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      Elon Musk révèle être atteint du syndrome d'Asperger

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 9 May, 2021 - 12:35 · 2 minutes

    Elon Musk révèle qu

    PEOPLE - Invité samedi 8 mai dans la soirée de l’émission de comédie satirique américaine “Saturday Night Live”, Elon Musk, le fantasque patron de Tesla et de SpaceX, a révélé être atteint du syndrome d’Asperger (SA) et a loué la cryptomonnaie Dogecoin .

    Il s’est vanté d’être la première personne atteinte de ce syndrome invitée dans l’émission SNL. “Ou du moins la première à l’admettre”, a-t-il fait valoir.

    “Écoute, je sais bien que je dis ou je poste des choses étranges, mais c’est justement la façon dont travaille mon cerveau”, a expliqué Elon Musk. “À toutes les personnes que j’ai pu offenser je dis: j’ai réinventé la voiture électrique et j’envoie des gens sur la planète Mars à bord d’une fusée”. “Vous pensez vraiment que je serais un gars détendu et normal ?”.

    Le SA est une forme d’autisme. Il s’agit d’un trouble du développement neurologique d’origine génétique, caractérisé par des difficultés significatives dans les interactions sociales.

    Elon Musk, qui avait minimisé le coronavirus, a essayé de se racheter, tout de noir vêtu, en disant que “les masques faisaient sens”. Il s’est gardé de fumer un joint en direct, en rappelant qu’ on lui reprochait de l’avoir fait dans un podcast .

    “Pas diabolique mais incompris”

    Le magnat de 49 ans, dont l’annonce de la participation à l’émission humoristique culte avait soulevé un semblant de polémique, a joué le jeu. Déguisé en Wario, l’ennemi du héros du jeu vidéo de Super Mario, Elon Musk a assuré “ne pas être diabolique mais seulement incompris”.

    Le fondateur de SpaceX a aussi fait montre d’un humour sombre en envoyant un astronaute sur Mars à qui il assène qu’il “ne survivra pas à cette mission” et dont la tête explose dans le casque en direct sur les écrans de Times Square.

    Et dans une pique à la fusée chinoise dont le retour incontrôlé sur terre samedi soir a lâché des débris dans l’Océan indien, les animateurs du show se sont demandés: “mais pourquoi donc Elon Musk est-il l’invité de l’émission ? Maintenant on sait, il avait besoin d’un alibi !”.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les cyber-cochons, Elon Musk présente un singe jouant aux jeux-vidéo grâce une puce

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      Étudiants fantômes: face à la détresse financière et psychologique, notre appel au gouvernement

      Thomas Perez · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:44 · 8 minutes

    Un étudiant travaille dans une résidence universitaire à Toulouse, alors que les cours sont maintenus en distanciel à cause de la pandémie de coronavirus, le 1er février 2021. (Photo GEORGES GOBET/AFP via Getty Images)

    Cette tribune est une version raccourcie de la lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux du collectif Étudiants Fantômes: retrouvez-la sur Twitter @etudiantsfantom

    Par des étudiants fantômes, pour tous les étudiants fantômes.

    La situation sanitaire que nous connaissons est exceptionnelle. Les effets de cette crise sont financiers, sociaux, mais ils sont également psychologiques. En tant qu’ étudiants , nous exprimons depuis quelques semaines ces difficultés, au sein des universités d’abord, auprès de nos responsables pédagogiques. Mais nos dirigeants doivent également être alertés du mal-être étudiant malsain qui règne depuis le début de la crise sanitaire. Nous estimons que, en dehors de tout clivage politique car nous ne nous inscrivons pas dans le cadre d’une lutte idéologique, il s’agit de l’avenir, du bien-être des étudiants et des générations futures qui tiendront dans les décennies prochaines ce pays.

    L’enseignement à l’Université passe avant tout par des interactions avec les professeurs, entre les étudiants. Couper ce lien, c’est amoindrir cette envie que les étudiants ont d’apprendre et de se lever tous les jours pour s’enrichir intellectuellement, ne réduisant l’apprentissage qu’à une simple action mécanique, sans vie, sans goût.

    Nous sommes par ailleurs choqués d’apercevoir qu’il y a, dans le cadre des examens, une pénalisation des élèves atteints de la Covid-19 . Le fait que ces étudiants, n’étant pas allés à leurs examens en présentiel quand il y en avait, ne bénéficient parfois pas d’une nouvelle session d’examen dans les semaines qui suivent est inadmissible. Cela pousse les malades à se rendre en salles d’examen. De ce fait, le risque de contamination augmente considérablement, tout cela car il n’y a pas d’obligation donnée par l’État aux universités de mettre en place une seconde session pour les étudiants atteints de la Covid-19 lors de la première.

    Nous demandons au gouvernement une réouverture des universités selon un modèle hybride: une jauge maximale de 50% de présentiel, tout en diffusant en direct les enseignements pour les étudiants non présents. Et ceci de façon facultative, permettant aux étudiants fragiles face au virus, vivant avec des personnes à risque, étant retournés au sein de leur famille ou préférant les modalités actuelles de poursuivre leur enseignement à distance.

    Sur le volet psychologique , le nombre d’étudiants demandant une consultation avec un professionnel est en augmentation constante depuis ces derniers mois. Les chiffres sont alarmants: 73% des étudiants affirment avoir été affectés aux niveaux psychologique, affectif et/ou physique, 23% des étudiants avouent avoir déjà eu des pensées suicidaires au cours du premier confinement [1]. Ces idées sombres, les tentatives de suicide et les suicides ne devraient pas être devenus une norme au sein du monde étudiant.

    Nous demandons par conséquent au gouvernement d’assumer sa responsabilité et d’investir davantage dans ce domaine, conformément aux préconisations de Nightline France [2] afin d’éviter un dépérissement de la santé mentale des étudiants: des vies sont en jeu.

    Enfin, certains d’entre nous font face depuis le début de la crise sanitaire à des difficultés financières sans précédent.

    Si la généralisation du repas à un euro pour tous les étudiants est une première solution qui allégera la pression financière de certains d’entre nous, quid des étudiants ayant perdu leur travail depuis le début de la crise sanitaire et qui se trouvent dans l’incapacité de s’acquitter de leur loyer? Des étudiants qui ont regagné leur domicile familial et qui se doivent de payer des loyers en résidences universitaires? Des étudiants sans bourse? En 2019, ces derniers étaient au nombre de deux millions [3].

    Nous demandons en ce sens au gouvernement la généralisation d’un système d’aide exceptionnelle pour les étudiants permettant une compensation des revenus perdus ainsi qu’une revalorisation des bourses. Ces dernières doivent nous assurer un minimum vital, nul d’entre nous ne saurait être confronté à des difficultés concernant les études en raison de lacunes financières.

    Comprenez qu’en tant qu’étudiants, nous ne souhaitons pas voir notre travail miné par des conditions de précarité financière ou de détresse psychologique.

    Interprétez cette tribune comme un appel à l’aide, l’expression d’un désespoir général et la volonté de faire de cette période pénible, angoissante et incertaine un mauvais souvenir. Nous vous demandons d’investir sur le long terme car les étudiants d’aujourd’hui représentent la France de demain.

    Nous comptons sur le bon sens de nos dirigeants.

    [1] : https://www.fage.org/ressources/documents/3/6294-DP_13-07-20_Enquete_FAGE-IPSOS_Les-.pdf

    [2] : https://www.nightline.fr/sites/default/files/publications/2020-11/2020-11-16_Nightline-France_rapport_ETPT.pdf

    [3] : https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/11/13/logement-bourses-travail-comprendre-la-precarite-etudiante#:~:text=Selon%20un%20rapport%20de%20l,l’ensemble%20de%20la%20population .

    Les cosignataires de cette tribune sont :

    Sénat

    Antiste Maurice : Sénateur de la Martinique - SER

    Artigalas Viviane : Sénatrice des Hautes Pyrénées - SER

    Belin Bruno : Sénateur de la Vienne - LR

    Benbassa Esther : Sénatrice de Paris - EST

    Berthet Martine : Sénatrice de la Savoie - LR

    Bigot Joël : Sénateur de Maine-et-Loire - SER

    Bonnefoy Nicole : Sénatrice de la Charente - SER

    Boyer Valérie : Sénatrice des Bouches-du-Rhône - LR

    Bourgi Hussein : Sénateur de l’Hérault - SER

    Briquet Isabelle : Sénatrice de la Haute-Vienne - SER

    Brisson Max : Sénateur des Pyrénées-Atlantiques - LR

    Cardon Rémi : Sénateur de la Somme - SER

    Carlotti Marie Arlette : Sénatrice des Bouches du Rhône - SER

    Cohen Laurence : Sénatrice du Val de Marne - CRCE

    Conway-Mouret Hélène : Sénatrice représentante des Français hors de France - SER

    Cozic Thierry : Sénateur de la Sarthe – SER

    Darcos Laure : Sénatrice de l’Essonne - LR

    De Marco Monique : Sénatrice de Gironde - EST

    Devinaz Gilbert-Luc : Sénateur du Rhône - SER

    Dossus Thomas : Sénateur du Rhône - EST

    Duplomb Laurent : Sénateur de la Haute-Loire - LR

    Espagnac Frédérique : Sénatrice des Pyrénées Atlantiques - SER

    Féret Corinne : Sénatrice du Calvados - SER

    Fichet Jean-Luc : Sénateur du Finistère - SER

    Filleul Martine : Sénatrice du Nord - SER

    Fournier Bernard : Sénateur de la Loire - LR

    Garriaud-Maylam Joëlle : Sénatrice des français établis hors de France - LR

    Gillé Hervé : Sénateur de la Gironde - SER

    Harribey Laurence : Sénatrice de la Gironde - SER

    Houllegatte Jean-Michel : Sénateur de la Manche - SER

    Joly Patrice : Sénateur de la Nièvre - SER

    Jourda Gisèle : Sénatrice de l’Aude - SER

    Kanner Patrick : Sénateur du Nord - SER

    Kerrouche Éric : Sénateur des Landes - SER

    Klinger Christian : Sénateur du Haut-Rhin - LR

    de La Gontrie Marie-Pierre : Sénatrice de Paris - SER

    Labbé Joël : Sénateur du Morbihan - EST

    Leconte Jean-Yves : Sénateur représentant les français établis hors de France - SER

    Le Houerou Annie : Sénatrice des Côtes-d’Armor - SER

    Lefèvre Antoine : Sénateur de l’Aisne - LR

    Lepage Claudine : Sénatrice des Français Hors de France - SER

    Lienemann Marie-Noëlle , sénatrice Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Paris et ancienne Ministre

    Lubin Monique : Sénatrice des Landes - SER

    Lurel Victorin : Sénateur de la Guadeloupe - SER

    Marie Didier : Sénateur de la Seine-Maritime - SER

    Meunier Michelle : Sénatrice de Loire-Atlantique - SER

    Monier Marie-Pierre : Sénatrice de la Drôme SER

    Montaugé Franck : Sénateur du Gers - SER

    Ouzoulias Pierre : Sénateur des Hauts-de-Seine – CRCE

    Paccaud Olivier : Sénateur de l’Oise - LR

    Poncet Raymonde : Sénatrice du Rhône - EST

    Poumirol Emilienne : Sénatrice de la Haute-Garonne - SER

    Préville Angèle : Sénatrice du Lot – SER

    Redon-Sarrazy Christian : Sénateur de Haute Vienne - SER

    Robert Sylvie : Sénatrice d’Ille-et-Vilaine - SER

    Roger Gilbert : Sénateur de Seine-Saint-Denis - SER

    Rossignol Laurence : Sénatrice de l’Oise - SER

    Sueur Jean-Pierre :  Sénateur du Loiret - SER

    Taillé - Polian Sophie : Sénatrice du Val-de-Marne - EST

    Temal Rachid : Sénateur du Val-d’Oise - SER

    Tissot Jean-Claude : Sénateur de la Loire - SER

    Todeschini Jean-Marc : Sénateur de la Moselle et ancien ministre - SER

    Vaugrenard Yannick : Sénateur de Loire-Atlantique - SER

    Assemblée nationale

    Cariou Emilie : Députée de la Meuse - Co-Présidente des Nouveaux Démocrates

    Coquerel Éric : Député de Seine-Saint-Denis - LFI

    Faure Olivier : Député de Seine-et-Marne - Premier secrétaire du PS

    Forteza Paula : Députée des français établis hors de France - Non-inscrite

    Houlié Sacha : Député de la Vienne - LREM

    Julien-Laferrière Hubert : Député du Rhône - Non-inscrit

    Lassalle Jean : Député des Pyrénées-Atlantiques - L&T

    Le Grip Constance : Députée des Hauts-de-Seine LR (vice présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation)

    Naegelen Christophe : Député des Vosges - UDI et Indépendants

    Obono Danièle : Députée de Paris - LFI

    Person Pierre : Député de Paris - LREM

    Reda Robin : Député de l’Essonne - LR

    Robert Mireille : Députée de l’Aude - LREM

    Rubin Sabine : Députée de Seine-Saint-Denis - LFI

    Taché Aurélien : Député du Val-d’Oise - Co-président des Nouveaux Démocrates

    Trastour-Isnart Laurence : Députée des Alpes Maritimes - LR

    Viry Stéphane : Député des Vosges - LR

    Wonner Martine : Députée du Bas-Rhin - L&T

    Président d’Université

    Brossard Olivier : Président de Science Po Toulouse

    À voir également sur Le HuffPost : La lettre de Lucie étudiante de 21 ans à Macron pour rouvrir les facs

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      Comment avancer dans une relation amoureuse à distance

      Pauline Machado / Terrafemina · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:35 · 5 minutes

    Pour les expert·e·s et concerné·e·s, s

    COUPLE - Ça fait déjà deux ans qu’on est ensemble, et pourtant, on a l’impression que notre rencontre mémorable devant un McDo en sortie de boîte date du mois dernier. Normal, en tout et pour tout, sur 24 mois, on a dû voir notre partenaire six semaines consécutives. La faute à un détail non négligeable: Alex habite à l’autre bout du monde . À Los Angeles, plus précisément. Une destination de rêve - quoique moins en période de Covid - qui rend notre relation plus compliquée que si la personne avait la décence de loger au coin de la rue.

    Pas simple de se retrouver, pas simple de communiquer (9 heures de décalage horaire ça chamboule pas mal notre routine), pas simple de faire des plans pour avancer. Quelques difficultés bien réelles qui ne nous empêchent toutefois pas de mener notre petit bonhomme de chemin mieux que jamais. Car voilà : on s’aime, on parle, et l’amour longue distance quand il est sincère et ouvert a de bonnes chances de ne pas se transformer en chaos destructeur.

    Pour ceux et celles qui en douteraient, ou qui ne sauraient pas par où commencer pour passer quelques étapes d’engagement dont ils·elles rêvent malgré le contexte, il existe des solutions efficaces. Des conseils qui redonneront du courage aux amoureux·ses transi·e·s, et qui rappellent surtout qu’il est nécessaire de s’adapter, de dialoguer et d’avoir confiance en l’autre. De quoi prouver aussi que, non, loin des yeux ne veut pas dire loin du cœur. Surtout pas à l’heure de FaceTime.

    S’accorder sur ses attentes

    “Nous vivons à une époque où chacun peut concevoir son propre style de relation”, affirme la Dre Jennifer B. Rhodes, psychologue agréée, au magazine Bustle . “Le problème est que les gens ont des attentes sur la façon dont les relations doivent se dérouler, plutôt que de s’abandonner à ce qui est. Si votre perception et votre état d’esprit sont que cette relation ne peut pas aller de l’avant à cause de la distance, c’est exactement ce qui va se passer”. Traduction: plus on sera convaincu·e qu’on fonce droit dans le mur à cause des (nombreux) kilomètres qui nous séparent, plus on finira par se le prendre.

    À la place, il est essentiel d’enregistrer que notre relation ne peut pas (du moins pas tout de suite) coller aux standards véhiculés par les couples qui nous entourent. Plus spécifiquement à “l’escalator de la relation” , comme certain·e·s expert·e·s l’appellent, qui érige en seul modèle valide les paliers suivants : rencontre, présentation aux proches, emménagement, mariage, enfants. En plus d’être sacrément archaïque, il est tout bonnement impossible dans notre cas puisqu’à partir de la case 3, ça coince. Du coup, on invente autre chose. On brûle certaines étapes et on en remet d’autres à plus tard.

    Par exemple, plutôt que de se dire qu’il faut absolument attendre X mois avant d’organiser un dîner avec sa famille et ses ami·e·s, on le fait dès que l’envie et l’occasion se présentent. Idem pour les discussions sur le futur : il n’est jamais trop tôt d’aborder un projet de taille (déménagement notamment), si c’est ce que l’on souhaite tou·te·s les deux.

    À ce sujet, il reste essentiel de s’accorder sur ses attentes, et les termes de notre relation. “Vous devez vous assurer que vous êtes tous les deux sur la même longueur d’onde, la direction qu’elle prend et si elle est exclusive ou non”, conseille le Britannique Owen Lloyd, auteur sur Medium en couple avec une Française. “Cette question peut être délicate à aborder, mais il est très important de définir une relation à distance avant de vous y investir.” Pas besoin de transformer une conversation sympa à cœur ouvert en ultimatum non plus, l’important reste d’échanger, mais on saisit le topo : ne pas être dans le flou.

    Planifier du temps en commun au maximum

    Aller prendre un verre spontané au bar du coin est hors de question, et cette inaccessible simplicité nous fout souvent le moral en l’air. D’accord, en ce moment, personne n’y a le droit, mais ça vaut aussi pour les apéros avant 18 heures. Ou les nuits à se réfugier l’un·e chez l’autre. Du coup, pour combler le manque, on sort nos agendas. Et on planifie un maximum de temps passé ensemble. Des vacances à mi-chemin, des semaines à bosser de son canapé si envisageable, des retrouvailles surprises. Bref, il s’agit d’être inventif·ve et déterminé·e.

    Et une fois qu’on se retrouve, on privilégie la dolce vita au programme ultra-chargé. “On a souvent le sentiment qu’il n’y a pas de temps à perdre. Mais cela peut être à double tranchant”, observe la psychologue clinicienne Andrea Bonior dans un article pour Psychology Today . “Il ne faut pas oublier que l’intimité d’une relation se construit dans les petits moments comme dans les grands : regarder un film sur le canapé, mais aussi faire du tourisme dans les sites de votre ville ou trouver les restaurants les plus branchés.”

    Elle poursuit: “Veillez à laisser une certaine marge de manœuvre pour les moments que vous passez ensemble. Les temps morts ne sont pas des pertes de temps, mais plutôt le contraire: ils vous aident tous les deux à respirer et à communiquer.” Et forcément, à construire plus solidement.

    Lire la suite sur:

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    À voir également sur Le HuffPost: Durant le coronavirus, les retrouvailles impossibles des couples binationaux

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      Vivre sa grossesse après la perte de sa mère, cette jeune maman raconte

      Myriam Roche · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:28 · 1 minute

    PARENTS - “Je lui saisis la main et c’est alors que je me rends compte qu’elle prend une inspiration peu habituelle et qu’elle ne l’expirera pas”. Nous sommes au mois de mai 2019. Kenza Sadoun el Glaoui , influenceuse connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo La Revue de Kenza, vient de perdre sa maman. Très proche de sa mère , elle se confie, entre autres, sur ce passage difficile de sa vie dans son premier livre “ Ma vie sous influence ”, à paraître le 16 février aux éditions Leduc.

    Après ce terrible événement, la jeune femme décide de devenir maman. Comment s’est déroulée sa grossesse alors qu’elle venait de perdre l’un de ses piliers? Pour Le HuffPost LIFE , Kenza Sadoun el Glaoui se confie, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus .

    En septembre 2020, elle accouche de son premier enfant . C’est une fille prénommée Azel. Si la grossesse et l’accouchement se passent à merveille, le manque du parent décédé se fait parfois ressentir, notamment lorsque l’on revient à la maison avec l’enfant pour la première fois.

    “Traditionnellement, on rentre à la maison, on a toujours plus au moins loin sa maman qui traîne en cas de soucis. À des moments j’ai eu besoin de poser des questions sur des choses bêtes que j’aurais pu demander à des amis, mais on a envie de les poser à sa mère à ce moment-là. Et en fait, cette personne n’est plus là”, explique-t-elle.  Malgré cette situation, ses amis sont présents pour répondre à ses doutes.

    Même si sa maman n’est pas présente physiquement, Kenza Sadoun el Glaoui est persuadée d’une chose, elle est à ses côtés au quotidien.

    À voir également sur Le HuffPost: Ravie par la rentrée des classes, cette maman danoise n’a pas déchanté

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      Je ne m’étais jamais masturbée. Le confinement m’a forcé la main - BLOG

      Bethany · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:20 · 5 minutes

    Depuis que j’ai perdu ma deuxième virginité, me donner du plaisir est devenue une pratique que j’intègre consciemment à ma routine quotidienne et j’en observe déjà les effets bénéfiques.

    SEXUALITÉ - Auparavant, j’éprouvais un sentiment d’appréhension familier chaque fois qu’il était question de plaisir solitaire . Je ne suis pas une catho tradi, et je ne me sens pas gênée lorsque je parle de ma vie sexuelle. Mais j’ai fini par détester les discussions sur la masturbation, tout simplement parce que je ne l’avais jamais pratiquée.

    Je me souviens très bien d’un débat sur le porno que j’ai eue à 15 ans avec des amies du collège lors d’une soirée pyjama: “Attends. Tu regardes… et c’est tout?” m’ont-elles demandé avec stupéfaction. Cette réaction unanime a déclenché une peur de passer à côté de la masturbation , qui durerait de nombreuses années.

    Ce n’est que récemment que j’ai commencé à me demander pourquoi je ne m’étais jamais masturbée. La seule raison plausible, c’est mon attachement aux questions d’hygiène. Ma mère n’a jamais eu besoin de me demander de ranger ma chambre et je ne peux pas me maquiller si mes pinceaux n’ont pas été nettoyés il y a moins d’une semaine. Il m’est même arrivé de ramener un copain à la maison et de refuser d’aller au lit avant que nous ayons nettoyé toute la cuisine (aspirateur et serpillère compris) à trois heures du matin.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je pense que mon obsession pour la propreté représentait le principal obstacle à ma quête du plaisir solitaire . Je savais que la sensation me plairait mais le désir de me laver les mains ou de me doucher prenait le pas chaque fois que j’essayais, ce qui rendait la chose physiquement impossible.

    À 23 ans, après avoir eu deux petits amis et un certain nombre de partenaires sexuels, je ne m’étais toujours pas masturbée et j’avais cessé d’essayer depuis longtemps. J’étais aussi passée maître dans l’art d’éviter le sujet quand il surgissait dans la conversation.

    La boisson déliant les langues, elles ont commencé à parler de leur vibromasseur. Et je me suis soudain intéressée à un sujet que je détestais depuis des années.

    L’an dernier, j’ai fini mes études et emménagé à Londres, où je me suis fait un nouveau groupe d’amies. Une nuit, alors que nous étions réunies en petit comité, le sujet tant redouté a été mis sur le tapis. Je savais que je serais la seule personne à ne s’être jamais masturbée et je n’étais pas prête à l’avouer à des filles que je ne connaissais que depuis quelques mois. J’ai menti et attendu qu’on passe à autre chose.

    La boisson déliant les langues, elles ont commencé à parler de leur vibromasseur. Et je me suis soudain intéressée à un sujet que je détestais depuis des années.

    Pour être honnête, l’éducation sexuelle dans mon école religieuse irlandaise était lamentable et, jusqu’à ce soir-là, je pensais que les sex-toys et les vibromasseurs n’existaient que dans les méandres du réseau social OnlyFans et des sites pornos.

    Peu de temps après, j’ai commencé à sortir avec quelqu’un et à voir mes amies très souvent, tout en gardant cette conversation sur le vibromasseur dans un coin de mon esprit.

    Quand le confinement national a été annoncé, j’ai mis un terme à ma relation et je suis revenue à Londres, le 31 décembre, dans la perspective effrayante de ne pas avoir de contact physique avec l’autre sexe pendant au moins trois mois. Alors, pendant que certains apprenaient à faire du banana bread ou se mettaient au jogging, j’ai décidé que mon nouveau projet de confinement serait d’apprendre à me masturber. En espérant que le recours à un vibromasseur, comme mes amies, m’aiderait à dépasser mon complexe hygiéniste.

    Pendant dix ou quinze minutes chaque jour, je peux libérer mon esprit des pensées négatives en ne me concentrant que sur moi-même.

    Après plusieurs verres de vin rouge et une soirée passée à lire des avis sur Amazon et regarder des tutoriels, j’ai commandé un engin en silicone noir fonctionnant sur batterie.

    Deux jours plus tard, mon nouveau jouet est arrivé. Au début, j’étais un peu sceptique et nerveuse, comme si j’avais 17 ans et que je m’apprêtais une nouvelle fois à perdre ma virginité. À ma grande surprise, le vibromasseur fonctionnait bien et ne demandait pas beaucoup d’efforts. En fait, il était bien plus efficace que beaucoup de mes précédents partenaires sexuels, sans compter que je n’avais pas besoin de m’inquiéter de ce qu’il pensait ou me demander s’il ne donnerait plus signe de vie après coup.

    Depuis que j’ai perdu ma deuxième virginité, me donner du plaisir est devenue une pratique que j’intègre consciemment à ma routine quotidienne et j’en observe déjà les effets bénéfiques.

    La méditation est souvent décrite comme une façon de vider son esprit de toutes pensées et de se concentrer seulement sur sa respiration, afin de pouvoir le faire dans la vraie vie. Outre le plaisir qu’elle me procure, c’est quelque chose que la masturbation m’a effectivement permis de faire. Pendant dix ou quinze minutes chaque jour, je peux libérer mon esprit des pensées négatives en ne me concentrant que sur moi-même.

    Ces effets sont peut-être dues à ma longue traversée du désert, mais je me sens significativement moins stressée par le confinement. Je suis plus productive pendant la journée et je dors bien mieux la nuit.

    J’imagine que mes attentes vis-à-vis des hommes seront plus grandes après le confinement, puisque ma vie sexuelle ne leur est plus exclusivement réservée. J’ai découvert que les vibromasseurs étaient des armes magiques pour les femmes.

    Je regrette seulement de ne pas l’avoir su plus tôt.

    Ce blog, publié sur le HuffPost britannique , a été traduit par M. André pour Fast ForWord .

    À voir également sur Le HuffPost: Avec “Diamant”, Bagarre balaye le tabou de la masturbation féminine

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      L’inceste est l'un des symptômes les plus graves de notre société patriarcale

      Sophie Haristouy · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 15:00 · 4 minutes

    Grâce à son livre La Familia Grande , Camille Kouchner, enferrée dans le secret trop lourd d’un inceste familial, trouve par la littérature le chemin d’une reprise de pouvoir sur sa vie abîmée. C’est une délivrance pour elle, et dans son sillage, pour les milliers de victimes qui ont fait le choix de parler, d’oser dire l’indicible, l’impensable par le #metooinceste . Encore une fois la littérature vient bousculer les lignes. Et l’intime fait politique.

    L’interdit de l’inceste est la loi fondamentale qui fonde toute civilisation humaine, comme l’a décrit et expliqué l’anthropologue Claude Levi-Strauss.

    Le parent qui transgresse cet interdit, projette l’enfant dans un espace psychique hors société. Il pervertit les liens d’attachement qui lui permettent de grandir. C’est la pleine mer, par des temps agités, Sandra Bullock dans Gravity, éjectée dans le vide infini de l’espace, et le chemin sera long pour retrouver la terre ferme. La filiation est niée, l’identité est fragilisée.

    Le parent qui transgresse cet interdit, projette l’enfant dans un espace psychique hors société.

    La famille, pivot de l’ordre social, le lieu de la protection et de la transmission, devient un lieu de destruction et de déshonneur. La victime vit un choix impossible, parler, trahir et s’exposer au rejet, à la honte et à la violence des “siens”, se taire et se consumer de l’intérieur, dans l’impossibilité de se relier authentiquement au reste du monde, prisonnière d’une ambivalence affective indépassable.

    Les ravages causés par ces passages à l’acte sur les enfants ont très longtemps été sous-estimés. C’est ce sur quoi Muriel Salmona ne cesse de nous alerter: “sidération, dissociation traumatique, tentatives de suicide, conduites à risque, multiples troubles de la personnalité. Ces violences font partie, avec les tortures, des traumatismes les plus sévères et ont des effets catastrophiques à long terme sur la santé mentale et physique des victimes. ″[1] L’enjeu de santé publique est majeur.

    Dans une majorité écrasante des situations, la justice ne pourra pas jouer son rôle de réparation. Le Haut conseil à l’égalité dénonce ce système d’impunité qui renforce l’isolement social de la victime.

    Or, les pratiques d’inceste sont tellement répandues qu’elles doivent être regardées comme un fait social. On évalue à environ 6,7 millions de victimes en France le nombre de personnes victimes d’inceste en France, soit 2 à 3 enfants par classe.

    Les incesteurs, à plus de 90% des hommes, sont en général plutôt reconnus et appréciés et ils sont dans une position de domination, voire d’emprise au sein de leur environnement relationnel, quel que soit leur milieu social. L’enfant est alors à leur disposition.

    L’inceste est un des symptômes les plus graves de notre société patriarcale et le livre courageux de Camille Kouchner est un espoir, celui d’une révolution. L’aube peut-être d’un nouvel horizon écoféministe qui nous permettrait de sortir de cette culture de la prédation, la prédation des corps des femmes et des enfants, la prédation de notre planète terre et de nos ressources naturelles, cette prédation légitimée par cette sacro-sainte liberté de jouir à l’infini.

    Les incesteurs, à plus de 90% des hommes, sont en général plutôt reconnus et appréciés et sont dans une position de domination, voire d’emprise au sein de leur environnement.

    Pour accélérer cette révolution, la situation appelle une mobilisation collective: nous devons encourager cette parole, aller la chercher et la recevoir. Nous devons tous désapprendre à ne pas voir. C’est ce mouvement, qui va finalement réintégrer les victimes dans un lien social authentique et solide, et rompre le silence mortifère qui les isole. Le plus tôt elles seront repérées, au plus tôt le long chemin de la reconstruction s’engagera.

    Faisons-en sorte que cet électrochoc ne soit que le début d’une lame de fond et qu’il nous autorise à envisager un pacte social refondé qui aurait en son cœur battant la promesse restaurée d’une génération qui prend soin de la suivante.

    [1] Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, “Le Livre noir des violences sexuelles”, éd. Dunod.

    À voir également sur Le HuffPost #Metooinceste: elle témoigne après avoir accusé son ancien directeur de centre aéré à Paris

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      Sortir à la Saint-Valentin malgré le Covid? Cet hôtel a trouvé la solution

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 10:09 · 2 minutes

    SAINT-VALENTIN - Comment fêter la Saint-Valentin avec son ou sa bien-aimé(e) au temps du Covid quand tous les établissements sont fermés? Un hôtel de Bruxelles a trouvé la parade: transformer des chambres en salon privé pour un dîner à deux au champagne.

    ″Ça fait des mois qu’on est enfermés chez nous, on essaie de se faire des petites soirées à la maison. Mais là, le fait de pouvoir sortir vraiment comme au resto, c’est une opportunité top”, se réjouit Marine Deroo, 34 ans, qui a testé le concept, juste avant la fête des amoureux .

    Elle et son petit ami ont été accueillis pour un dîner aux chandelles avec ambiance musicale. L’hôtel Qbic, qui dit avoir été le premier à expérimenter la formule, a aménagé une douzaine de chambres pour cette Saint-Valentin atypique.

    Commander le vin avant 20h

    Le vin commandé auprès de la serveuse doit l’être impérativement avant 20h, sous peine d’être en infraction au-delà de cet horaire au regard des règles anti-Covid.

    Tout sauf du “room service”, assure le directeur de l’hôtel, Bert Vandewaetere: le forfait de 149 euros comprend la chambre pour la nuit, une autre pour le dîner, le repas, sans les boissons, et le petit déjeuner .

    “Les enfants sont à la maison, les couples viennent, c’est un moment de qualité juste à deux”, explique le gérant, dont l’hôtel a ouvert fin 2019.

    L’idée lui est venue après la fermeture en novembre des bars et restaurants de Belgique pour cause de coronavirus.

    Plusieurs hôtels ont suivi la tendance pour la Saint-Valentin

    La mise à disposition de chambres gratuites pour les travailleurs médicaux lors de la première vague et d’un espace de travail commun dans le hall pour les étudiants a permis de maintenir l’activité, fournissant un peu de travail au personnel.

    Mais ce n’est qu’il y a deux mois, lorsque certaines des chambres vides ont été transformées en salles à manger pour deux personnes, que l’hôtel a retrouvé une activité quasi normale le week-end.

    “L’idée nous est venue parce que beaucoup de gens en ont marre de rester chez eux”, raconte Bert Vandewaetere. “On a plein de chambres, on peut donc arranger quelque chose de sympa, pour que les gens passent une super soirée.”

    D’autres hôtels à Bruxelles ont suivi le mouvement et offrent la possibilité de dîner comme au restaurant, tout en respectant les règles de distanciation sociale.

    Pour le week-end particulier de la Saint-Valentin, 60 alcôves ont été aménagées, pour les soirées de vendredi et de samedi, traditionnellement festives.

    La perspective de servir les repas dans tant de petites salles, c’est “un peu impressionnant” au début, estime le chef Joao Silva. “Mais en fin de compte, je n’ai aucun regret”, confie-t-il.

    Les employés masqués vont et viennent entre la cuisine et les chambres: musique, bouchons qui claquent, conversations feutrées. Un hôtel presque normal.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour la Saint-Valentin, voici ce qu’il y a dans les bouquets de fleurs

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      Comment éviter une 4e vague psychologique à nos jeunes - BLOG

      Odile Agopian · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 09:25 · 4 minutes

    Une vie étudiante et sociale entre parenthèses. L’apprentissage de la liberté, la responsabilité, parfois même la vie affective sont mis en pause. Plus de

    COVID - Impossible d’y échapper.

    Si l’inquiétude, pendant la dernière vague, portait principalement sur nos aînés touchés durement par la Covid-19 , les projecteurs sont aujourd’hui braqués sur les jeunes, qui mobilisent toutes les inquiétudes. Une vie étudiante et sociale entre parenthèses. L’apprentissage de la liberté, la responsabilité, parfois même la vie affective sont mis en pause. Plus de “petits boulots” pour subvenir à ses besoins primaires, pour préparer ses vacances ou parfois se divertir. Les tensions sont fortes parfois dans les familles, l’isolement pèse dans la solitude des chambres d’étudiants, l’incertitude est présente pour chacun. Des drames aussi, qu’il s’agisse de tentatives de suicide, de développement d’addictions chez les jeunes ou les étudiants.

    Le sujet doit être au cœur de nos attentions, pour les effets immédiats comme long terme. Nous savions déjà que la prise en charge psychiatrique des jeunes était un défi :

    • La moitié des problèmes de santé mentale commence avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités;
    • Lorsqu’ils ne sont pas traités, les problèmes de santé mentale des adolescents ont des conséquences physiques et mentales jusqu’à l’âge adulte, limitant la possibilité pour eux de mener une vie épanouissante;
    • À l’échelle mondiale, la dépression est l’une des principales causes de morbidité et d’invalidité chez les adolescents.

    Il est urgent d’agir

    La France n’était pas épargnée en “temps normal”, et le retour à la vie “d’avant” ne sera pas possible avant plusieurs mois; alors avec la Covid-19, il est urgent d’agir, et les appels sont nombreux, car les symptômes sont déjà observés chez les enfants, adolescents et jeunes adultes (avant 25 ans):

    • Les tentatives de suicide beaucoup plus importantes, ce qui alerte et inquiète tous les professionnels;
    • Le nombre de cas de “troubles dépressifs” explose;
    • Un sentiment d’anxiété, une angoisse perpétuelle, l’augmentation de l’irritabilité et des troubles du sommeil, etc.

    Mais aussi un besoin d’informations et d’être rassurés. Des signes que nous voyons parfois. Une main tendue qui doit être saisie de notre part, proches et professionnels.

    Nous avons appris des confinements qu’il existait:

    • Des inégalités d’accès à l’outil informatique, mais un usage très large du digital par les jeunes, à l’aise dans la communication “en virtuel” devenue essentielle avec eux;
    • Des vulnérabilités sociales, avec beaucoup d’étudiants qui renoncent à des soins pour des raisons financières;
    • Un risque renseigné de décrochage scolaire (à tous les âges).

    Le rapport de Sandrine Mörch et Marie-George Buffet en faisait la synthèse: “les constats sont alarmants: plus de 50% des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale; 30% des jeunes ont renoncé à l’accès aux soins pendant le Covid-19 faute de moyens”.

    4 mesures simples et efficaces

    Il est donc impératif de prendre des mesures immédiates qui impliquent tous les acteurs. Les professionnels y sont prêts, encore faut-il leur permettre! Nous proposons 4 mesures simples et efficaces:

    1. Si toutes les consultations concernant la Covid-19 sont prises en charge à 100% par l’Assurance Maladie, il est indispensable de le faire aussi largement et facilement (lever l’obligation d’une 1re consultation physique, étendre le Tiers payant) pour les consultations de psychiatrie ou de psychologie en première intention pour les jeunes jusqu’à 25 ans;
    2. Permettre, à tous les établissements de psychiatrie, avec l’appui des intervenants libéraux partenaires, de faciliter l’accès, mais aussi le suivi des jeunes patients en autorisant clairement la prise en charge en distanciel en Hôpital de Jour;
    3. Permettre aux équipes de se rendre au domicile des jeunes patients devient indispensable dans certaines situations. Il faut donc autoriser la prise en charge à domicile en Psychiatrie dans cette période de crise, avant de la rendre possible dans le “droit commun”. Laissons les professionnels accompagner des jeunes aussi chez eux, quand l’hôpital de jour à distance est trop difficile, ou l’hospitalisation non indispensable;
    4. Inviter les collèges, lycées, facultés et écoles à repérer chez les étudiants les difficultés, et les orienter avec des professionnels pour un premier bilan avec une téléconsultation. Les établissements de psychiatrie doivent pouvoir, en lien avec leur ARS, proposer un dispositif innovant de relations avec les écoles de leur territoire dans les meilleurs délais.

    Nous applaudissons toutes les actions volontaristes engagées, comme le “ chèque psy ”. Tout sera utile, mais pour agir:

    • Que chacun détermine bien sa position, son rôle et ses possibilités dans ce défi;
    • Que l’engagement de chaque structure et professionnel soit celui de produire ses meilleurs efforts;
    • Que la démarche soit sincère pour être au plus près des objectifs déclarés. Chaque jeune que nous aurons aidé aujourd’hui, sera peut-être un jeune en moins demain dont nous devrons assurer une prise en charge lourde et longue pour lui et ses proches.

    Nous devons avoir de nouvelles armes pour affronter une 4e vague à venir qui sera “psychologique”. Avec la conviction que le “vaccin psychologique” existe en France à travers les structures de soins déjà mobilisées et en action, pour éviter les dommages aux adolescents et à nos jeunes.

    À voir également sur Le HuffPost: Étudiante de 21 ans, Lucie interpelle Macron dans une lettre poignante

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      Démission de Frédéric Mion: Delphy, sociologue féministe salue "une victoire"

      Hortense de Montalivet · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 19:03 · 6 minutes

    À la suite de la démission de Frédéric Mion, Le HuffPost s

    POLITIQUE - Dans une lettre adressée aux enseignants et aux étudiants, mardi 9 février, le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion , a annoncé sa démission, après un rapport rappelant sa connaissance des faits concernant l’affaire Duhamel.

    Même si l’ex-président de l’instance rappelle que ce document “confirme qu’aucun système de silence concerté ou de complaisance n’a existé au sein de l’établissement”, la pression, sur fond du mouvement #Sciencesporcs qui dénonce les violences sexuelles au sein des IEP, l’a poussé à quitter son prestigieux poste.

    Doit-on y voir que de #MeToo au livre de Camille Kouchner, l’omerta autour du des violences sexuelles se brise enfin et qu’une révolution est en marche au sein des institutions? Le HuffPost s’est entretenu avec la co-fondatrice du MLF et sociologue du féminisme, Christine Delphy . Avec le recul de sa cinquantaine d’années de militantisme, elle nous livre son ressenti face à tous ces hashtags émergents.

    Depuis 2017, #MeToo a fait des petits: #MetooInceste , #MetooGay et maintenant #Scienceporcs. Mais comme toute avancée citoyenne et féministe face au cuirassé du patriarcat, le retour de bâton, ce fameux “backlash”, n’est jamais loin. Et “une accentuation des horreurs” que certains hommes commettent peut être ”à prévoir”, prévient-elle.

    Le HuffPost : Comment analysez-vous la démission de Frédéric Mion, l’ex-directeur de Science po?

    Christine Delphy : Même si cette démission n’a pas été demandée par les féministes ouvertement, c’est une bonne chose. C’est une victoire même. Il était au courant des faits. Il l’a admis. Avant il ne voulait pas l’être et maintenant il n’a plus le choix. Il y a une complaisance des hommes, c’est certain. Quand on sait qu’il y a 1% des viols qui font l’objet d’une poursuite en justice, on se dit que c’est ridicule. Quand il s’agit inceste, c’est encore pire. C’est le grand rideau noir. Cette démission, c’est le début de la fin de cette complaisance.

    Comment analysez-vous le mouvement #sciencesporcs?

    Ce n’est pas une révolution, mais ça fait partie d’une évolution qu’on peut dater même d’avant #MeToo. On peut la dater depuis l’”épisode” de Dominique Strauss-Kahn (en 2011, NDLR), si l’on peut dire. C’est une réaction contre le fait que des hommes commettent des choses horribles, mais tout le monde pose un couvercle dessus. Sous ces hashtags, il y a une génération qui en a marre. Ce sont nos filles à nous. Mon époque n’a pas pu tout faire en même temps. Ce que font ces filles, c’est très bien. Il n’y a aucune raison de laisser ces crimes impunis, de laisser cet intime atroce au placard.

    Sous ces hashtags, il y a une génération qui en a marre. Ce sont nos filles à nous. Christine Delphy au HuffPost, le 11 février 2021.

    Pensez-vous que les universités françaises en font assez pour la prévention des violences sexistes et sexuelles?

    Ah, mais elles ne font rien du tout! Pourquoi? Il faudrait leur demander... Les filles, particulièrement, sont encore considérées comme des matières que l’on peut utiliser de n’importe quelle façon. Sciences Po a fermé les yeux et les oreilles. Mais ça ne concerne pas uniquement les universités, il s’agit de toute l’éducation nationale. Dans l’éducation nationale, il n’y a aucune protection des enfants qu’elle a sous sa coupe. Aucune. D’abord, il y a une crainte d’aller se plaindre, et quand on le fait c’est balayé sous le tapis…

    Vous qui avez co-fondé le MLF, est-ce que la période qu’on est en train de vivre ressemble par certains aspects à la période que vous avez vécue?

    On était moins en nombre, ça, c’est sûr. Maintenant il y a une multiplication des groupes féministes. Avec une spécialisation, comme le groupe NousToutes par exemple. Certains groupes féministes se spécialisent dans la lutte contre les crimes sexuels. Il y a tellement de choses horribles dans le patriarcat, qu’on est obligé de se concentrer sur une chose.

    Nous à l’époque, on n’avait pas les forces pour ça. Avec cette expansion des mouvements qui existent aujourd’hui, il va y avoir de plus en plus de sujets qui vont pouvoir être combattus en même temps.

    Au moment du MLF, on était moins en nombre! Aujourd'hui, avec la multiplication des groupes féministes, plus de sujets vont pouvoir être combattus en même temps. Christine Delphy au HuffPost, le 11 février 2021.

    Il y a toujours un “backlash” ou retour en arrière après les mouvements féministes. Est-ce que vous percevez déjà des conséquences de ce type aujourd’hui?

    Je ne suis pas une voyante. Je ne sais pas quelle forme prendra le “backlash”. Ce ne sera d’ailleurs pas forcément un “backlash” au sens autoritaire du terme. Ça peut être tout simplement une accentuation des horreurs que certains hommes commettent. Avec ce qui est demandé dans le porno, par exemple, et qu’on ne pouvait pas imaginer il y a 20 ans. On le voit également dans les attitudes agressives de très jeunes garçons qui y sont exposés de plus en plus tôt...

    Et de façon générale, quand on voit l’entourage du président de la République, on est en droit de s’inquiéter. Dupond-Moretti et Darmanin, quelle paire! C’est incroyable que ce soit Dupond-Moretti, l’avocat de l’affaire d’Outreau [il avait défendu Roselyne Godard, une des treize adultes acquittées, ndlr ] qui s’empare désormais des sujets du viol et de l’inceste.

    Que voulez-vous dire?

    Dans les déclarations qu’il fait sur le sujet par exemple, il parle tout de suite de prudence. Mais ça ne fait pas cinquante ans, ça ne fait pas cent ans, ça fait mille ans que les agresseurs se gargarisent de ces précautions pour continuer d’agir tranquillement… Quand j’entends notre ministre de la Justice dire ça aujourd’hui, je trouve ça incroyable.

    On a encore en France, une vision des plus arriérées sur cette question des viols et encore plus des viols sur mineurs. On a encore des hommes au Barreau qui s’arrangent pour museler les victimes. Et il y a toujours des tas d’explications, des tas de débats...Il y a encore des gens qui sont là à se demander si cet enfant n’avait quand même pas vraiment envie de se faire sodomiser par cet adulte...Tant que les victimes seront toujours déconsidérées, ces mouvements féministes et de lutte contre les violences sexuelles vont continuer.

    À voir également sur Le HuffPost: “Le sceau de l’infamie”: Geneviève Garrigos raconte les violences que l’inceste laisse derrière lui