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      "France-Antilles Guadeloupe" épinglé pour sa Une liant homosexualité et pédocriminalité

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 15:05 · 3 minutes

    LGBTI - Un amalgame qui ne passe pas. Ce mercredi 3 février, le quotidien régional France-Antilles Guadeloupe est dans la tourmente. En cause, un titre en Une de sa dernière édition: “ L’homosexuel préférait les petits garçons”.

    Il fait écho au cas d’un homme condamné par le tribunal correctionnel à trois ans et demi de prison ferme pour des actes pédocriminels. Le lien établi par le journal avec l’orientation sexuelle de cet homme pose problème.

    Supprimée des réseaux sociaux à l’heure où nous écrivons ces lignes, la Une a été dénoncée par plusieurs militants LGBTI dans la matinée, réclamant son retrait. “Merci de retirer cet amalgame abject entre homosexualité et pédocriminalité et de présenter vos excuses”, réclame le compte Twitter @ParisPasRose.

    L’association SOS Homophobie, alertée par l’utilisateur ci-dessus, est du même avis. Elle rappelle qu’il est dangereux d’assimiler l’orientation sexuelle du prévenu dont le journal parle au crime qui lui est reproché, à savoir des abus sexuels sur des enfants.

    Dans son kit à destination des médias, l’association des journalistes LGBTI rappelle qu’il s’agit-là d’un amalgame homophobe ancien. En 2010, c’est par exemple un lien qu’avait établi un haut ponte du Vatican au sujet des affaires qui secouaient l’Église catholique.

    “L’homosexualité n’est pas la pédophilie, réitérait le collectif en 2014. Un flou nauséabond est encore entretenu de nos jours, soit par ignorance, soit par gayphobie, souvent pour fragiliser les revendications des associations LGBT. Il faut bien faire attention à ne pas mélanger les deux dans le traitement des sujets.” Cette dernière a, à son tour, condamné “la choquante et dangereuse Une de France-Antilles Guadeloupe ”.

    Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyanne, aussi. Sur Twitter, l’homme politique se dit choqué. Il rappelle, par le biais d’un rapport d’information déposé en son nom à l’Assemblée nationale, le rôle qu’ont les médias dans la lutte contre les discriminations anti LGBT dans les Outre-mer.

    “Le tabou portant sur l’homosexualité en particulier en Outre‑mer ne saurait être anodin, peut-on lire dans ledit rapport . L’ignorance qu’il génère peut nourrir des associations scandaleuses entre homosexualité et pédophilie[...]. Mais il entretient surtout une négation de l’altérité et de la diversité des identités sexuelles et nourrit, en ce sens, des formes insidieuses d’homophobie.”

    Sur le site internet du journal, deux articles identiques ont été mis en ligne. Un premier , accompagné du titre faisant le même amalgame: “Il dit préférer les garçons”. L’autre , du titre informatif: “Un homme de 56 ans condamné pour des actes pédophiles”. Il a été publié par la suite. France-Antilles Guadeloupe n’a, pour le moment, pas encore présenté d’excuses ni réagi à cette controverse.

    À voir également sur Le HuffPost : Aux Victoires 2020, Hoshi chante contre l’homophobie

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      Larry King avait un palmarès d'interviews impressionnant

      Bénédicte Magnier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 January, 2021 - 17:14 · 1 minute

    MÉDIAS - Sa biographie officielle revendique plus de 40.000 interviews après 60 ans passés derrière un micro. Larry King est mort à 87 ans, ce samedi 23 janvier, et laisse derrière lui un palmarès impressionnant, après 60 ans de carrière et plus 25 ans d’une émission télé quotidienne sur CNN.

    C’est d’ailleurs dans le “Larry King Live”, diffusé sur CNN entre 1985 et 2010, qu’il reçoit les invités les plus prestigieux, notamment plusieurs réputés rares dans les médias. Ainsi, Marlon Brando et Frank Sinatra, à la fin de leur carrière, lui accordent une apparition exceptionnelle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article .

    Sur le plan politique, il a reçu tous les présidents américains depuis 1974, mais également des personnalités étrangères de premier plan, comme Margaret Thatcher, Mikhaïl Gorbatchev, Hugo Chavez, Mouammar Kadhafi ou Vladimir Poutine .

    À voir également sur Le HuffPost: Sur Twitch, Samuel Étienne prend avec lui France Télévisions et dépoussière la télé auprès des jeunes

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      Xavier Gorce rompt avec "Le Monde" après la controverse sur son dessin

      Clément Vaillant · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 January, 2021 - 11:56 · 3 minutes

    Le dessinateur était connu pour ses pingouins devenus sa marque de signature.

    MÉDIAS - “La liberté ne se négocie pas”. Le dessinateur de presse Xavier Gorce a annoncé ce mercredi 20 janvier qu’il cessait sa collaboration avec le journal Le Monde , au lendemain d’un dessin jugé (notamment) transphobe sur les réseaux sociaux .

    Celui qui dessinait ses pingouins “Les Indégivrables” depuis 18 ans pour Le Monde a annoncé sa décision sur Twitter à la mi-journée. “J’annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour Le Monde . Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D’autres annonces à suivre”, écrit le caricaturiste.

    Au cœur de la polémique, un dessin paru dans la newsletter “Le brief du Monde” élaboré en réponse à la récente vague de témoignages de personnes victimes d’inceste.

    Celui-ci met en scène deux pingouins. Le plus petit disant au plus grand: “Si j’ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste?”

    Le dessin avait suscité une pluie de critiques sur les réseaux sociaux mardi 19 janvier et était devenu l’un des sujets les plus discutés sur Twitter. “Je ne vois pas à quel endroit la transexualité est attaquée ou moquée”, avait alors expliqué au HuffPost Xavier Gorce. “Dans ce dessin, ce n’est pas le père transgenre qui agresse, c’est le frère de sa nouvelle compagne. Il n’y a aucune des attaques qui me sont faites qui tiennent la route lorsque l’on prend le temps de lire sérieusement ce dessin que je ne renie pas.”

    La polémique déclenchée par le dessin avait poussé Le Monde à partager un message d’excuse sur son site et sur les réseaux sociaux. Ce dessin “n’aurait pas dû être publié (...) et peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d’inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres” avait écrit Caroline Monnot, directrice de la rédaction.

    Une réaction dénoncée par le principal intéressé auprès du HuffPost mardi soir, quelques heures avant d’annoncer la fin de sa collaboration avec le journal.

    “Je déplore que Le Monde soit obligé de s’excuser auprès de ses lecteurs sans essayer de faire la pédagogie du dessin. Pour moi c’est une erreur stratégique de leur part dans ce genre de cas de figure. S’excuser pour un dessin publié c’est commencer à se mettre sous la coupe de la sensibilité des lecteurs, de la horde de Twitter, etc... Et là on tombe dans un phénomène de repli de la presse d’une façon générale où toute forme d’ironie ou d’humour peut être perçue comme de mauvais goût.”

    Le dessinateur a depuis été soutenu par plusieurs personnalités dont l’acteur Nicolas Bedos, le philosophe Raphaël Enthoven et l’essayiste Caroline Fourest.

    À voir également sur Le HufPost: Les touristes sans masque à Bali se font réprimander d’une surprenante façon