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      "À l’heure où l’on me prête une parole qui n’est pas la mienne, je me dois d’écrire pour la première fois"

      Camélia Jordana • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 5 minutes

    En 2021, Camélia Jordana est nommée aux Victoires de la musique pour la chanson originale

    Le silence facile.

    Alors que des mots cognent ma poitrine, les critiques , attaques , et harcèlements viennent se fracasser sur les parois de la bulle que je me suis construite férocement depuis mes 16 ans.

    À l’heure où l’on me prête une parole qui n’est pas la mienne, je me dois d’écrire pour la première fois.

    L’artiste peut-elle s’inscrire dans la cité autrement que par son art ? Je l’ai cru un temps.

    28 ans que je suis. Femme. Française. Arabe. Aimée. Regardée. Critiquée. Désirée. Choyée. Agressée. Sexualisée. Descendante d’immigré.e.s Algérien.ne.s qui se sont battus sous ce beau et grand drapeau tricolore, puis pour l’indépendance de leur pays de sol, de sang, de langue et de coeur, et non de colonie. Musicienne. Comédienne. Vivante.

    11 ans déjà que je m’exprime dans la sphère publique grâce au privilège de la notoriété.

    Deux semaines après les attentats du 13 novembre 2015, c’est l’âme lourde, accompagnée de mes sœurs de vie Yaël Naïm et Nolwenn Le Roy, que je chante dans la cour des Invalides à l’unisson d’un peuple meurtri.

    Un mois plus tard, je suis Marianne, colombe à la main, offrant ma gueule et mon sein droit à la une de L’Obs . Pourtant blâmée.

    En mai 2020, alors que je partage mes craintes sur le malaise grandissant entre des institutions et une partie de la population, puis fin janvier lors de la sortie de mon nouvel album, quand j’évoque mon anti-racisme et mon féminisme, mes propos sont transformés et détournés de leur sens. Ainsi, ma prétendue haine de l’homme, qu’il soit blanc ou non, est une pure invention.

    Ainsi en est-il également pour Catherine Deneuve, Jane Birkin et Daniel Auteuil, immenses artistes que j’admire au plus haut point depuis l’enfance. Les voilà elles et lui aussi devenir sujets de propos que je n’ai pas tenus et de fausses polémiques.

    Un art véritable. Une question simple mais brûlante. Une réponse dense et complexe afin que celle-ci soit la plus claire et mesurée possible sur ces sujets qui me concernent directement et font ma vie jour après jour, éveillée comme de nuit dans mes rêves les plus contemporains... Pour un résultat innommable : une pensée torturée, vidée de sa substance.

    Mon engagement est interrogé à chacun des entretiens que je donne. Engagement: “Action de se lier par une promesse ou une convention”. La noblesse de ce mot m’émeut. Elle m’élargit, m’assied, me calme et m’aligne. Je me sens profondément liée aux astres, aux hommes, aux femmes, à la nature, aux émotions et aux ondes invisibles créées par la musique.

    Si, à une promesse, je me sens liée, c’est à celle que je me fais à moi-même. Celle du bon et du juste qui marque ma peau. Celle grâce à laquelle le chahut permanent du dehors ne peut entrer dans mon cercle inébranlable. Celle que je prie et en laquelle j’ai une confiance intouchable. Celle qui me garde centrée quand je parle, des millions d’yeux sur mes lèvres.

    Pourtant, la seule tristesse qui me vient alors, n’est pas due à la violence qu’on m’accorde (...) La tristesse qui se pose en moi est celle de la citoyenne française que je suis et qui voit son pays divisé"

    Je crois profondément en la bienveillance. Et pourtant. Pourtant, la seule tristesse qui me vient alors, n’est pas due à la violence qu’on m’accorde. Ni même à l’impact du harcèlement subi par quelques médias partenaires. Elle n’est pas non plus dans la déception que je vois dans les yeux de mes équipes après tant de travail, entaché par la haine exprimée sur les réseaux sociaux. Non. La tristesse qui se pose en moi est celle de la citoyenne française que je suis et qui voit son pays divisé, la colère au front et la rage au ventre.

    J’ai grandi sous vos yeux. Je suis aujourd’hui femme et je me contente de dire les choses en moi. Celles que je porte et qui m’animent, m’inspirent et me font grandir : la nature, le racisme, l’amour, le féminisme... Je crois que les artistes que je tiens au plus haut dans mon estime sont les artistes qui parlent de sujets qui eux-mêmes les animent, et les inspirent. C’est ainsi qu’ils me touchent. Parce qu’ils disent mes maux, mes joies, mes peurs et me rassurent de cette manière. Grâce à eux et elles, je ne suis pas seule dans mes doutes et mes tourments.

    Je souhaite que ma musique vous accompagne. Je parle de MA seule et unique vérité, mouvante, mobile, agitée, sinon tranquille. Parce que je ne suis pas une femme politique, mais une citoyenne française accrochée de toutes forces aux valeurs que m’a inculquée l’école républicaine, ayant la chance de pouvoir vous écrire ces mots et qu’ils vous parviennent.

    Je parle en ces qualités-là. Rien de plus. Rien de moins.

    Oui, je parle. Je m’exprime parce que je vis comme vous cette époque heurtante, troublante, et rassurante parfois. Les angles morts y sont nombreux. Les zones d’ombres aussi et le volume du boucan absurde ne cesse d’augmenter. Je crois qu’il est temps de le stopper. Seuls les mots prononcés valent désormais, non ceux que l’on me prête. J’ai dit ce que j’avais à dire pour maintenant laisser place à la musique. Sinon au silence.

    À voir également sur Le HuffPost: À la manifestation pour Adama Traoré, Virginie Despentes et Vikash Dhorasoo ont aussi pensé à Camélia Jordana

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      Navalny: que deviennent les manifestants arrêtés en Russie?

      Claire Tervé • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 5 minutes

    RUSSIE - Que fait la Russie de ses manifestants pro-Navalny? Alors que l’opposant russe Alexeï Navalny doit se rendre ce vendredi 12 février à une nouvelle audience dans le cadre d’un procès en diffamation, qu’en est-il de ses milliers de partisans incarcérés depuis plusieurs semaines ?

    Les 23 et 31 janvier et le 2 février , des manifestations, issues d’un mouvement de protestation d’une ampleur inédite depuis plusieurs années, ont éclaté en Russie. Des milliers de personnes ont envahi les rues pour protester contre l’incarcération et le jugement d’Alexeï Navalny à son retour au pays, après cinq mois de convalescence en Allemagne où il se remettait d’un empoisonnement dont il accuse Vladimir Poutine.

    Dans la foulée de ces arrestations, des images diffusées par des détenus ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux, dévoilant des conditions de détentions déplorables, qualifiées de “torture” par certains d’entre eux. Ces  images et témoignages datent du début du mois, mais que sont devenus ces manifestants incarcérés? Interrogée par Le HuffPost , Galia Ackerman , journaliste, auteure et spécialiste de la Russie, nous a éclairés sur la situation.

    “Il y a eu près de 11.000 manifestants pro-Navalny arrêtés pendant les manifestations, il y en a eu tellement que les prisons ont été saturées et les conditions de détention horribles”, nous explique la spécialiste. Après ces interpellations massives, l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, s’était en effet alarmée de traitements dégradants infligés aux manifestants. Pour preuves, des témoignages de personnes enfermées des heures dans des fourgons cellulaires et les images d’actions policières brutales ont fleuri après la manifestation du 2 décembre.

    “Des détenus du centre pour migrants de Sakharovo se plaignent des conditions de détention: ils parlent de lits en fer sans matelas et de toilettes sales, qui ne sont pratiquement pas isolées du reste de la cellule. Certaines cellules sont surpeuplées”

    Des protestataires appréhendés ont “passé la nuit dans des conditions difficiles”, a déclaré à l’AFP un responsable de l’ONG, Grigori Dournovo, expliquant que certains ont dormi par terre ou n’ont pas pu aller aux toilettes. La chaîne de télévision Dojd avait diffusé mardi 2 février une vidéo Instagram d’un manifestant: “Plus de 40 heures se sont écoulées depuis notre arrestation (...) Nous ne sommes pratiquement pas nourris. Ces neuf dernières heures, on est dans un car, obligés de rester debout”, déclarait-il. Nous endurons la torture.”

    Le blogueur russe Ilya Varlamov a publié dans un post le 4 février, repéré par nos confrères de Courrier international , des photos issues d’un canal Telegram de manifestants appelé Protest MSU. Il explique qu’à cause de prisons “surpeuplées”, certains manifestants ont été enfermés dans un centre de détention pour migrants dans la banlieue de Moscou.

    Des images filmées dans ce centre et divulguées par le média britannique The Guardian montrent des individus entassés dans les véhicules de la police pendant plusieurs heures, ou dormant à même le sol dans un couloir.

    Amnesty International dénonçait à ce sujet la privation de liberté de personnes “dont le seul crime est d’avoir participé à des rassemblements pacifiques”, et des conditions de détention qui “s’apparentent à de la torture et à de mauvais traitements”

    Deux poids, deux mesures pour les proches de Navalny

    Ces images datent des jours suivant les manifestations du 2 février. Depuis, nombreux sont ceux encore incarcérés, nous informe Galia Ackerman. “On ne connait pas le chiffre exact, mais on peut dire qu’il y a encore plusieurs centaines de manifestants pro-Navalny toujours en prison à ce jour. Évidemment une grande partie a été relâchée sous 24 à 48 heures, mais les proches d’Alexeï Navalny eux sont toujours emprisonnés”, explique-t-elle.

    Selon la spécialiste, les premiers libérés sont passés devant un juge et ont généralement reçu un avertissement. Certains ont pu écoper de quelques jours de détention, jusqu’à 15 jours, ce qui peut se décider de façon administrative avec la “justice rapide”. Ensuite, des dizaines, “on ne sait pas combien exactement”, ont subi des procédures judiciaires plus lourdes, jugés pour appels à des manifestations non autorisées et mise en danger de la sécurité publique. Ce dernier point notamment à cause de la crise sanitaire et des risques de contaminations lors des manifestations. “Ces personnes-là ont eu des peines bien réelles”, note la journaliste.

    Ensuite, elle explique que “ceux qui ont touché des représentants des forces de l’ordre, par exemple en essayant d’arracher leurs amis des mains des policiers, ont ou vont écoper de peines de prison réelles”. Ce alors même que les manifestations pro-Navalny étaient pacifiques selon Galia Ackerman. “Il n’y a pas eu de policiers blessés ou de dégradations”, assure-t-elle. Pour l’anecdote, l’auteure explique que lorsqu’un manifestant avait voulu monter sur un banc pour scander des slogans lors d’un rassemblement, il avait préalablement enlevé ses chaussures.

    Notre interlocutrice soulève par ailleurs une autre problématique moins visible: même s’ils sont libérés, pour de nombreux manifestants, l’histoire ne s’arrête pas là.

    “Il y en a qui, à la suite de leur interpellation, vont perdre leur travail, car ils ont jeté l’opprobre sur leur employeur, leur entreprise. Ils vont être isolés, certains peuvent tout perdre. C’est la double peine”.

    Enfin, il y a ceux qui sont actuellement toujours emprisonnés, les proches de Navalny. Et quand bien même les charges retenues contre eux ne reposent pas sur des preuves solides, il y très peu de chance que leurs avocats arrivent à avoir gain de cause.

    “Les avocats sont surtout là pour rassembler les pièces, faire des dossiers pour pouvoir porter plainte auprès de la Cour Internationale des Droits de l’Homme, explique la spécialiste. Mais aujourd’hui, la Russie n’a plus peur de montrer qu’elle n’est plus un État de droit, donc il y a peu de chance que les décisions de la Cour européenne soient respectées. Désormais, la loi russe primera sur l’européenne”.

    À voir également sur Le HuffPost: À Moscou, les soutiens de Navalny manifestent après sa condamnation

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      Aux Victoires de la musique 2021, les musiques électro frappent par leur absence

      Valentin Etancelin • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 5 minutes

    Le compositeur de musique électronique Rone, ici aux Francofolies en 2015, est nommé aux César 2021, pas aux Victoires de la musique.

    MUSIQUE - Elles auraient pu briller, mais le sort en a décidé autrement. Ce vendredi 12 février, les grands noms de la chanson française actuelle sont en compétition, à l’occasion de la 36e cérémonie des Victoires de la musique diffusée en direct sur France 2.

    Parmi eux, il y a ceux qu’on connaît déjà, comme Aya Nakamura, Camélia Jordana , Julien Doré, Grand Corps Malade et Benjamin Biolay, mais aussi les nouveaux, à l’instar d’Yseult, Clou, Hervé ou encore Lous and the Yakuza. Tout le monde est là? Non. Pas un seul DJ, ni compositeur de musique électronique à l’horizon.

    Pas de Rone, Thylacine, Arnaud Rebotini ou The Avener, dont les derniers albums sont parus en 2020, ne figurent dans la liste des nommés de cette édition placée sous le signe du spectacle vivant. Ce choix est le fruit d’un vote, celui d’un collège de 900 personnes, composé entre autres de producteurs, artistes, personnalités du milieu de la musique et anonymes.

    “Certaines années, il y a beaucoup de diversité. Parfois, on a que des rappeurs. Parfois, on a que des femmes. C’est un problème de saison, j’ai envie de vous dire”, nous explique la directrice artistique des Victoires de la musique Virginie Petit. Elle rappelle que tout le monde est logé à la même enseigne.

    À l’étranger, le succès

    Peut-on s’attendre à voir un DJ jouer pendant la soirée? Non. “Ils ne peuvent pas vraiment rendre hommage à Juliette Greco ou Christophe”, nous dit l’organisatrice. Le remix de Clara 3000 de “Stella Botox”, titre de l’interprète des “Mots Bleus” disponible sur une édition spéciale de son disque “Les vestiges du chaos”, témoigne du contraire.

    La situation est déplorable, selon Alexandre Varcan, patron du label indépendant InFiné. Son catalogue compte certaines pointures du milieu, à l’image d’Agoria et Rone, qui concourt aux César 2021 dans la catégorie “meilleure musique originale” pour la bande-son du film “La nuit venue”. “J’ai le sentiment, et c’est mon regret, que les musiques électroniques n’ont aucune chance de figurer aux Victoires de la musique”, nous confie-t-il.

    “Les musiques électroniques mettent pourtant en lumière une qualité et un savoir faire de la production française, poursuit-il. Elles sont un médium dont la France n’a pas à rougir à l’étranger.” Les chiffres l’illustrent bien. D’après une étude du Bureau Export, association dont l’objectif est d’accompagner les artistes dans leur carrière en dehors des frontières, les musiques électroniques françaises étaient, en 2019, le genre musical le plus populaire sur la scène internationale. Et ce, à hauteur de 40%, devant le rap (33%) et la chanson (15%).

    Comme tous les secteurs de la culture, celui des musiques électroniques subit de plein fouet la crise. Contrairement aux autres disciplines, ici, les artistes intermittents sont en minorité, rappelle Le Monde . La plupart, à 60%, sont auto-entrepreneurs et ont vu, depuis le début de la pandémie, leurs revenus s’effondrer. “J’ai l’impression que les Victoires de la musique ne sont pas un moment de communion, ajoute Alexandre Varcan. On va rendre grâce à certains morts de la musique, mais on devrait s’intéresser aussi à ceux qui sont en train de souffrir, comme les clubs.”

    Un amalgame préoccupant

    Garder le moral paraît difficile, tant la part infime d’échappatoire semble loin. Un constat partagé par Tommy Vaudecrane, responsable de Technopol, une association de promotion des musiques électroniques en France. “Nous avons un besoin de visibilité pour notre existence pendant les quatre années à venir, compte tenu du cataclysme qu’a été la pandémie pour tous les acteurs de la scène”, concède-t-il. L’absence des musiques électroniques du programme de ce vendredi soir est, selon lui, symptomatique des problèmes inhérents à l’industrie de la musique française.

    Le contexte économique est préoccupant. L’atmosphère politique, aussi. Qu’il s’agisse du traitement médiatique de la free-party organisée à Lieuron au Nouvel An ou des mots de la préfecture de police à l’égard de celles et ceux venus manifester au mois de janvier dans Paris sur fond de musique électronique, il déplore “le climat de confusion que l’État essaye de créer”.

    “On a l’impression qu’ils utilisent le prétexte des rave party pour alimenter l’amalgame entre les musiques électroniques, la fête et les drogues, déplore-t-il. Au lieu d’être dans le concret et d’expliquer que ces soirées sont considérées comme illégales du point de vue de l’État et de la situation sanitaire, ils font dans le sensationnalisme.”

    La situation lui rappelle celle de 1995, “quand Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur sous Mitterand, a fait passer une circulaire auprès de l’ensemble des préfectures, relayée ensuite dans les commissariats, afin d’arrêter les événements de musique électronique par tout moyen”. Aujourd’hui, les villes et les élus, avec qui Tommy Vaudecrane collabore de près, lui confient ne pas être rassurés. “Un travail de sape est en train d’être fait, c’est inquiétant pour nous”, déplore-t-il.

    “Rien n’a changé”

    Depuis 1998, année au cours de laquelle Laurent Garnier a remporté une récompense aux Victoires de la musique pour son album “30″, “rien n’a changé”, regrette Alexandre Varcan. Son discours est d’actualité. Il y exprimait son souhait de voir ladite récompense “permettre à la techno de s’exprimer plus librement sans subir l’incompréhension et la répression des dernières années”.

    Les musiques électroniques doivent-elles créer leur propre cérémonie? Tommy Vaudecrane se le demande. Le patron d’InFiné, lui, alerte sur un problème plus général de représentation de la diversité de la musique française. “En cette année 2021, ça aurait été bien que ce soit là”, constate-il amer.

    Et Alexandre Varcan de faire un pied de nez aux Victoires: “Dommage, vous êtes passées à côté de celui qui va peut-être avoir un César.”

    À voir également sur Le HuffPost : Aux Victoires 2020, Hoshi chante contre l’homophobie

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      Dans “Balance ton post”, Mélenchon s'emporte contre "Valeurs Actuelles"

      Le HuffPost avec AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 2 minutes

    Dans “Balance ton post”, Mélenchon s

    POLITIQUE - La soirée de ce jeudi 11 février a été mouvementée pour Jean-Luc Mélenchon dans l’émission “Balance ton post” de Cyril Hanouna sur C8. Le chef des Insoumis a d’abord été pris dans des échanges musclés avant d’expliquer sa vision de la laïcité, de la police ou encore de la pandémie.

    Pendant que Gérald Darmanin et Marine Le Pen jouaient au jeu des 7 différences sur France 2, l e candidat de LFI à la présidentielle de 2022 a eu une vive altercation d’entrée avec la chroniqueuse Laurence Sailliet (ex-Les Républicains) sur le projet de loi “séparatisme”, qui selon lui “ne parle que des musulmans” sans les nommer.

    Puis est venu un face-à-face avec Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de la revue “Valeurs actuelles”, comme vous pouvez le voir ci-dessous .

    “J’ai vu que vous aviez fait la Une de votre journal en marquant ‘islamo-collabos’. J’espère que vous vous sentez déshonoré par ce genre de vocabulaire. Non, vous êtes fier de ça? Donc vous pensez réellement que je suis islamo-collabo ?”, s’est agacé Mélenchon. “Vous ne savez pas de quoi vous parlez!”.

    “Je pense ça absolument”, lui a répondu Lejeune avant d’être coupé dans son élan par le chef des Insoumis: “Politiquement, je suis opposé à l’islamisme politique. Mes amis en sont morts donc j’ai le droit au minimum de respect. Chokri Belaïd en est mort, Mohamed Brahmi en Tunisie il en est mort . Par conséquent, respectez au moins vos adversaires”.

    “Vous êtes d’extrême droite, vous avez fait un journal dans lequel vous avez traité une des députées de mon groupe comme un animal, Madame Danielle Obono. Voilà ce que vous avez fait!”, a continué Mélenchon en allusion à la fiction politique publiée par le magazine d’extrême droite à l’été 2020 où la députée y était représentée en esclave.

    En tout début d’émission, Mélenchon avait déclaré être venu sur C8 en guise de “protestation” contre le débat organisé par France 2 au même moment entre Marine Le Pen (RN) et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin: “Je hais le fait que le service public ait installé l’idée qu’il n’y ait plus en France que deux manières de détester les musulmans”.

    A voir également sur Le HuffPost: Questionné sur les accusations de viol, Darmanin rejoue “l’indignité” de Sarkozy

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      Sur France 2, le duel Darmanin - Le Pen vire au jeu des 7 différences

      Anthony Berthelier • news.movim.eu / HuffingtonPost • 12 February, 2021 • 4 minutes

    Le duel Darmanin / Le Pen, course à l

    POLITIQUE - “Vous êtes d’accord sur tout, tous les deux?” Il est 21h50, et Thomas Sotto le journaliste-animateur de France 2 vient, presque, de résumer les 45 minutes de débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen . En opposition sur quelques points, comme l’encadrement de l’instruction en famille ou le port du voile, les deux protagonistes de l’émission “ Vous avez la parole ” ont surtout affiché leurs convergences de vues sur plusieurs de leurs thèmes chers.

    Soucieuse de ne pas reproduire le douloureux fiasco du débat présidentiel de 2017, la présidente du Rassemblement national a joué la mesure. Elle a notamment reconnu que “des articles” du projet de loi dite “séparatisme” porté par Gérald Darmanin allaient “dans le bon sens”, expliquant même qu’elle se réservait la possibilité de voter en faveur du texte actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.

    Une aubaine pour le ministre de l’Intérieur, qui a pu multiplier les piques à son encontre, allant jusqu’à accuser la députée du Pas-de-Calais d’être “branlante” sur les questions régaliennes, quand cette dernière reprochait au gouvernement de manquer de fermeté face à l’islamisme.

    “J’aurais pu le signer, ce livre”

    “Madame Le Pen, dans sa stratégie de diabolisation revient quasiment à être un peu dans la mollesse. Il faut reprendre des vitamines, vous n’êtes pas assez dure. Si je prends ce que dit monsieur Ravier, ce que dit madame Maréchal Le Pen, ce que dit monsieur Collard, il y a vraiment une différence forte... vous êtes prête à ne même pas légiférer sur les cultes et vous dites que l’islam n’est même pas un problème”, a ainsi lancé Gérald Darmanin à son opposante du soir qui venait pourtant de lui faire une confession: “j’aurais pu signer votre livre.”

    Venue avec sa contre-proposition de loi ciblant les “idéologies islamistes” dans une poche, et le dernier ouvrage du ministre de l’Intérieur, intitulé Le séparatisme islamiste - Manifeste pour la laïcité”, dans l’autre, Marine Le Pen s’est retrouvée à faire dans louanges à Gérald Darmanin. “Objectivement, à part quelques incohérences (...) j’aurais pu le signer, ce livre”, a-t-elle expliqué. Et d’ajouter à l’adresse du ministre: “vous décrivez l’islamisme de manière extrêmement claire.”

    Une façon pour elle de mieux critiquer la faiblesse du texte en débat au Parlement qui “limite les libertés de tout le monde pour limiter les libertés de quelques extrémistes.”Ironisant à plusieurs reprises sur la “mollesse” de la patronne du Rassemblement national, Gérald Darmanin s’est également attaché à pointer ses erreurs ou approximations, comme sur les chiffres de l’immigration. L’une des rares différences éclatantes entre les deux discours.

    “On annonçait le grand duel, j’ai entendu le grand duo”

    “Vous dites beaucoup de choses qui ne sont pas la vérité ou qui ne sont pas le texte, qui ne sont pas le droit”, a accusé celui qui jouait le rôle du chef de l’État par procuration. En dehors de ces quelques échanges musclés, le débat s’est révélé moins passionné qu’attendu, se résumant souvent à des batailles sémantiques.

    De quoi donner un angle d’attaque tout trouvé aux élus des partis absents de la fête, qui peinaient, ce jeudi soir, à relever les fortes divergences entre les deux invités. “On annonçait le grand duel, c’est ce que vous aviez dit, moi j’ai surtout entendu le grand duo”, a d’emblée grincé le député Insoumis de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière dans l’émission de “décryptage” qui suivait “Vous avez la parole.” “On a vu madame Le Pen dire à propos de cette loi que hormis un article sur une question secondaire, à savoir l’instruction en famille (...) elle la voterait”, a-t-il pointé.

    Même sentiment du côté de Boris Vallaud. Également invité du plateau de France 2, le député socialiste des Landes a exprimé une sorte de malaise face à “une discussion badine”, ou “se posait la question de savoir sur quoi il pouvait s’entendre ou quelles étaient les différences.”

    “Mais il n’y a pas de possibilité de s’entendre avec l’extrême droite et le ministre aurait dû dire avec beaucoup plus de netteté que l’adversaire de la République c’est aussi l’extrême droite”, a-t-il estimé devant Léa Salamé et Thomas Sotto.

    À voir également sur Le HuffPost: Questionné sur les accusations de viol, Darmanin rejoue “l’indignité” de Sarkozy

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      Coiffée avec de la super glue, elle a retrouvé ses cheveux avec une opération

      Le HuffPost avec AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    INSOLITE - Elle a fini par en voir le bout. Une Américaine qui s’était coiffée avec de la super glue et avait appelé au secours les réseaux sociaux a enfin retrouvé ses cheveux, a-t-on découvert ce jeudi 11 février.

    Résidente de Louisiane, Tessica Brown avait posté il y a plusieurs jours une vidéo sur le réseau social TikTok expliquant qu’étant à cours de son gel pour cheveux habituel, elle avait utilisé de la colle extra forte comme substitut, sous forme de spray.

    “Mauvaise, mauvaise, mauvaise idée”, s’était lamentée la quadragénaire aux cheveux plaqués sur le crâne, au bord des larmes (vidéo en tête d’article) . “Mes cheveux sont comme ça depuis un mois. Ce n’est pas mon choix.”

    Dans une vidéo diffusée par le site TMZ ce jeudi, on peut la voir dans un cabinet médical de Los Angeles, libérée de toute cette glue et retrouver ses cheveux avec émotion (clip ci-dessous).

    La colle chimique qu’elle avait utilisée, de la marque Gorilla Glue, contient notamment de l’acétone et du propane et ne doit normalement pas entrer en contact avec la peau, selon la fiche produit, car elle peut provoquer de graves irritations.

    Durant les jours qui avaient suivi, Tessica Brown avait essayé divers produits et lotions, parmi lesquels de l’huile de noix de coco, sans succès, tandis que des internautes lui proposaient mille et une solutions. Samedi, elle avait fini par aller aux urgences d’un hôpital de Chalmette, en Louisiane, mais en vain.

    Devant la vidéo et ses rebondissements, le docteur Michael Obeng a finalement offert ses services à celle qui compte désormais près de 800.000 abonnés sur TikTok. “L’opération s’est bien passée. Tessica va bien et est réveillée”, a assuré le chirurgien esthétique qui ne lui a pas fait payer les 12.000 dollars que l’intervention est normalement facturée.

    A voir également sur Le HuffPost: L’opéra de Tours accueille la première cheffe d’orchestre noire en France

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      Gérald Darmanin conseille Marine Le Pen pour la prochaine présidentielle

      Lucie Hennequin • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 1 minute

    DÉBAT - Laïcité, islamisme, immigration, sécurité... Marine Le Pen et Gérald Darmanin se sont affrontés ce jeudi 11 février sur France 2 dans un débat vu comme un galop d’essai avant la présidentielle de 2022, sur des sujets régaliens qu’ils connaissent bien et pourraient être au centre du scrutin.

    À la fin de l’émission “Vous avez la parole” , les esprits agacés se sont un peu échauffés, comme vous pouvez le voir en tête d’article . “Chacun constatera que vous avez dit absolument n’importe quoi sur les chiffres ce soir, a lancé le ministre de l’Intérieur à la présidente du Rassemblement national (RN). Il faut travailler pour le prochain débat présidentiel, parce que vous serez encore jugée approximative.”

    “Vous la voyez déjà au deuxième tour?”

    Une phrase qui n’a pas manqué de faire réagir le journaliste et médiateur du débat Thomas Sotto. “Ah, parce que vous la voyez déjà au deuxième tour?”, a-t-il aussitôt interrogé. “Si jamais c’est le cas!”, s’est vite repris Gérald Darmanin. “Merci de votre confiance!”, s’est aussitôt engouffrée, tout sourire, Marine Le Pen .

    “C’est un peu condescendant, ça, non?” a souligné la journaliste Léa Salamé, s’adressant à Gérald Darmanin. En quête de crédibilité après son débat raté face à Emmanuel Macron en 2017, la candidate du RN a donné pendant plus d’une heure la réplique au ministre de l’Intérieur.

    Donnée au second tour face à Emmanuel Macron en 2022 selon les sondages, ce face-à-face est un test pour la candidate de l’extrême droite, qui admet avoir été “trop offensive” dans son débat raté de 2017 et reste attendue sur l’économie.

    À voir également sur Le HuffPost : Questionné sur les accusations de viol, Darmanin rejoue “l’indignité” de Sarkozy

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      Mort de Chick Corea, la légende du jazz avait 79 ans

      AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021

    La légende du jazz Chick Corea décède d

    CULTURE - Le musicien Chick Corea, légende américaine du jazz, est mort le ce mardi 9 février d’une forme rare de cancer, à l’âge de 79 ans, selon un communiqué mis en ligne sur sa page Facebook.

    “Je veux remercier tous ceux qui, tout au long du voyage, ont aidé à faire briller les feux de la musique”, a-t-il indiqué dans un message rédigé avant sa mort, selon le communiqué préparé par son équipe.

    “J’ai l’espoir que ceux qui ressentent l’envie de jouer, d’écrire, de se produire en spectacle puissent le faire. Si ce n’est pour eux-mêmes, alors pour nous autres. Pas seulement parce que le monde a besoin de plus d’artistes, mais parce que c’est plus amusant,” a-t-il ajouté.

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      Questionné sur les accusations de viol, Darmanin rejoue "l'indignité" de Sarkozy

      Anthony Berthelier • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    POLITIQUE - “Comme disait le président Sarkozy...” Invité de l’émission “Vous avez la parole”, ce jeudi 11 février sur France 2, Gérald Darmanin n’a visiblement pas apprécié l’insistance de Thomas Sotto à propos des accusations de viol dont il fait l’objet depuis quatre ans .

    “Je suis à la disposition de la justice de mon pays. J’aimerais que cette calomnie s’arrête un jour, mais je constate (...) que quand on fait de la politique on est parfois accusé, parfois injustement. Je crois qu’il faut avoir confiance dans les institutions de la République”, a d’abord expliqué le ministre de l’Intérieur, alors que la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des investigations sur cette affaire en juin dernier.

    Relancé, par le journaliste de France 2 sur le paradoxe d’être “lui-même accusé de viol ”, alors qu’il “est en charge des violences faites aux femmes”, Gérald Darmanin n’a pas hésité à citer un de ses mentors en politique, Nicolas Sarkozy, quand il était interrogé par David Pujadas, en 2016 sur l’affaire du financement libyen, déjà “sur le service public.”

    “L’affaire Baudis ne vous a pas suffi?”

    “Vous imaginez, comme disait le président Sarkozy, l’indignité de votre question?”, s’est alors agacé le “premier flic de France”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article . Et Gérald Darmanin de citer également Dominique Baudis, accusé à tort, en 2003, de proxénétisme, de viols, de meurtres et d’actes de barbarie pendant des mois.

    “Mesdames et messieurs les journalistes, l’affaire Baudis ne vous a pas suffi?”, a-t-il lancé à deux reprises, alors que Thomas Sotto et Léa Salamé rappelaient “l’information judiciaire” actuellement en cours.

    “Je n’ai aucune leçon à recevoir et par ailleurs je vous souhaite de ne jamais être calomnié ni vous ni votre famille”, a encore le ministre de l’Intérieur Darmanin, convaincu qu’il ne sera “pas mis en examen dans cette affaire”,

    Le ministre de l’Intérieur est accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L’enquête avait été classée sans suite à deux reprises entre 2017 et 2018. La plaignante a relancé sa plainte et, après deux ans de bataille procédurale, une autre juge d’instruction est chargée des investigations depuis l’été dernier.

    La chambre de l’instruction de la cour d’appel n’a en effet pas suivi les réquisitions du parquet général et estimé que la magistrate instructrice “ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l’enquête préliminaire” pour rendre un non-lieu avant toute nouvelle investigation.

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