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      À Brighton, des nuées d'étourneaux filmées au dessus de la Manche

      Claire Pian · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 11:12 · 2 minutes

    ANIMAUX - Mystérieuse coordination. Mercredi 10 février sur son compte Twitter, une Britannique a publié des images aussi majestueuses qu’impressionnantes. Des groupes d’étourneaux se déplacent en parfait synchronisme, formant des nuées sombres au-dessus de l’eau. Un phénomène qui reste encore énigmatique pour les chercheurs.

    Cette vidéo a vraisemblablement été tournée lors du coucher du soleil à Brighton au Royaume-Uni , dont on reconnaît la célèbre jetée en arrière-plan. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, le déplacement simultané d’une centaine, voire de milliers d’étourneaux au ras de la Manche donne l’impression d’une nuée noire, d’un essaim d’abeilles.

    On appelle ces mystérieux regroupements synchronisés d’ oiseaux en vol des murmurations. Ce phénomène se produit en hiver, entre les mois de novembre et février, le plus souvent au crépuscule.

    Une première hypothèse, développée par Guy Théraulaz, directeur de recherches au Centre de recherche sur la cognition animale à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, dans Le Journal Du Dimanche, voudrait que ces murmarations permettent aux étourneaux “de créer des superorganismes afin de collecter plus efficacement l’information et d’accroître la survie des individus”.

    Si l’un des oiseaux repère un abri il pourrait facilement communiquer l’information en se dirigeant vers l’objet, puisque tout le groupe suivrait. Si c’est un prédateur, il sera plus difficile pour lui “de se focaliser sur un individu particulier”. Pourtant, aucun leader dans ces groupements. N’importe quel oiseau peut prendre l’initiative d’un nouveau déplacement.

    Leur capacité à changer de direction très furtivement, sans ne jamais casser le rythme de cette danse, serait due à des comportements d’attraction et d’alignement”, semblables à celui d’un ressort. L’oiseau ne voyant que sur un seul plan, les mouvements de “ses sept voisins les plus proches” seront assimilés et reproduits très rapidement, avait expliqué Lionel Maumary, ornithologue et président du Cercle ornithologique de Lausanne dans le quotidien Le 24 heures .

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