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      Des seiches ont passé avec succès un test d’intelligence destiné aux enfants

      Marcus Dupont-Besnard · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 March, 2021 - 11:58

    Une étude montre que les seiches sont capables d'attendre pour obtenir une meilleure récompense. Le « contrôle de soi » n'existe pas chez toutes les espèces. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

    L'article Des seiches ont passé avec succès un test d’intelligence destiné aux enfants est apparu en premier sur Numerama .

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      Étudiants fantômes: face à la détresse financière et psychologique, notre appel au gouvernement

      Thomas Perez · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 02:44 · 8 minutes

    Un étudiant travaille dans une résidence universitaire à Toulouse, alors que les cours sont maintenus en distanciel à cause de la pandémie de coronavirus, le 1er février 2021. (Photo GEORGES GOBET/AFP via Getty Images)

    Cette tribune est une version raccourcie de la lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux du collectif Étudiants Fantômes: retrouvez-la sur Twitter @etudiantsfantom

    Par des étudiants fantômes, pour tous les étudiants fantômes.

    La situation sanitaire que nous connaissons est exceptionnelle. Les effets de cette crise sont financiers, sociaux, mais ils sont également psychologiques. En tant qu’ étudiants , nous exprimons depuis quelques semaines ces difficultés, au sein des universités d’abord, auprès de nos responsables pédagogiques. Mais nos dirigeants doivent également être alertés du mal-être étudiant malsain qui règne depuis le début de la crise sanitaire. Nous estimons que, en dehors de tout clivage politique car nous ne nous inscrivons pas dans le cadre d’une lutte idéologique, il s’agit de l’avenir, du bien-être des étudiants et des générations futures qui tiendront dans les décennies prochaines ce pays.

    L’enseignement à l’Université passe avant tout par des interactions avec les professeurs, entre les étudiants. Couper ce lien, c’est amoindrir cette envie que les étudiants ont d’apprendre et de se lever tous les jours pour s’enrichir intellectuellement, ne réduisant l’apprentissage qu’à une simple action mécanique, sans vie, sans goût.

    Nous sommes par ailleurs choqués d’apercevoir qu’il y a, dans le cadre des examens, une pénalisation des élèves atteints de la Covid-19 . Le fait que ces étudiants, n’étant pas allés à leurs examens en présentiel quand il y en avait, ne bénéficient parfois pas d’une nouvelle session d’examen dans les semaines qui suivent est inadmissible. Cela pousse les malades à se rendre en salles d’examen. De ce fait, le risque de contamination augmente considérablement, tout cela car il n’y a pas d’obligation donnée par l’État aux universités de mettre en place une seconde session pour les étudiants atteints de la Covid-19 lors de la première.

    Nous demandons au gouvernement une réouverture des universités selon un modèle hybride: une jauge maximale de 50% de présentiel, tout en diffusant en direct les enseignements pour les étudiants non présents. Et ceci de façon facultative, permettant aux étudiants fragiles face au virus, vivant avec des personnes à risque, étant retournés au sein de leur famille ou préférant les modalités actuelles de poursuivre leur enseignement à distance.

    Sur le volet psychologique , le nombre d’étudiants demandant une consultation avec un professionnel est en augmentation constante depuis ces derniers mois. Les chiffres sont alarmants: 73% des étudiants affirment avoir été affectés aux niveaux psychologique, affectif et/ou physique, 23% des étudiants avouent avoir déjà eu des pensées suicidaires au cours du premier confinement [1]. Ces idées sombres, les tentatives de suicide et les suicides ne devraient pas être devenus une norme au sein du monde étudiant.

    Nous demandons par conséquent au gouvernement d’assumer sa responsabilité et d’investir davantage dans ce domaine, conformément aux préconisations de Nightline France [2] afin d’éviter un dépérissement de la santé mentale des étudiants: des vies sont en jeu.

    Enfin, certains d’entre nous font face depuis le début de la crise sanitaire à des difficultés financières sans précédent.

    Si la généralisation du repas à un euro pour tous les étudiants est une première solution qui allégera la pression financière de certains d’entre nous, quid des étudiants ayant perdu leur travail depuis le début de la crise sanitaire et qui se trouvent dans l’incapacité de s’acquitter de leur loyer? Des étudiants qui ont regagné leur domicile familial et qui se doivent de payer des loyers en résidences universitaires? Des étudiants sans bourse? En 2019, ces derniers étaient au nombre de deux millions [3].

    Nous demandons en ce sens au gouvernement la généralisation d’un système d’aide exceptionnelle pour les étudiants permettant une compensation des revenus perdus ainsi qu’une revalorisation des bourses. Ces dernières doivent nous assurer un minimum vital, nul d’entre nous ne saurait être confronté à des difficultés concernant les études en raison de lacunes financières.

    Comprenez qu’en tant qu’étudiants, nous ne souhaitons pas voir notre travail miné par des conditions de précarité financière ou de détresse psychologique.

    Interprétez cette tribune comme un appel à l’aide, l’expression d’un désespoir général et la volonté de faire de cette période pénible, angoissante et incertaine un mauvais souvenir. Nous vous demandons d’investir sur le long terme car les étudiants d’aujourd’hui représentent la France de demain.

    Nous comptons sur le bon sens de nos dirigeants.

    [1] : https://www.fage.org/ressources/documents/3/6294-DP_13-07-20_Enquete_FAGE-IPSOS_Les-.pdf

    [2] : https://www.nightline.fr/sites/default/files/publications/2020-11/2020-11-16_Nightline-France_rapport_ETPT.pdf

    [3] : https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/11/13/logement-bourses-travail-comprendre-la-precarite-etudiante#:~:text=Selon%20un%20rapport%20de%20l,l’ensemble%20de%20la%20population .

    Les cosignataires de cette tribune sont :

    Sénat

    Antiste Maurice : Sénateur de la Martinique - SER

    Artigalas Viviane : Sénatrice des Hautes Pyrénées - SER

    Belin Bruno : Sénateur de la Vienne - LR

    Benbassa Esther : Sénatrice de Paris - EST

    Berthet Martine : Sénatrice de la Savoie - LR

    Bigot Joël : Sénateur de Maine-et-Loire - SER

    Bonnefoy Nicole : Sénatrice de la Charente - SER

    Boyer Valérie : Sénatrice des Bouches-du-Rhône - LR

    Bourgi Hussein : Sénateur de l’Hérault - SER

    Briquet Isabelle : Sénatrice de la Haute-Vienne - SER

    Brisson Max : Sénateur des Pyrénées-Atlantiques - LR

    Cardon Rémi : Sénateur de la Somme - SER

    Carlotti Marie Arlette : Sénatrice des Bouches du Rhône - SER

    Cohen Laurence : Sénatrice du Val de Marne - CRCE

    Conway-Mouret Hélène : Sénatrice représentante des Français hors de France - SER

    Cozic Thierry : Sénateur de la Sarthe – SER

    Darcos Laure : Sénatrice de l’Essonne - LR

    De Marco Monique : Sénatrice de Gironde - EST

    Devinaz Gilbert-Luc : Sénateur du Rhône - SER

    Dossus Thomas : Sénateur du Rhône - EST

    Duplomb Laurent : Sénateur de la Haute-Loire - LR

    Espagnac Frédérique : Sénatrice des Pyrénées Atlantiques - SER

    Féret Corinne : Sénatrice du Calvados - SER

    Fichet Jean-Luc : Sénateur du Finistère - SER

    Filleul Martine : Sénatrice du Nord - SER

    Fournier Bernard : Sénateur de la Loire - LR

    Garriaud-Maylam Joëlle : Sénatrice des français établis hors de France - LR

    Gillé Hervé : Sénateur de la Gironde - SER

    Harribey Laurence : Sénatrice de la Gironde - SER

    Houllegatte Jean-Michel : Sénateur de la Manche - SER

    Joly Patrice : Sénateur de la Nièvre - SER

    Jourda Gisèle : Sénatrice de l’Aude - SER

    Kanner Patrick : Sénateur du Nord - SER

    Kerrouche Éric : Sénateur des Landes - SER

    Klinger Christian : Sénateur du Haut-Rhin - LR

    de La Gontrie Marie-Pierre : Sénatrice de Paris - SER

    Labbé Joël : Sénateur du Morbihan - EST

    Leconte Jean-Yves : Sénateur représentant les français établis hors de France - SER

    Le Houerou Annie : Sénatrice des Côtes-d’Armor - SER

    Lefèvre Antoine : Sénateur de l’Aisne - LR

    Lepage Claudine : Sénatrice des Français Hors de France - SER

    Lienemann Marie-Noëlle , sénatrice Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Paris et ancienne Ministre

    Lubin Monique : Sénatrice des Landes - SER

    Lurel Victorin : Sénateur de la Guadeloupe - SER

    Marie Didier : Sénateur de la Seine-Maritime - SER

    Meunier Michelle : Sénatrice de Loire-Atlantique - SER

    Monier Marie-Pierre : Sénatrice de la Drôme SER

    Montaugé Franck : Sénateur du Gers - SER

    Ouzoulias Pierre : Sénateur des Hauts-de-Seine – CRCE

    Paccaud Olivier : Sénateur de l’Oise - LR

    Poncet Raymonde : Sénatrice du Rhône - EST

    Poumirol Emilienne : Sénatrice de la Haute-Garonne - SER

    Préville Angèle : Sénatrice du Lot – SER

    Redon-Sarrazy Christian : Sénateur de Haute Vienne - SER

    Robert Sylvie : Sénatrice d’Ille-et-Vilaine - SER

    Roger Gilbert : Sénateur de Seine-Saint-Denis - SER

    Rossignol Laurence : Sénatrice de l’Oise - SER

    Sueur Jean-Pierre :  Sénateur du Loiret - SER

    Taillé - Polian Sophie : Sénatrice du Val-de-Marne - EST

    Temal Rachid : Sénateur du Val-d’Oise - SER

    Tissot Jean-Claude : Sénateur de la Loire - SER

    Todeschini Jean-Marc : Sénateur de la Moselle et ancien ministre - SER

    Vaugrenard Yannick : Sénateur de Loire-Atlantique - SER

    Assemblée nationale

    Cariou Emilie : Députée de la Meuse - Co-Présidente des Nouveaux Démocrates

    Coquerel Éric : Député de Seine-Saint-Denis - LFI

    Faure Olivier : Député de Seine-et-Marne - Premier secrétaire du PS

    Forteza Paula : Députée des français établis hors de France - Non-inscrite

    Houlié Sacha : Député de la Vienne - LREM

    Julien-Laferrière Hubert : Député du Rhône - Non-inscrit

    Lassalle Jean : Député des Pyrénées-Atlantiques - L&T

    Le Grip Constance : Députée des Hauts-de-Seine LR (vice présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation)

    Naegelen Christophe : Député des Vosges - UDI et Indépendants

    Obono Danièle : Députée de Paris - LFI

    Person Pierre : Député de Paris - LREM

    Reda Robin : Député de l’Essonne - LR

    Robert Mireille : Députée de l’Aude - LREM

    Rubin Sabine : Députée de Seine-Saint-Denis - LFI

    Taché Aurélien : Député du Val-d’Oise - Co-président des Nouveaux Démocrates

    Trastour-Isnart Laurence : Députée des Alpes Maritimes - LR

    Viry Stéphane : Député des Vosges - LR

    Wonner Martine : Députée du Bas-Rhin - L&T

    Président d’Université

    Brossard Olivier : Président de Science Po Toulouse

    À voir également sur Le HuffPost : La lettre de Lucie étudiante de 21 ans à Macron pour rouvrir les facs

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      Comment éviter une 4e vague psychologique à nos jeunes - BLOG

      Odile Agopian · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 09:25 · 4 minutes

    Une vie étudiante et sociale entre parenthèses. L’apprentissage de la liberté, la responsabilité, parfois même la vie affective sont mis en pause. Plus de

    COVID - Impossible d’y échapper.

    Si l’inquiétude, pendant la dernière vague, portait principalement sur nos aînés touchés durement par la Covid-19 , les projecteurs sont aujourd’hui braqués sur les jeunes, qui mobilisent toutes les inquiétudes. Une vie étudiante et sociale entre parenthèses. L’apprentissage de la liberté, la responsabilité, parfois même la vie affective sont mis en pause. Plus de “petits boulots” pour subvenir à ses besoins primaires, pour préparer ses vacances ou parfois se divertir. Les tensions sont fortes parfois dans les familles, l’isolement pèse dans la solitude des chambres d’étudiants, l’incertitude est présente pour chacun. Des drames aussi, qu’il s’agisse de tentatives de suicide, de développement d’addictions chez les jeunes ou les étudiants.

    Le sujet doit être au cœur de nos attentions, pour les effets immédiats comme long terme. Nous savions déjà que la prise en charge psychiatrique des jeunes était un défi :

    • La moitié des problèmes de santé mentale commence avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités;
    • Lorsqu’ils ne sont pas traités, les problèmes de santé mentale des adolescents ont des conséquences physiques et mentales jusqu’à l’âge adulte, limitant la possibilité pour eux de mener une vie épanouissante;
    • À l’échelle mondiale, la dépression est l’une des principales causes de morbidité et d’invalidité chez les adolescents.

    Il est urgent d’agir

    La France n’était pas épargnée en “temps normal”, et le retour à la vie “d’avant” ne sera pas possible avant plusieurs mois; alors avec la Covid-19, il est urgent d’agir, et les appels sont nombreux, car les symptômes sont déjà observés chez les enfants, adolescents et jeunes adultes (avant 25 ans):

    • Les tentatives de suicide beaucoup plus importantes, ce qui alerte et inquiète tous les professionnels;
    • Le nombre de cas de “troubles dépressifs” explose;
    • Un sentiment d’anxiété, une angoisse perpétuelle, l’augmentation de l’irritabilité et des troubles du sommeil, etc.

    Mais aussi un besoin d’informations et d’être rassurés. Des signes que nous voyons parfois. Une main tendue qui doit être saisie de notre part, proches et professionnels.

    Nous avons appris des confinements qu’il existait:

    • Des inégalités d’accès à l’outil informatique, mais un usage très large du digital par les jeunes, à l’aise dans la communication “en virtuel” devenue essentielle avec eux;
    • Des vulnérabilités sociales, avec beaucoup d’étudiants qui renoncent à des soins pour des raisons financières;
    • Un risque renseigné de décrochage scolaire (à tous les âges).

    Le rapport de Sandrine Mörch et Marie-George Buffet en faisait la synthèse: “les constats sont alarmants: plus de 50% des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale; 30% des jeunes ont renoncé à l’accès aux soins pendant le Covid-19 faute de moyens”.

    4 mesures simples et efficaces

    Il est donc impératif de prendre des mesures immédiates qui impliquent tous les acteurs. Les professionnels y sont prêts, encore faut-il leur permettre! Nous proposons 4 mesures simples et efficaces:

    1. Si toutes les consultations concernant la Covid-19 sont prises en charge à 100% par l’Assurance Maladie, il est indispensable de le faire aussi largement et facilement (lever l’obligation d’une 1re consultation physique, étendre le Tiers payant) pour les consultations de psychiatrie ou de psychologie en première intention pour les jeunes jusqu’à 25 ans;
    2. Permettre, à tous les établissements de psychiatrie, avec l’appui des intervenants libéraux partenaires, de faciliter l’accès, mais aussi le suivi des jeunes patients en autorisant clairement la prise en charge en distanciel en Hôpital de Jour;
    3. Permettre aux équipes de se rendre au domicile des jeunes patients devient indispensable dans certaines situations. Il faut donc autoriser la prise en charge à domicile en Psychiatrie dans cette période de crise, avant de la rendre possible dans le “droit commun”. Laissons les professionnels accompagner des jeunes aussi chez eux, quand l’hôpital de jour à distance est trop difficile, ou l’hospitalisation non indispensable;
    4. Inviter les collèges, lycées, facultés et écoles à repérer chez les étudiants les difficultés, et les orienter avec des professionnels pour un premier bilan avec une téléconsultation. Les établissements de psychiatrie doivent pouvoir, en lien avec leur ARS, proposer un dispositif innovant de relations avec les écoles de leur territoire dans les meilleurs délais.

    Nous applaudissons toutes les actions volontaristes engagées, comme le “ chèque psy ”. Tout sera utile, mais pour agir:

    • Que chacun détermine bien sa position, son rôle et ses possibilités dans ce défi;
    • Que l’engagement de chaque structure et professionnel soit celui de produire ses meilleurs efforts;
    • Que la démarche soit sincère pour être au plus près des objectifs déclarés. Chaque jeune que nous aurons aidé aujourd’hui, sera peut-être un jeune en moins demain dont nous devrons assurer une prise en charge lourde et longue pour lui et ses proches.

    Nous devons avoir de nouvelles armes pour affronter une 4e vague à venir qui sera “psychologique”. Avec la conviction que le “vaccin psychologique” existe en France à travers les structures de soins déjà mobilisées et en action, pour éviter les dommages aux adolescents et à nos jeunes.

    À voir également sur Le HuffPost: Étudiante de 21 ans, Lucie interpelle Macron dans une lettre poignante

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      La dermatillomanie, un toc qui a ravagé sa peau

      Esther Suraud · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 16:42 · 2 minutes

    BIEN-ÊTRE - Les boutons et les points noirs sont rarement appréciés. Certaines personnes les détestent plus que d’autres. C’est le cas de Camille, qui a développé une attitude compulsive vis-à-vis de sa peau pendant 15 ans. Diagnostiquée comme dermatillomane, la jeune femme de 30 ans touchait, vérifiait, surveillait chaque zone à la recherche de la moindre “ imperfection ”. Aujourd’hui, elle a accepté de partager au HuffPost, dans l’interview à voir dans la vidéo ci-dessus , le chemin qu’elle a parcouru pour aller mieux.

    Camille a toujours accordé une grande importance à son apparence . C’est à l’âge de 12 ans, lorsqu’elle a commencé à avoir de l’acné, que sa peau est devenue une obsession pour elle. Cette obsession, appelée la dermatillomanie, l’a suivie de nombreuses années. Depuis 2015, ce triturage pathologique de la peau est répertorié dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

    Un trouble anxieux peu connu qui touche majoritairement les femmes, le plus souvent, vers l’adolescence. Cet état de “transe” lors des crises de dermatillomanie dégrade la qualité de la peau. Les lésions générées par le grattage quotidien provoquent des croûtes, des saignements et des cicatrices. “Ça m’arrivait d’annuler des soirées, des rendez-vous, même des entretiens d’embauche, parce que j’avais fait une crise la veille et que je ne me sentais pas de sortir comme ça”, confie-t-elle.

    Le chemin est long pour s’en sortir

    Pour aller de l’avant, Camille a d’abord dû poser un mot sur ce dont il lui arrivait. C’est en intégrant des groupes anglophones sur Facebook, dédiés à ce TOC, qu’elle a compris. “Je me disais que, s’il y a un mot là-dessus et que nous sommes plusieurs atteints, ça veut dire qu’il y a aussi des solutions pour guérir”.

    Elle a donc eu recours à de nombreuses thérapies : une thérapie TCC (thérapie conitivo comportementale), une thérapie d’inspiration analytique, de l’hypnose... Elle s’est également entourée des bonnes personnes . “C’est un trouble qui a plusieurs racines, nous sommes obligés de toutes les explorer pour aller mieux”, explique-t-elle avec du recul.

    Aujourd’hui, Camille va mieux. Elle reste cependant vigilante. ”Ça fait deux ans que j’ai réussi à m’en sortir et je me sens beaucoup plus libre. Mais c’est une alarme. Si un jour, je suis fatiguée, stressée, je peux toujours avoir ces pensées qui reviennent. Il faut que je fasse très attention”. En avril 2019, elle s’est lancée sur Instagram avec son compte “peau.ssible”, dédié à la dermatillomanie. Elle y donne ses conseils pour s’en sortir.

    “J’essaie de partager tout ce que j’aurais aimé savoir à l’époque et ce que j’ai appris durant ces 15 années de lutte”. Pour l’été 2021, Camille prévoit de publier son premier livre qui retracera son parcours jusqu’à la guérison. “Gardez toujours espoir car c’est peau.ssible d’aller mieux. Si j’ai réussi à le faire, vous pouvez le faire aussi !”

    À voir aussi sur Le HuffPost: Cette instagrameuse fait de son acné une force

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      Pour Brigitte Macron, "Fortnite c'est terrible", mais la réalité est plus complexe

      Valentin Etancelin · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 12:12 · 7 minutes

    Brigitte Macron, ici au mois de janvier 2021, a critiqué le temps passé par les adolescents sur le jeu Fortnite.

    SANTÉ - “Fortnite, c’est terrible… Quand ils sont sur des jeux comme ça, comment faire pour qu’ils arrêtent?” Ces mots, ce sont ceux de Brigitte Macron lors d’une visite, ce mercredi 3 février, à la Maison des adolescents du Loir-et-Cher, à Blois.

    Sur place, une “démonstration de théâtre-forum” jouée par des comédiens locaux, comme le rapporte La Nouvelle République , a semble-t-il alerté la Première dame sur l’addiction aux jeux vidéo alors qu’elle est déjà inquiète des conséquences du contexte sanitaire sur les jeunes. “L’adolescence est déjà un âge qui n’est pas simple, regrette-t-elle. Avec cette crise, c’est encore plus compliqué. L’adolescence est un passage compliqué. À nous, adultes, de faire le geste.”

    Depuis son apparition en 2017, le jeu “Fortnite”, accessible gratuitement sur ordinateur, consoles et smartphones, est un phénomène. Il compte, aujourd’hui, 350 millions d’inscrits. Rien qu’au mois d’avril 2020, pendant le confinement, 3,2 milliards d’heures de jeu ont été relevées. Son principe? Être l’ultime survivant d’une île sur laquelle s’affrontent une centaine de joueurs.

    Dans ce jeu vidéo, il n’y a pas de sang. Les graphismes sont “cartoonesques”. Pour le moment, nous ne connaissons pas véritablement l’âge moyen des joueurs et des joueuses, “mais il n’est pas rare qu’en branchant son micro et son casque, on réalise que l’on côtoie des adolescents, voire des enfants”, observe Numerama .

    L’addiction des joueurs dénoncée

    Comme Brigitte Macron, certains parents s’inquiètent de l’utilisation, parfois grandissante, du jeu chez leurs enfants. En octobre 2019, un cabinet d’avocats québécois a, par exemple, déposé une demande d’action collective contre le jeu, assurant par la même qu’il avait été pensé pour développer l’addiction des joueurs.

    D’après un document déposé auprès de la Cour supérieure du Québec, ils estiment que les fondateurs “ont utilisé les mêmes tactiques que les créateurs de machines à sous, soit des programmes de récompenses variables, pour s’assurer de la dépendance de ses utilisateurs, le cerveau étant manipulé pour toujours désirer davantage”.

    Il faut dire que “Fortnite” est en permanente évolution. Chaque jour, les cartes, les habits, les danses de célébration et les modes de jeux bougent. D’après le youtubeur Game Spectrum, “Fortnite utilise les données des [...] joueurs, pour voir où ils se lassent, où ils apprécient le jeu le plus”.

    Célia Hodent, qui a été pendant quatre ans la directrice de l’expérience utilisateur d’Epic Games, société mère du jeu, dément. Le jeu n’a pas été pensé pour développer l’addiction, assure-t-elle. “Quand une équipe développe un jeu, elle va souffrir de ce que l’on nomme le biais de connaissance. Elle connaît trop le produit. Du coup, il va être dur pour elle d’anticiper comment les nouveaux joueurs vont réagir”, a-t-elle expliqué à 20 Minutes .

    Son travail, aux côtés d’une équipe de psychologues, a été de “s’assurer que les joueurs comprennent le message du jeu, se familiarisent avec celui-ci, s’y sentent à l’aise et en ressortent satisfaits”, comme le rappelle cet article du Monde . La responsable a quitté l’entreprise peu de temps après le lancement du jeu, à l’automne 2017, pour se concentrer sur des thématiques qui lui sont chères, comme la sensibilisation à la lutte contre la toxicité en ligne, l’inclusivité et l’éducation.

    La “maladie” fait débat

    Ceci étant, le débat autour de “Fortnite” n’est pas propre à ce jeu. Il est l’illustration d’une critique régulièrement faite aux jeux vidéo. En juin 2018, l’OMS a, par exemple, ajouté le “trouble du jeu vidéo” à la classification internationale des maladies. Une décision qui ne fait pas l’unanimité chez les chercheurs. Certains avaient, dès 2016, appelé l’organisation à ne pas l’officialiser.

    Pourquoi? D’abord, parce que les cas d’addiction sont rares. Sur les 2,5 milliards de joueurs qu’il y avait en 2018, seule “une petite minorité” d’entre eux étaient touchés par ce trouble, a souligné une responsable de l’OMS.

    Aussi, parce qu’une partie des études utilisées ont de possibles biais importants. “C’est une approche intéressante, mais cela risque de pathologiser des comportements qui sont normaux pour des centaines de millions de joueurs réguliers”, expliquait Andy Przybylski, psychologue à Oxford et spécialiste du sujet, dans un appel réitéré en 2018 dans les colonnes du Guardian .

    “Les preuves que nous avons suggèrent que le ‘trouble du jeu vidéo’ est simplement symptomatique d’un autre problème mental sous-jacent et que le jeu vidéo est souvent utilisé comme un mécanisme d’adaptation face à ces problèmes”, assurait, en 2017, Gizmodo Chris Ferguson, psychologue à l’université de Stetson.

    Une source de bien-être

    Depuis plusieurs années, les études sur les jeux vidéo se multiplient. L’une d’entre elles, parue au mois de novembre 2020, rappelle tous les bénéfices qu’on peut en tirer pour notre santé mentale, prenant pour point de départ le succès d’“Animal Crossing” au cours du confinement. “Nos résultats confortent l’idée que les jeux en ligne offrent une alternative satisfaisante aux rencontres en face à face en cette période exceptionnelle”, a expliqué un des auteurs de l’étude, Matti Vuorre, à l’AFP.

    Lui et ses collègues mettent en avant l’utilisation de données de temps de jeu fournies par les développeurs, là où des études précédentes se basaient sur des auto-évaluations des personnes sondées. “Dans notre étude, l’association entre temps de jeu réel et bien-être était plus forte” qu’en comparant avec le temps de jeu rapporté, explicitent-ils.

    En travaillant avec les éditeurs de jeu EA et Nintendo, “pour la première fois, nous avons pu questionner la relation entre la façon de jouer et le bien-être”, précise le professeur Andrew Przybylski, lui aussi auteur de l’étude, dans un communiqué de presse.

    D’après les résultats, les personnes ayant passé plus de quatre heures par jour en moyenne à jouer à “Animal Crossing” se disaient plus heureuses. Le jeu de simulation, comme celui de tir “Plants vs Zombies”, deux titres qui n’appartiennent pas au même genre, possèdent tous les deux des graphiques colorés, proches du dessin animé, et ni l’un ni l’autre ne font partie des titres les plus controversés pour leur violence, ou leur incitation à dépenser de l’argent.

    Des vecteurs d’apprentissage

    Augmentation de la flexibilité du cerveau, ralentissement du degré de déclin mental, amélioration des capacités de lecture, ... Les bienfaits insoupçonnés sont nombreux. Chez “Fortnite”, aussi. D’après le psychologue pour enfants Randy Kulman, qui s’appuie sur les observations d’une étude scientifique de 2013, le jeu développe les mêmes capacités d’attention du joueur que tout autre jeu d’action.

    “Dans ‘Fortnite’, où tout le monde est un ennemi, une vigilance et une attention constantes sont essentielles, au même titre que le besoin d’ignorer toute forme de distraction extérieure, écrit le spécialiste dans un blog de Psychology Today . De plus, comme dans la plupart des jeux d’action, ‘Fortnite’ contient des séquences complexes où les joueurs doivent se concentrer sur plusieurs facteurs à la fois - éviter les ennemis, chronométrer les sauts périlleux et apprendre de nouvelles techniques de jeu - qui dépendent tous d’une profonde concentration.”

    Il ajoute: “Il est possible aussi qu’ils acquièrent des compétences en matière de coopération et de communication. Le ‘mode créatif’ peut aussi être une occasion d’améliorer leurs compétences en matière de planification et de résolution de problèmes.”

    Cependant, le psychologue rappelle que c’est un jeu, et parce que c’est un jeu il faut le considérer comme une activité “amusante” avant de le voir comme une plateforme d’apprentissage. “Si vous voulez que votre enfant apprenne davantage de ‘Fortnite’, vous devriez peut-être y jouer avec lui et passer du temps à discuter et à élaborer des stratégies de jeu”, conseille-t-il. Les recommandations de l’expert interrogent. Dans quelle mesure le temps que passent les ados sur “Fortnite” est-il à risque? Comment encadrer sans réprimer leur utilisation? Les choses semblent, en tout cas, plus complexes que ne le préfigurent les propos de Brigitte Macron sur le sujet.

    À voir également sur Le HuffPost : Un concert de Travis Scott dans Fortnite réunit 12 millions de joueurs

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      Animal Crossing a-t-il eu un rôle sur votre bien-être pendant la pandémie ?

      Marcus Dupont-Besnard · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 27 January, 2021 - 11:29

    Pour la psychologue Lin Zhu, la place du jeu Animal Crossing : New Horizons pendant le confinement met en avant plusieurs mécanismes psychologiques bénéfiques générés par les jeux vidéo. [Lire la suite]

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      Une génération sacrifiée : la Covid-19 sur la vie des étudiants

      Alexandre Massaux · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 21 January, 2021 - 04:15 · 3 minutes

    étudiants

    Par Alexandre Massaux.
    Un article de l’ Iref-Europe

    Dès le début de la pandémie, nous avons attiré l’attention sur les risques du confinement pour la situation économique et la santé de la population, particulièrement celle qui se trouve dans une position précaire. Malheureusement les effets néfastes sont en train de se concrétiser. Parmi les victimes, la jeunesse et les étudiants.

    Les effets psychologiquement désastreux du confinement sur les étudiants

    Selon une étude publiée en septembre 2020 par l’Observatoire de la vie étudiante et portant sur le premier confinement, 31 % des étudiants ont présenté des signes de détresse psychologique dans cette période. Nervosité (34 % des étudiants), tristesse et abattement (28 % souvent ou en permanence), découragement (16 % souvent ou en permanence) en étaient les symptômes les plus visibles.

    Trois catégories d’étudiants sont particulièrement touchées : ceux qui ont des problèmes d’argent (46 % contre 24 % de ceux qui n’en ont pas), les étrangers (43 % contre 29 % chez les étudiants français) et les filles (36 % contre 25 % des garçons).

    La grande vulnérabilité mentale des étudiants en difficulté financière montre qu’opposer l’économie à la santé a été un non-sens. Comme le met en avant un rapport parlementaire du 16 décembre 2020, « Pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse », 46 % des étudiants exerçaient en 2016 une activité rémunérée parallèlement à leurs études.

    Le rapport met en évidence l’impact négatif du confinement sur ces emplois : 38 % des étudiants ont été obligés de l’abandonner, 21 % ont travaillé moins et seulement 15 % ont travaillé davantage. Bien évidemment, la plupart des étudiants qui travaillent le font par nécessité, très souvent dans les secteurs les plus touchés par les restrictions, restauration et commerce. On se doute que ce sont eux dont l’état psychologique est le plus en danger.

    Décrochages dans les études supérieures et dans le recrutement

    Cette situation affecte aussi le parcours des étudiants. Selon un sondage Ipsos pour le syndicat étudiant Fage , 84 % d’entre eux considèrent que le confinement a provoqué un décrochage dans leurs études. Ce phénomène ne touche pas que la France. Selon la Fédération des Étudiants francophones de Belgique , 60 % des étudiants se disent être en décrochage et 10 % envisagent d’arrêter leurs études. En outre, le confinement a freiné, voire bloqué, leur entrée sur le marché de l’emploi.

    Comme le montre le sondage Ipsos : « Près de 4 jeunes sur 10 actuellement à la recherche d’un emploi étaient engagés dans un processus de recrutement au moment du confinement, processus qui a été annulé ou suspendu (36 %). »

    Le plus inquiétant peut-être est que ces données ne concernent que le premier confinement. Il faut craindre que la situation ait empiré depuis. On n’ose envisager les risques que ferait courir un troisième confinement…

    La volonté du gouvernement d’offrir un « chèque de santé mentale » , permettant « aux étudiants de ne pas avoir à avancer l’argent des consultations de psychologues en ville » , revient à s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la cause du problème. Envoyer les jeunes se faire soigner psychologiquement aux frais de l’État (et donc du contribuable), ne peut être une solution satisfaisante.

    Mieux vaut prévenir que guérir : en l’occurrence, il s’agirait de laisser davantage de libertés aux jeunes qui sont moins sujets à développer des symptômes graves et de renforcer les mesures ciblées sur les populations vulnérables au virus. Plus généralement, il faudrait rouvrir les universités et les écoles, sous réserves de précautions élémentaires.

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