT - La voiture volante, c’est l’avenir? Mais non, c’est le passé! Ou plutôt, la voiture volante comme l’Humanité la fantasme depuis un siècle. La révolution des drones est passée là, et le véhicule individuel du futur s’appelle Evtol, pour Electrical vertical takeoff and landing (décollage et atterrissage vertical et électrique, en français). Ces engins sont désormais l’attraction des salons dédiés à l’innovation, et nombreux sont ceux qui parient sur leur arrivée sur le marché dans la décennie qui vient. Certains visent même les Jeux olympiques de Paris...en 2024.

    Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, le choix de cet événement sportif si attendu n’a rien de farfelu.

    Les concepts se multiplient, et avec eux les levées de fonds. Ce secteur d’activité naissant, la France ne veut pas en rater les emplois. C’est pourquoi, à la rentrée 2020, la région Île-de-France s’est engagée dans un programme pour attirer les fabricants, avec comme partenaire rutilant la start-up allemande Volocopter . L’objectif pour la région parisienne, c’est de créer les conditions du développement d’une industrie dédiée aux Evtol dans les années qui viennent: “Le jour où on aura des véhicules aériens qui se déplaceront sur les toits de la RATP, ce sera une partie de ma réussite”, s’amuse ainsi Franck Margain, conseiller régional et président de Choose Paris Region, l’agence pour l’attractivité de l’Île-de-France.

    La sécurité, le critère souverain

    Il faut dire que l’appétit est là. Une analyse du cabinet BIS research estime ainsi que le marché représentera déjà 430 millions d’euros en 2025...pour continuer sur une croissance exponentielle et atteindre 1,7 milliard d’euros d’ici à 2035. Pas mal pour un secteur qui se résume aujourd’hui à des attentes et des projets expérimentaux, comme ceux menés par les protégés de François Chopard, business angel de l’aéronautique avec l’incubateur Starburst . Pour lui, pas de doute, les Evtol commerciaux sont presque une réalité: “On parle de premiers vols certifiés aux alentours de 2023”, assure-t-il.

    Qu’est-ce qui pourrait alors freiner l’arrivée des Evtol dans le ciel urbain, avec des lignes de taxis aériens reliant par exemple les aéroports de Paris au centre-ville en une vingtaine de minutes? Plusieurs obstacles techniques, comme la durée des batteries, doivent être réglés d’ici là pour répondre aux critères de vols commerciaux. Le principal obstacle pourtant, celui qui pourrait non seulement retarder les premiers vols après 2024: l’impératif de sécurité.

    Au niveau européen, les exigences sont extrêmement élevées: “autant que pour un avion de ligne” explique David Solar, chef du département Evtol à l’agence européenne pour la sécurité de l’aviation. Assurer une absence quasi totale d’accident en vol est une nécessité: sans cela, c’est toute l’aventure des voitures volantes qui risque de capoter avant même d’avoir vraiment commencé.

    Cette vidéo fait partie de notre nouvelle série de vidéos “En Transit.ion”. Comment se déplacera-t-on (mieux) demain? Retrouvez nos futurs sujets et reportages sur cette page . Cette série de vidéos est soutenue par Toyota. Vous pouvez consulter notre charte des partenariats ici. Une idée, une information à partager pour cette série de reportages? Vous pouvez nous écrire à l’adresse entransition@huffpost.fr

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