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      Facebook ne veut plus entendre parler de vol d’élection

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 12 January, 2021 - 11:26

    Stop The Steal

    Facebook en a assez de la remise en cause des élections américaines. Plus exactement, le réseau social souhaite en finir avec la mouvance complotiste Stop The Steal. L'expression sera d'ailleurs désormais interdite, annonce le site communautaire. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

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      Google, Facebook, Twitter : la tentation du « safe space »

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 12 January, 2021 - 09:51 · 5 minutes

    Google Facebook Twitter

    Par Frédéric Mas.

    Ron Paul , ancien député et ancien candidat à la présidentielle, figure de proue du mouvement libertarien aux États-Unis, a signalé avoir été bloqué par Facebook. La publication d’un article critique à l’endroit de la décision de bannir Donald Trump de Twitter pourrait être à l’origine de ce blâme virtuel, ce qui inquiète à juste titre les amis de la liberté.

    Pour les géants du net, défendre la liberté d’expression ne semble plus de saison face à une extrême droite qui a fait le lit du trumpisme et fait trembler la démocratie américaine sur ses bases.

    Peu importe si les contours de cette menace sont assez flous, elle est suffisamment réelle à leurs yeux pour avoir la main lourde en matière de modération. Le risque politique mais aussi commercial d’une modération précipitée est de transformer les réseaux sociaux en safe space , c’est-à-dire en lieux virtuels préservés de toute confrontation d’idées différentes que celles professées par leurs éditeurs. Cela risque fort d’affadir l’offre proposée par les réseaux sociaux dominants.

    La responsabilité des géants du Net

    Après les événements violents de Washington de la semaine dernière, il se pourrait que les GAFAM aient pris conscience de leurs responsabilités. L’élection de Donald Trump leur est imputable en partie, la polarisation du débat public n’existerait pas sans eux, et la circulation des fake news en vogue dans une partie de l’opinion publique est boostée par leur présence.

    L’éviction numérique de Donald Trump ne serait finalement que le point final d’une longue et coupable histoire d’hésitation de la part des réseaux, tiraillés entre le besoin de satisfaire leurs clients et la nécessité de protéger la démocratie de ses ennemis.

    Il est assez probable que la menace de régulation par les États soit à l’origine de cette prise de conscience. Jusqu’à présent, ceux-ci se contentaient de faire pression sur les réseaux pour qu’ils modèrent eux-mêmes leurs contenus. La censure était en quelque sorte externalisée .

    Avec la déconvenue spectaculaire de Trump et le climat insurrectionnel qu’elle charrie, la pression sur les GAFAM est au maximum : accusée à gauche d’avoir fait élire Trump, elles sont aussi accusées à droite de l’avoir censuré injustement. Dans les deux cas, la demande pour briser l’oligopole par des lois anti-trust ou des mesures d’encadrement contre les fake news réapparait, et oblige les réseaux à donner des gages au pouvoir politique en serrant la vis.

    Une stratégie commerciale risquée

    Seulement, la chasse au trumpisme, qu’elle soit volontaire ou forcée, n’est pas une stratégie commerciale très prudente. Si les GAFAM entendent redorer leur réputation par le bannissement des comptes et des sites jugés indignes d’apparaître sur leurs plateformes, ses clients droitiers pourraient ne pas apprécier d’être catalogués parmi les ennemis du genre humain.

    D’ailleurs, Twitter et Facebook dévissent en bourse depuis le bannissement de Donald Trump.

    Les marchés anticipent la grogne des conservateurs contre les nouveaux médias, et la disparition de Parler ou de Gab ne va pas améliorer les choses.

    Chasser le trumpisme des médias sociaux se fait au nom de la lutte contre les discours porteurs de violence. Certains critiquent déjà le deux poids deux mesures entre la parole de Trump et celle des dirigeants de l’Iran ou de la Turquie. D’autres font remarquer qu’au nom de la protection des utilisateurs des différents médias, on élimine au fur et à mesure les discours déviants.

    Aujourd’hui on élimine l’alt-right et les trumpistes, demain ce sera les libéraux et les conservateurs classiques, qui deviendront la nouvelle extrême droite dangereuse à proscrire. Ou les trop gauchistes ou trop populistes aux yeux des dominants. C’est déjà ce qui arrive dans l’édition ou les médias plus traditionnels ; qu’on pense aux procès en sorcellerie adressés à Jordan Peterson ou à Bari Weiss .

    Si demain, sous la pression politique ou idéologique des nouveaux maîtres de Washington, les réseaux sociaux en venaient à se transformer en pure vitrine pour vendre l’idéologie all inclusive et woke poussée par une gauche culturelle radicalisée, il y a fort à parier qu’ils perdraient beaucoup de leur attrait auprès d’une grande partie de leurs utilisateurs.

    La liberté d’expression n’est pas seulement une nécessité pour faire vivre la démocratie et un principe libéral fondamental. Elle reste aussi le meilleur argument de vente pour des entreprises qui, historiquement, n’existeraient pas sans elle.

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      La réforme voulue par Trump contre les géants du web tombe à l’eau

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Monday, 11 January, 2021 - 15:34

    Donald Trump liberté d

    Un projet de réforme d'un texte de loi crucial aux USA sur la responsabilité des grandes plateformes du web est tombé à l'eau. Donald Trump avait pourtant réclamé la suppression d'une disposition qu'il jugeait défavorable aux conservateurs. [Lire la suite]

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      Donald Trump n’est pas victime de censure

      Pierre-Guy Veer · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 11 January, 2021 - 12:21 · 3 minutes

    Par Pierre-Guy Veer.

    Depuis environ 2016 aux États-Unis, on s’époumone à qui mieux-mieux à crier à la censure. Les nombreuses restrictions/épreuves des faits sur les publications de Donald Trump – et maintenant son ban complet – sur les médias sociaux font enrager les conservateurs. Bien que l’on puisse se questionner sur leurs standards, qui laissent Nicolas Maduro et le dirigeant de l’Iran sévir sans vergogne, leurs actions ne relèvent pas de la censure.

    En effet, même le Larousse définit la censure comme un « examen préalable fait par l’autorité compétente sur les publications […] qui aboutit à autoriser ou interdire leur diffusion totale ou partielle. »

    Chez les Anglo-Saxons, le Merriam-Webster présente une idée similaire.

    Ayn Rand a abondamment écrit sur le sujet de la censure . Ses idées rejoignent les définitions dites officielles. Elle affirme qu’un acte de censure ne peut provenir que d’une autorité gouvernementale qui empêche la libre expression d’un individu.

    C’est de là que découle la liberté d’expression : la liberté d’exprimer une idée sous toute forme sans que le gouvernement ne puisse la taire. À moins que ladite idée soit une menace directe et crédible à la vie/la propriété d’autrui, aucune autorité qui se prétend démocratique n’a le droit de la censurer.

    Car une fois qu’un gouvernement s’arroge ce droit, la pente devient très vite glissante. Pensons seulement à la criminalisation du négationnisme, pour laquelle la France gaspille ses ressources judiciaires à poursuivre et emprisonner ceux qui affirment que l’Holocauste n’a pas existé ou dont l’ampleur a été grandement exagérée.

    Si l’État doit gérer la justice, ne devrait-il pas se concentrer sur les vrais crimes ?

    Pas de droit inhérent à Twitter ou Facebook

    Ainsi, ce dont Donald Trump aurait été victime sur les médias sociaux n’est pas de la censure. Facebook, Twitter, Instagram, etc., sont des plateformes privées avec des règles de publications. Oui, leurs standards semblent à deux vitesses quand vient le temps de corriger des personnes de gauche.

    Mais c’est sans importance. Il existe d’autres plateformes où il est possible de s’exprimer : Parler , Gab , Steem , etc. Ces plateformes aussi ont leurs standards de publications – Gab interdit toute forme de nudité, que les créateurs ne considèrent pas comme de la libre expression – et peuvent ainsi expulser quiconque ne respecte pas ces règles.

    Forcer les plateformes privées de médias à publier tout et rien est en soi une forme de collectivisme, tant dénoncé par Ayn Rand . En effet, pourquoi devrait-on forcer des individus privés à diffuser ou sponsoriser des idées qu’ils trouvent répugnantes ? Comme elle l’a si bien dit : « La liberté d’expression des individus inclut la liberté d’être en désaccord, de ne pas écouter et de ne pas financer ses antagonistes. »

    À ce sujet, et n’en déplaise au sénateur Josh Hawley du Missouri, un éditeur privé refusant de publier un livre n’exerce non plus de la censure. Il en va de même pour des annonceurs refusant de s’exposer lorsqu’un animateur tient des propos controversés à leurs yeux.

    Bref, à moins que les médias sociaux ne soient nationalisés, l’expulsion de Donald Trump n’est pas un acte de censure. Ce sont des plateformes privées, et elles ont le droit de faire ce qu’elles veulent avec le contenu généré sur leurs plateformes – du moment que la vie ou la propriété d’autrui n’est pas en danger. La liberté d’expression est une protection contre la censure du gouvernement ; elle ne donne pas droit à une quelconque plateforme.

    Et ce n’est pas en abolissant la section 230 de la Loi sur les télécommunications que la censure va cesser. En fait, annuler cette protection contre les plateformes Internet l’augmenterait puisque les médias sociaux feraient face à exponentiellement davantage de poursuites.

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      Amazon débranche Parler, le réseau social d’extrême droite : trop tard ?

      Julien Cadot · news.movim.eu / Numerama · Monday, 11 January, 2021 - 11:43

    Parler n'est plus. Mais la suspension du réseau social d'extrême droite plébiscité par les militants pro-Trump pourra-t-elle endiguer la propagation d'appels à la violence et à la haine, légitimés depuis 4 ans par une présidence des États-Unis qui a créé une réalité alternative pour ses soutiens ? [Lire la suite]

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      Google et Apple exigent que le réseau social Parler modère ses contenus sous peine d’exclusion

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Saturday, 9 January, 2021 - 12:34

    Google a temporairement suspendu la disponibilité de l'application mobile Parler sur Google Play. De son côté, Apple réclame un plan de modération sur ce réseau social de la droite dure américaine, sous peine d'être exclu de l'App Store. [Lire la suite]

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      Facebook déclare une situation d’urgence après l’insurrection au Capitole

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 6 January, 2021 - 23:39

    Facebook a décidé de retirer la vidéo de Donald Trump sur les évènements du 6 janvier. Le site communautaire a aussi supprimé des publications du président américain. YouTube intervient également. [Lire la suite]

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      Deux exemples de manipulation de l’opinion

      Patrick Aulnas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 30 December, 2020 - 03:50 · 8 minutes

    manipulation

    Par Patrick Aulnas.

    L’abondance d’informations peut conduire à la désinformation. Nous en faisons l’expérience en ce début du XXIe siècle. À la presse écrite et à la radio qui dominaient jusqu’aux années 1950, sont venus s’adjoindre la télévision et internet. La diffusion imprimée est en recul et la diffusion numérique en progression constante. Le journal papier devient un journal en ligne, lu sur un site ou sur une application dédiée. L’enregistrement des émissions télévisées ou le replay induisent une grande liberté pour le téléspectateur. Les réseaux sociaux permettent à chaque abonné de transmettre l’information à un groupe plus ou moins large (amis, Facebook, followers , Tweeter, etc.).

    Nous sommes donc submergés d’informations diverses, d’une qualité variable selon le niveau des rédacteurs et l’éthique des diffuseurs. Dans ce cadre général, la manipulation de l’opinion a particulièrement retenu l’attention ces dernières années. Les réseaux sociaux et les spécialistes de la communication politique ont été mis en cause à juste titre.

    Les réseaux sociaux : manipulation de l’émotion et complotisme

    Les modalités de fonctionnement des réseaux sociaux constituent à la fois un avantage et un problème. La transmission des informations est à la disposition des tous, chacun étant récepteur et émetteur. Le principe est donc particulièrement démocratique. Mais un risque majeur apparaît clairement aujourd’hui car de nombreuses personnes se contentent des informations transmises par leurs amis du réseau social. Voilà bien la meilleure façon de fuir toute objectivité en étant prisonnier d’un cluster informatif constitué des préjugés d’un ensemble réduit d’individus vraiment actifs.

    Donald Trump dispose ainsi de plus de 88 millions de followers sur Tweeter, Emmanuel Macron de 6,5 millions. Tweeter est un élément de leur soft power , mais il ne fait aucun doute que cette information en deux lignes ne présente qu’un intérêt très limité, eu égard à la complexité actuelle des problèmes politiques. Elle alimente par contre le populisme , qui se fonde sur des simplismes et des caricatures grossières, voire des mensonges comme ce fut le cas avec Trump .

    La dérive complotiste se nourrit également de cette surprenante naïveté : croire qu’une information brève obtenue à l’intérieur d’un groupe addictif peut être objective. La manipulation plus ou moins professionnelle de l’opinion peut facilement émerger sur les réseaux sociaux avec pour objectif d’égarer les naïfs. Un exemple actuel concerne les opposants à la vaccination, de plus en plus nombreux en France.

    L’opposition aux vaccins se propage par la manipulation de l’émotion, sur la base d’informations inexactes ou tronquées diffusées par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Les opposants à la vaccination semblent ignorer qu’historiquement elle a constitué un progrès majeur, permettant d’éradiquer totalement certaines maladies comme la variole . Ils ne savent pas non plus raisonner de façon probabiliste sur la balance bénéfices-risques.

    Pour la Covid-19, la probabilité d’être protégé par le vaccin (Pfizer ou Moderna actuellement) est d’environ 80 à 95 %. La probabilité d’être victime d’un effet secondaire, souvent bénin, a été évaluée à un cas sur dix mille environ (soit 0,01 %) en phase trois de test du vaccin Pfizer. Face à de tels chiffres, la raison impose de se faire vacciner. Mais la raison n’est pour rien dans l’attitude des anti-vaccins : ils n’ont pas confiance dans les sachants, y compris les scientifiques. Leur argumentation est toujours basée sur une défiance totalement irrationnelle, relevant d’une victimisation complotiste.

    La communication politique : l’image des gouvernants

    En démocratie les divergences politiques se manifestent par la diffusion d’opinions multiples. Mais cette diversité souhaitable ne doit pas se transformer en tromperie professionnalisée. La communication concoctée par des professionnels peut être insidieusement malhonnête.

    Les agences de communication se sont développées dans la seconde moitié du XXe siècle. Elles étudient les évolutions de l’opinion publique en se basant sur des sondages puis élaborent des conseils de bonne communication politique. Dans ce domaine, tout a changé en quelques décennies pour les politiciens. Dans la première moitié du XXe siècle, ils n’avaient pas à se soucier de leur image publique car elle était peu perceptible (quelques paroles radiodiffusées et quelques photos). Avec le développement des médias audiovisuels, il est devenu nécessaire de ciseler une image qui peut être très éloignée de la personnalité réelle du politicien.

    Il s’agit de jouer une comédie médiatique destinée au grand public, avec des phrases simples, dépourvues de contenu conceptuel, mais comportant des anecdotes et des bons mots facilement mémorisables. L’image publique devient ainsi un élément d’une stratégie de communication aux mains de professionnels. Elle est évolutive et totalement distincte de la personnalité véritable du politicien. Nous ne connaissons rien des politiciens ni d’ailleurs des célébrités du show business . Nous n’avons accès qu’à une représentation médiatique créée de toutes pièces par des spécialistes.

    Mais cette création ex nihilo d’un personnage largement fictif se heurte à des obstacles venant de l’opposition politique. Pour elle, il s’agit d’élaborer une contre-image aussi négative que possible des gouvernants. Une bataille de communication se déroule donc sous nos yeux en permanence. À quelques exceptions près, les citoyens des démocraties sont plutôt mal armés pour percer à jour ce spectacle. L’énorme majorité se contente de regarder cette politique-spectacle comme une joute entre personnalités. La personnalisation du pouvoir politique atteint ainsi un niveau préoccupant. Personnalisation du pouvoir et démocratie sont évidemment antinomiques.

    L’ exemple d’Emmanuel Macron est particulièrement intéressant. Par suite d’erreurs initiales de communication et de la distance que le nouveau Président souhaitait conserver par rapport aux journalistes, deux étiquettes simplistes lui ont été accolées par des médias trop heureux de disposer d’une telle aubaine : « le Président des riches » , « le Président jupitérien ».

    La première expression provient de la transformation de l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière). La réalité est très éloignée de l’image puisque l’incidence de l’opération sur les recettes publiques française est dérisoire : prélèvements obligatoire 2016 = 1181 milliards d’euros, ISF 2016 = 4,8 milliards soit 0,4 %. La « justice fiscale » dont personne ne sait vraiment de quoi il s’agit, n’en est pas affectée, mais l’expression fait mouche car elle heurte la passion de l’égalité si répandue en France. Rien de rationnel donc, mais une manipulation médiatique des émotions égalitaristes.

    Venons-en à Jupiter . Le nouveau Président ne dispose pas d’un parti politique mais seulement d’un mouvement (LREM) créé pour la campagne présidentielle. Il n’a donc pas d’implantation politique locale (maires, conseillers départementaux, régionaux), ni de relais dans les syndicats comme peuvent en avoir les partis de gauche. Par ailleurs, il maîtrise conceptuellement la plupart des questions auxquelles il est confronté. Réputé brillant, il possède une capacité d’analyse et de synthèse très rare qui, malgré l’inexpérience politique, lui permet d’aborder sans difficulté les problématiques complexes que doit traiter un chef d’État.

    Emmanuel Macron peut-il pour autant tout traiter d’en haut, faire du pur top-down , pas le moindre bottom-up ? Évidemment non. Les administrations publiques possèdent des services locaux (préfectures, sous-préfectures, rectorats, etc.) qui travaillent en lien avec le milieu local. Par ailleurs, les députés reviennent chaque semaine dans leur circonscription et font remonter les préoccupations de terrain. L’image médiatique de Jupiter qui gouverne le monde et les dieux depuis d’Olympe, apparaît très caricaturale et éloignée de la réalité.

    Gouverner la France en se croyant le maître des dieux et de la Terre et, qui plus est, en favorisant les riches, voilà donc une pure image médiatiquement construite. Elle ne passe pas dans un pays se considérant comme un modèle de démocratie égalitaire. Emmanuel Macron cherche à modifier cette image, mais le récit médiatique s’est installé dans de nombreux esprits ou plutôt dans les cœurs. Car dans la fiction médiatique, il s’agit de toucher l’émotion, la passion égalitariste et la haine du tyran se prenant pour un dieu.

    Démocratie et honnêteté

    L’action politique a toujours comporté une dimension émotionnelle forte. Nous gardons encore à l’esprit des images enfantines de l’histoire de France, bâties sur les sentiments. Le « bon roi Henri IV » promettait la poule au pot tous les dimanches pour les paysans. Louis XV le « bien-aimé » devient « le mal aimé » à la suite d’erreurs politiques et de la présence à la cour de sa favorite, la marquise de Pompadour, surnommée très injustement « la putain du roi » . Le récit politique construit pour subvertir l’opinion vient donc de très loin.

    Dans une société dominée par l’image numérisée, il est inéluctable que les effets d’image, donc de représentation plus ou moins fictionnelle, soient utilisés. Mais comment ne pas admettre que cette évolution nous éloigne de la démocratie, qui suppose d’abord et avant tout une éthique rigoureuse s’imposant aussi bien aux citoyens qu’aux dirigeants.

    Bref, il n’existe de démocratie véritable que dans l’honnêteté et la transparence. La manipulation de l’opinion constitue un risque majeur pour nos libertés.

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      Twitter précise les critères pour avoir un compte vérifié à partir de janvier 2021

      Julien Cadot · news.movim.eu / Numerama · Monday, 21 December, 2020 - 07:57

    La vérification d'un compte sur Twitter sera bien plus claire en 2021. [Lire la suite]

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