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      Présidentielle 2022: Laurent Wauquiez renonce à se présenter

      Astrid de Villaines · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 August, 2021 - 16:57 · 2 minutes

    Laurent Wauquiez (ici le 27 juin 2021 à Lyon) renonce à se présenter à la présidentielle de 2022.

    POLITIQUE - Un de moins. Alors que les candidatures se bousculent à droite, avec l’annonce ce jeudi 26 août de la participation d’ Éric Ciotti à la primaire putative de la droite, Laurent Wauquiez , lui, annonce qu’il ne sera pas candidat.

    Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes l’a annoncé sur Twitter en fin de journée, confirmant les informations de BFMTV .

    ″Être candidat à l’élection présidentielle, c’est une décision que l’on prend non parce que l’on en a simplement envie, mais parce que c’est un moment où on se sent en situation de rassembler son camp et de réunir les Français. Je considère que pour moi ce moment n’est pas venu”, a écrit l’ancien patron de LR.

    “Ne pas ajouter de la division à la division”

    “Ce choix, je le fais aussi parce que je ne veux pas ajouter de la division à la division. Les candidatures à la présidentielle à droite se multiplient de façon inquiétante, et certains candidats expliquent même qu’ils se présenteront sans accepter de règle commune”, a-t-il encore écrit, visant sans le nommer son rival Xavier Bertrand.

    À l’heure actuelle, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a déclaré sa candidature, tout comme le professeur de médecine et maire LR de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin ( Lire son entretien du jour dans nos colonnes ) .

    Primaire incertaine

    Embêtée par la candidature de Xavier Bertrand, ex-LR qui a promis de se présenter sans passer par la case primaire, la direction du parti semblait freiner des quatre fers quant à la tenue de ce scrutin, qui n’a pas permis à la droite de l’emporter en 2017. Le maire d’Antibes Jean Leonetti s’est vu confier la charge d’organiser ce qui pourrait ressembler à une primaire moins ouverte que la dernière, qui avait rassemblé plus de 4 millions de votants à chaque tour.

    Dès lundi 30 août, un vaste sondage Ifop, commandé par le parti, testera les différents candidats auprès de 15.000 sympathisants LR. Les résultats seront remis quinze jours plus tard et le congrès du 29 septembre doit arrêter le processus du désignation du candidat ou de la candidate.

    À voir également sur Le HuffPost : Darmanin endosse l’habit de “Superman”... comme Wauquiez dont il se moquait

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      Présidentielle 2022: Philippe Juvin veut "un accord politique avec Xavier Bertrand"

      Astrid de Villaines · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 August, 2021 - 16:44 · 7 minutes

    Le docteur Philippe Juvin, chef des urgences à l

    POLITIQUE - À huit mois de la présidentielle, la droite est plus morcelée que jamais. Entre ceux qui sont candidats à une primaire (Valérie Pécresse, Éric Ciotti depuis ce jeudi 26 août, sans doute Michel Barnier ce soir sur TF1), Xavier Bertrand qui ne souhaite pas s’y associer et ceux qui entretiennent encore le suspense comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau, les électeurs ont de quoi être perdus.

    Philippe Juvin, chef des urgences à l’hôpital Georges Pompidou à Paris et maire LR de La Garenne-Colombes fait partie de la première catégorie. Dans cette primaire, si elle a lieu (réponse le 25 septembre au plus tard), il entend faire entendre une autre voix et compte sur son parcours de médecin, atypique en politique et utile en temps de pandémie . Fait rare de ce côté de l’échiquier, il se veut le candidat “des services publics”, sans toutefois augmenter le nombre de fonctionnaires, et plaide pour des dons de vaccins aux pays d’Afrique de toute urgence.

    Politiquement, Philippe Juvin propose à Xavier Bertrand un “accord politique” qui s’appuierait sur les sondages du mois de janvier 2022 pour départager le président des Hauts-de-France et le vainqueur de la primaire. Entretien.

    Eric Ciotti vient de se déclarer candidat à la primaire. Comment recevez-vous cette candidature ?

    C’est une très bonne nouvelle. Il a une expertise sur les questions de sécurité, ce qui permettra au débat de prendre de l’ampleur.

    Y aura-t-il une primaire chez LR ?

    Je ne suis pas devin, mais si nous voulons être au second tour de la présidentielle, puisqu’aucun candidat ne se détache naturellement, la logique voudrait qu’il y en ait une. La primaire permet aussi de mettre des idées nouvelles sur la table, c’est l’une des raisons de ma candidature.

    Vous voulez être “le candidat des services publics”, ce n’est pas fréquent à droite…

    La droite s’est caricaturée sur les services publics. Dans un esprit de “père Fouettard”, elle proposait 500.000 fonctionnaires en moins en 2017. Quant à la gauche, elle créait des postes sans se soucier de leur efficacité. J’ai vu les services publics paupérisés pendant la crise, des gens qui n’ont pas pu être soignés, sans parler de la sécurité ou de l’école . Il y a une autre épidémie dont personne ne parle, c’est celle de l’ignorance. Il y a un décrochage intellectuel du pays. Le niveau scolaire s’effondre et notre pays a raté des évolutions scientifiques pour faire face à cette épidémie. Où est notre vaccin?

    Il faudra investir dans les infrastructures vétustes de notre pays. 10% des ponts posent des problèmes de sécurité et une gare sur deux est délabrée.

    Combien de postes de fonctionnaires proposez-vous en plus ?

    Il s’agit plus de redéploiement que de créations de postes. En mettant fin à la bureaucratie, aux doublons, j’estime que l’on peut redéployer 300.000 fonctionnaires directement au contact des Français. En tant que médecin, je passe 30% de mon temps à chercher des lits pour les malades, quand je préférerais être à leur chevet. Les Français verront la différence. Il faudra aussi investir dans les infrastructures vétustes de notre pays. 10% des ponts posent des problèmes de sécurité et une gare sur deux est délabrée.

    Pourriez-vous soutenir Xavier Bertrand qui ne souhaite pas participer à la primaire?

    Je veux un accord politique avec Xavier Bertrand. Il ne va pas à la primaire, c’est son choix, il faut le respecter. Mais nous ne pouvons pas avoir deux candidats au premier tour. Si je gagne la primaire, je passerai un accord politique avec lui. En janvier, s’il est devant dans les sondages, on le soutient; s’il est derrière, c’est lui qui nous soutient.

    Jean Castex a annoncé ce matin une 3e dose de vaccin pour les plus de 65 ans, à commencer par les résidents des Ehpad le 12 septembre. Est-ce une bonne idée?

    À terme, il est probable que tout le monde ait besoin d’une troisième dose, même les plus jeunes, car, avec le temps, l’efficacité du vaccin diminue. La question, c’est quand? Sans doute immédiatement pour les plus de 80 ans. Mais plus on attendra pour les autres, plus on pourra vacciner l’Afrique. Avec moins de 2% de vaccinés, l’Afrique va fabriquer des variants, ce qui va entretenir la pandémie. L’excédent de doses achetées par les pays occidentaux suffit à vacciner l’Afrique. Il faut s’en préoccuper, car il ne sert à rien d’être dans un îlot de vaccinés.

    Jean-Luc Mélenchon dit que l’utilité d’une 3e dose n’est pas prouvée . Quel est votre avis?

    Il aurait mieux fait de dire “ce n’est pas prouvé pour tout de suite”. Pour moi, à 57 ans, il a raison, c’est inutile aujourd’hui. Je vais perdre l’efficacité de mes deux doses dans les semaines ou mois qui arrivent, je ne sais pas encore quand. Dans quelques mois, ce sera probablement indispensable. Mais d’ici là, vaccinons l’Afrique.

    Comme d’habitude, ils vont se réveiller en catastrophe pour faire des recommandations sur les purificateurs d'air à l'école et ce sera trop tard.

    La rentrée approche, Jean-Michel Blanquer encourage les collectivités locales d’installer des purificateurs d’air à l’école. L’avez-vous fait dans votre commune?

    Il a raison: les écoles maternelles et élémentaires sont sous la responsabilité des communes. J’équipe la totalité de mes écoles en analyseurs de CO2: on a passé les commandes avant l’été, elle en auront toutes à la rentrée. La question-clé - et c’est là où ils ne sont pas sérieux - c’est que je demande depuis des semaines à l’Education nationale de la documentation sur d’autres appareils: les purificateurs d’air. Je reçois beaucoup de propositions de vendeurs mais c’est au ministre de m’expliquer quels appareils acheter. Les maires sont abandonnés. Comme d’habitude, ils vont se réveiller en catastrophe et ce sera trop tard. Il faudra passer les appels d’offres et les vendeurs seront en rupture de stock.

    Jean-Michel Blanquer nous dit qu’il y a une nouveauté à l’école: les autotests. Ce qui est incroyable c’est qu’il le découvre maintenant. L’Angleterre le fait depuis février et je le demande depuis un moment. Ils sont sûrement tous intelligents au gouvernement, mais il leur manque une chose: ils n’ont jamais été maires .

    Emmanuel Macron estime que la crise sanitaire va durer jusqu’en 2022. Pensez-vous la même chose?

    Oui, bien sûr. Tant que le monde entier n’est pas vacciné, on peut avoir un nouveau variant. L’Afrique sera peut-être vaccinée en 2022. Ça nous emmène en 2023. Oui, nous en avons pour longtemps.

    Peut-on faire campagne pendant une pandémie?

    Il y a eu des campagnes pendant la guerre, des élections dans d’autres pays. Il faut que la démocratie fonctionne. On va s’adapter, comme on a adapté notre vie sociale. La lutte contre l’épidémie ne doit pas être arrêtée, p as plus que la vie politique et démocratique.

    Valenciennes, Biarritz, la Corse… Vous vous êtes beaucoup déplacé cet été. Dans quel état est le pays à huit mois de la présidentielle?

    Le sentiment que j’ai est celui d’une immense inquiétude sur la capacité des responsables politiques à faire autre chose que du commentaire. Beaucoup d’élus commentent l’actualité, comme le ferait un sociologue ou un journaliste. Ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. Je vois aussi le scepticisme envers les politiques en raison de l’homogénéité des parcours. C’est une autre raison de ma candidature: un parcours différent des autres et une méthode nouvelle.

    Le duel Macron-Le Pen peut-il être déjoué?

    Depuis 1981, les élections ont été remportées par quelqu’un qui n’était quasiment jamais donné gagnant en septembre...

    À voir également sur Le HuffPost : À peine réélu, Bertrand a plus parlé ”à la France” qu’aux “Hauts-de-France”

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      Mélenchon s'en prend à EELV, des "menteurs, hypocrites, faux-jetons"

      Anthony Berthelier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 9 May, 2021 - 12:14 · 3 minutes

    Mélenchon lance une violente charge contre les écolos

    POLITIQUE - Le pacte de non-agression, guère solide dès le départ, n’aura pas tenu bien longtemps. Invité de BFMTV ce dimanche 9 mai, Jean-Luc Mélenchon s’en est pris vertement aux Écolos et leur logique d’alliances à géométrie variable aux prochaines élections .

    Le député des Bouches-du-Rhône, candidat de la France insoumise à la présidentielle 2022 a pris l’exemple de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour en tirer une sorte d’enseignement national plutôt rude: “Ce sont des menteurs, hypocrites, faux-jetons.”

    Concrètement, Jean-Luc Mélenchon n’apprécie pas d’avoir vu la candidate insoumise dans la région être exclue, par EELV dit-il, de la liste regroupant plusieurs formations de gauche. Vendredi, Jean-Laurent Félizia, un inconnu du grand public, désigné chef de file des Verts en Paca et du pôle écologiste, annonçait effectivement son union avec le PS, le PCF et le mouvement de Benoît Hamon, Génération’s, mais sans la France insoumise et d’autres formations politiques ou citoyennes.

    “Je n’ai jamais vécu ça”

    “C’est irresponsable, ridicule. Nous sommes dans la main d’une poignée de gens qui s’arrangent entre eux, se répartissent les places et les postes et ne veulent rien changer à leurs mauvaises habitudes”, a ainsi tempêté, comme vous pouvez le voir ci-dessous , en ajoutant, sur le même ton: “Le minimum de la courtoisie n’est pas respecté, on ne consulte personne, ça se discute entre quelques-uns, ils excluent des gens.”

    “Je n’ai jamais vécu ça, et j’en ai vu. La dirigeante nationale des Verts arrive dans une conférence zoom à Marseille et dit ‘on ne veut pas des Insoumis et tous les autres disent ‘oui chef’. Le lendemain ils se battent entre eux, tout cela est irresponsable puisqu’on dit que la menace de l’extrême droite est très grande en Paca”, a-t-il encore martelé.

    Relancé sur la vraie-fausse alliance entre La République en marche et Les Républicains dans la région, Jean-Luc Mélenchon a préféré enfoncer le clou en rajoutant une couche sur les Écolos, expliquant avoir “tiré une leçon nationale” de la mésaventure des Insoumis dans le sud.

    “On m’a joué toute sorte de musique sous mon balcon pour l’unité, blabla bla, ça serait mon égo le problème (...) et bien les gens à qui nous avons tendu la main, pour qui nous avons fait l’effort de dire ‘ok vous avez toutes les têtes de liste parce que vous ne supportez personne d’autre que vous’, c’est le cas d’EELV, (...) eux, la conclusion c’est d’éliminer les Insoumis des départementales et des régionales”, a-t-il regretté, avant d’ajouter: “vous croyez que je suis homme à qui on fait ce genre de traitement et qui ensuite va dans son coin?”

    “Non, j’en ai tiré la leçon, ce sont des menteurs, des hypocrites et des faux-jetons, par conséquent, nous n’avons aucune raison de tenir compte de ce qu’ils nous disent et nous devons au contraire marcher nous-même avec nos idées, nos propositions”, lançait encore Jean-Luc Mélenchon dans sa diatribe, quelques secondes avant d’expliquer qu’il ne croyait pas au rassemblement de la gauche derrière sa candidature en vue de 2022. Il n’est sans doute pas le seul.

    À voir également sur Le HuffPost: Dans les Pays de la Loire, Orphelin reçoit “l’effet Jadot” pour les régionales

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      Darmanin accuse Le Pen de "mollesse" sur l'islam, la majorité se fait discrète

      Romain Herreros · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 11:17 · 3 minutes

    Gérald Darmanin face à Marine Le Pen sur le plateau de France 2 jeudi 11 février. 

    POLITIQUE - Trois petits points qui en disent long. Questionné ce vendredi 12 février sur le débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen, lequel a viré au jeu des sept différences , ce député macroniste n’a rien trouvé d’autre à répondre que ce signe de ponctuation pour exprimer un “no comment” embarrassé. Il faut dire que la teneur des échanges avait de quoi désarçonner plus d’un parlementaire LREM, élu en 2017 avec la promesse de faire barrage à l’extrême droite.

    Un extrait de l’émission “Vous avez la parole” est particulièrement éloquent à ce sujet. Après avoir invité la présidente du Rassemblement national, coupable à ses yeux de “mollesse” vis-à-vis de l’islam, à prendre “des vitamines” pour muscler son discours, le ministre de l’Intérieur a accusé son interlocutrice: “vous êtes prête à ne même pas légiférer sur les cultes, et vous dites que l’islam n’est même pas un problème”.

    Une tentative de doubler Marine Le Pen sur sa droite qui a crispé en interne, tout comme le choix d’accorder un débat de ce format à la députée du Pas-de-Calais. “Franchement si on voulait passer sous silence les annonces sur l’égalité des chances, on ne pouvait pas mieux s’y prendre”, regrette auprès du HuffPost un marcheur historique, alors que peu d’élus macronistes se trouvent ce vendredi à faire le service après-vente de la prestation du ministre de l’Intérieur, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias.

    “Les deux débatteurs n’ont pas été très bons”

    Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal , a par exemple eu bien du mal à répondre sur le ton utilisé par Gérald Darmanin, préférant s’en prendre à une Marine Le Pen “floue” et “dangereuse pour notre pays”. Relancé sur la stratégie utilisée par le ministre de l’Intérieur, le porte-parole bottait de nouveau en touche, en répétant le même élément de langage. Un embarras qui révèle que la tenue même de ce débat était loin de faire l’unanimité au sein de la macronie, certains craignant que l’exercice ne légitime davantage la candidate d’extrême droite.

    C’est en tout cas ce que confiait un ministre à Politico avant l’émission: “il faut éviter d’anticiper son tête-à-tête avec Macron. Il faut la tacler, mais sans en faire des tonnes”. Un avis partagé par l’ex-LREM Guillaume Chiche, qui reprochait à ses anciens amis de la majorité de jouer à un jeu très dangereux. “On ne débat pas avec le Rassemblement national, on le combat ! Avec en seule ligne de mire les élections présidentielles de 2022, LREM est irresponsable d’avoir accepté ce débat qui ne fait qu’essentialiser et légitimer les thèses d’extrême droite”, tweetait en direct cette ancienne figure de l’aile gauche de la macronie, alors que Marine Le Pen affirmait qu’elle aurait “pu signer” le dernier livre de Gérald Darmanin.

    Dans ces conditions, pas étonnant de voir que le bilan de la soirée a eu du mal à convaincre. “Les deux débatteurs n’ont pas été très bons”, juge un pilier de la majorité, pas tendre non plus sur la copie rendue par les deux journalistes, Thomas Sotto et Léa Salamé, qu’il juge doués pour l’exercice de l’interview, pas pour l’animation d’un débat.

    Résultat selon ce parlementaire: “un match nul à plus d’un titre”, ce qui ne devait pas être l’objectif initial du ministre de l’Intérieur. Et ce ne sont pas les audiences de ce combat à fleurets mouchetés qui devraient le faire changer d’avis. Malgré l’important battage médiatique qui l’a précédé, le duel Gérald Darmanin - Marine Le Pen n’a attiré que 1,9 million de personnes. Un score bien maigre au regard de ce qu’avait fait le Premier ministre sur la même chaîne au mois de septembre: 2,3 millions de téléspectateurs.

    À voir également sur Le HuffPost: Darmanin conseille Le Pen pour “le prochain débat présidentiel

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      Pourquoi Stéphane Le Foll ne croit pas à une candidature unique à gauche

      Romain Herreros · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 14:29 · 2 minutes

    Stéphane Le Foll, ici photographié au Mans en novembre 2019, ne croit pas à une candidature unique à gauche. 

    POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. Dans une interview au Point ce samedi 6 février, le maire socialiste du Mans , et ex-ministre sous François Hollande , Stéphane Le Foll franchit un cap dans sa critique de la direction actuelle du Parti socialiste. Alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a lancé une “primaire des idées” dans l’espoir d’éviter une multiplication des candidats de gauche au premier tour de la prochaine élection présidentielle, l’ex-porte-parole du gouvernement explique qu’il ne croit pas du tout à ce combat.

    “Je pense qu’une candidature unique n’est pas faisable pour la simple et bonne raison que les questions de fond ne sont pas tranchées”, estime l’ancien ministre de l’Agriculture, déplorant que le parti à la rose ne soit plus une force motrice au sein de la gauche. “Il faudrait un Parti socialiste avec une identité affirmée pour créer justement les conditions de l’unité à gauche. Au lieu de cela, nous faisons tout l’inverse. On démarre bas, éparpillés entre plusieurs partis, candidatures, et l’on pense qu’en faisant la somme de tous ces petits scores la gauche sera au second tour”, regrette Stéphane Le Foll.

    “Zut, on n’a pas réfléchi au projet”

    Interrogé sur la “mort” du PS laissant la place à de la progression d’EELV, l’édile manceau cible directement le premier secrétaire. “C’est peut-être ce qu’avait voulu dire Olivier Faure en expliquant que peu importait d’où venait le candidat pourvu que nous soyons rassemblés. Si cela consiste à dire qu’il faut supprimer l’histoire socialiste pour gagner, alors c’est une erreur”, fustige Stéphane Le Foll, considérant que cette stratégie coupera la gauche d’une partie de ses électeurs séduits par Emmanuel Macron.

    Et lorsqu’il lui est demandé de donner une définition de l’actuel patron des socialistes, le maire du Mans ne prend pas de gants: “n’avance pas d’un chouia”. Et Stéphane Le Foll d’enfoncer le clou: “Quand j’entends qu’il y en a marre du tout-à-l’ego, quand je me rappelle qu’on a terminé aux européennes avec un débat pour ou contre l’association avec le mouvement Place publique... Il reste quoi de tout cela? Rien. Maintenant, v’là-t’y pas qu’au PS on se dit: ‘Zut, on n’a pas réfléchi au projet’. Maintenant, bien trop tardivement, on lance une plateforme de la primaire des idées. C’est trop tard”. Olivier Faure appréciera.

    À voir également sur Le HuffPost: Insoumis et socialistes peuvent-ils s’entendre? On a demandé aux militants PS

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      Yannick Jadot trace son "chemin" pour 2022, quitte à devancer la primaire écolo

      Romain Herreros · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 16:07 · 4 minutes

    Yannick Jadot lors de l

    POLITIQUE - Il ne manquait plus que la cravate pour parfaire un décor présidentiel. S’exprimant depuis son bureau de la place Vendôme dimanche 31 janvier en duplex pour le 20 heures de TF1, Yannick Jadot , qui a mis un coup d’accélérateur dans la course pour 2022 , avait des airs de président en exercice, devant les drapeaux tricolores et européens impeccablement repassés et exposés derrière lui. La localisation de son bureau avait également de quoi interpeller.

    Alors que les élus EELV ont tendance à s’établir dans les quartiers populaires de la capitale , l’eurodéputé a posé ses cartons dans le très chic 7e arrondissement, où il donnait une conférence de presse ce mercredi 3 février. “Le studio le moins cher que nous avons trouvé se trouve dans le coin le plus luxueux Paris. C’est ainsi”, justifiait en amont son entourage, conscient que l’ambiance bijouteries et montres suisses détonne pour un candidat écolo.

    “J’ai toujours été loyal”

    Ou plutôt un simple “eurodéputé”. Parce qu’officiellement, Yannick Jadot, qui dit tracer “un chemin”, n’est candidat à rien. Même pas à la primaire de son parti qui doit se tenir à l’automne. “Les candidatures ouvriront en juillet, on ne peut pas être candidat à quelque chose qui n’a pas commencé”, esquive son entourage. “L’heure n’est pas venue des déclarations de candidature”, a éludé l’intéressé devant la presse, à l’occasion du lancement officiel de sa plateforme “ 2022 l’écologie ”, conçue comme une rampe de lancement pour la prochaine présidentielle. Une “initiative personnelle”, précise-t-il, après avoir déroulé quelques idées phare de ce qui sonne comme une ébauche de programme, comme l’investissement de 20 milliards d’euros par an dans l’innovation et l’économie pour la transition écologique ou la fin de la vente de véhicules diesel à l’horizon 2030.

    Malgré l’insistance des journalistes présents, l’eurodéputé n’a pas clairement fait acte de candidature, alors qu’un sondage publié ce mercredi le place en meilleure position qu’Anne Hidalgo en cas de ticket unique mêlant socialistes et écologistes et en dépit d’une déclaration solennelle face caméra réalisée juste avant la séance de questions/réponses. Pour autant, et alors qu’il est prévu que le parti dirigé par Julien Bayou organise une primaire, pas questions pour Yannick Jadot d’imaginer faire cavalier seul.

    “J’ai toujours été loyal et il n’est pas question que je parte à la présidentielle sans ma famille politique”, assure l’eurodéputé. Tout en estimant que la désignation d’un candidat au sein du parti écolo n’est pas une fin en soi, alors qu’Éric Piolle et Sandrine Rousseau manifestent également leur intérêt. “La seule possibilité de gagner en 2022 c’est de rassembler les forces politiques qui se situent entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Il faudra donc à un moment donné un mode de désignation à cette échelle”, a-t-il ajouté, soulignant que ce qui se jouera à la prochaine élection présidentielle dépassera obligatoirement les intrigues propres à EELV.

    “Primaires des idées”

    Pas étonnant dans ces conditions de le voir parler de “primaire des idées” en évoquant sa propre plateforme. Une formule que l’on retrouve également dans la bouche du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, lequel milite aussi pour éviter une dispersion au premier tour de la présidentielle. De là à se méfier des travers d’une primaire interne, il n’y a qu’un pas que l’élu écolo n’est pas loin de franchir. Prenant l’exemple des dernières désignations au PS et chez LR, Yannick Jadot dit se méfier des “primaires identitaires” qui consistent ”à essayer de définir ce qu’est un mouvement avant de gagner”.

    Un exercice qui peut vite se transformer en “machine à perdre”, surtout s’il offre le spectacle “ des divisions”. Vainqueur du dernier cru écolo en la matière et sacrifié pour se mettre dans la roue de Benoît Hamon en 2017, Yannick Jadot a essuyé récemment quelques revers en interne, avec notamment le rejet à 75% de la motion défendue par ses proches au mois de septembre, consistant à désigner le candidat EELV avant Noël 2020.

    Au sein de son parti, certains aimeraient bien freiner la cadence, à l’image du maire de Grenoble Éric Piolle. “Ce n’est pas l’heure de choisir un candidat ou une candidate”, a-t-il déclaré sur France Inter ce mercredi, préférant se focaliser sur les élections départementales et régionales.

    Si Yannick Jadot ne compte pas faire l’impasse sur ces échéances (il doit se rendre en Bretagne ce week-end pour soutenir la liste écolo), il ne cache pas se préoccuper de l’étape suivante. “Je ne fais pas ce travail pour une candidature de témoignage. Ma question ce n’est pas de battre le score de Noël Mamère, ou de Corinne Lepage, mais comment battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen”, a-t-il prévenu, se disant convaincu qu’écolos et socialistes finiront par trouver un candidat commun. Ça tombe bien, c’est ce qu’il propose.

    À voir également sur Le HuffPost: Faut-il rendre le vaccin anti-Covid-19 obligatoire? Les avis sont très partagés