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      185 actrices et acteurs allemands font leur coming out en même temps

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 16:16 · 3 minutes

    185 actrices et acteurs allemands ont fait leur coming out, ce vendredi 5 février, en même temps. (Image d

    LGBTI - Un groupe de 185 actrices et acteurs allemands ont fait leur coming out dans un manifeste, publié ce vendredi 5 février dans la Süddeutsche Zeitung , où ils encouragent la société et le monde de la culture à davantage valoriser la diversité sexuelle .

    “Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu aborder ouvertement notre vie privée dans notre profession sans craindre des répercussions sur nos vies professionnelles”, lancent les signataires de cet appel .

    Parmi eux figurent des personnalités connues en Allemagne comme Godehard Giese, Mark Waschke, Maren Kroymann, Karin Hanczewski, Ulrich Matthes, Jaecki Schwarz ou encore Mavie Hörbiger.

    “Nous ne sommes pas visibles en public”

    Tous se définissent comme lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queer ou personnes non-binaires. Ils regrettent que ces identités sexuelles ne soient pas suffisamment mises en avant au sein de la scène culturelle allemande.

    Certains ont déjà fait leur coming out auprès de leur famille ou amis, mais pas en public. “Nous ne sommes pas visibles en public avec notre identité sexuelle. Il est toujours supposé que vous apparteniez à la norme”, regrette Godehard Giese, révélé dans la série “Deutschland 83″.

    L’actrice Karin Hanczewski, apparue dans des téléfilms comme “Tatort” ou “Alerte Cobra”, explique que plusieurs personnes lui ont déconseillé durant sa carrière de révéler son homosexualité, l’avertissant que cela pourrait lui être préjudiciable pour trouver de prochains rôles.

    “J’ai toujours eu le souhait utopique que si jamais j’effectuais mon coming out, cela aurait une pertinence politico-sociale. En tant qu’individu seul, il faudrait que je sois follement connue pour que cela change quoi que ce soit”, explique-t-elle, estimant qu’un groupe entier en revanche pourrait faire la différence.

    Un système “affreux”

    La problématique ne se limite pas à l’Allemagne. En France, le chanteur et comédien Benjamin Siksou , qui a parlé publiquement de son homosexualité pour la première fois ce jeudi 4 février dans le podcast “Coming Out” de Spotify, partage cet avis. Il y explique, par exemple, qu’un manager lui aurait déconseillé de faire son coming out médiatique.

    Dans une interview accordée aux “Terriens du Dimanche” en novembre 2018, Muriel Robin, qui a déjà évoqué ses relations avec des femmes par le passé, s’interroge. “Est-ce que ça enlève des rôles? Possible, concède-t-elle. [...] Le producteur qui hésite entre une hétéro et une homo, il se dit: ’À un moment elle va être dans les bras du mec... Prenons une hétéro, comme ça, on n’aura pas de problème.”

    Ce système est “affreux”, selon elle. “En même temps, tous les films n’ont pas besoin d’avoir un mec. On n’est pas obligé de toujours avoir un mec dans les bras”, ajoute Muriel Robin.

    Aux États-Unis, même son de cloche. D’après l’acteur américain Matt Boomer, aperçu récemment dans le film Netflix “The Boys in the Band”, “dire que [mon coming out] n’a pas eu un impact négatif sur ma carrière serait un mensonge”. “C’est même une réalité”, précise-t-il au magazine Attitude . Comme le souligne Slate , il n’a plus été le héros d’une production depuis cette décision. Les prestigieuses récompenses hollywoodiennes parlent d’elles-mêmes. Aucun comédien gay ou bi n’a, par exemple, été nommé aux Oscars depuis Ian McKellen, en 2002.

    À voir également sur Le HuffPost : Ellen Degeneres, Neil Patrick Harris et d’autres se confient sur leur coming-out

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      Benjamin Siksou parle publiquement de son homosexualité

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 16:58 · 1 minute

    Benjamin Siksou, ici au mois de novembre 2017, lors d

    LGBTI - Les fans de “Nouvelle Star” se souviennent encore de son casting sur “Just the Two of Us”. Ce jeudi 4 février, le chanteur et acteur Benjamin Siksou , aperçu notamment dans “La vie d’Adèle”, a fait son coming out médiatique.

    Dans un épisode de la nouvelle saison du podcast de Spotify “Coming out”, mis en ligne ce même jour, le comédien de 33 ans parle pour la première fois publiquement de son homosexualité et révèle, entre autres, être toujours en couple avec le premier homme dont il est tombé amoureux, à l’âge de 25 ans. Il lui a dédié une chanson, le titre “Chanson pour Julien”.

    “Je me souviens avoir fait un coming out par jour, se remémore l’ancien finaliste du télé-crochet. Je l’ai annoncé à mes parents au bout d’un mois de relation. [...] C’était assez solennel.”

    Il concède ne pas être un grand fan du mot “coming out”, qui sous-entend, selon lui, l’idée de “faute morale”. “On croit que c’est l’étape qui fait qu’on devient quelqu’un, souffle-t-il. Pour moi, la vraie délivrance a été de m’autoriser à vivre une histoire avec ce garçon.

    Son attirance pour les hommes ne date pas d’hier. Il explique au micro d’Elise Goldfarb et Julia Layanien en avoir pris conscience très tôt, vers l’âge de 6 ou 7 ans. Il raconte aussi que, monde médiatique oblige, un manager lui aurait conseillé de taire son homosexualité.

    Comme lui, plusieurs personnalités du monde de la culture ont accepté de témoigner de leur expérience du coming out dans le podcast de Spotify, dont l’intégralité de la nouvelle saison est disponible depuis ce jeudi. Aux côtés de Benjamin Siksou, on retrouve Pomme, Xavier Dolan, mais aussi Fatima Daas et Woodkid.

    À voir également sur Le HuffPost : Pete Buttigieg a aidé ce garçon à faire son coming out sur scène

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      "France-Antilles Guadeloupe" épinglé pour sa Une liant homosexualité et pédocriminalité

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 15:05 · 3 minutes

    LGBTI - Un amalgame qui ne passe pas. Ce mercredi 3 février, le quotidien régional France-Antilles Guadeloupe est dans la tourmente. En cause, un titre en Une de sa dernière édition: “ L’homosexuel préférait les petits garçons”.

    Il fait écho au cas d’un homme condamné par le tribunal correctionnel à trois ans et demi de prison ferme pour des actes pédocriminels. Le lien établi par le journal avec l’orientation sexuelle de cet homme pose problème.

    Supprimée des réseaux sociaux à l’heure où nous écrivons ces lignes, la Une a été dénoncée par plusieurs militants LGBTI dans la matinée, réclamant son retrait. “Merci de retirer cet amalgame abject entre homosexualité et pédocriminalité et de présenter vos excuses”, réclame le compte Twitter @ParisPasRose.

    L’association SOS Homophobie, alertée par l’utilisateur ci-dessus, est du même avis. Elle rappelle qu’il est dangereux d’assimiler l’orientation sexuelle du prévenu dont le journal parle au crime qui lui est reproché, à savoir des abus sexuels sur des enfants.

    Dans son kit à destination des médias, l’association des journalistes LGBTI rappelle qu’il s’agit-là d’un amalgame homophobe ancien. En 2010, c’est par exemple un lien qu’avait établi un haut ponte du Vatican au sujet des affaires qui secouaient l’Église catholique.

    “L’homosexualité n’est pas la pédophilie, réitérait le collectif en 2014. Un flou nauséabond est encore entretenu de nos jours, soit par ignorance, soit par gayphobie, souvent pour fragiliser les revendications des associations LGBT. Il faut bien faire attention à ne pas mélanger les deux dans le traitement des sujets.” Cette dernière a, à son tour, condamné “la choquante et dangereuse Une de France-Antilles Guadeloupe ”.

    Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyanne, aussi. Sur Twitter, l’homme politique se dit choqué. Il rappelle, par le biais d’un rapport d’information déposé en son nom à l’Assemblée nationale, le rôle qu’ont les médias dans la lutte contre les discriminations anti LGBT dans les Outre-mer.

    “Le tabou portant sur l’homosexualité en particulier en Outre‑mer ne saurait être anodin, peut-on lire dans ledit rapport . L’ignorance qu’il génère peut nourrir des associations scandaleuses entre homosexualité et pédophilie[...]. Mais il entretient surtout une négation de l’altérité et de la diversité des identités sexuelles et nourrit, en ce sens, des formes insidieuses d’homophobie.”

    Sur le site internet du journal, deux articles identiques ont été mis en ligne. Un premier , accompagné du titre faisant le même amalgame: “Il dit préférer les garçons”. L’autre , du titre informatif: “Un homme de 56 ans condamné pour des actes pédophiles”. Il a été publié par la suite. France-Antilles Guadeloupe n’a, pour le moment, pas encore présenté d’excuses ni réagi à cette controverse.

    À voir également sur Le HuffPost : Aux Victoires 2020, Hoshi chante contre l’homophobie