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      Marina Foïs sur les César: "C'est aux enterrements qu'on rit le plus!"

      Louise Wessbecher • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    Marina Fois lors de la soirée des Révélations aux César 2020, le 13 janvier au Petit Palais, à Paris 

    CINÉMA - Au lendemain de l’annonce des nominations de la 46e édition des César, Marina Foïs a levé (un peu) le voile sur la future cérémonie qu’elle animera le 12 mars prochain sur Canal+. Et de promettre que malgré le contexte de crise, sanitaire comme au sein de l’institution des César, il y aura “du 1er degré, de la légèreté et de l’absurde.”

    Il fallait oser succéder à Florence Foresti dans le rôle de maîtresse de cérémonie, après une édition 2020 marquée par le sacre de Roman Polanski, visé par plusieurs accusations de viol, et le départ d’Adèle Haenel criant un cinglant: “La honte!”. Pourtant Marina Foïs raconte avoir “dit oui tout de suite” lorsque le patron de Canal+ lui a proposé de s’y coller. “Et puis je me suis demandée si ce n’était pas de l’inconscience”, sourit-elle lors d’une conférence de presse ce jeudi 11 février à laquelle Le HuffPost a assisté.

    À un mois de la cérémonie, c’est entourée de Blanche Gardin et Laurent Laffite que l’actrice de 51 ans travaille à l’écriture des sketchs et prises de parole qui rythmeront la grand-messe du cinéma français. “Ce que j’aime chez eux, c’est qu’ils ont la capacité d’aller très très très loin, je suis peut-être plus ennuyeuse qu’eux”, décrit Marina Foïs. “Ils ont de l’intelligence, de la pertinence et surtout ils n’ont pas peur de leur propre pensée et ne se soumettent pas à la pensée commune qui lisse souvent les choses.”

    Marina Foïs “ne s’interdit rien”

    Lorsqu’on lui demande de quoi elle prévoit de parler, la comédienne répond: “De tout!”. “On ne s’interdit rien pour le moment. On fera ensuite des choix pour que ce soit un équilibre entre le premier degré, la légèreté, le sérieux, le politique, le distancié et l’absurde... Après tout c’est aux enterrements qu’on rit le plus!”, assure-t-elle.

    Alors que certains professionnels arguent qu’il aurait mieux fallu annuler cette édition 2021 pour permettre à l’Académie sa refonte , mais aussi pour éviter une sélection tirée d’une année 2020 où le nombre de films éligibles a été divisé par deux à cause de la fermeture des salles, la maîtresse de cérémonie entend bien “profiter de cette fenêtre pour exister quand plein d’autres professions n’en ont pas l’occasion.”

    Outre les noms de Roschdy Zem en président de soirée, de Benjamin Biolay à l’orchestration musicale ou d’un César d’anniversaire remis au Splendid, difficile d’en savoir plus sur le déroulé de cette 46e édition qui se tiendra le 12 mars à l’Olympia. Pour l’heure, impossible encore de savoir ne serait-ce que s’il pourra y avoir du public dans la salle.

    “S’acharner quoiqu’il en coûte, est-ce pathétique ou bouleversant?”, ironise Marina Foïs reprenant le vocabulaire du président Macron, “on ne le saura pas tant qu’on n’y est pas.”

    A voir également sur Le HuffPost: Le “lapsus” de Florence Foresti sur Roman Polanski ne passe pas inaperçu

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      À l'Assemblée, l'amendement visant à mieux protéger les enfants intersexes supprimé

      Alix Coutures • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 3 minutes

    Une manifestante porte une pancarte contre la

    INTERSEXUATION - Ce jeudi 11 février, lors de l’examen en séance publique du projet de loi confortant les principes républicains , l’Assemblée nationale est revenue sur un amendement LREM visant à lutter contre les mutilations subies par les enfants intersexes , ces enfants nés avec des caractéristiques sexuelles ne correspondant pas aux classiques de la masculinité et de la féminité. “Je crains que le signal politique envoyé par les députés ne contribue à normaliser les mutilations sexuelles subies par les enfants intersexes”, a déploré le député LREM Raphaël Gérard, à l’origine du texte, sur Twitter.

    Selon un rapport du Conseil de l’Europe de 2015, 1,7% des naissances en France chaque année concerneraient des enfants intersexes . Or l’étude montre que 96% d’entre eux ont reçu un traitement hormonal, 64% une ablation des testicules, 38% une réduction de leur clitoris, 33% des opérations vaginales et 13% une correction de leurs voies urinaires.

    Adopté en commission spéciale le 21 janvier dernier, l’amendement proposait donc de bannir ces interventions chirurgicales visant à “conformer l’apparence des organes génitaux au sexe masculin ou féminin” d’un mineur sans son consentement. En clair, il empêchait, sous peine de sanctions pénales, d’opérer les enfants qui naissent avec des caractéristiques sexuelles autres que celles correspondant aux normes du “masculin” et du “féminin”.

    “Bafouer le droit à l’autodétermination”

    “Avec cet amendement et ce vote, c’est un vrai avertissement qui est envoyé aux médecins qui s’affranchissent des réunions de concertation pluridisciplinaire et continuent les opérations en toute impunité”, avait réagi auprès du HuffPost Raphaël Gérard.

    Plus précisément, l’idée de l’amendement était de “pousser le politique à reconnaître l’illégalité de ces interventions et dire qu’elles sont pénalement répréhensibles”, avait expliqué au HuffPost la juriste et coprésidente du Groupe d’information et d’action sur les questions procréatives et sexuelles (GIAPS) Marie-Xavière Catto, qui a participé avec d’autres membres du GIAPS à l’élaboration de cet amendement.

    Alors que l’amendement a finalement été supprimé en séance publique ce jeudi, Raphaël Gérard a fustigé dans un communiqué de presse, cette “prise de position”, alors que “le Parlement s’empare de la question des violences sexuelles commises sur les mineurs”. Et de conclure: “En l’espèce, le corps médical continuera de bafouer le droit à l’autodétermination de ces enfants, en plaçant sa vision des rapports homme/femme au-dessus du droit au respect à l’intégrité physique et de la liberté des femmes à disposer de leur corps”.

    La France a été rappelée à l’ordre à plusieurs reprises par l’ONU sur ces “mutilations”, mais aussi par la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), le CCNE en 2019 ou encore le Conseil d’État. C’est pourquoi de longue date, le Collectif intersexes et allié.e. (CIA) demandait “la fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes.”

    À voir également sur le HuffPost: Notre enfant est trans et nous avons réussi à l’accompagner

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      Dominique Boutonnat, président du CNC, visé par une information judiciaire pour agression sexuelle et tentative de viol

      AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 1 minute

    Dominique Boutonnat, ici photographié en septembre 2019 à La Rochelle, est le président du CNC.

    JUSTICE - Une information judiciaire a été ouverte pour agression sexuelle et tentative de viol contre le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, placé en garde à vue mercredi après une plainte de son filleul, a indiqué ce jeudi 11 février à l’AFP le parquet de Nanterre.

    A l’issue de sa garde à vue, le patron du cinéma français a été déféré jeudi au parquet et présenté à un juge d’instruction. La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d’août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet, qui a requis son placement sous contrôle judiciaire.

    Pas d’autres plaintes à ce stade

    “Je regrette cette décision alors même qu’aucune confrontation n’a été réalisée”, a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Marsigny, l’avocat de Dominique Boutonnat. Mercredi, il avait déclaré à l’AFP que son client “contest(ait) avoir commis quelque infraction que ce soit” et était “tout à fait serein sur l’issue de cette procédure”.

    “Un parrain est comme un père, quel que soit l’âge. Son rôle est de protéger. Dominique Boutonnat était une figure paternelle”, a indiqué à l’AFP Caroline Toby, l’avocate du plaignant. Le parquet a précisé n’avoir “pas connaissance d’autres plaintes” le concernant à ce stade. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

    Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

    A voir également sur Le HuffPost: 4 conseils pour armer ses enfants contre les violences sexuelles

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      Skier à Montmartre n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît

      Le HuffPost • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021

    SPORTS D’HIVER - Une neige qui accroche sous les skis...c’est en tous cas ce que les images des premiers skieurs de la butte de Montmartre laissent à penser pour cette édition 2021. L’exercice traditionnel de la descente sur les premiers flocons a laissé quelques traces sur les vêtements, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    Des Parisiens qui se sont d’autant plus précipités sur cette piste improvisée que cette année, les sports d’hiver sont annulés , au moins pour les amateurs de glisse. Les remontées mécaniques sont toujours à l’arrêt, et les stations sont au bord du précipice : ces images de skieurs en détresse leur sont dédiées.

    À voir également sur Le HuffPost: Les images des chutes de neige en Bretagne

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      Oui, la vague de froid peut aussi toucher le télétravail

      Xavier Delucq • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021

    Oui, la vague de froid touche aussi le télétravail, la preuve

    Alors que la neige et le froid s’installent en France, la pandémie de covid-19 semble diminuer les perturbations . Le trafic aérien réduit et le télétravail changent la donne et les blocages sont moins importants. La pandémie nous aura-t-elle privé du charme des galères de l’hiver?

    À voir également sur Le HuffPost : Les images des chutes de neige en Bretagne

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      Gina Carano, la star de "The Mandalorian", ne travaillera plus pour Disney+

      Mathilde Pereira Karsenti • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

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    CINÉMA - Le message de trop. Cela fait plusieurs mois que l’actrice américaine Gina Carano multiplie les propos polémiques sur les réseaux sociaux. Et cette fois, la société de production LucasFilm, de la série “The Mandalorian”, a décidé d’intervenir. Gina Carano ne collaborera plus avec Disney+ en raison de plusieurs publications.

    Elle “n’est actuellement plus employée par LucasFilm et nous n’avons aucun projet avec elle pour l’avenir. Ses publications, sur les réseaux sociaux, dénigrant des personnes en raison de leurs identités politique ou religieuse, sont odieuses et inacceptables”, a déclaré un porte-parole de la société de production dans un communiqué, cité par Variety .

    La réaction de LucasFilm fait suite à un message que celle qui incarne Cara Dune a posté mardi 9 février. L’actrice de 38 ans a partagé plusieurs articles offensants dans ses stories Instagram et sur TikTok. L’un d’entre eux assimilait les Américains sympathisants du parti républicain actuel aux Juifs sous l’Allemagne nazie.

    “Elle est transphobe, anti-masque, d’extrême droite, adhère au complotisme, elle ne croit pas au racisme systématique et partage maintenant des images antisémites.”

    Sur l’un de ses partages visibles ci-dessus, on peut lire: “Les soldats nazis pouvaient rafler facilement des milliers de juifs, le gouvernement dans un premier temps les avait fait haïr de leurs voisins simplement parce qu’ils étaient juifs. En quoi est-ce différent du fait de haïr un individu en raison de ses idées politiques”.

    Des propos qui ont vivement fait réagir. Le hashtag #FireGinaCarano demandant à Lucasfilm et Jon Favreau d’évincer l’actrice a massivement circulé sur Twitter dès mercredi.

    La comédienne n’en était pas à sa première polémique en ligne comme le témoigne le tweet ci-dessus. Ces derniers mois, elle a notamment affiché sa position anti-vaccin et anti-masque tout en soutenant le Président américain sortant Donald Trump, qui considérait avoir été victime de fraude électorale.

    Gina Carano n’a pas réagi publiquement à cette décision.

    À voir également sur Le HuffPost : Dans “The Mandalorian”, ce petit raté n’est pas passé inaperçu

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      À Brighton, des nuées d'étourneaux filmées au dessus de la Manche

      Claire Pian • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    ANIMAUX - Mystérieuse coordination. Mercredi 10 février sur son compte Twitter, une Britannique a publié des images aussi majestueuses qu’impressionnantes. Des groupes d’étourneaux se déplacent en parfait synchronisme, formant des nuées sombres au-dessus de l’eau. Un phénomène qui reste encore énigmatique pour les chercheurs.

    Cette vidéo a vraisemblablement été tournée lors du coucher du soleil à Brighton au Royaume-Uni , dont on reconnaît la célèbre jetée en arrière-plan. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, le déplacement simultané d’une centaine, voire de milliers d’étourneaux au ras de la Manche donne l’impression d’une nuée noire, d’un essaim d’abeilles.

    On appelle ces mystérieux regroupements synchronisés d’ oiseaux en vol des murmurations. Ce phénomène se produit en hiver, entre les mois de novembre et février, le plus souvent au crépuscule.

    Une première hypothèse, développée par Guy Théraulaz, directeur de recherches au Centre de recherche sur la cognition animale à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, dans Le Journal Du Dimanche, voudrait que ces murmarations permettent aux étourneaux “de créer des superorganismes afin de collecter plus efficacement l’information et d’accroître la survie des individus”.

    Si l’un des oiseaux repère un abri il pourrait facilement communiquer l’information en se dirigeant vers l’objet, puisque tout le groupe suivrait. Si c’est un prédateur, il sera plus difficile pour lui “de se focaliser sur un individu particulier”. Pourtant, aucun leader dans ces groupements. N’importe quel oiseau peut prendre l’initiative d’un nouveau déplacement.

    Leur capacité à changer de direction très furtivement, sans ne jamais casser le rythme de cette danse, serait due à des comportements d’attraction et d’alignement”, semblables à celui d’un ressort. L’oiseau ne voyant que sur un seul plan, les mouvements de “ses sept voisins les plus proches” seront assimilés et reproduits très rapidement, avait expliqué Lionel Maumary, ornithologue et président du Cercle ornithologique de Lausanne dans le quotidien Le 24 heures .

    À voir également sur Le HuffPost : Aux Pays-Bas, cette tempête de neige a transformé les dunes en pistes de ski

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      Ces Cubains ont survécu 33 jours sur une île déserte

      Le HuffPost • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    INSOLITE - Cette histoire a tout d’un miracle. Ce mardi 9 février, des gardes-côtes américains ont secouru trois citoyens cubains , échoués sur une île déserte proche des Bahamas , entre les Keys et Cuba, à la suite d’un naufrage survenu 33 jours plus tôt.

    C’était moins une. “C’est incroyable, souffle le lieutenant Justin Dougherty à la chaîne WPLG, filiale de CNN . J’ai été étonné de les voir en aussi bonne forme.” C’est lors d’une patrouille de routine, ce lundi, que ses équipes ont aperçu deux homme et une femme brandir des drapeaux de fortune.

    Ils leur ont largué une radio, de la nourriture et de l’eau avant de revenir le lendemain pour les sauver, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

    De leur côté, les naufragés ne présentent aucune blessure. Ils ont déclaré avoir passé près de cinq semaines à survivre en se nourrissant de noix de coco, de conques et de rats.

    “C’était une opération très complexe, impliquant des ressources et des équipages de différentes unités, mais grâce à une bonne communication et une bonne coordination entre les centres de commandement et les pilotes, nous avons pu emmener tout le monde en toute sécurité dans un centre médical avant que la situation ne s’aggrave,” a assuré Sean Connett, officier de service de commandement des garde-côtes du 7e district, dans un communiqué.

    Les trois naufragés, dont la raison de leur présence en mer n’a pas été précisée, se trouvent actuellement au Lower Keys Medical Center, un centre hospitalier situé dans l’État de Floride.

    À voir également sur Le HuffPost : Cette île du Morbihan a reçu ses vaccins par hélicoptère

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      L’instruction en famille n’est pas un séparatisme

      Agnès Thill • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 4 minutes

    Parents et enfants manifestent contre le projet de loi

    La période serait-elle à la remise en cause des libertés fondamentales? Constitutionnelle, la liberté d’instruction en est une. Pourtant, le projet de loi séparatisme actuellement en débat entend limiter l’instruction en famille via un régime d’autorisation préalable.

    Cette remise en cause se profile dans l’indifférence quasi-générale. Elle doit pourtant nous interpeller.

    L’instruction en famille n’est pas un séparatisme. C’est un choix d’instruction gratuit, contrôlé et encadré par la loi. C’est un droit pour les parents. De Pierre Curie à Jean d’Ormesson, nombreux sont ceux qui y ont eu recours, pour quelques mois, quelques années, ou davantage.

    Les parents qui choisissent l’instruction à domicile se déclarent. S’ils ne le font pas, ils sont dans l’illégalité. Une fois déclarés, ils sont contrôlés, par la mairie, et par l’Éducation nationale une fois par an. Elle concerne 0,3% de la population. Sur ces 0,3%, le motif religieux représenterait 1,4%. Seulement.

    Il ne s’agit pas de nier que certains détournent ce mode d’instruction pour un enseignement qui n’est pas conforme aux principes républicains. Mais allant vers une restriction généralisée, on se trompe de cible. On vise, dans le lot, ceux qui, dans le respect des règles, veulent concilier leur mode de vie avec l’éducation bienveillante de leurs enfants.

    Malgré le dévouement des enseignants, il faut admettre que l’école ne peut pas toujours s’adapter à chacun.

    Les Français qui respectent les règles ne doivent pas faire les frais d’une punition collective destinée à une minorité qui ne les respecte pas –en l’occurrence, ceux qui ont choisi de transmettre à leur enfant une idéologie de façon non déclarée, celle d’un islam politique ou autres dérives sectaires.

    Nous pensons qu’il est possible de concilier le respect de la liberté d’instruction avec l’éradication nécessaire de toutes les formes de séparatisme. Cette volonté passe par exemple, par un ciblage accru et des contrôles plus fins, notamment en croisant les fichiers dont disposent l’État et les collectivités, en plus de la généralisation de l’identifiant national des élèves (INE), prévue par le projet de loi.

    Cela passe aussi par l’application pleine et entière de la loi Gatel, qui a permis de renforcer considérablement le contrôle de l’ouverture des écoles privées hors contrats et d’élargir la liste des motifs d’opposition. Certaines de ces écoles peuvent représenter un terreau propice au séparatisme, au moins autant qu’au sein de certaines familles.

    Dans l’équilibre entre sécurités et libertés, l’impératif de l’État doit toujours être que ceux qui ne respectent pas nos règles soient inquiétés et non ceux qui s’y conforment scrupuleusement. Tel ne sera pas le cas avec un régime d’autorisation restreint qui, par ailleurs, est une négation des différences. Malgré le dévouement des enseignants , il faut admettre que l’école ne peut pas toujours s’adapter à chacun.

    Contraindre l’instruction en famille, c’est nier le choix des parents, qui peut être juste, car il est souvent protecteur. Pour les enfants déscolarisés, victimes de harcèlement scolaire par exemple, elle constitue une solution immédiate et un chemin provisoire vers un retour à l’école. La famille peut attendre que l’enfant soit prêt, pas l’école.

    En passant d’un régime de déclaration ouvert à un régime d’autorisation sur des critères fermés, le gouvernement considérerait par principe qu’instruire à domicile est malveillant. Ceux qui cherchent à assurer l’éducation et la protection de leurs enfants seraient alors soumis à l’incertitude face à une administration soupçonneuse de tous, à défaut d’être intransigeante avec certains.

    L’État a raison de vouloir lutter contre “l’enfant enfermé chez lui”. Ce n’est pas chez les familles déclarées et contrôlées qu’il trouvera ces enfants refermés sur eux. Les enfants instruits à domicile vivent le travail au plus près lorsque leurs parents sont artisans, paysans et, pour une famille sur trois, enseignants.

    Oui, lorsqu’elle est dévoyée, l’instruction est une des racines de la radicalisation, du séparatisme et du rejet de la République. Elle est surtout un des moyens d’agir. Faut-il pour autant répondre à ceux qui menacent nos libertés en sacrifiant nous-mêmes l’une d’entre elles?

    À l’école comme en famille, on apprend à l’enfant à faire preuve de discernement. L’État doit en être capable également. Plutôt que l’uniformisation et la punition collective, d’autres voies sont possibles, et nous sommes prêts à y prendre toute notre part en proposant des alternatives.

    Cette tribune est cosignée par Béatrice Descamps et Grégory Labille, députés UDI du Nord

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