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      Long covid : les traitements recommandés par la Haute autorité de santé

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 17:03 · 3 minutes

    Un médecin ausculte une patiente souffrant des symptômes du Covid-19 depuis des mois à Suresnes, le 8 décembre 2020. (Photo Benoit Tessier / Reuters)

    CORONAVIRUS - Un an après le début de la pandémie, le “Long Covid” demeure à bien des égards mal cerné et souvent mal suivi faute d’une reconnaissance officielle. D’où l’importance des toutes premières recommandations formulées ce vendredi 12 décembre par la Haute autorité de santé (HAS).

    Celle-ci a publié ses premières préconisations de prise en charge pour les personnes présentant des symptômes prolongés après un Covid-19 , suggérant une approche “personnalisée” coordonnée par le médecin traitant et une “place centrale” pour la rééducation, notamment respiratoire.

    “On a souhaité réagir vite parce que la HAS s’est rendu compte que les patients étaient vraiment en errance diagnostique et que les médecins avaient besoin d’être outillés pour les prendre en charge”, a expliqué lors d’une conférence de presse en ligne l’infectiologue Dominique Salmon, présidente du groupe de travail qui a élaboré ces conseils.

    Fatigue, troubles neurologiques...

    L’autorité définit ces patients atteints de “symptômes prolongés” comme les malades atteints d’un Covid confirmé ou probable qui ont encore au moins un symptôme initial quatre semaines après et dont aucun des symptômes ne peut être expliqué par un autre diagnostic.

    “Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont une fatigue, des troubles neurologiques” (cognitifs, sensoriels ou maux de tête), des “douleurs et oppressions thoraciques”, de la toux, une gêne respiratoire, des troubles du rythme cardiaque, de l’odorat et du goût, détaille la HAS dans ses recommandations provisoires, qualifiées de “réponses rapides”.

    Ces symptômes, parfois appelés “Covid longs”, peuvent survenir “même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères” de la maladie. Ils sont divers et “peuvent évoluer de façon fluctuante”, souligne la HAS.

    Plus de 10% des malades concernés après 6 mois

    Depuis le début de la pandémie de Covid-19, 3,4 millions de cas d’infections confirmées par un test de dépistage ont été enregistrées en France. Davantage de personnes ont probablement contracté le virus, notamment pendant la première vague, lorsque les tests n’étaient pas largement disponibles.

    Des estimations préliminaires indiquent que “plus de la moitié des patients” pourraient être concernés quatre semaines après le début de la maladie et “plus de 10%” à six mois.

    Il s’agit “surtout de femmes d’âge jeune (...) et souvent des allergiques”, a-t-elle ajouté, sur la base des patients de la cohorte constituée à l’hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris, suggérant des hypothèses hormonales ou immunitaires pour expliquer ces syndromes persistants.

    Privilégier la rééducation

    “Outre des traitements symptomatiques adaptés, la rééducation est un aspect important dans la prise en charge des patients présentant des symptômes prolongés”, indique le document.

    Il peut s’agir de “rééducation respiratoire en cas de syndrome d’hyperventilation”, de “rééducation olfactive en cas de troubles de l’odorat persistants” ou encore de “réentraînement à l’effort (...) de façon progressive et adaptée”.

    La HAS recommande enfin de financer “des travaux de recherche” pour répondre aux “nombreuses questions scientifiques” qui persistent sur ces symptômes et la façon de les traiter.

    À voir également sur Le HuffPost : Long Covid, douleurs persistantes... Cette prof raconte sept mois de doutes et de calvaire

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      En Moselle, Véran n'annonce ni confinement ni fermeture des écoles

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 16:49 · 3 minutes

    Ce vendredi 12 février, Olivier Véran s

    CORONAVIRUS - Il préfère se donner encore un peu de temps. Lors de son déplacement en Moselle — département où la situation sanitaire est particulièrement préoccupante — le ministre de la Santé Olivier Véran n’a annoncé ni confinement ni fermeture des écoles.

    La Moselle est surveillée de très près par les autorités, en raison de la circulation active de variants du coronavirus, dans le nord du département et à proximité de la bordure avec la Meurthe-et-Moselle, a indiqué le ministre de la Santé.

    Sur les quatre derniers jours, 300 cas de mutations évocatrices des variants sud-africains et brésiliens ont été identifiés en Moselle. L’incidence y est plus élevée que la moyenne en France et que dans l’ensemble de la région Grand Est. En moyenne 100 nouveaux cas de variants — parmi lesquels sud-africain et brésilien — sont identifiés quotidiennement.

    “Certaines contaminations correspondent à des clusters, des groupes de cas en secteur hospitalier et d’hébergement collectif ou des Ehpad. Il existe aussi un certain nombre de contaminations individuelles et lorsque nous opérons le contact tracing, nous constatons qu’il ne s’agit pas de gens ayant voyagé ou ayant été en contact avec des gens ayant voyagé”, a précisé le ministre lors d’une brève conférence de presse.

    Mais Olivier Véran s’est pour l’instant refusé à acter la fermeture anticipée des établissements scolaires ou un reconfinement départemental. Il a cependant assuré que les concertations avec les élus locaux se poursuivraient. En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, l’hypothèse d’un confinement local n’est donc pas définitivement exclue, comme l’avait déjà laissé entendre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur Europe1 le matin même.

    Renforcement des stratégies de dépistage et vaccinale

    Misant sur le triptyque “tester-alerter-protéger”, Olivier Véran a en revanche annoncé le durcissement de la politique de test. “Tout cas positif de coronavirus dans ce département sera considéré comme suspect de variant jusqu’à preuve du contraire: il bénéficiera d’un contact tracing immédiat, d’une mise à l’abri immédiate et d’une durée d’isolement portée à 10 jours. Un test PCR sera réalisé avant la levée de l’isolement et un test PCR sera réalisé dès le 1er jour chez tous les cas contacts éventuels”, a-t-il détaillé.

    La campagne de vaccination sera également renforcée, comme le souhaitaient les élus: “J’ai demandé au préfet de maintenir des centres de vaccination ouverts ce samedi et ce dimanche et 2000 doses supplémentaires du vaccin Moderna pourront être mises à disposition de la population dans les tout prochains jours”, a assuré Olivier Véran.

    Ces annonces n’ont cependant pas entièrement contenté les élus locaux. Au micro de BFMTV , le maire LR de Metz a estimé que “les réponses n’étaient pas du tout à la dimension du problème”, notamment en termes de stratégie vaccinale.

    “Même sur un plan économique, social et moral, il vaut mieux des mesures fortes mais courtes que des mesures qui se prolongent dans le temps mais sont sans effet”, avait déjà plaidé François Grosdidier avant la visite du ministre.

    À voir également sur Le HuffPost: Situation “inquiétante” en Moselle avec 300 cas de variants sud-africains et brésiliens

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      À Dunkerque, le variant anglais du Covid-19 va-t-il faire fermer collèges et lycées?

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 14:06 · 1 minute

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    COVID-19 - La situation sanitaire inquiète à Dunkerque. Les maires de la communauté urbaine de Dunkerque (Nord) ont demandé ce vendredi 12 février aux autorités de fermer les collèges et lycées une semaine avant les vacances scolaires, “suite aux alertes de reprise épidémique” du Covid-19 et du variant anglais sur ce territoire.

    “Afin de freiner le plus possible la circulation du virus à une semaine des vacances d’hiver, les élus ont demandé à Michel Lalande, préfet du Nord, de bien vouloir fermer dès lundi les établissements scolaires du second degré (les collèges et lycées) ainsi que la possibilité de dérogation à l’obligation scolaire pour les enfants scolarisés à l’école primaire (maternelle et élémentaire)”, écrivent dans un communiqué commun les édiles des vingt communes de l’agglomération.

    Sollicitée par l’AFP, la préfecture n’avait pas encore répondu en début d’après-midi.

    “Pour ne pas mettre en difficulté les familles”, la communauté urbaine prévoit de “maintenir” l’accueil en centres de loisirs, “tout en demandant aux parents qui en ont la possibilité de garder les enfants chez eux ou de trouver un autre mode de garde”.

    Amplification de la stratégie de vaccination

    Les élus souhaitent par ailleurs “que les autorités sanitaires augmentent nécessairement le niveau d’approvisionnement en doses vaccinales du territoire”, rappelant que “face à la circulation importante de variants, d’autres territoires ont pu bénéficier de ce type d’organisation”.

    “Cette amplification de la stratégie de vaccination est un enjeu majeur de soulagement à terme de la pression hospitalière actuellement constatée”, ajoutent-ils.

    Mercredi soir, l’agence régionale de santé (ARS) alertait sur l’évolution “préoccupante” de l’épidémie de Covid-19 à Dunkerque et Gravelines (Nord), indiquant que le variant anglais y est très présent. Les taux d’incidence sur la communauté urbaine de Dunkerque atteignaient respectivement 485 et 424 cas pour 100.000 habitants” (contre 208 au niveau national).

    À voir également sur le HuffPost: Contre le coronavirus et ses variants, Castex récapitule les nouvelles mesures

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      À cause du Covid-19, les Français renoncent aux vacances d'hiver

      Alix Coutures · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 12 February, 2021 - 11:25 · 2 minutes

    Dans les Alpes, le 17 octobre 2020, les habitués du ski étaient présents pour l

    VACANCES - L’évasion n’est pas pour tout de suite. Selon un sondage Odoxa Backbone Consulting pour France Info et Le Figaro * publié ce jeudi 11 février, seuls 13% des Français partiront en vacances d’hiver, soit deux fois moins que l’an dernier, où ils étaient 24%.

    Si, en temps normal, seule une petite moitié de Français part au ski , cette année ils ne seront que 12% à dévaler les pentes, soit presque deux fois moins qu’en 2020 (22%). En cause: les risques engendrés par la crise du Covid-19 ainsi que ses conséquences (activités et restaurants fermés) qui poussent 32% des Français à rester chez eux.

    “Sur les réseaux sociaux, les Français indiquent qu’ils ont très envie de vacances mais ils sont conscients que le contexte actuel impose la prudence pour cet hiver et attendent avec impatience des jours meilleurs”, a résumé Véronique Reille-Soult, de Backbone Consulting dans l’étude.

    Autre impact de la crise du Covid-19: les difficultés pour circuler en dehors du territoire national et les nombreuses restrictions imposées aux frontières. Les Français resteront, plus que d’habitude, dans l’Hexagone pour ce mois de février: 89% des Français qui partiront en vacances choisiront la France (+16 points par rapport à l’année dernière), 4% iront ailleurs en Europe (-9 points) et 6% se déplaceront dans une autre région du monde (-8 points).

    En effet, s’il est aujourd’hui difficile de se déplacer en dehors du territoire national, les déplacements entre régions sont en revanche, possibles en France, alors que le gouvernement a, pour l’heure, écarté toute limitation des déplacements entre régions, à l’exception des outre-mer où un test PCR et un motif impérieux sont désormais réclamés. “Aujourd’hui, partir en vacances c’est possible”, avait assuré à BFMTV Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme. “Il n’y a pas de restrictions de circulation entre les régions”, a-t-il poursuivi.

    La montagne, destination phare des Français

    Parmi ceux qui partent, la moitié privilégiera la montagne (47%) malgré la fermeture des montées mécaniques, devant la mer (20%) ou la ville (12%). Une maigre consolation, pour les professionnels de la montagne, puisque la moitié des habitués resteront chez eux et les autres ne pourront dépenser leur argent ni dans l’économie du ski, ni dans les restaurants. Sur Europe 1, Jean-Luc Boch, président de l’association de maires de stations de montagne a fustigé ce vendredi un fort recul des revenus pour le mois de février: “Sur les vacances de février, en règle générale, on est plutôt sur les 80-90 % d’occupation. Aujourd’hui, on a une moyenne de 38 %”, a-t-il expliqué.

    Autre conclusion de l’étude, à cause du risque épidémique, 65% des parents éviteront d’envoyer leurs enfants chez leurs grands-parents.

    *Sondage réalisé via internet auprès d’un échantillon de 1005 personnes interrogées entre le 10 et le 11 février .

    À voir également sur le HuffPost: Le désarroi de cette station de ski familiale face à la fermeture

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      Gérald Darmanin conseille Marine Le Pen pour la prochaine présidentielle

      Lucie Hennequin · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 22:48 · 1 minute

    DÉBAT - Laïcité, islamisme, immigration, sécurité... Marine Le Pen et Gérald Darmanin se sont affrontés ce jeudi 11 février sur France 2 dans un débat vu comme un galop d’essai avant la présidentielle de 2022, sur des sujets régaliens qu’ils connaissent bien et pourraient être au centre du scrutin.

    À la fin de l’émission “Vous avez la parole” , les esprits agacés se sont un peu échauffés, comme vous pouvez le voir en tête d’article . “Chacun constatera que vous avez dit absolument n’importe quoi sur les chiffres ce soir, a lancé le ministre de l’Intérieur à la présidente du Rassemblement national (RN). Il faut travailler pour le prochain débat présidentiel, parce que vous serez encore jugée approximative.”

    “Vous la voyez déjà au deuxième tour?”

    Une phrase qui n’a pas manqué de faire réagir le journaliste et médiateur du débat Thomas Sotto. “Ah, parce que vous la voyez déjà au deuxième tour?”, a-t-il aussitôt interrogé. “Si jamais c’est le cas!”, s’est vite repris Gérald Darmanin. “Merci de votre confiance!”, s’est aussitôt engouffrée, tout sourire, Marine Le Pen .

    “C’est un peu condescendant, ça, non?” a souligné la journaliste Léa Salamé, s’adressant à Gérald Darmanin. En quête de crédibilité après son débat raté face à Emmanuel Macron en 2017, la candidate du RN a donné pendant plus d’une heure la réplique au ministre de l’Intérieur.

    Donnée au second tour face à Emmanuel Macron en 2022 selon les sondages, ce face-à-face est un test pour la candidate de l’extrême droite, qui admet avoir été “trop offensive” dans son débat raté de 2017 et reste attendue sur l’économie.

    À voir également sur Le HuffPost : Questionné sur les accusations de viol, Darmanin rejoue “l’indignité” de Sarkozy

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      Alerte rouge de Météo France pour neige et verglas dans quatre départements

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 21:33 · 1 minute

    MÉTÉO - Quatre départements ont été placés en vigilance rouge par Météo France ce jeudi 11 février à cause de la neige et du verglas attendus.

    “L’épisode de pluies verglaçantes sur la Bretagne va gagner dans la nuit le Poitou et le sud de la région Centre, rendant les chaussées glissantes et très dangereuses. L’épaisseur de glace sera comprise entre 5 mm et 1 cm sur les départements placés en vigilance rouge, 2 à 5 mm sur les départements passés en vigilance orange”, prévient le site qui alerte sur la situation en Vendée, Deux-Sèvres, Vienne et Indre particulièrement.

    Côté Rhône-Alpes, la perturbation arrivera en cours de matinée de vendredi, et débutera par des chutes de neige faibles jusqu’en plaine, qui s’intensifiera en journée, annonce aussi le bulletin diffusé ce jeudi soir.

    Des températures glaciales sont aussi à prévoir, avec vendredi au lever du jour un thermomètre qui atteindra entre -10 et -14 degrés dans la même région.

    À voir également sur Le HuffPost: Les images des chutes de neige en Bretagne

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      En Moselle, les variants sud-africains et brésiliens du coronavirus inquiètent

      Lucie Oriol · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 18:38 · 2 minutes

    CORONAVIRUS - Un département au cœur des inquiétudes. Lors d’un nouveau point sur la situation épidémique du coronavirus en France, le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué ce jeudi 11 février le cas particulier de la Moselle.

    Globalement sur l’ensemble de la France, sur 17.000 échantillons de tests PCR positifs qui ont été analysés ces quatre derniers jours, le variant britannique est responsable d’entre 20 et 25% des cas, c’est plutôt aux alentours de 4 à 5% pour ses cousins sud-africains et brésiliens . “Dans certains département on n’en trouve pas la trace. Dans d’autres, on en trouve quelques dizaines de cas, notamment dans des clusters”, a précisé Olivier Véran avant d’évoquer plus spécifiquement les cas de la Dordogne, où 40 cas ont été identifiés majoritairement à cause de clusters, à l’inverse de la Moselle.

    Dans ce dernier territoire, sur les quatre derniers jours, 300 cas de mutations évocatrices des variants sud-africains et brésiliens ont été identifiés. “200 cas supplémentaires avaient déjà été identifiées les jours précédents. Cela ne correspond pas à des clusters, les personnes malades n’ont pas nécessairement voyagé et n’ont pas été en contact avec des personnes ayant voyagé”, a ajouté le ministre. La Moselle est aussi un territoire où l’incidence générale est plus élevée que la moyenne en France et que dans l’ensemble de la région Grand Est,

    Pour l’instant pas d’explications sur cette prépondérance des variants, mais Olivier Véran se rendra sur place demain, où une concertation est prévue avec les préfets et les élus locaux.

    Balayant pour le moment une quelconque mesure de confinement du département, il a ajouté: “nous allons regarder au cas par cas la situation de chaque patient identifiés. On est encore dans une phase d’analyse de compréhension des mécanismes. Pourquoi est-ce que c’est en Moselle qu’on trouve ces variants?”.

    Le département avaient fait partie de la quinzaine de premiers territoires à passer en couvre-feu avancé à 18 heures au début du mois de janvier.

    À voir également sur Le HuffPost: Les mutations des virus expliquées en 2 minutes

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      L'Ordre des médecins alerte sur un "protocole anti-Covid" qui circule sur internet

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 14:58 · 3 minutes

    Le Conseil national de l’Ordre a écrit à la Haute autorité de santé (HAS) et à l’Agence du médicament (ANSM) (image d

    CORONAVIRUS - L’Ordre des médecins a alerté sur un “protocole”, qui circule depuis quelques jours sur internet et qui est censé prévenir le Covid grâce à des substances, comme les huiles essentielles ou l’hydroxychloroquine , sans efficacité prouvée contre la maladie.

    “Le Conseil national de l’Ordre (Cnom) a écrit à la Haute autorité de santé (HAS) et à l’Agence du médicament (ANSM) pour leur demander de vérifier la conformité de ce protocole avec les données acquises de la science”, a indiqué ce jeudi 11 février  à l’AFP un porte-parole du Conseil.

    Cette “proposition thérapeutique pour soigner la Covid-19 en phase précoce” émane de la “Coordination Santé Libre”, qui affirme représenter 30.000 médecins.

    Largement relayés sur les réseaux sociaux, des tableaux - comme dans le tweet ci-dessous, détaillent un “protocole” mentionnant notamment sophrologie, zinc, vitamine C, homéopathie, vitamine D, ivermectine, hydroxycholoroquine...

    Le collectif de médecins No Fake Med ―qui lutte contre la désinformation dans le domaine de la santé― a estimé que “la présentation d’un protocole thérapeutique en l’absence de preuves d’efficacité et de rapport bénéfices-risque positif démontré chez les patients constitue une mise en danger de la vie d’autrui”.

    De plus, y sont proposées “des associations de médicaments contre-indiquées et donc dangereuses”, ajoute le collectif dans un communiqué jeudi. “Certains traitements peuvent s’avérer toxiques, et leur inefficacité sur l’infection à Sars-CoV-2 peut entraîner un retard de prise en charge et sont susceptibles d’aggraver le pronostic de cette pathologie potentiellement mortelle”.

    A l’exception d’un corticoïde , aucune substance listée n’a jusqu’à présent fait la preuve de son efficacité ni préventive ni curative contre le Covid, alors que les chercheurs du monde entier cherchent un traitement efficace depuis plus d’un an. Actuellement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé les corticoïdes “chez les patients atteints d’une forme sévère ou critique”.

    Prudents, les auteurs du protocole affirment qu’il ne s’agit “pas de prescriptions, ni de recommandations, mais d’un retour d’expériences de terrain des médecins de la Coordination Santé Libre” et que “cela ne peut être pris ou conseillé en auto-médication”.

    Ce “protocole” a été relayé notamment par l a députée ex-LREM Martine Wonner via Twitter mais aussi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale mercredi, suscitant l’exaspération du ministre de la Santé Olivier Véran. Martine Wonner avait affirmé l’an dernier que les masques ne servaient à rien contre le Covid.

    À voir également sur Le HuffPost: Contre la déprime du Covid, une “rage room” pour tout casser aux États-Unis

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      Vacciner les migrants de Calais et Grande-Synthe? Encore faut-il qu'ils aient accès aux soins

      Jade Toussay · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 11 February, 2021 - 14:25 · 7 minutes

    Dans la région du Calaisis, seulement 8 cas de coronavirus ont été enregistrés par les migrants depuis le début de l

    IMMIGRATION - Respecter les gestes barrières pour freiner la propagation du Covid. Oui, bien sûr... lorsqu’on peut se le permettre. Dans les campements et hébergements de fortune des migrants à Calais et Grande-Synthe, la crise du coronavirus et la question de la vaccination n’est que l’énième illustration d’un problème récurrent bien plus vaste: l’accès aux soins et à l’hygiène encore bien trop insuffisant pour ces populations.

    Sans surprise, l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur “les conditions de vie des migrants à Calais et Grande-Synthe” rendu public ce jeudi 11 février dresse un triste constat: “L’accès des personnes exilées aux services essentiels est insuffisant ou inadapté, en particulier en ce qui concerne l’effectivité des accès à l’eau et à la nourriture, à l’hygiène, à la santé, aux moyens de communication et surtout à un hébergement digne.”

    Exposés au virus depuis près d’un an, avec en plus, ces derniers jours, une vague de froid dont les conséquences pourraient être terribles, les migrants de Calais et Grande-Synthe sont considérés par de nombreux observateurs comme des personnes d’autant vulnérables.

    “Ce sont des gens stressés, sous-alimentés, avec un accès aux droits restreints, ils sont de plus en plus isolés et n’ont pas les moyens d’être en bonne santé. Ils doivent être considérés comme fragiles”, estimait ainsi mi-janvier auprès de l’AFP Carine Rolland, membre du conseil d’administration de Médecins du monde. Sur la même ligne, la Haute autorité de santé (HAS) avait dès novembre classé les quelque 300.000 à 600.000 sans-papiers de France parmi ses cibles prioritaires pour la vaccination et dans son avis, la CNCDH attire elle aussi l’attention sur ce point.

    Mais le gouvernement a choisi de ne pas prioriser ces populations dans sa stratégie vaccinale.

    Le gouvernement affiche une bonne volonté, mais...

    Contacté par Le HuffPos t, le ministère des Solidarités et de la Santé assume. “Il n’y a pas de priorité fixée sur les personnes migrantes parce qu’elles sont migrantes. En revanche, les personnes migrantes de 70 ans sont éligibles à la vaccination comme n’importe quelle autre personne en France”, nous affirme-t-on. En clair, le facteur de l’âge et le risque de contracter une forme grave de la maladie ont été placés en tête des critères. Le ministère tient à préciser qu’il a mis la priorité sur les foyers de travailleurs migrants “où il y a des populations jeunes, mais aussi des personnes beaucoup plus âgées. Celles-ci restent la cible de notre vaccination.”

    La population des campements de Calais et Grande-Synthe, majoritairement jeune, sera donc intégrée à la phase 3 de la stratégie vaccinale , qui devrait commencer en mars 2021.

    Comme ailleurs sur le territoire, le gouvernement s’appuiera sur l’ARS,  la préfecture du Pas-de-Calais, et aussi “potentiellement” sur le dispositif gouvernemental des PASS ( Permanences d’Accès aux Soins de la Santé ) qui permet aux personnes en situation irrégulière ou sans couverture sociale d’avoir accès aux soins.

    Les associations sur le terrain devraient également être sollicitées. “Devraient”, car cela n’a pas encore été fait. Au HuffPost , Aurélie Denoual, coordinatrice médicale de l’association dans le littoral Nord et Pierre, coordinateur d’Utopia 56 à Calais, disent ne pas avoir été contactés par la préfecture ou l’ARS pour l’instant.

    Dans son rapport, la CNCDH recommande elle aussi “la prise en compte des personnes exilées dans le programme de vaccination contre la Covid-19”. Mais, nous explique, Geneviève Colas, rapporteuse de l’avis, cette recommandation s’inscrit dans un cadre bien plus large: améliorer l’accès à l’hygiène et surtout aux soins des migrants sur le littoral nord, aujourd’hui très insuffisant.

    “On sera vigilants sur la vaccination quand ils rentreront dans les critères”

    “Pendant toute la période Covid, on a été vigilants pour s’assurer qu’ils aient accès à tout: soins, prise en charge, accès aux tests... Et on sera vigilants sur la vaccination quand ils rentreront dans les critères”, promet Aurélie Denoual.

    Vigilants sans nul doute, mais limités dans leurs actions. Sur le plan médical, et a fortiori depuis le début de la crise sanitaire, les associations servent principalement de relais entre les exilés et les PASS. “ En appui aux maraudes dédiées aux personnes migrantes, des maraudes dites “sanitaires” sont mises en œuvre deux fois par semaine, en partenariat avec la Protection Civile, Médecins du Monde et la Croix-Rouge Française, explique la préfecture de Calais contactée par nos soins. Ces dernières permettent de renforcer le repérage des publics en besoin de soin, et le cas échéant de les orienter vers la PASS du centre hospitalier de Calais.”

    Ainsi, ce sont les PASS qui ont été chargées du dépistage du Covid-19 et de la prise en charge lorsqu’elle s’imposait. “Il y a possibilité d’avoir accès aux tests sur les PASS des centres hospitaliers de Calais et Dunkerque. S’il y a un test positif, il y a une prise en charge dans des hébergements spécifiques, avec un suivi médical et paramédical”, détaille Aurélie Denoual.

    Sur le papier, tout semble avoir été pensé pour répondre aux besoins. Sur le terrain, c’est plus compliqué.

    “Nombre de personnes exilées renoncent à une prise en charge d’urgence”

    “La difficulté est plutôt dans l’accès à l’information et à la bonne information”, souligne Aurélie Denoual. Conséquence de la politique controversée de “non fixation”, qui construire à détruire les campements improvisés tous les deux jours , les migrants sont de plus en plus éparpillés. Et pour les associations, repérer tous ceux qui auraient besoin d’assistance devient difficile.

    “La mobilité vers les permanences d’accès et les soins de santé (PASS) est, pour certaines personnes exilées, très compliquée. Ainsi, nombre d’entre elles renoncent à une prise en charge d’urgence à laquelle elles ont droit”, appuie la CNCDH. Elle recommande la mise en place de PASS mobile sur les zones de Calais et Grande-Synthe, comme il en existe déjà ailleurs sur le territoire.

    À cette difficulté d’accès aux soins, s’ajoute une certaine défiance vis-à-vis du système de santé, d’autant plus visible pendant l’épidémie de Covid. “Certains n’ont pas envie d’aller dans des lieux officiels où ils ont peur d’être arrêtés parce qu’ils sont sans papiers”, explique Geneviève Colas, à propos de l’organisation de la vaccination. Pierre, coordinateur d’Utopia 56 à Calais, souligne lui le nombre très limité de cas de Covid-19 recensés. 8 dans tout le Calaisis depuis le début de la crise, selon la préfecture . “Pour être dépisté, il faut aller faire les tests. Et les personnes exilées ne sont pas forcément demandeuses de ça”, souligne-t-il.

    “La pire situation depuis 2010”

    L’accès compliqué aux soins est d’autant plus problématique que les conditions d’hygiène sur les campements sont déplorables. Dans son rapport, la Commission cite des acteurs du terrain qui dépeignent une situation digne de 2010, lorsque la crise migratoire a pris une ampleur démesurée.

    Pêle-mêle, la CNDCH évoque “des robinets d’eau en quantité insuffisante”, l’absence d’association mandatée par l’État à Grande-Synthe (rôle tenu par La Vie Active à Calais), une “moyenne d’apports nutritionnels des repas distribués par les associations mandatées par l’État” insuffisante. Sans oublier les destructions quasi quotidiennes des campements, le manque de places d’hébergement et le fait que “les associations non mandatées par l’État qui tentent d’en pallier les insuffisances se heurtent de plus en plus souvent à des interdictions administratives.”

    “Ce manque d’accès à l’hygiène pour les personnes exilées représente un vrai problème de santé publique dans la mesure où il est propice aux maladies et à leur transmission”, épingle la Commission.

    En période de coronavirus, ce constat résonne particulièrement. Mais pour les personnes qui survivent à Calais et Grande-Synthe, la priorité n’est pas tant dans la protection contre le Covid que dans la survie quotidienne, avec en ligne de mire l’objectif de rallier l’Angleterre.

    “La CNCDH considère que la détérioration des conditions dans lesquelles survivent les personnes exilées sur la zone frontalière ainsi que la violation récurrente de leurs droits fondamentaux sont inacceptables sur le territoire de la République”, tance l’institution.

    A voir également sur Le HuffPost : La Team Autremonde, l’équipe de foot (re)venue de loin