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      Covid-19: les enfants atteints de cancers subissent de graves dommages collatéraux - BLOG

      Corinne et Stéphane Vedrenne · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 09:25 · 7 minutes

    À ce jour, moins de 2 projets de recherche sur 10 portant sur les cancers pédiatriques sont financés par l’Institut National du Cancer. Pourtant, nos chercheurs sont d’un excellent niveau, plus motivés par la science que par l’argent : ils sont, comme les enseignants, parmi les plus mal payés d’Europe. (Photo: Corinne et sa fille, Eva, décédée en janvier 2011 des suites d

    CANCER — Lorsqu’on évoque la pandémie de Covid-19, nos premières pensées se tournent vers les personnes âgées dans les hôpitaux, dans les EHPADs, qui ont été nombreuses à succomber à cette maladie . On pense aussi au courage des soignants, aux difficultés économiques qui touchent un certain nombre de commerçants et d’entreprises. Quant aux enfants, les principaux débats concernent l’ouverture ou non des écoles. Pourtant, certains d’entre eux se retrouvent dans des situations bien plus lourdes à supporter: il s’agit des enfants gravement malades ou handicapés.

    Un seul parent à l’hôpital

    En raison de l’épidémie Covid-19, l’accès à l’hôpital est devenu bien plus limité. On ne compte plus le nombre de scandales concernant les personnes âgées, décédées seules à l’hôpital faute d’autorisation donnée aux familles de les accompagner. Les enfants n’échappent pas à certaines restrictions, y compris lorsqu’ils sont atteints de cancers et de maladies graves. D’une façon générale, l’accès à l’hôpital est limité à 1 seul parent, et les fratries ne sont pas autorisées. Y compris en soins palliatifs. Des assouplissements des conditions d’accès des parents existent parfois, mais elles dépendent du chef de service. Plusieurs parents nous ont fait part de situations difficiles, sources de souffrances morales pour les enfants et pour eux-mêmes.

    Un logement près de l’hôpital des enfants difficilement abordable

    À cela s’ajoute une autre inégalité, d’ordre territorial. Le nombre d’établissements autorisés à soigner des enfants atteints de cancers étant relativement limité, notamment dans les cas de chirurgies ou d’essais cliniques spécifiques, il n’est pas rare que les familles parcourent plus de 200 km pour se rendre au service d’oncologie pédiatrique. Or, si les frais de déplacement pour se rendre en consultation sont remboursés par la sécurité sociale, aucune aide n’est prévue pour aider les familles à se loger près de l’hôpital durant les soins de leur enfant.

    Le Covid-19 a empiré les choses. Durant le premier confinement, plusieurs maisons de parents — abordables, mais souvent pleines — ont fermé. Idem pour plusieurs hôtels et chambres d’hôtes. Ceux qui sont restés ouverts se sont parfois montrés sans scrupule: Éva pour la vie ( Association de défense
    des enfants victimes de cancer, NDLR ) a été sollicitée par une famille nantaise qui s’était vue proposer de louer un petit logement pour près de 2000 euros pour un mois de traitement. Un autre loueur proposait la location d’un véritable taudis, près de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif, pour près de 1500 euros. Certains hôtels situés près des hôpitaux ont profité de cet “effet d’aubaine”. Depuis, les maisons des parents ne sont plus fermées, mais elles ont réduit leur capacité pour respecter le protocole sanitaire. Par exemple, celle de Toulouse Purpan n’ouvre que 21 de ses 32 chambres. Plusieurs familles, parfois très modestes, se retrouvent sur le carreau. Au point de dormir la nuit dans leur voiture, au pied de l’hôpital des enfants. Inhumain.

    La scolarité fragilisée

    Le débat sur l’obligation de scolariser ses enfants à partir de 3 ans, et la restriction de l’enseignement à la maison a occulté une situation bien plus grave: celles d’enfants gravement malades, handicapés, qui eux, rêveraient de se rendre à l’école, mais ne le peuvent pas de par leur état de santé. La situation était, avant même le Covid-19, très difficile pour eux, le maintien de la scolarité à domicile dépendant de la bonne volonté de l’inspection d’académie ainsi que… des enseignants.

    Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, tout repose sur le volontariat. En 2019, Corinne — elle-même devenue enseignante par vocation, après plusieurs années passées dans le journalisme et la communication — avait alerté le ministre de l’Éducation de la situation d’un enfant atteint de cancer qui attendait, depuis plus de 6 mois, de bénéficier de l’enseignement à domicile. Le papa, seul, ne savait que faire. Le ministère avait réagi très rapidement et résolu le cas de cet enfant: mais combien d’autres sont dans la même situation? En novembre 2020, à la suite du 2 d confinement, les écoles sont restées ouvertes. Pourtant, une circulaire étonnante — diffusée sur le site du ministère de l’Éducation — imposait le distanciel pour les familles d’enfants malades. L’ APADHE ( Accompagnement Pédagogique A Domicile à l’Hôpital et à l’École, NDLR ) était suspendu. Là encore, Corinne a saisi le ministère de l’Éducation, ainsi que l’ensemble des députés. La circulaire été modifiée, mais le problème de fond reste entier. Certains parents, découragés, font appel aux cours privés: encore faut-il en avoir les moyens.

    La recherche ralentie, des moyens en berne

    Fin 2018, nous avons obtenu, avec nos camarades de la fédération Grandir Sans Cancer, une première avancée après 6 années de combat: la mise en place d’un fonds de millions d’euros par an dédiés à la recherche sur les cancers de l’enfant. Une victoire en demi-teinte: il faudrait 15 à 20 millions d’euros par an, en plus des moyens existants, pour financer l’ensemble des bons projets de recherche (c’est à dire, ceux qui sont favorablement évalués par les experts internationaux), mettre en place un appel à projets “starters” (pour permettre le démarrage de projets) et pour financer l’ensemble des besoins de recherche sur les causes et origines des cancers pédiatriques.

    À ce jour, moins de 2 projets de recherche sur 10 portant sur les cancers pédiatriques sont financés par l’Institut National du Cancer. Pourtant, nos chercheurs sont d’un excellent niveau, plus motivés par la science que par l’argent: ils sont, comme les enseignants, parmi les plus mal payés d’Europe.

    La situation du Covid-19 a compliqué la recherche, pour des raisons logistiques, mais aussi, de moyens: les associations — souvent créés par des parents qui ont perdu leur enfant — ont vu leurs dons chuter — parfois, jusqu’à 80% — à cause des annulations d’événements, de donateurs inquiets. Or, elles demeurent souvent la première source de financements des projets des chercheurs.

    Avec Grandir Sans Cancer , que nous avons co-fondée, nous faisons une proposition simple au gouvernement : qu’il mette les moyens nécessaires afin que l’ensemble des bons projets de recherche portant sur les cancers de l’enfant puissent être financés. Nous souhaitons qu’il crée une forme “d’exception positive” pour accélérer la recherche dans un domaine où la force publique est essentielle, la plupart des industriels du médicament jugeant cette recherche peu rentable…

    Nous sommes très loin du “quoi qu’il en coûte” adopté à juste titre depuis la crise du Covid-19. Il s’agirait de flécher, 15 à 20 millions d’euros supplémentaires par an pour pouvoir développer toutes les actions de recherche nécessaires, ou plutôt vitales, pour tenter de préserver la vie d’enfants atteints de cancers. Chaque année en Europe, plus de 6000 d’entre eux décèderont de cette maladie. Soit 240 classes d’écoles.

    À Monsieur le président de la République

    Monsieur Macron, contrairement à votre prédécesseur, vous n’avez pas employé un slogan “ Je ferais la jeunesse ma priorité ” pour vous faire élire. Nous reconnaissons certaines avancées, pour l’école, pour l’aide aux familles d’enfants décédés, pour lutter contre la maltraitance des femmes et des enfants, contre l’autisme. Nous faisons le vœu que vous “mettiez le paquet” en créant un budget d’exception dédié à la recherche sur les cancers de l’enfant, afin de soutenir l’ensemble des bons projets en la matière. Nous faisons le vœu que vous preniez des mesures courageuses en ce qui concerne la prévention. Nous faisons le vœu que vous preniez une mesure forte — autoritaire si besoin — pour garantir à tout enfant qui ne peut aller à l’école, et qui souvent, en souffre — que l’école vienne à lui rapidement. Nous faisons le vœu que vous mettiez en place la création d’un “statut de parent protégé” face à l’emploi, aux crédits, aux dettes fiscales, afin que plus un seul parent ne se retrouve en situation de grave précarité durant la maladie de son enfant.

    Ces promesses ont un coût moindre lorsqu’on sait qu’il permettrait de protéger les 16 millions d’enfants et d’adolescents que compte notre pays, chacun pouvant être concerné. Nous vous proposons de devenir un grand Président, qui marquera l’histoire de notre pays, en vous mettant à la hauteur de nos enfants. Il faut agir vite, il ne reste que 14 mois.

    ″(Les enfants) veulent choisir d’être amoureux ou amoureuses de qui ils veulent. Ils veulent pouvoir avoir un travail, mener des études. Simplement vivre. C’est ça dont nous parlons. Alors nous y serons.” Emmanuel Macron, Lyon, 10 octobre 2019.

    À voir également sur Le HuffPost : Un garçon de 6 ans survit au cancer et fait un retour touchant à l’école

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      Comment le cancer m'a transformée - BLOG

      Julie Meunier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 08:53 · 5 minutes

    18 mois de cohabitation intense avec cette chose d’un autre monde qui ne parlait même pas ma langue, 1 essai clinique, 24 chimiothérapies, 2 opérations et 40 séances de radiothérapie plus tard, j’ai fini par réussir à lui donner son congé sans préavis afin de le réexpédier par une fusée vers sa galaxie lointaine.

    CANCER — Il y a 6 ans, j’avais 27 ans, j’étais blonde platine, j’avais les cheveux longs jusqu’à la taille, j’étais en couple depuis 8 ans, propriétaire de mon appartement, juriste en droit immobilier et cadre dans une grande entreprise. Une vie paisible. Mais en mars 2015, à l’aube de mes 28 ans, tout bascula. Une météorite était venue s’écraser en silence dans mon sein gauche : un petit caillou extraterrestre et hostile de 5 cm appelé plus communément “cancer”, ou “tumeur” dans le jargon médical, et que je renommai quelques semaines plus tard “Jean-Yves”, car ce prénom m’a toujours fait sourire et je le trouve beaucoup plus sexy que “tu meurs”!

    Si je dois partager la vision “artistique” de ma rencontre avec Jean-Yves, je vous dirai qu’il va être mon compagnon le plus fidèle pendant des mois. La première fois que j’ai senti sa présence dans mon proche entourage, il était minuscule… J’ai parlé de lui à un homme en blanc, mais comme j’avais 27 ans, et qu’il n’y avait aucun antécédent dans ma famille, il n’a pas tout de suite pris Jean-Yves au sérieux et m’a proposé de l’arroser à la crème aux hormones pour le faire disparaître. Heureusement que je suis une piètre maîtresse de maison…

    Cohabitation forcée

    Je n’ai arrosé personne et j’ai continué ma petite vie tranquille en essayant de faire comme s’il n’était pas là. Seulement Jean-Yves a très très vite grandi et pris de la place, plus vite que la normale… Tellement qu’il ne pouvait plus passer inaperçu… et que l’homme en blanc a enfin pris ce type envahissant au sérieux.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Jean-Yves et moi allons cohabiter et partager nos jours et nos nuits. On va se forcer… enfin il va me forcer! Car je ne l’ai jamais invité! On peut dire que nous allons devoir vivre une relation extrême et intensément forcée lui et moi. À cause de lui, j’ai appris à repousser mes limites et à me surpasser. Du coup, il est présent lors de mes plus gros fous rires et de mes peines les plus profondes. Il me fait très souvent souffrir, il me fait très souvent pleurer, il me fait douter, il me fait perdre confiance, il me fait tellement peur. Et par sa faute, je vais être assignée à résidence et confinée pendant des mois… cela va certes me rendre plus forte d’un côté, mais cela va aussi certainement énormément me perturber de l’autre…

    Une vraie renaissance

    18 mois de cohabitation intense avec cette chose d’un autre monde qui ne parlait même pas ma langue, 1 essai clinique, 24 chimiothérapies, 2 opérations et 40 séances de radiothérapie plus tard, j’ai fini par réussir à lui donner son congé sans préavis afin de le réexpédier par une fusée vers sa galaxie lointaine. Je me suis alors reconstruite de ce fâcheux premier contact au fur et à mesure que mes cheveux repoussaient sur ma tête.

    Une vraie renaissance, au sens propre comme au figuré. Je ne suis plus la même, et du haut de mon 1 mètre 59, j’ai l’impression d’avoir grandi, d’avoir vieilli, d’avoir mûri, d’avoir changé… et pas seulement physiquement. Rien n’est plus pareil. Mes projets de vie ont changé, mes priorités ont changé, mes envies ont changé, mes amis ont changé. Mes idées sont exacerbées et mon envie de vivre mes rêves est décuplée. Moi, l’artiste contrariée qui manquait de confiance en elle, je n’ai plus peur… Sauf que la maladie revienne. Je me sens comme Superman, et… sa kryptonite.

    Depuis l’enfance, j’avais fait en sorte de me plier aux exigences de chacun, parce que je voulais être parfaite, plaire à tout le monde et ne jamais décevoir personne. Je suis devenue par la force des choses celle que l’on voulait que je sois, et il a fallu que je fasse la malheureuse rencontre de Jean-Yves pour me décider enfin à devenir celle que je voulais être.

    Une prise de conscience

    C’est donc l’histoire d’une prise de conscience, et du coup de pied que j’ai asséné à ma vie entière. Parce qu’on se rend compte qu’on n’a pas besoin d’être vieux et sage pour avoir le droit de dire que nous n’avons qu’une seule vie et qu’il faut profiter de chaque seconde qu’elle nous offre. Et qu’il n’est pas égoïste de reconnaître que nous sommes la personne la plus importante de notre vie — c’est même vital!

    La maladie est un voyage éprouvant, qui nous confronte aussi au déni, à la colère et à la détresse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il arrive que ce soit en pleine tempête que nous trouvions en nous des ressources insoupçonnées pour nous accrocher à l’essentiel et transformer l’essai, le faisant passer du lourd statut d’épreuve à celui d’expérience. Je souhaite vous faire part d’un cheminement possible, grâce à des conseils issus de mon vécu, et vous montrer qu’il existe une voie vers l’acceptation et le renouveau.

    Il y a sans aucun doute un avant et un après, mais parfois, il arrive que malgré les traitements et les stigmates physiques et psychologiques, il soit possible de reprendre confiance en soi, d’en sortir la tête haute, d’accepter d’être différent et même d’en faire sa plus grande force, afin de se surpasser.

    Mon arme secrète a toujours été envers et contre tout de garder le sourire, celui qui aide à se reconstruire, qui donne la force d’agir et l’espoir de vaincre, et qui permet de faire de cette fâcheuse rencontre du troisième type une expérience constructive.

    Quand la vie te donne des centaines de raisons de pleurer… montre-lui que tu en as mille de sourire” .

    Julie Meunier - À mes soeurs de combat - Éditions Larousse

    À voir également sur Le HuffPost: Avec “Stars à Nu”, Marine Lorphelin veut que les femmes “osent se faire dépister”

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      A common plant virus is an unlikely ally in the war on cancer

      WIRED · news.movim.eu / ArsTechnica · Sunday, 11 October, 2020 - 11:05 · 1 minute

    A cowpea plant flower.

    Enlarge / A cowpea plant flower. (credit: Maria Dattola Photography | Getty Images )

    Jack Hoopes spends a lot of time with dying dogs. A veterinary radiation specialist at Dartmouth College, Hoopes has spent his decades-long career treating canine cancers with the latest experimental therapies as a pathway for developing human treatments. Recently, many of Hoopes’ furry patients have come to him with a relatively common oral cancer that will almost certainly kill them within a few months if left untreated. Even if the cancer goes into remission after radiation treatment, there’s a very high chance it will soon re-emerge.

    For Hoopes, it’s a grim prognosis that’s all too familiar. But these pups are in luck. They’re patients in an experimental study exploring the efficacy of a new cancer treatment derived from a common plant virus. After receiving the viral therapy, several of the dogs had their tumors disappear entirely and lived into old age without recurring cancer. Given that around 85 percent of dogs with oral cancer will develop a new tumor within a year of radiation therapy, the results were striking. The treatment, Hoopes felt, had the potential to be a breakthrough that could save lives, both human and canine.

    “If a treatment works in dog cancer, it has a very good chance of working, at some level, in human patients,” says Hoopes.

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      Cancer, nouvelles approches, nouvel espoir ?

      Charles Boyer · news.movim.eu / Contrepoints · Wednesday, 4 March, 2020 - 03:30 · 7 minutes

    cancer

    Par Charles Boyer.

    Récemment s’est tenue à Sanary, en présence du docteur Laurent Schwartz, une conférence regroupant médecins et malades sur de nouvelles approches du cancer donnant des résultats chez certains patients. Elle s’est déroulée en deux parties : une présentation par le docteur Schwartz, puis des témoignages de patients.

    Que s’y est-il dit ?

    Avant d’aller plus loin, il convient d’insister sur quelques points cruciaux.

    Premièrement, si le cancer vous frappe, quoi que vous fassiez, faites-le avec votre oncologue ou médecin. L’organisme humain reste d’une complexité inimaginable et aucun amateur ne peut prétendre avoir suffisamment de connaissances pour pouvoir improviser sans l’aide d’un professionnel.

    Deuxièmement, et le Dr Schwartz est entièrement clair sur ce point, nous n’avons pas le remède contre le cancer. Des cas discutés ici sont étonnants, en ayant déjoué des pronostics fort pessimistes, mais cela ne signifie pas que ces malades sont guéris.

    Troisièmement, le cadre légal dans ce domaine est très (trop ?) restrictif ; soyez-en averti, tout n’est pas permis, du moins en France. Le point de savoir ce que l’on a le droit de dire et de faire, ou pas, est également abordé dans la vidéo de la conférence.

    Cet article contient des informations vérifiables et en aucun cas des recommandations.

    La plupart de ce qui suit découle de l’identification du cancer comme une maladie métabolique, un dysfonctionnement des mitochondries, ces centrales de production d’énergie à l’intérieur de chacune de nos cellules, les faisant passer d’un fonctionnement aérobique normal à un mode de fermentation fort inefficace en consommation de ressources.

    Quelles initiatives ?

    Le docteur Schwartz a créé une nouvelle fondation . Sous l’égide de la Fondation de France, elle a pour objectif de faire avancer la recherche avec le soutien d’experts principalement en provenance de polytechnique et de l’école normale supérieure. Cette fondation est accompagnée d’un site contenant des témoignages de malades, guerir-du-cancer.fr

    Le vlogueur Guy Tenebaum, en rémission d’un cancer de la prostate au-delà du pronostic initial de phase terminale, a été l’organisateur principal de cette conférence. Il aborde parfois des concepts douteux comme la notion d’analyse de sang vivant, mais il est encore en vie malgré son pronostic de malade en phase terminale.

    Le naturopathe Patrick Louis, fondateur de l’ Association espoir métabolique , était co-organisateur de la conférence.

    Quelles pistes ?

    Au-delà des approches auxquelles chacun pense immédiatement quand il s’agit du cancer, telles que chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, qui ne sont bien entendu pas à exclure, d’autres approches peuvent être combinées et donnent des résultats pour certains patients. En voici certaines. Dans tous ces cas, la recherche est insuffisante.

    L’hyperthermie , expliquée ici par le National Cancer Institute des États-Unis. Elle peut prendre la forme de sauna à 75 degrés pour faire monter la température à 39,5 degrés.

    La vitamine C à haute dose et en intraveineuse : certains patients mentionnent des succès et il existe des articles de recherche allant dans ce sens : ici , ici et ici en combinaison avec l’immunothérapie .

    L’approche métabolique combine l’acide alpha-lipoique, l’hydroxycitrate et le bleu de méthylène. On ne peut parler de guérison, toutefois, certains patients semblent retarder l’échéance et améliorent grandement leur qualité de vie grâce à ce protocole.

    L’alimentation est peut-être le sujet le plus sensible, pour le cancer au même titre que l’ensemble de la santé. Sur ce point, le Dr Schwartz a changé d’avis à propos de la diète cétogène, qui figure parmi les solutions préconisées dans son livre, Cancer, un remède simple et non toxique . Pour bien des médecins adeptes de l’approche métabolique du cancer, la diète cétogène reste un outil utile. Ce qui est certain est qu’elle ne guérit pas le cancer et ne peut être qu’une partie de la réponse, et pas pour tous les cas. Maurice Israël, pour sa part, étudie la molécule SCOT pour bloquer le métabolisme des corps cétoniques.

    Le jeûne , intermittent ou prolongé, fait partie des outils métaboliques pour s’attaquer au cancer. En particulier, il semble pouvoir rendre les chimiothérapies plus efficaces et en atténuer en même temps les effets secondaires.

    L’activité physique peut également particiciper au combat contre le cancer.

    L’optimisme, la force mentale, un bon sommeil , toutes choses faciles à énoncer mais bien entendu particulièrement difficiles à mettre en œuvre, nécessitent ue attention particulière de l’entourage et des professionnels de santé.

    Il n’est pas à exclure que la multiplication des recherches mondiales sur toutes les pistes possibles permettent l’émergence de nouvelles options de soins.

    Aller à l’étranger

    La liberté laissée au médecin de diversifier les approches thérapeutiques est particulièrement limitée en France. Il en va de même pour la disponibilité de certains médicaments ou suppléments. Des solutions pour combattre le cancer sont disponibles ailleurs.

    La priorité est de recouvrer la santé autant que possible, et de survivre. Pour ces raisons, certains malades choisissent d’être soignés dans d’autres pays. C’est le cas de Guy Tenebaum qui obtient des traitements aux USA, et qui y mène une grande partie de ses recherches.

    Quelques médecins et chercheurs

    De nombreux médecins travaillent des approches métaboliques en traitement du cancer, très souvent en combinaison avec les fondamentaux de combinaisons chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie, auxquelles il convient d’ajouter l’immunothérapie qui peut donner d’excellents résultats, mais seulement dans 25 % des cas.

    Ulricke Kämmerer, en Allemagne, est l’auteur du livre Le Régime Cétogène contre le Cancer .

    Thomas Seyfried effectue des recherches sur une approche press-pulse consistant à stresser les cellules cancéreuses puis à les frapper, par exemple avec des scéances d’oxygène hyperbarique. Il étudie également la molécule DON pour bloquer la fermentation de la glutamine.

    Abdul Slocum combine la chimiothérapie avec certaines des approches mentionnées ci-dessus.

    Éléonore Djikeussi explique son approche dans cette interview .

    Dawn Lemanne a fait une conférence sur l’alimentation et le jeûne intermittent et une autre, plus récente, sur différentes approches en chimiothérapie en fonction du type de cancer, curable ou pas ; dans le premier cas, le concept de dose maximum tolérable se justifie, mais pas dans le second pour lequel une autre approche du dosage et de la périoditicté fonctionnera mieux.

    Valter Longo est spécialisé dans le jeûne

    Andrew Scarborough est un jeune chercheur en cours de rédaction d’une thèse de doctorat, cancéreux en phase terminale ayant survécu de longues années au-delà de son pronostic initial. Il souffre d’un glioblastome multiforme , qu’il traite par une alimentation cétogène, de l’oxygène hyperbarique entre autres soins. Il participe à l’association Brain Tumer research.

    Cette sélection est minime et ne prétend à aucune forme d’exhaustivité.

    S’impliquer, faire ses propres recherches

    Il est préférable de sélectionner les articles de recherche disponibles sur Pubmed et Google Scholar. Tripping Over the Truth , de Travis Christofferson est un livre souvent cité et qui semble essentiel.

    Chaque malade doit s’interroger : suis-je acteur ou seulement patient ? Est-ce que je préfère me plier à ce que me prescrit mon médecin ou est-ce que je préfère faire mes propres recherches et en discuter avec lui ?

    Le professionnel n’y sera pas nécessairement sensible, et sera de toute façon fort limité par la législation et les règles du métier. Par ailleurs, même si le web contient désormais des quantités inimaginables de bonnes informations, il en contient aussi encore bien davantage de mauvaises. Il faut dès lors pouvoir disposer d’un esprit critique impitoyable. Inconvénient supplémentaire, presque tout ce qui vaut le détour est en anglais, rendant donc pertinent son apprentissage.

    Conclusion

    Les approches thérapeuthiques autorisées et reconnues en France sont trop limitées, interdisant aux médecins d’utiliser des outils qui pourtant pourraient donner de meilleurs résultats. Des crédits devraient être disponibles pour des recherches relatives à l’approche métabolique, au lieu d’être principalement consacrés aux solutions les plus lourdes (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie et immunothérapie).

    Parallèlement, les médecins devraient manifester moins d’hostilité à l’encontre des malades menant leurs propres recherches et trouvant leurs propres solutions. Certains malades le feront de toute façon. Un médecin tolérant est mieux à même de repérer les patients qui font complètement fausse route et aggravent leur maladie au lieu de la combattre efficacement.

    On peut même avancer que pour certains cas les méthodes les plus chères ne sont pas forcément les meilleures.

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      Trump taking credit for lower cancer death rate is absurd, expert explains

      Beth Mole · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 10 January, 2020 - 21:40

    A picture of President Trump in a blue suit, with a red tie, looking at the camera while giving a thumbs-up. A crowd of supporters are seen, out of focus, behind him.

    Enlarge / US President Donald Trump arrives for a "Keep America Great" campaign rally at Huntington Center in Toledo, Ohio, on January 9, 2020. (credit: Getty | Saul Loeb )

    The CEO of the American Cancer Society has refuted President Trump’s claim that his administration had a hand in lowering the country’s cancer mortality rate, which has been steadily declining since 1991—26 years prior to Trump taking office.

    Trump’s bold claim came after the American Cancer Society published its latest data on US cancer mortality rates in an annual report. The data, published Wednesday, January 8, indicated that the overall cancer mortality rate continued its downward slide through 2017, with a 2.2 percent drop between 2016 and 2017. That’s the largest single-year drop in cancer mortality rate ever recorded. And, overall, mortality rates between 1991 and 2017 have declined by 29 percent, sparing an estimated 2.9 million deaths from cancer in that time frame.

    The next day, January 9, Trump posted a tweet appearing to take credit for the decline, writing: “U.S. Cancer Death Rate Lowest In Recorded History! A lot of good news coming out of this Administration.”

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