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      Twitter devait-il bannir Donald Trump ? Le débat entre libéraux

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 20 January, 2021 - 04:00 · 6 minutes

    Par Frédéric Mas.

    Dans un billet en date du 12 janvier dernier paru sur le site Marginal Revolution , l’économiste Tyler Cowen revient sur l’éjection de Donald Trump de Twitter. Non seulement il approuve la politique de modération du célèbre réseau, mais il pose plusieurs questions à ceux qui se scandalisent de cette « censure ». Certaines d’entre elles s’adressent aux libéraux et aux libertariens :

    « Robert Nozick a appelé à la création d’un archipel d’organisations politiques, chacune fixant ses propres règles de manière autonome. L’action de Twitter n’est-elle pas tout à fait conforme à cette vision ? L’équilibre libertarien optimal est-il vraiment celui qui ajoute une réglementation gouvernementale centralisée des codes de parole des plateformes technologiques ?  Si oui, cela vous incite-t-il à rejeter les doctrines libertariennes de manière plus générale ? »

    Tyler Cowen fait ici référence à un passage du livre du philosophe libertarien Robert Nozick Anarchie, État et Utopie (1974). Dans le dernier chapitre, Nozick propose un modèle libertarien idéal, dans lequel l’individu rationnel choisit parmi une multitude d’associations politiques celle la plus conforme à ses propres aspirations, sur le modèle de n’importe quel marché concurrentiel :

    « Si une association m’offre moins que ce qu’elle gagnerait à ma présence, une autre association qui apprécie aussi ma présence aura tout intérêt à m’offrir quelque chose de plus que la première […] afin que je la rejoigne elle plutôt que la première. De même pour une troisième association en comparaison avec la seconde, etc. Il ne peut y avoir de collusion entre les différentes associations en vue de réduire mon versement, puisque je peux imaginer n’importe quel nombre d’autres candidats sur le marché pour que je les rejoigne, aussi les associations feront-elles monter les enchères pour que je m’affilie à elles. »

    Le modèle de théories proposé par le philosophe et logicien en s’appliquant au monde devient un « canevas » de groupes et d’associations :

    « Dans notre monde véritable, ce qui correspond au modèle des mondes possibles est un vaste éventail diversifié de communautés que les gens peuvent pénétrer s’ils y sont admis, abandonner s’ils le désirent, façonner selon leurs désirs ; c’est une société dans laquelle l’expérimentation utopique peut être essayée, différents styles de vie vécus, et des visions différentes du bien peuvent être recherchées individuellement ou en groupe. »

    Pour Cowen, la souveraineté de Twitter sur ses terres numériques s’apparente à celle d’une de ces multiples associations volontaires à laquelle s’agrègent les individus en fonction de leurs convenances. Demander à l’État d’intervenir pour mettre de l’ordre dans les réseaux sociaux reviendrait à consolider son monopole coercitif au détriment de la liberté individuelle.

    La gauche de la gauche ne s’y est pas trompée, quand elle compare les plateformes technologiques à de nouvelles féodalités que l’État central doit briser pour transformer les services proposés en droits offerts aux citoyens 1 .

    Les géants de la tech libertariens ?

    Seulement, il est possible de formuler trois réserves -libérales- à la position de Tyler Cowen.

    Le modèle d’utopie proposé par Nozick est-il le plus pertinent pour décrire l’écosystème des réseaux sociaux et des plateformes réellement existant ? L’oligopole des GAFA n’est pas le produit d’un marché de concurrence pure et parfaite. Sa position dominante ne s’explique pas uniquement, contrairement à une légende qu’elle entretient sur ses propres origines, par la qualité intrinsèque de ses biens et de ses services.

    Les géants de la tech se sont toujours appuyés sur les commandes de l’État américain, avec lequel ils ont développé une relation symbiotique, en particulier en matière de surveillance, depuis le début pour prospérer et asseoir leur pouvoir 2 .

    S’ajoute à cela la tendance monopolistique des géants du secteur, qui pour garder la main dans un système économique reposant sur l’information, ont fait pression sur les États pour durcir les conditions d’accès aux droits de propriété intellectuelle 3 . Comme le note l’économiste italien Ugo Pagano, avec les droits de propriété intellectuelle :

    « le monopole n’est plus seulement fondé sur un pouvoir de marché dû à la concentration de compétences dans les machines et le management ; il devient également un monopole légal sur les connaissances 4 . »

    La cartellisation d’une partie du débat public par les GAFA n’est-il pas une menace directe sur sa bonne tenue, et donc le bon fonctionnement de la démocratie libérale ? Réapparait ici une différence essentielle entre la position libérale classique et celle libertarienne.

    Si la parcellisation du monde politique et du débat public ne pose théoriquement aucun problème au libertarien, ses effets sur le gouvernement représentatif interroge le libéral plus classique.

    Le débat public en démocratie libérale

    Qui tient les rênes du débat public oriente la discussion et la délibération politique qui font vivre les institutions démocratiques modernes. Est-ce aux réseaux sociaux d’en modérer les termes ou d’en formater le contenu ? La question s’est posée dès 2016, quand l’essentiel du débat sur l’élection présidentielle américaine s’est déplacé des médias traditionnels vers les plateformes technologiques, les réseaux et les forums du net.

    Faudra-t-il une loi antitrust pour protéger le bon fonctionnement de la démocratie représentative ou plus simplement réviser la règlementation pour permettre l’émergence de concurrents face aux géants d’aujourd’hui ? Les avis divergent sur la solution à apporter à un phénomène économique sans précédent dans l’Histoire. C’est d’ailleurs cette nouveauté absolue qui prend au dépourvu libéraux et libertariens sur la question.

    Enfin, l’inquiétude concernant le renforcement de la position centrale de l’État est légitime, mais est-elle vraiment compatible avec la propre conception « libertarienne » proposée par Tyler Cowen lui-même ? Tyler Cowen a créé la polémique parmi les libéraux en proposant sa propre version du libertarianisme, le State Capacity Libertarianism .

    Elle offre selon lui une porte de sortie aux apories contemporaines du libéralisme en réhabilitant le rôle d’un État fort dans la défense et la promotion du capitalisme. S’inquiéter de voir l’État prendre un rôle d’arbitre dans le domaine des GAFA tout en lui donnant un rôle central dans l’édification totale du système économique capitaliste n’est-il pas un peu contradictoire, ou du moins myope ?

    Dans le cas libertarien, la liberté d’expression est donc subordonnée à la propriété privée. Dans celui libéral classique, la liberté d’expression est un bien public à protéger pour faire vivre la démocratie libérale.

    Alors, l’économie de l’information est-il un eldorado libertarien ou le paradis des nouveaux monopoleurs ? Le débat ne fait que commencer.

    1. Sur le sujet, voir par exemple Cédric Durand, Techno-féodalisme. Critique de l’économie numérique , La découverte, 2020 ou Shoshana Zuboff, L’âge d’or du capitalisme de surveillance , Zulma Essais, 2019.
    2. Felix Treguer, L’utopie déchue : une contre-histoire d’Internet , éditions Fayard, 2019.
    3. La propriété intellectuelle est au centre des critiques formulées par les libertariens. Voir par exemple Comment rémunérer les productions intellectuelles dans un marché libre ? in Contrepoints .
    4. Cité par Cédric Durant, op.cit., p. 163.
    TWITTER MENACE-T-IL LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ?

    La réponse est dans la question...

    https://francais.rt.com/international/82792-gouvernement-polonais-veut-empecher-reseaux-sociaux-censurer-a-leur-guise

    Affaire à suivre...

    Si Mozilla pouvait aussi regarder cette vidéo, au cas où hein...

    #France, #Politique, #fr, #GAFAM, #Twitter, #Tatiana, #démocratie, #Mozilla

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      Google, Facebook, Twitter : la tentation du « safe space »

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 12 January, 2021 - 09:51 · 5 minutes

    Google Facebook Twitter

    Par Frédéric Mas.

    Ron Paul , ancien député et ancien candidat à la présidentielle, figure de proue du mouvement libertarien aux États-Unis, a signalé avoir été bloqué par Facebook. La publication d’un article critique à l’endroit de la décision de bannir Donald Trump de Twitter pourrait être à l’origine de ce blâme virtuel, ce qui inquiète à juste titre les amis de la liberté.

    Pour les géants du net, défendre la liberté d’expression ne semble plus de saison face à une extrême droite qui a fait le lit du trumpisme et fait trembler la démocratie américaine sur ses bases.

    Peu importe si les contours de cette menace sont assez flous, elle est suffisamment réelle à leurs yeux pour avoir la main lourde en matière de modération. Le risque politique mais aussi commercial d’une modération précipitée est de transformer les réseaux sociaux en safe space , c’est-à-dire en lieux virtuels préservés de toute confrontation d’idées différentes que celles professées par leurs éditeurs. Cela risque fort d’affadir l’offre proposée par les réseaux sociaux dominants.

    La responsabilité des géants du Net

    Après les événements violents de Washington de la semaine dernière, il se pourrait que les GAFAM aient pris conscience de leurs responsabilités. L’élection de Donald Trump leur est imputable en partie, la polarisation du débat public n’existerait pas sans eux, et la circulation des fake news en vogue dans une partie de l’opinion publique est boostée par leur présence.

    L’éviction numérique de Donald Trump ne serait finalement que le point final d’une longue et coupable histoire d’hésitation de la part des réseaux, tiraillés entre le besoin de satisfaire leurs clients et la nécessité de protéger la démocratie de ses ennemis.

    Il est assez probable que la menace de régulation par les États soit à l’origine de cette prise de conscience. Jusqu’à présent, ceux-ci se contentaient de faire pression sur les réseaux pour qu’ils modèrent eux-mêmes leurs contenus. La censure était en quelque sorte externalisée .

    Avec la déconvenue spectaculaire de Trump et le climat insurrectionnel qu’elle charrie, la pression sur les GAFAM est au maximum : accusée à gauche d’avoir fait élire Trump, elles sont aussi accusées à droite de l’avoir censuré injustement. Dans les deux cas, la demande pour briser l’oligopole par des lois anti-trust ou des mesures d’encadrement contre les fake news réapparait, et oblige les réseaux à donner des gages au pouvoir politique en serrant la vis.

    Une stratégie commerciale risquée

    Seulement, la chasse au trumpisme, qu’elle soit volontaire ou forcée, n’est pas une stratégie commerciale très prudente. Si les GAFAM entendent redorer leur réputation par le bannissement des comptes et des sites jugés indignes d’apparaître sur leurs plateformes, ses clients droitiers pourraient ne pas apprécier d’être catalogués parmi les ennemis du genre humain.

    D’ailleurs, Twitter et Facebook dévissent en bourse depuis le bannissement de Donald Trump.

    Les marchés anticipent la grogne des conservateurs contre les nouveaux médias, et la disparition de Parler ou de Gab ne va pas améliorer les choses.

    Chasser le trumpisme des médias sociaux se fait au nom de la lutte contre les discours porteurs de violence. Certains critiquent déjà le deux poids deux mesures entre la parole de Trump et celle des dirigeants de l’Iran ou de la Turquie. D’autres font remarquer qu’au nom de la protection des utilisateurs des différents médias, on élimine au fur et à mesure les discours déviants.

    Aujourd’hui on élimine l’alt-right et les trumpistes, demain ce sera les libéraux et les conservateurs classiques, qui deviendront la nouvelle extrême droite dangereuse à proscrire. Ou les trop gauchistes ou trop populistes aux yeux des dominants. C’est déjà ce qui arrive dans l’édition ou les médias plus traditionnels ; qu’on pense aux procès en sorcellerie adressés à Jordan Peterson ou à Bari Weiss .

    Si demain, sous la pression politique ou idéologique des nouveaux maîtres de Washington, les réseaux sociaux en venaient à se transformer en pure vitrine pour vendre l’idéologie all inclusive et woke poussée par une gauche culturelle radicalisée, il y a fort à parier qu’ils perdraient beaucoup de leur attrait auprès d’une grande partie de leurs utilisateurs.

    La liberté d’expression n’est pas seulement une nécessité pour faire vivre la démocratie et un principe libéral fondamental. Elle reste aussi le meilleur argument de vente pour des entreprises qui, historiquement, n’existeraient pas sans elle.

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      La réforme voulue par Trump contre les géants du web tombe à l’eau

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Monday, 11 January, 2021 - 15:34

    Donald Trump liberté d

    Un projet de réforme d'un texte de loi crucial aux USA sur la responsabilité des grandes plateformes du web est tombé à l'eau. Donald Trump avait pourtant réclamé la suppression d'une disposition qu'il jugeait défavorable aux conservateurs. [Lire la suite]

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      Dragon Ball Super : le harceleur d’une streameuse accusé d’être à l’origine de la répression sur Twitter

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Monday, 11 January, 2021 - 09:33

    Dragon Ball Super Végéta

    La vague de notifications reçues par les internautes publiant des médias liés à Dragon Ball Super ne provient manifestement pas de la maison d'édition japonaise possédant les droits de la série. Un faisceau d'indices pointe désormais en direction d'un internaute qui s'en prend à une streameuse. [Lire la suite]

    Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//

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      Twitter takes down China’s “baby-making machines” tweet on Uighur women

      Timothy B. Lee · news.movim.eu / ArsTechnica · Saturday, 9 January, 2021 - 04:20

    The Chinese embassy in the US posted this tweet on Thursday morning. Twitter removed it on Friday evening.

    Enlarge / The Chinese embassy in the US posted this tweet on Thursday morning. Twitter removed it on Friday evening. (credit: BULENT KILIC / AFP) (Photo by BULENT KILIC/AFP via Getty Images)

    On Thursday evening I wrote about a tweet by the Chinese government's US embassy praising China's treatment of its Uighur minority. According to the tweet, China was in the process of "eradicating extremism" among the Uighurs, which the government claims has "emancipated" Uighur women. "Gender equality and reproductive health were promoted, making them no longer baby-making machines," the embassy claimed.

    When I asked Twitter about this on Thursday evening, a spokesman told me that "this Tweet is not in violation of our policies." The tweet stayed online for most of the day on Friday. But on Friday evening, the tweet disappeared, replaced by a notice that "this Tweet violated the Twitter Rules."

    "After further review we have taken action on this Tweet for violating our rules against dehumanization ," a Twitter spokeswoman told Ars on Friday evening. " We prohibit the dehumanization of a group of people based on" their religion, race, or ethnicity, among other categories.

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      Twitter éjecte définitivement Donald Trump du réseau social

      Julien Lausson · news.movim.eu / Numerama · Saturday, 9 January, 2021 - 00:18

    Donald Trump

    Coup de théâtre. Après quatre années à le laisser se répandre sur sa plateforme, Twitter vient de bannir Donald Trump définitivement. [Lire la suite]

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      Twitter permanently bans Donald Trump’s account from the platform

      Kate Cox · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 8 January, 2021 - 23:41

    Twitter permanently bans Donald Trump’s account from the platform

    Enlarge (credit: Aurich Lawson / Getty)

    Twitter has permanently suspended President Donald Trump's personal Twitter account due to repeated incitement of violence, the company announced Friday night.

    "After close review of recent Tweets from the @realDonaldTrump account and the context around them—specifically how they are being received and interpreted on and off Twitter—we have permanently suspended the account due to the risk of further incitement of violence," Twitter said in a company blog post this evening.

    On Wednesday, in the wake of the insurrectionist violence at the US Capitol, Twitter gave Trump a 12-hour suspension and required him to delete three tweets that it saw as continuing to promote, endorse, or glorify the violent event.

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      Ajit Pai abandons plan to help Trump punish Facebook and Twitter

      Jon Brodkin · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 8 January, 2021 - 18:07 · 1 minute

    Ajit Pai backs slowly away from President Trump.

    Enlarge / Ajit Pai backs slowly away from President Trump. (credit: Aurich Lawson / Photo by Gage Skidmore )

    Federal Communications Commission Chairman Ajit Pai said he is dropping his plan to help President Trump impose a crackdown on social-media platforms and offered mild criticism of Trump's incitement of a mob that stormed the US Capitol in a failed bid to overturn the election results.

    In October, Pai backed Trump's proposal to limit the Section 230 legal protections for social-media websites that block or modify content posted by users. At the time, Pai said he would open an FCC rule-making process to declare that companies like Twitter and Facebook do not have "special immunity" for their content-moderation decisions. But Pai hasn't moved the proposal forward since Trump's election loss and has now stated in an interview that he won't finalize the plan.

    "The status is that I do not intend to move forward with the notice of proposed rule-making [to reinterpret Section 230] at the FCC," Pai said in an interviewed published yesterday by Protocol. "The reason is, in part, because given the results of the election, there's simply not sufficient time to complete the administrative steps necessary in order to resolve the rule-making. Given that reality, I do not believe it's appropriate to move forward." Pai announced shortly after Trump's election loss that he will leave the FCC on January 20, President-elect Joe Biden's inauguration day.

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