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      Darmanin accuse Le Pen de "mollesse" sur l'islam, la majorité se fait discrète

      Romain Herreros • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 3 minutes

    Gérald Darmanin face à Marine Le Pen sur le plateau de France 2 jeudi 11 février. 

    POLITIQUE - Trois petits points qui en disent long. Questionné ce vendredi 12 février sur le débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen, lequel a viré au jeu des sept différences , ce député macroniste n’a rien trouvé d’autre à répondre que ce signe de ponctuation pour exprimer un “no comment” embarrassé. Il faut dire que la teneur des échanges avait de quoi désarçonner plus d’un parlementaire LREM, élu en 2017 avec la promesse de faire barrage à l’extrême droite.

    Un extrait de l’émission “Vous avez la parole” est particulièrement éloquent à ce sujet. Après avoir invité la présidente du Rassemblement national, coupable à ses yeux de “mollesse” vis-à-vis de l’islam, à prendre “des vitamines” pour muscler son discours, le ministre de l’Intérieur a accusé son interlocutrice: “vous êtes prête à ne même pas légiférer sur les cultes, et vous dites que l’islam n’est même pas un problème”.

    Une tentative de doubler Marine Le Pen sur sa droite qui a crispé en interne, tout comme le choix d’accorder un débat de ce format à la députée du Pas-de-Calais. “Franchement si on voulait passer sous silence les annonces sur l’égalité des chances, on ne pouvait pas mieux s’y prendre”, regrette auprès du HuffPost un marcheur historique, alors que peu d’élus macronistes se trouvent ce vendredi à faire le service après-vente de la prestation du ministre de l’Intérieur, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias.

    “Les deux débatteurs n’ont pas été très bons”

    Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal , a par exemple eu bien du mal à répondre sur le ton utilisé par Gérald Darmanin, préférant s’en prendre à une Marine Le Pen “floue” et “dangereuse pour notre pays”. Relancé sur la stratégie utilisée par le ministre de l’Intérieur, le porte-parole bottait de nouveau en touche, en répétant le même élément de langage. Un embarras qui révèle que la tenue même de ce débat était loin de faire l’unanimité au sein de la macronie, certains craignant que l’exercice ne légitime davantage la candidate d’extrême droite.

    C’est en tout cas ce que confiait un ministre à Politico avant l’émission: “il faut éviter d’anticiper son tête-à-tête avec Macron. Il faut la tacler, mais sans en faire des tonnes”. Un avis partagé par l’ex-LREM Guillaume Chiche, qui reprochait à ses anciens amis de la majorité de jouer à un jeu très dangereux. “On ne débat pas avec le Rassemblement national, on le combat ! Avec en seule ligne de mire les élections présidentielles de 2022, LREM est irresponsable d’avoir accepté ce débat qui ne fait qu’essentialiser et légitimer les thèses d’extrême droite”, tweetait en direct cette ancienne figure de l’aile gauche de la macronie, alors que Marine Le Pen affirmait qu’elle aurait “pu signer” le dernier livre de Gérald Darmanin.

    Dans ces conditions, pas étonnant de voir que le bilan de la soirée a eu du mal à convaincre. “Les deux débatteurs n’ont pas été très bons”, juge un pilier de la majorité, pas tendre non plus sur la copie rendue par les deux journalistes, Thomas Sotto et Léa Salamé, qu’il juge doués pour l’exercice de l’interview, pas pour l’animation d’un débat.

    Résultat selon ce parlementaire: “un match nul à plus d’un titre”, ce qui ne devait pas être l’objectif initial du ministre de l’Intérieur. Et ce ne sont pas les audiences de ce combat à fleurets mouchetés qui devraient le faire changer d’avis. Malgré l’important battage médiatique qui l’a précédé, le duel Gérald Darmanin - Marine Le Pen n’a attiré que 1,9 million de personnes. Un score bien maigre au regard de ce qu’avait fait le Premier ministre sur la même chaîne au mois de septembre: 2,3 millions de téléspectateurs.

    À voir également sur Le HuffPost: Darmanin conseille Le Pen pour “le prochain débat présidentiel

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      Chrissy Teigen rejoint TikTok, et c'est laborieux

      Claire Pian • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 1 minute

    TIKTOK - On ne devient pas TikTokeur en un jour. Suivie par plus de 34 millions de personnes sur Instagram , l’influenceuse Chrissy Teigen a débarqué ce jeudi sur TikTok. Et pour l’instant, elle ne semble pas très à l’aise sur la plateforme favorite des ados.

    Avec ses plus de 150.000 abonnés, son compte @chrissy.teigen est encore à l’état de chantier, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article . Comme l’indique sa tenue et coiffure, identiques sur ses trois premiers TikTok, ils ont été tournés le même jour, probablement à la suite les uns des autres. Sur la première vidéo, la femme de John Legend se tient face à la caméra de son téléphone et fait la moue, derrière la chanson angoissante “UCKERS” de Shygirl.

    Son deuxième TikTok est une contribution au challenge “I’m So Pretty”, extrêmement populaire sur la plateforme. Mais au lien d’en suivre les “règles” en changeant de look, Chrissy Teigen se tient devant son téléphone, comme si elle ignorait ce qu’elle est supposée faire. Elle écrit d’ailleurs en légende, non sans autodérision: “Est-ce que je fais ça bien ?”. “Tant de boutons??????” ajoute t-elle sur Instagram.

    Sur sa troisième vidéo, l’ influenceuse et ex-mannequin de 35 ans se demande d’ailleurs si TikTok peut lui permettre de simplement parler (comme dans une story Instagram), ou si c’est toujours “du contenu viral” ou ’“des chansons”. Son dernier TikTok est une “réaction” aux articles qui commencent à parler de son arrivée mitigée sur la plateforme.

    Chrissy Teigen a confirmé dans sa story Instagram qu’il s’agissait bien de son compte, celui avec le “pilon de poulet” en photo de profil, même s’il n’est pas encore “vérifié”. Avec son million d’abonnés sur TikTok, John Legend aurait peut-être pu lui donner quelques conseils pour commencer.

    À voir également sur Le HuffPost : Sur TikTok, elle met en musique des messages d’utilisateurs Tinder

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      La plateforme antidiscriminations promise par Macron est en ligne

      Imane Lyafori • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

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    SOCIÉTÉ - Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’ égalité des chances , a annoncé sur Sud-Radio, la mise en ligne, ce vendredi 12 février, par la Défenseur des droits de la plateforme antidiscrimination.fr . Un dispositif annoncé par Emmanuel Macron en décembre dernier lors de son interview à Brut, “pour que les gens puissent dénoncer de manière très simple, unique et nationale” les discriminations.

    Il s’agit d’un nouveau service de signalement et d’aide des victimes de discriminations, permettant d’accompagner gratuitement les victimes pour les rétablir dans leurs droits. La plateforme est également accessible par un numéro de téléphone à quatre chiffres, le 3928.

    Concrètement, comment ça marche? “Il y aura cinq lignes téléphoniques. Des juristes du Défenseur des droits vont écouter les victimes, qualifier leur situation, a affirmé Claire Hédon au quotidien 20 minutes , si c’est dans notre champ de compétences, les services du Défenseur des droits vont instruire le dossier, voir les éléments de preuve et essayer de rétablir la victime dans ses droits, notamment par la voie de la médiation. La plateforme va aussi pouvoir orienter les personnes vers des institutions et des associations qui pourront les accompagner.”

    “L’ascenseur (social) est rouillé”

    Le plafond de verre reste une réalité pour les personnes issues des minorités (ainsi que pour les femmes). “L’ascenseur (social) est rouillé”, même si “certains arrivent encore à prendre l’escalier”, a estimé Élisabeth Moreno, interrogée sur la possibilité aujourd’hui pour un jeune de réaliser un parcours identique au sien, venue du Cap-Vert dans les années 70.

    L’un des obstacles à cette ascension sociale reste la couleur de peau, comme l’avait souligné Emmanuel Macron , en écho à l’affaire de Michel Zecler “aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problèmes et c’est insoutenable”. Ainsi, “toutes les formes de discrimination pourront faire l’objet d’un signalement”, a déclaré le gouvernement.

    Aucun type de discrimination n’est laissé pour compte. La Défenseure des droits l’explique, “il faut, comme on le répète depuis des années, un index dans les entreprises sur la diversité, comme il y a un index sur l’égalité femmes-hommes, avec des éléments qui permettent de les évaluer. Mais il faut que ce soit un vrai index, avec de vrais moyens mis sur la table.”

    À voir également sur Le Huffpost: Les 3 conseils de Nesrine Slaoui pour ne plus se sentir “Illégitimes”

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      "Sex and the City" : pourquoi Samantha ne sera pas dans le revival

      Mathilde Pereira Karsenti • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

    Les actrices Cynthia Davis, Kim Cattrall, Kristin Davis et Sarah Jessica Parker lors d

    CINÉMA - La série culte “Sex and the City” fait son retour. La plateforme de streaming HBO Max avait officiellement annoncé la nouvelle le 10 janvier dernier dans un communiqué. Et on sait aussi que si le casting est presque similaire à la version originale, l’actrice Kim Cattrall n’en sera pas.

    Celle qui incarnait Samantha Jones ne jouera donc pas aux côtés Sarah Jessica Parker , Cynthia Nixon et Kristin Davis.

    Invité de TVLine ce mercredi 10 février, le directeur du contenu de HBO Max en a donné quelques raisons. Interrogé par TVLine , Casey Bloys a expliqué que l’objectif n’avait pas été de “refaire ‘Sex and the City’”.

    “Certaines amitiés s’estompent”

    Le directeur de contenu de HBO Max a ajouté que les créateurs de la nouvelle version de la série télévisée n’avaient pas cherché à représenter des personnages revivant leur trentaine. “Il s’agit vraiment d’une histoire de femmes de cinquante ans. Elles font face à des choses qui arrivent à la cinquantaine” a-t-il confié à TVLine.

    Casey Bloys est revenu sur les relations amicales. “Les gens entrent vos vies et repartent. Des amitiés s’estompent et de nouvelles commencent”, déclare-t-il. Selon lui, cette future saison de la série est très révélatrice de ce qu’il se passe dans la vraie vie des acteurs. “Elle est très honnête”, ajoute-t-il.

    La star Sarah Jessica Parker, qui coproduit le programme aux côtés de Michael Patrick King, avait mis en ligne, le 11 janvier dernier, une bande-annonce de la série intitulée “And Just Like That...”. De nombreux internautes avaient remarqué l’absence de Kim Cattrall. »

    La nouvelle version de “Sex and the City” se veut également plus fidèle dans sa représentation de la diversité démographique de New York, a déclaré Bloys. En effet, des voix noires comme l’humoriste Samantha Irby et Keli Goff de “Black Lightning” sont les nouvelles recrues en tant que scénaristes.

    La série originale créée par Darren Star, est basée sur le livre éponyme de Candace Bushnell paru en 1997. Le premier épisode est sorti en 1998 et six saisons ont suivi. La série a également donné lieu à deux films sortis en 2008 et 2010 et à un préquel, diffusé en 2013 sur deux saisons.

    À voir également sur Le HuffPost :  Dans un pub pour le Super Bowl 2021, Timothée Chamalet incarne le fils d’Edward aux mains d’argent

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      Le film "Les trois mousquetaires" tient son casting grandiose

      Benjamin Ferrari • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

    Le film aurait coûté 60 millions d

    CINÉMA - Le film “Les trois mousquetaires” se dévoile un peu plus. Alors que le long-métrage est actuellement en préparation, le casting a été dévoilé ce vendredi 12 février sur le compte Twitter des cinémas Pathé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est alléchant, très très alléchant.

    Martin Bourboulon, réalisateur de “Papa ou maman” et chef de file du projet, n’a pas choisi n’importe quel visage pour incarner à l’écran les personnages iconiques du roman d’ Alexandre Dumas .

    Eva Green , Romain Duris , François Civil ou encore Vincent Cassel seront de la partie. Ils incarneront, dans l’ordre, l’antagoniste Milady de Winter et les mousquetaires, Aramis, D’Artagnan et Athos.

    Le film “Les trois mousquetaires” devrait sortir en 2023

    Ils seront rejoints par Pio Marmaï, Lyna Khoudri, Louis Garrel, Vicky Krieps et Olivier Jackson-Cohen qui joueront respectivement Porthos, Constance Bonacieux, Louis XIII, la Reine Anne d’Autriche et le Duc de Buckingham.

    Cette adaptation sera séparée en deux parties, l’une intitulée “D’Artagnan” et l’autre “Milady”. Le scénario sera écrit par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, scénaristes du film “Le Prénom”. Ce dernier avait déclaré au Film Français en novembre dernier qu’il s’agirait “de deux grands films d’aventures tournés d’un bloc à partir de l’été prochain”, et que c’était “un énorme projet avec 7 à 8 mois de tournage”.

    Toujours dans les colonnes du Film Français , le producteur Didier Rassam, lui, avait fait part de son objectif de “répondre aux franchises américaines” avec cette adaptation. “J’avais une envie de fresque familiale, d’aventures avec un grand A. Les Trois mousquetaires cochait toutes les cases. Je vois ‘Les Trois mousquetaires’ comme une réponse aux franchises américaines. C’est cette ambition que nous voulons porter”, avait-il pointé.

    La sortie du premier film est pour l’instant prévue pour 2023. Avant pourquoi pas d’autres adaptations de l’œuvre de Dumas puisqu’une nouvelle version du Comte de Monte-Cristo est également dans les cartons.

    À voir également sur le HuffPost : Jean-Pierre Bacri, l’éternel ronchon du cinéma français

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      #Metooinceste: Anne-Cécile Collet témoigne après avoir accusé un agent de la mairie de Paris

      Hortense de Montalivet • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 4 minutes

    VIOLENCES SEXUELLES - “100, 200, 300, 500 “j’aime”. Puis des milliers de retweets. Le 17 janvier dernier, Anne-Cécile Collet a eu peur d’avoir provoqué “une catastrophe”. Comme des centaines de femmes et d’hommes, elle livre ce jour-là sur Twitter son témoignage sous le hashtag #Metooinceste . “J’avais 9 ans, ça a duré 2 ans.” Après ces mots, l’innommable: la violence sexuelle , la confiance brisée et l’impunité.

    Alors que le gouvernement dévoile ses arbitrages face aux demandes répétées des associations depuis plusieurs années pour protéger les enfants de ces violences sexuelles, à la suite du bouleversement provoqué par le livre de Camille Kouchner , Anne-Cécile Collet livre pour la première fois son témoignage. Son histoire particulière qu’elle a racontée au HuffPost aborde au moins deux des grands axes qui vont occuper Éric Dupond-Moretti et Adrien Taquet ces prochains jours: les limites de l’inceste et la prescription.

    “C’était partout où on allait”

    Les faits se déroulent quand Anne-Cécile Collet a entre 9 et 11 ans. Pendant deux ans, un homme qu’elle considère comme son “père de substitution” et qui a gagné la confiance de sa mère a abusé d’elle au centre aéré qu’elle fréquente les mercredis. Mais aussi à l’école maternelle. Chez lui. Et même dans sa voiture quand, comme certains adultes, il lui apprend pour jouer à conduire. “C’était partout où on allait en fait”, nous explique cette femme aujourd’hui dans la quarantaine.

    En 1996, la victime décide de porter plainte, avec deux autres camarades, après avoir appelé un numéro d’écoute pour les victimes de violences. Son agresseur est mis en examen pour agressions sexuelles et viols sur mineures de 15 ans. Nous sommes 10 ans et quelques mois après les faits. À l’époque, la prescription est de 10 ans. L’individu bénéficie d’un non-lieu, même si la justice estime que, à la lumière “des déclarations circonstanciées et réitérées des victimes”, il “y a lieu de constater que les faits décrits constituent des actes d’agressions sexuelles sur mineures de 15 ans par personne ayant autorité”.

    Pour Anne-Cécile Collet, en plus de la prescription, la difficulté a été de constater que cet homme a continué de travailler pour la mairie de Paris dont il était employé. Il aurait simplement été changé de service. À son nouveau poste, il ne s’occupe plus d’enfants comme il le faisait auparavant, mais reste à la tête d’une association qui organise des séjours de loisirs et culturels aux enfants, dont le partenaire officiel est la mairie.

    Enquête interne

    À la suite de son post sur Twitter, Anne-Cécile est contactée par l’Hôtel de Ville. La mairie l’informe qu’une enquête interne a été ouverte pour en savoir plus sur ce changement de poste à l’époque. Elle fait aussi savoir à la victime que depuis le 1er octobre 2019, l’homme n’est plus employé chez eux. “Il ne semble plus avoir de poste au contact direct d’enfants depuis avril 1996”, avait-elle également précisé à BFMTV .

    Quant au partenariat, la mairie assure à Anne-Cécile qu’il n’est plus effectif. Sur les réseaux sociaux de cet homme, sa présidence de l’association qui œuvre pour des enfants de 6 à 20 ans est toujours mentionnée. Et sur son site internet, le partenariat avec la mairie est toujours inscrit.

    Nous avons essayé d’en savoir plus auprès de la Mairie. Celle-ci ne nous a pas encore répondu sur la question de ce partenariat, précise que l’enquête est toujours en cours mais que “cet agent est à la retraite depuis le 1er octobre 2019 et n’était plus en contact de mineurs à la Ville depuis 1996”.

    De la pédophilie et pourtant...

    Anne-Cécile Collet n’a pas été victime d’inceste. Mais son agresseur “faisait partie de la famille”, explique-t-elle. Dans son foyer où le père manque, il joue le rôle de “père de substitution”. Pourtant quand la parole se libère sur les réseaux sociaux, pour Anne-Cécile, c’est une évidence, elle a vécu “comme un inceste”. Même si ça ne rentre pas dans le cadre du Code pénal.

    À ce jour, la mairie n’a pas encore recontacté Anne-Cécile. Trois semaines après son post, plus de vingt ans après le non-lieu, cette femme au caractère vif et brûlant n’a rien oublié. “Quand on vit ça, on le vit pour toute sa vie”, témoigne-t-elle.

    L’impunité, Anne-Cécile Collet ne la comprendra jamais. “C’est abject”, exprime-t-elle. Pour conjurer le sort et l’injustice, cette femme qui travaille aujourd’hui dans l’immobilier de luxe consacre une grande partie de son temps libre à une association de lutte contre les violences sexuelles: Les Papillons. Une goutte d’eau dans l’océan des traumatismes, mais qui redonne espoir et sens. Et qui jusqu’à maintenant, lui a apporté plus d’apaisement que les institutions.

    À voir également sur Le HuffPost: “Le sceau de l’infamie”: Geneviève Garrigos raconte les violences que l’inceste laisse derrière lui

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      “À l’heure des Victoires de la musique, c’est tout notre secteur qui est en deuil”

      Olivier Simenhaus • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 5 minutes

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    Monsieur le Président de la République,

    Le poids de la culture a jusqu’à présent été rarement perçu à sa juste mesure: en 2017, la valeur ajoutée des branches culturelles à notre économie représentait 47,5 milliards d’euros, soit 2,3% du PIB national. Dans son ensemble, l’apport direct de la culture à la richesse nationale est comparable à celui de l’industrie agroalimentaire et 1,9 fois celle de l’industrie automobile.

    Au total, 1,3 million de personnes vivent en France, de façon directe ou indirecte, d’une activité culturelle ou créative.

    La culture est en danger, Mr le président, et tout particulièrement le spectacle vivant.

    Nos métiers à l’arrêt, notre secteur en deuil

    Aujourd’hui, à l’heure des Victoires de la musique, c’est tout notre secteur qui est en deuil.

    Nos métiers ont été les premiers à être touchés par cette crise et depuis le 4 mars 2020, nos sommes tous à l’arrêt et dans l’impossibilité de travailler.

    Nous, les concepteurs de spectacle, les producteurs, les chorégraphes, les metteurs en scène, tous les techniciens, les constructeurs de décors, les sociétés de location d’instruments de musique, de son, de lumière, de vidéo et d’effets spéciaux, les chauffeurs des camions, les chauffeurs de tourbus, les cuisiniers, les bureaux de production, les tourneurs, les créateurs de costumes, les maquilleuses, les coiffeurs et les accessoiristes, le personnel d’accueil, les agents de sécurité, le personnel permanent des salles, les... et oui la liste est longue et non exhaustive.

    Nous tous vivons en apnée depuis un an maintenant, sans espoir de reprise malgré tous les efforts consentis par l’ensemble des professionnels pour accueillir notre public dans les meilleures conditions.

    Arrêtons toute cette hypocrisie! Nous savons qu’une salle de spectacle ou un festival sont moins dangereux qu’un grand hypermarché, et nous vous avons proposé des protocoles sanitaires efficaces, dont vous avez connaissance depuis fin août 2020 par le biais de nos collègues l’Association des Artisans des spectacles.

    Depuis un an nous attendons tous les jours, de savoir quand nous pourrons recommencer à travailler, à vivre, et respirer!

    Non essentiels, nous?

    Les musiciens d’orchestre, les acteurs de théâtre, les danseurs, les techniciens, les attachés de presse, les tourneurs, les directeurs de salles, les producteurs, les prestataires de services?

    Non essentiels pour qui? Pourquoi?

    Qui décide et au nom de quoi la culture est un bien non essentiel?

    Il aura fallu la fronde d’une grande partie du pays pour que les libraires puissent rouvrir. Mais pas les théâtres, pas les salles de spectacle, pas les festivals. Au nom de quoi?

    Dans un pays où l’exception culturelle est respectée dans le monde entier. On parle en mètres carrés, on parle en année blanche, on parle en pourcentage, on parle en variants. Mais quand parlera-t-on en humanité, en plaisir, en culture, en partage, en responsabilité?

    Comme les étudiants, comme les restaurateurs, nous les gens du spectacle, nous sommes soumis depuis presque un an à des mesures qui nous étouffent et portent un grave préjudice à notre avenir et à celui de la culture.

    Mr le Président vous avez promulgué l’année blanche jusqu’au 31 août 2021 pour la majorité des professionnels du spectacle vivant qui sont sous le régime de l’intermittence.

    Aujourd’hui malgré cette année blanche, nous vivons avec la moitié de nos revenus, d’autres uniquement avec le RSA, et pour les plus en difficultés encore avec 0 euro.

    Une année blanche transformée en année noire

    Alors cette année blanche Mr Macron, elle s’est transformée en année noire pour tous ces professionnels!

    Nous n’en voyons plus le bout: aucune perspective, aucune reprise, le brouillard complet. Nous ne pouvons même plus préparer notre futur et celui de nos familles.

    • 82.9% des intermittents ne pourront pas ouvrir leur droit à la fin août 2021 et 55.6% des 280.000 intermittents du spectacle ne peuvent pas subvenir à leurs charges avec uniquement 50% de leurs revenus;
    • 20.258 personnes “primo entrants” n’ont que pour seul revenu le RSA, et pour ceux qui ont moins de 25 ans, rien ne leur est alloué;
    • Les artistes, les comédiens, les musiciens, les producteurs de spectacles, les salles, les festivals, les prestataires sont perpétuellement confrontés à l’incertitude d’une hypothétique réouverture, ne cessant d’être repoussée. Dernier exemple ces derniers jours avec l’annulation d’un festival majeur comme Solidays, ainsi que de nombreuses tournées et concert.

    LGDS, les gens du spectacle, a engagé diverses actions et propositions avec l’objectif de fédérer l’ensemble du secteur pour traverser cette crise majeure.

    Nous avons pu réaliser un sondage, nous donnant un état des lieux concernant les différentes professions du Spectacle vivant.

    Nous sommes en relation avec les différents acteurs: ministère de la Culture, Organisations Syndicale, Collectifs, Députés, afin de pouvoir être force de proposition dans cette période.

    Sans les gens du spectacle, il n’y a plus de spectacle!

    À la vue de la situation catastrophique, nous demandons de toute urgence la sauvegarde de nos métiers et de nos professions!

    L’année blanche décrétée ne pourra et ne saurait en l’état répondre à l’ampleur d’une crise longue affectant tout un secteur essentiel à l’économie.

    Nous vous demandons d’aller beaucoup plus loin, de respecter tous ces métiers, tous ces savoir-faire, toutes ces compétences afin que nous puissions encore exister dans l’avenir. Il faudra prendre enfin la mesure d’un secteur gravement touché! Et ce depuis le premier jour de cette pandémie.

    Nous espérons une fois de plus vous avoir alerté sur l’urgence de nos situations et le danger de voir disparaître le spectacle vivant.

    Sans les gens du spectacle, il n’y a plus de spectacle!

    ___________________________________________________

    Le groupe “Les gens du spectacle”, formé en mai 2020, rassemble 16.000 intermittents, indépendants, musiciens, danseurs, artistes, chauffeurs, circassiens, techs, catering, attachés presse, producteur Live ou phono, prestataires, salles de spectacle, festivals...

    À voir également sur Le HuffPost: “On parle d’un secteur qui est en train de crever”, le coup de gueule de François Ruffin en écho aux manifestations des professionnels de la culture

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      Sortir à la Saint-Valentin malgré le Covid? Cet hôtel a trouvé la solution

      AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

    SAINT-VALENTIN - Comment fêter la Saint-Valentin avec son ou sa bien-aimé(e) au temps du Covid quand tous les établissements sont fermés? Un hôtel de Bruxelles a trouvé la parade: transformer des chambres en salon privé pour un dîner à deux au champagne.

    ″Ça fait des mois qu’on est enfermés chez nous, on essaie de se faire des petites soirées à la maison. Mais là, le fait de pouvoir sortir vraiment comme au resto, c’est une opportunité top”, se réjouit Marine Deroo, 34 ans, qui a testé le concept, juste avant la fête des amoureux .

    Elle et son petit ami ont été accueillis pour un dîner aux chandelles avec ambiance musicale. L’hôtel Qbic, qui dit avoir été le premier à expérimenter la formule, a aménagé une douzaine de chambres pour cette Saint-Valentin atypique.

    Commander le vin avant 20h

    Le vin commandé auprès de la serveuse doit l’être impérativement avant 20h, sous peine d’être en infraction au-delà de cet horaire au regard des règles anti-Covid.

    Tout sauf du “room service”, assure le directeur de l’hôtel, Bert Vandewaetere: le forfait de 149 euros comprend la chambre pour la nuit, une autre pour le dîner, le repas, sans les boissons, et le petit déjeuner .

    “Les enfants sont à la maison, les couples viennent, c’est un moment de qualité juste à deux”, explique le gérant, dont l’hôtel a ouvert fin 2019.

    L’idée lui est venue après la fermeture en novembre des bars et restaurants de Belgique pour cause de coronavirus.

    Plusieurs hôtels ont suivi la tendance pour la Saint-Valentin

    La mise à disposition de chambres gratuites pour les travailleurs médicaux lors de la première vague et d’un espace de travail commun dans le hall pour les étudiants a permis de maintenir l’activité, fournissant un peu de travail au personnel.

    Mais ce n’est qu’il y a deux mois, lorsque certaines des chambres vides ont été transformées en salles à manger pour deux personnes, que l’hôtel a retrouvé une activité quasi normale le week-end.

    “L’idée nous est venue parce que beaucoup de gens en ont marre de rester chez eux”, raconte Bert Vandewaetere. “On a plein de chambres, on peut donc arranger quelque chose de sympa, pour que les gens passent une super soirée.”

    D’autres hôtels à Bruxelles ont suivi le mouvement et offrent la possibilité de dîner comme au restaurant, tout en respectant les règles de distanciation sociale.

    Pour le week-end particulier de la Saint-Valentin, 60 alcôves ont été aménagées, pour les soirées de vendredi et de samedi, traditionnellement festives.

    La perspective de servir les repas dans tant de petites salles, c’est “un peu impressionnant” au début, estime le chef Joao Silva. “Mais en fin de compte, je n’ai aucun regret”, confie-t-il.

    Les employés masqués vont et viennent entre la cuisine et les chambres: musique, bouchons qui claquent, conversations feutrées. Un hôtel presque normal.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour la Saint-Valentin, voici ce qu’il y a dans les bouquets de fleurs

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      L'instruction en famille encadrée par les députés après un débat enflammé

      Le HuffPost avec AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

    Le ministre de l

    POLITIQUE - Au terme de plus de douze heures d’échanges enflammés, l’Assemblée nationale a validé, vendredi 12 février, un nouveau régime plus contraignant pour l’instruction en famille (IEF), la soumettant à une autorisation préalable de l’État, en lieu et place de la simple déclaration actuelle.

    Par 78 voix contre 25, les députés ont adopté l’article 21 du projet de loi confortant le respect des principes de la République , qui entend ainsi faire de l’instruction en famille l’exception, la règle étant l’instruction dans les établissements ou écoles publics ou privés. Dans le viseur, le “séparatisme” scolaire des islamistes radicaux et autres dérives sectaires.

    Pour désamorcer les critiques, le gouvernement a fait voter un amendement instaurant une période de transition jusqu’à l’année scolaire 2024-2025, sous réserve de contrôles, “pour les familles qui pratiquent déjà l’instruction en famille et pour lesquelles ce mode d’instruction ne sert pas à des pratiques séparatistes”. Les députés ont aussi voté des amendements pour que l’instruction en famille soit effectuée “majoritairement” en français.

    Une “agression” pour les familles

    Selon ses détracteurs, l’article 21 contrevient à la liberté d’enseignement, objet de nombreuses querelles politiques depuis les débuts de la IIIe République. “Vous utilisez un marteau pour écraser une mouche”, s’est ému le socialiste Jean-Louis Bricout durant les débats parlementaires.

    “C’est une agression à l’égard des familles”, a dénoncé Charles de Courson (Libertés et Territoires) qui comme en commission spéciale, a affirmé que l’instruction en famille avait été supprimée par le régime nazi en Allemagne et l’Espagne franquiste.

    Dans une tribune publiée par Le HuffPost , la députée (UDI) Agnès Thill a dénoncé une “remise en cause des libertés fondamentales”. “On vise, dans le lot, ceux qui, dans le respect des règles, veulent concilier leur mode de vie avec l’éducation bienveillante de leurs enfants”, fait valoir l’élue ex-LREM.

    “Le sujet, c’est ces petites filles qu’on envoie dans des hangars pour être endoctrinées dès l’âge de 3 ans. Est-ce qu’on veut refuser de voir ça ?”, a justifié le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer , en vilipendant une gauche qui “brûle ses propres valeurs” et une droite qui fait “semblant de ne pas voir (la) réalité de terrain”.

    “L’IEF qui se passe bien pourra continuer”, a promis le ministre, assurant du même coup “d’étoffer” les équipes dans les rectorats sur ce sujet. “C’est un engagement que je prends, une montée en puissance en ressources humaines sur cette question”, a-t-il ajouté.

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