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      La liberté mise en pièces par la peur

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 08:30 · 5 minutes

    Psycho (Copie d

    par h16

    S’il y a bien une émotion particulièrement commode pour diriger la foule, c’est bien la peur . Cela fait passer presque instantanément la grande majorité des individus en mode réflexes.

    Or, un réflexe simple lorsqu’on a peur est de simplement suivre le groupe parce qu’en moyenne, le groupe se trompe peu. Et si l’on a correctement orienté le groupe en lui faisant peur et en lui fournissant en même temps des solutions (de groupe, évidemment) qui répondent (fortuitement) à un agenda pratique pour celui qui manipule, le groupe fonce alors tête baissée vers la solution présentée, bonne ou mauvaise.

    Bien utilisée, la peur fait en effet complètement oublier la liberté aux individus : la liberté, en laissant les possibilités ouvertes, n’apporte jamais de réponse immédiate, émotionnelle, instinctive et définitive aux dangers qu’on croit percevoir. Elle est toujours une réponse argumentée, raisonnée, pondérée et ne fait pas le poids devant les réponses instantanées, toutes faites et rassurantes par leur immédiateté.

    Les adversaires de la liberté utilisent donc habilement la peur en multipliant les messages anxiogènes et les solutions toutes faites qui vont dans leur sens à eux : « La planète se réchauffe, vite, réduisons nos besoins en énergie, réduisons la population ! » ou encore « Vous allez mourir et atrocement en plus, vite barricadez-vous, ne bougez plus, taisez-vous , laissez l’État tout prendre en charge ! »

    Le besoin (pas nécessaire en réalité) de répondre vite, le caractère d’urgence (créé artificiellement) finissent par désarmer ceux qui ont l’habitude de la liberté lorsque le cadre se prête à la réflexion et à la pondération. Rapidement, les objections réfléchies sont complètement écrasées par les émotions et à la fin il ne reste plus qu’un groupe à peu près homogène d’individus qui se ruent vers les solutions proposées. Peu importe qu’elles n’ont de solution que le nom : ça marche pour diriger la foule et ça accroît sans cesse le pouvoir de ceux qui les proposent.

    Le résultat très concret peut s’observer actuellement et il n’est pas beau à voir.

    Assez rapidement, toujours en utilisant le prétexte de l’urgence et du caractère soi-disant exceptionnel, et grâce à l’intervention des médias qui, eux aussi, utilisent la peur d’autant mieux qu’elle fait vendre, a été mise en place une succession de confinements et de couvre-feux . Si leurs bénéfices sont parfaitement hypothétiques (« sans, il y aurait eu plus de morts patati patata »), les effets économiques, sociaux, politiques et même médicaux sont maintenant visibles (pas du tout hypothétiques) et catastrophiques.

    Cependant, chaque nouveau confinement accepté par la foule apeurée brise un peu plus la résistance de ceux qui étaient auparavant indépendants et qui deviennent de plus en plus soumis aux bons soins des dirigeants et de l’État à leur botte.

    De façon habile, la réduction drastique, catastrophique même, de l’activité économique sera présentée comme bénéfique pour le climat. C’est faux , mais peu importe puisqu’il s’agit, là encore, de manipuler les foules, pas de les aider.

    La suite logique a déjà été évoquée, sortie des cartons et la mise en musique ne tardera pas : la peur a fait des miracles et l’introduction d’un traçage permanent passe comme une lettre à la poste. Bien sûr, au début, on le baptisera passeport médical (pour ne pas effrayer le troupeau), puis passeport vert (qui permettra de vérifier l’adéquation comportementale avec l’agenda écologiste) puis enfin, ce sera le contrôle permanent des faits et gestes pour vérifier qu’ils sont en ligne avec la doxa officielle. Le procédé est transparent, simple, souple et cette doxa peut évoluer sans souci : le cheptel s’adaptera.

    Bien évidemment, pour éviter la dissension, on laissera se développer la censure , le déplateformage et plus efficace encore, l’auto-censure (par pression sociale, depuis les groupes de Social Justice Warrior jusqu’aux fachos antifa pour taper du récalcitrant). Est-il vraiment besoin de revenir sur les derniers mouvements au sein de Facebook, Twitler et autres pour préciser ce point ?

    L’accroissement de la pauvreté et la mise sous tutelle étatique d’un nombre croissant d’individus permet l’introduction d’ un revenu universel , magnifique étape dans l’asservissement le plus abject puisque ce principe est exactement équivalent à la distribution de nourriture « gratuite » aux animaux du zoo. On peut d’ores et déjà parier que la mise en place de ce système sera applaudie des deux mains par une proportion stupéfiante de Français.

    Parallèlement, on continuera le grignotage de la propriété privée (en France, il va à un rythme galopant ; il en ira de même partout ailleurs). Notez qu’on favorise déjà la location de tout et la possession de rien, la propriété privée étant maintenant de plus en plus ouvertement honnie, dans les médias, les discours politiques et les pensées jalouses de toujours plus d’individus.

    Dans ce cadre, l’humain et ses services deviennent atomiques, parfaitement remplaçables. Les communistes, qui nient la notion même d’individu, se réjouiront  et se feront broyer à leur tour en devenant eux-mêmes des petits rouages anonymes d’une immense machine devenue folle.

    Cette disparition de la propriété ne peut se faire sans une disparition complète de l’argent liquide anonyme . Cette disparition de toute transaction privée entraînera la disparition de toute possibilité de faire des affaires sans être fiscalisé, et surtout sans échapper au jugement permanent, à la scrutation de tous par tous : chaque transaction devenant publique, cela veut dire que chacun est jugé en permanence par tout le monde. La transparence totale que certains abrutis applaudissent des deux mains est évidemment un cauchemar abominable mais il faudra que ces abrutis la subissent pour comprendre pourquoi.

    Ça tombe bien, on y va droit.

    L’année passée nous a fourni une bien sévère leçon, celle que tous les efforts des libéraux sont vains s’ils ne parviennent pas à communiquer et amoindrir les sentiments de peur qui s’emparent de ceux qui connaissent mal la liberté.

    Pire encore : on se rend compte qu’à mesure des progrès qui nous garantissent une diminution constante des dangers réels (guerres, catastrophes naturelles et même épidémies), les individus ont de plus en plus peur , de leur ombre, du changement, des autres, des frémissements de l’actualité ou de la liberté elle-même.


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      Covid : cessons de voler leur jeunesse à nos enfants !

      Alain Goetzmann · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:30 · 3 minutes

    art contemporain

    Par Alain Goetzman.

    Faut-il préserver la santé des plus vieux au détriment des plus jeunes ? Si aujourd’hui je m’arroge le droit de poser cette question, c’est que je fais partie de la catégorie de la population la plus exposée au risque, celle qui compte près de 94 % des morts de la Covid-19, alors que les moins de 40 ans en représentent à peine 0,3%.

    Le complexe médico-technocratique, qui alimente des médias ravis de délivrer leur message anxiogène, dont l’effet dope leur audience, nous conduit tous à une vision biaisée des grands enjeux de notre société.

    Les pandémies en augmentation

    D’abord, les pandémies vont se multiplier dans l’avenir. Ce que les scientifiques appellent zoonoses virales, ces maladies infectieuses dont les agents pathogènes nous viennent du monde animal, virales comme la variole ou la rougeole , bactériennes comme la tuberculose ou la diphtérie, n’est pas fortuit.

    Elles ont émergé après le Néolithique lorsque la sédentarisation a accru la densité de la population et avec elle la proximité des animaux domestiques. Dans un rapport publié en 2020 , l’IPBES, qui est à la biodiversité ce que le GIEC est au réchauffement climatique, avertit l’humanité que si l’approche globale contre les maladies infectieuses n’est pas modifiée, des pandémies futures vont apparaître plus souvent, se propageront plus rapidement, causeront davantage de dommages à l’économie mondiale et tueront plus de personnes que la Covid-19, car le nombre d’espèces de virus encore inconnues parmi les mammifères et les oiseaux est estimé à 1,7 million dont la moitié pourrait être pathologique pour l’Homme.

    Il va donc falloir s’habituer aux pandémies et la réponse ne pourra pas être à chaque fois un arrêt de l’économie, sauf à accepter l’idée qu’au lieu, pour certains, de mourir de la pandémie, les gens meurent tous de faim.

    Un pays vieillissant

    Selon la banque mondiale, la part des plus de 65 ans dans le monde dépasse aujourd’hui 9 %, contre 5 % en 1961. En France, c’est 20 %.

    Nous ne sommes d’ailleurs pas les plus mal lotis, mais si on compare aux 2 % du Kenya ou du Mali, nous ne pouvons pas passer pour un pays jeune. Nous rencontrons d’ailleurs un problème de sauvegarde de nos retraites, car il ne faut pas omettre que le revenu des inactifs est une ponction de plus en plus lourde sur celui des actifs .

    Le taux des cotisations était, en 1967, de 8,5 % ; il est de plus de 15 % aujourd’hui. En 1958, le temps moyen à la retraite était d’environ 12 années. Si rien n’est fait, il sera d’environ 25 ans en 2050. Il y aura donc, dans notre pays, de plus en plus de vieux que de moins en moins de jeunes devront financer, sans compter que nous leur aurons alourdi la barque des centaines de milliards déversés sur l’économie au nom du « quoi qu’il en coûte » et qu’il faudra bien, au moins partiellement, rembourser un jour.

    Il n’y a pas de bonne solution, mais il faut cesser de voler leur jeunesse à nos enfants et nos petits-enfants, de les priver d’une éducation et d’une formation solide, d’alourdir leur avenir d’un endettement inconsidéré, de les empêcher de rire et de s’amuser.

    C’est leur monde qu’ils veulent construire et non préserver le nôtre. Si le souci des plus de 65 ans est de se protéger – on peut, bien sûr, les comprendre – qu’ils le fassent en se confinant volontairement, mais que les pouvoirs publics n’empêchent pas les autres de vivre , de travailler, d’entreprendre, de produire et de s’amuser, au nom d’une pseudo solidarité intergénérationnelle.

    Sur le web

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      Investissements, crise sanitaire : les finances de Paris sur la ligne de crête

      Estelle Marin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:27 · 7 minutes

    Paris

    Par Estelle Marin.

    La crise sanitaire pèse lourdement sur les finances des collectivités territoriales et la Ville de Paris n’est pas épargnée. Pour la capitale, la facture du Covid est évaluée à quelque 800 millions d’euros en 2020.

    Une addition salée qui vient encore creuser la dette de la ville, laquelle dépasse désormais 7 milliards d’euros. Entre baisse des recettes et augmentation des dépenses, l’effet de ciseau est en effet redoutable et place la mairie sur une ligne de crête pour cette année 2021 dont le budget a été adopté en décembre 2020.

    Une équation budgétaire très compliquée

    La taxe de séjour est en chute libre avec l’effondrement de la fréquentation touristique. Les droits de mutation (frais de notaire) sont impactés par le ralentissement du marché immobilier. Le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises est pénalisé par la baisse d’activité due à la pandémie. La billetterie des piscines ou des musées reste en berne…

    De nombreuses recettes diminuent significativement, alors que parallèlement les dotations de l’État se réduisent. En 2021, les recettes de la Ville devraient ainsi reculer de 1,4 %.

    De leur côté, les dépenses sont en forte augmentation. Achat de masques, soutien aux commerçants, aide aux plus démunis, équipes de renfort présentes dans les écoles, création et pérennisation des centres de dépistages Covid… Sous l’effet de la crise sanitaire, économique et sociale , les dépenses de gestion progresseraient de 2 % en 2021 .

    Le budget de la santé s’élève ainsi à 31 millions d’euros pour 2021, dont 7,5 millions affectés aux tests Covid, à la vaccination et à la prévention. L’exonération des droits de terrasses en faveur des commerçants est maintenue jusqu’à fin juin 2021, ce qui représente un manque à gagner de 17 millions d’euros. Parmi les priorités du budget 2021, figure également une augmentation de 23 millions d’euros des sommes allouées au financement du RSA pour faire face à l’accroissement du nombre d’allocataires.

    En 2021, la masse salariale de la Ville va également augmenter de 1 % avec le déploiement de la police municipale – auquel sera consacrée une enveloppe de 184 millions d’euros pour recruter 130 agents, les équiper et les former – et avec le programme de transformation et de végétalisation de l’espace public.

    L’équation budgétaire est donc très compliquée. D’autant que le gouvernement a décidé de ne pas autoriser Anne Hidalgo à augmenter certaines taxes immobilières comme elle le souhaitait. Pour renflouer les caisses de la ville, la maire de Paris voulait en effet majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et augmenter les droits de mutation.

    Mais le gouvernement ne veut pas modifier la législation qui plafonne la surtaxe sur les résidences secondaires à 60 % et les droits de mutation à 4,5 %, des maximas déjà pratiqués dans la capitale. En revanche, la mairie devrait pouvoir augmenter la taxe de séjour sur les plates-formes de location touristique comme Airbnb, si cette mesure est finalement votée dans le projet de loi de finances. Acceptée mi-novembre par l’Assemblée nationale, avec l’avis favorable du gouvernement, l’adoption de cette hausse est en effet actuellement retardée par le Sénat.

    Malgré cette situation budgétaire très délicate, la Ville souhaite maintenir son niveau d’investissement à 1,45 milliard d’euros, en finançant par l’emprunt la moitié de ces dépenses.

    Pour la mairie, l’adaptation de la ville à l’urgence climatique et la reprise économique sont à ce prix. D’autant que les alliés écologistes d’Anne Hidalgo ont mis la pression sur ce sujet en déposant un amendement budgétaire de 40 millions d’euros pour réussir la transition énergétique dans la capitale en orientant ces dépenses supplémentaires « vers des projets de rénovation énergétique du bâtiment, de débitumation de la voirie et d’accompagnement du plan climat »…

    Tandis qu’à l’inverse, l’opposition ne cesse de pointer le creusement de la dette et demande un audit indépendant des finances de la Ville, n’hésitant pas à évoquer « des dépenses hors de contrôle », « des investissements à fonds perdus » et même une prochaine « sortie de route ». L’effet de ciseau n’est donc pas seulement économique, il est aussi politique.

    Une gestion financière plus responsable de l’éclairage public ?

    Dans ce contexte, l’heure est donc à la prudence financière et l’équipe actuelle devra sans doute réaliser des économies sur les grands postes de dépenses et sur les marchés publics. À ce titre, l’appel d’offres en cours relatif à l’éclairage public et à la signalisation tricolore de la Ville devra répondre en particulier à des critères d’une gestion financière plus stricte.

    Il s’agit en effet du plus important marché public de la ville, avec un budget d’un milliard d’euros sur dix ans. Et à en croire les comptes publiés par le prestataire actuel Evesa, celui-ci jouit d’une marge nette très supérieure à ce qui se pratique habituellement dans le secteur.

    Une gestion plus rigoureuse semble donc possible et souhaitable dans ce domaine… Mais sans pour autant revoir les ambitions à la baisse. Avec le nouveau « Plan lumière » de la ville, il s’agit en effet de réduire la facture énergétique en misant sur l’éclairage LED, qui reste sous-utilisé à Paris, mais également de renforcer la sécurité et le bien-être des habitants dans l’espace public, de dessiner de nouveaux parcours lumineux sécurisés dédiés aux mobilités douces, et de mieux mettre en valeur le patrimoine exceptionnel de Paris, tout en luttant contre la pollution lumineuse.

    Un programme qui répond aux attentes des Parisiens comme l’ont montré récemment la large consultation et la conférence citoyenne lancées à la rentrée par la mairie pour préparer son nouveau Plan local d’urbanisme .

    La modernisation de l’éclairage public, la réduction de son empreinte écologique et la lutte contre la pollution lumineuse arrivent ainsi en tête de liste des mesures proposées, avec la création de nouveaux espaces verts et d’emplacements vélo supplémentaires.

    En matière d’éclairage public, l’objectif est donc de faire mieux tout en adoptant une gestion financière plus responsable encore. Une équation délicate vouée à s’appliquer à l’ensemble des secteurs d’une collectivité locale représentative de la situation économique et financière rencontrée par tous les acteurs publics.

    Un budget des JO 2024 scruté

    La préparation des Jeux Olympiques de 2024 va une nouvelle fois être passée au crible financier à trois ans du début des épreuves. Si le budget est conséquent (près de 4 milliards d’euros), 97 % sont issus de financements privés. Une donnée qui échappe souvent à la sagacité des commentateurs pensant que ce sont l’État, la région Ile-de-France, et la ville de Paris qui doivent supporter l’essentiel du fardeau.

    Reste que les 3 % engagés par les finances publiques sont particulièrement scrutés au moment où les capacités de financement de chacun des acteurs se complique.

    Le budget consacré aux Jeux Olympiques vient d’ailleurs d’augmenter de 2,5 % , mais là encore, il n’y a aucune dérive pour les finances locales dans la mesure où la centaine de millions supplémentaires est issue principalement d’une enveloppe du Comité International Olympique (CIO) en hausse.

    Les édiles parisiens devront toutefois veiller à ce qu’aucune mauvaise surprise ne vienne gâcher la fête, car les olympiades précédentes se sont révélées extrêmement coûteuses surtout en fin de parcours. Anticipations budgétaires trop optimistes, retards dans les travaux pour livrer à temps les infrastructures, exigences sécuritaires en hausse , les risques sont multiples et peuvent rapidement alourdir la facture de plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Le cas échéant, ce sont bien les finances publiques qui devraient combler le trou au grand désarroi de contribuables pas toujours très enthousiastes à l’idée même d’accueillir un tel événement.

    L’incertitude quant aux financements privés planera encore plusieurs mois, car certains partenaires attendent d’évaluer les retombées des Jeux Olympiques de Tokyo finalement décalés d’un an (août 2021) à cause de la crise de la Covid-19 avant de se positionner.

    L’équation comprend donc encore plusieurs inconnues et la mairie de Paris prend soin de garder le contact avec le Comité d’organisation (COJO) afin de veiller au bon déroulement de Jeux Olympiques à la résonnance locale, nationale et internationale sans commune mesure avec d’autres événements sportifs. Le chemin est encore long et escarpé.

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      Mélenchon veut sa fête de la liberté, je veux bien ma fête du socialisme

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:25 · 2 minutes

    Par Frédéric Mas.

    Mélenchon défenseur des libertés ? Samedi 30 janvier, Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier « On est en direct » qu’il souhaitait organiser une « fête de la liberté ». Le leader de la France insoumise estime que celle-ci lui permettrait de protester contre les lois « liberticides » portées par Emmanuel Macron .

    Le leader d’extrême gauche précise sur son compte twitter que cette fête pourrait prendre la forme d’une marche le 20 mars prochain.

    Les lecteurs de Contrepoints ont assez vite compris que la fête de la liberté de Mélenchon n’a pas grand-chose à voir avec celle qui a lieu chaque année à Las Vegas, célébrant libertés individuelles, libre échange et capitalisme.

    Mélenchon contre le macronisme autoritaire

    Depuis la publication en novembre dernier d’un rapport sur la « dérive autoritaire » du macronisme, la formation de Jean-Luc Mélenchon se fait fort de défendre les libertés publiques contre l’état d’urgence sanitaire.

    Comme nous avons eu l’occasion de le dire précédemment dans les colonnes de Contrepoints , Jean-Luc Mélenchon ne cherche pas à défaire l’autoritarisme du président de la République, mais à le remplacer par le sien propre, inspiré par les régimes socialistes d’Amérique du Sud qu’il adule et prend pour modèle de développement.

    L’opportunisme politique de la France Insoumise ne s’arrête d’ailleurs pas là. Depuis maintenant quelques jours, Jean-Luc Mélenchon qui, il y a encore quelques années ferraillaient contre la religion dans le camp des ultras de la République, s’est découvert une passion pour la liberté religieuse et tonne contre ceux qui prennent la religion pour un « athéisme d’État ». Le vent a tourné, comme la girouette Mélenchon.

    Et si demain, les libéraux organisaient une « fête du socialisme », en prenant soin de redéfinir le socialisme en termes individualistes, protecteurs des libertés individuelles et de la propriété ? L’idée pourrait être reprise en s’inspirant de l’excellent essai de Jean-Marc Daniel sur « le socialisme de l’excellence » !

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      Birmanie : l’Occident a tout faux

      Gilles Della Guardia · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:15 · 3 minutes

    Par Gilles Della Guardia.

    Le coup militaire récent en Myanmar a montré, une fois encore, la faiblesse de l’analyse médiatique occidentale, pour ne pas dire même son aveuglement et ses biais idéologiques.

    On s’est excités chez nous sur les droits de l’Homme dans le nord-ouest du pays et maintenant on va s’obnubiler sur le respect du suffrage populaire à Naypyidaw (prononcer népido, Rangoon demeurant le centre économique et social). Mais, en réalité, depuis une bonne dizaine d’années, le sujet n’est plus vraiment là  : le sage s’occupe de coloniser la lune, tandis que l’occidental s’énerve sur le doigt qui la désigne…

    Ainsi, personne ne parle du fond des choses qui est l’emprise entière de la Chine sur ce pays, laquelle a permis à l’Empire du milieu de devenir de facto un riverain majeur de l’Océan indien. Mais, personne ne parle de la Chine, car plus personne ne peut plus rien à sa colonisation de la Birmanie qui est effective.

    Or, c’est à l’évidence un point important, car ce pays magnifique, mais tenu par des mafias anciennes et puissantes utilisant de longue date d’une part la religion pour maintenir leur asservissement des populations et d’autre part la production de drogues pour perpétuer guérillas et instabilités internes, est stratégique dans le conflit sino-indien. Et même plus largement dans la puissante percée engagée méthodiquement par la Chine vers l’Océan indien. Son succès, probable, scellerait sa victoire sur l’Occident qui tente encore de s’y opposer avec son alliance « indo-pacifique »…

    Mais il est bien tard : ceux qui ne réfléchissent qu’à court terme, se sont ainsi condamnés à être en retard pour les échéances décisives. La Birmanie et l’Océan indien en sont assurément bien une…

    Pendant ce temps-là, la Chine a engagé une accélération intense du développement de sa marine, avec entre autres trois porte-hélicoptères mis à l’eau en moins d’un an et demi : de 35 000 tonnes chacun, donc près de deux fois plus lourds que nos Mistral. Huit unités similaires auraient été commandées au total pour mise en service d’ici 2027.

    La Chine qui absorbe 30 % des exportations répertoriées de la Birmanie et lui fournit 40 % de ses importations, y est véritablement « chez elle » : en effet, même si la Chine n’affiche pas de revendication de principe vis-à-vis de la Birmanie, elle en a déjà acquis les principaux actifs géographiques, notamment en matière logistique avec l’axe Kummin-Kyaukpyu et d’exploitation offshore .

    Sans compter aussi le très discret côté financier, ni en outre tout ce que l’on ne sait pas, mais que l’immensité de la puissance financière chinoise étatique oblige quand même l’analyse réaliste à prendre en compte, s’agissant d’un enjeu si stratégique… Sans surprise, les chiffres publiés des IDEs montrent la domination de l’investissement chinois en Birmanie, direct et indirect…

    La chaîne stratégique chinoise s’étend depuis la Birmanie et la Thaïlande jusqu’à Djibouti, en s’appuyant désormais solidement aussi sur l’Iran. Que ce grand pays, et sa dictature, ait récemment repris aussi ouvertement le développement de son nucléaire militaire, ne peut vraiment s’expliquer que par l’alliance chinoise discrètement conclue récemment, dont l’accord de troc « pétrole contre produits manufacturés » qui a été publié, est une indication claire de sa réalité, tout autant que l’existence d’un volet militaire ne fait plus aucun doute, à constater les commentaires à ce sujet en Israël.

    Et chacun comprend combien cela arrange hautement le PC chinois que l’Occident s’évertue à affaiblir les dirigeants birmans, les militaires comme madame Aung-San-Suu-Kyi… L’état d’urgence a été imposé pour un an ; un an : le temps nécessaire aux maîtres pour boucler méthodiquement et sans tapage tous les élus et sympathisants démocrates…

    Alors que la normalisation de Hong kong est désormais une affaire actée, l’attention de tous les Occidentaux est focalisée sur Taïwan. Mais le front ouvert est bien plus large… Et au même moment, l’OTAN sans rire, fait de grandes manœuvres agressives à la frontière russe…

    Continuerons-nous longtemps à ne regarder que le doigt ?

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      2021, l’année du grand bouleversement sanitaire

      Claude Sicard · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:00 · 5 minutes

    covid II

    Par Claude Sicard.

    La pandémie de Covid-19 ne cesse de faire des dégâts considérables dans le monde, et nul n’est en mesure de faire le moindre pronostic sur la façon dont cet épisode tragique va s’achever. Dans notre pays, on s’attend à ce que le gouvernement ordonne un troisième confinement .

    Dans son discours du 16 mars 2020, Emmanuel Macron a déclaré que nous étions « en guerre contre un ennemi invisible, insaisissable » , un coronavirus venant de Chine.

    En attendant que toute la population puisse être immunisée par les nouveaux vaccins qui viennent d’être mis au point dans l’affolement le plus complet, la seule arme dont le gouvernement dispose est le confinement.

    Des vaccins qui arrivent enfin

    Plusieurs grands laboratoires sont fort heureusement parvenus dans des temps record à créer des vaccins . Les premiers arrivent maintenant sur le marché.

    En France, nous en sommes donc aux premières vaccinations, la campagne ayant démarré avec un certain retard par rapport au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Elle se déroule à un rythme plus lent qu’ailleurs, notamment qu’en Allemagne ou en Angleterre.

    Les pouvoirs publics s’organisent pour tenter de rattraper ce retard tout à fait incompréhensible bien que l’on sait que la difficulté majeure vient de la pénurie de doses de vaccins, les grandes firmes pharmaceutiques étant sollicitées de toute part. Il faut bien voir ce qui nous attend en France : en 2021, une suite de confinements et déconfinements successifs, car d’ici à la fin de l’année seulement 20 à 25 millions de personnes tout au plus auront pu être vaccinées. Le virus ne cesse de muter, ce qui interroge sur l’efficacité des nouveaux vaccins dans le temps. À chaque confinement la diffusion du virus ralentit, puis repart ensuite dans la phase de déconfinement, amenant les pouvoirs publics à reconfiner de nouveau la population.

    La situation ne va que pouvoir se dégrader inexorablement, tant sur le plan économique que psychologique.

    L’ iFRAP a chiffré à 16 milliards d’euros hebdomadaire le coût pour la nation d’un confinement dur . Selon cet institut, le premier confinement aurait coûté entre 100 et 125 milliards d’euros ; le second environ 50 milliards.

    Les dégâts psychologiques

    Les dégâts sont également importants au plan psychologique . Les risques croissants de dépression deviennent préoccupants pour les pouvoirs publics.

    Pour beaucoup de personnes il devient de plus en plus difficile de supporter les conséquences des confinements. La dégradation de la situation économique affecte leur sécurité matérielle, détruit leurs projets d’avenir et supprime de leur vie les satisfactions et activités de loisirs qui émaillaient leur existence : contacts sociaux, voyages, activités sportives, concerts, visites de musées, etc.

    À l’occasion de la journée mondiale de la santé le 10 octobre dernier, une enquête de l’OMS a montré que dans 93 % des pays étudiés les services de santé mentale des hôpitaux sont débordés.

    En France, Marion Leboyer , du département de psychiatrie du CHU Henri Mondor à Créteil, a déclaré :

    Nous nous attendons à une multiplication par trois des dépressions sur l’ensemble  de la pandémie.

    L’année 2021 sera très fortement marquée par cette pandémie. Il faudra attendre le second semestre de l’année suivante pour que la situation soit vraiment maitrisée au plan sanitaire, pour autant que ne surviennent pas des évènements imprévisibles.

    L’économie commencera alors à se redresser mais la situation du pays sera particulièrement dégradée. Un très grand nombre d’entreprises auront disparu, nos positions à l’exportation seront fortement affaiblies, d’autant que la Chine semble avoir maitrisé la pandémie ; la dette extérieure sera devenue extrêmement préoccupante.

    La société va se transformer

    Au plan psychologique et sociologique des transformations importantes vont apparaître. Les individus vont modifier leur comportement et la société va se transformer.

    Dans Le Figaro du 27 janvier 2021, Hugues Lagrange, sociologue directeur de recherche au CNRS, interviewé par Alexandre Devecchio confie que « la crise pourrait être accoucheuse d’une profonde réorientation » . Il pense que les gens  vont davantage interroger le sens de leur vie. Alexandre Devecchio cite Houellebecq qui, dans son roman Sérotonine , accuse notre monde moderne d’être « une société qui soigne le corps en asphyxiant les âmes. »

    Tout naturellement, on pense à Voltaire . Dans sa jeunesse, l’écrivain était un joyeux épicurien. Il devient ensuite un philosophe humaniste et pessimiste, marqué par la catastrophe du tremblement de terre de Lisbonne en 1755.

    Candide , paru en 1759, est ainsi le conte philosophique de la maturité de Voltaire. Il se conclut sur la rencontre de Candide avec un vieillard turc qui lui enseigne que la sagesse consiste à « cultiver son jardin. » Cunégonde, fraiche, dodue et appétissante au début du conte finit « laide, acariâtre et insupportable ».

    Dans Essai sur les mœurs et l’esprit des nations Voltaire écrit : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles. »

    Face aux dégâts extraordinaires générés par la pandémie actuelle, nombreux sont ceux qui vont changer de paradigme.

    Dans son numéro de septembre 2020 le mensuel L’Histoire titre « Comment une pandémie change le monde. »

    Le sociologue Remy Oudghiri, directeur de Sociovision (Ifop) écrit :

    Après le coronavirus notre société va changer et confirmer le développement de six tendances : santé, travail, vie connectée, soif de collectif, et écologie.

    Les enquêtes confirment effectivement que bon nombre de cadres citadins veulent s’installer à la campagne. L’exode de ces néo-ruraux est une tentation de l’après-covid.

    Les évènements auxquels nous sommes confrontés vont conduire les habitants des pays riches à prendre conscience que l’Homme doit limiter ses désirs à un bonheur relatif.

    Hugues Lagrange nous rassure :

    Une vie plus frugale, plus conviviale, plus attentive aux équilibres n’est pas forcément une moindre vie.

    Boris Cyrulnik nous annonce :

    Après chaque catastrophe, la société change.

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      L’État manipulateur met son index partout

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 1 February, 2021 - 08:30 · 5 minutes

    Maroc

    par h16

    Pour le gouvernement, une chose est claire : couvre-feu ou pas, qu’on confine un peu, moyennement ou beaucoup, ce n’est pas pour ça qu’on doit se laisser aller au vague-à-l’âme. Après un début d’année qui a vu débouler en fanfare un nouvel indice de réparabilité dont on se demandait comment les entreprises pouvaient se passer jusqu’à présent, c’est le moment de frapper fort, une nouvelle fois.

    C’est probablement mû de cette vivifiante pulsion que le gouvernement a décidé de se lancer avec gourmandise dans la création d’un nouvel index de la diversité en entreprise.

    Il faut avouer qu’il est difficile de contenir les pulsions créatrices de l’État tant, en ces périodes troubles où la société, l’économie et la politique n’ont jamais été aussi stressées : c’est un peu comme les ateliers d’après-midi pluvieux en maternelle où, pour occuper les chérubins, on les laisse tripatouiller de la pâte-à-modeler. Ici, pour calmer les tensions de l’État, on lui laisse fourrer des index partout, y compris dans les entreprises.

    Cette fois-ci, ce sera Elisabeth Moreno qui s’acquittera, comme ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, à la Diversité, à l’Égalité des chances et à la Pâte-à-modeler Inclusive et Intersectionnelle, de ce nouveau tripotage bureaucratique. Ceci était aussi prévisible qu’inévitable : comme on trimballe ce poste bouche-trou depuis Giscard et qu’il faut bien qu’il serve vaguement à quelque chose, qu’on y colle une politicienne qui veut absolument faire parler d’elle (n’y étant guère parvenu dans ses précédentes aventures), il était inévitable qu’elle s’agite de tous les côtés. Ce sera donc pâte-à-modeler (et surtout pas poterie , qu’elle abhorre apparemment).

    Le sujet de la patouille portant sur la discrimination, afin de pousser à plus de diversité dans les entreprises, qui sont des repaires quasi-exclusifs d’hommes blancs cis de plus de 40 ans, c’est bien connu, la ministricule a d’ores-et-déjà devisé un solide plan de bataille pour assurer la réussite à son atelier : pour cela, on va lancer, « dans les prochaines semaines » selon la ministre-déléguée, une « grande consultation citoyenne sur les discriminations » .

    Alors ça, voilà qui est une bonne nouvelle, tiens ! Youpi, une nouvelle consultation citoyenne !

    Après des consultations citoyennes sur le climat tagada, sur le nucléaire tagada aussi, et sur les vaccinations tsoin-tsoin, et compte-tenu de leurs résultats éblouissants, le gouvernement s’est enhardi et nous emmène à présent dans une nouvelle farandole de bonheur consultatif sur le sujet des discriminations.

    On sent déjà frémir le pays à l’évocation de ce nouvel appendice qui va fouiller les âmes du peuple pour mieux cerner le sujet des discriminations : on va choisir comme il faut un panel bien spécifique de Français qui auront le bon goût d’être aussi représentatifs que possible des agendas du pouvoir, ce qui évitera étonnement et déconfiture.

    En effet, soyons sérieux deux minutes : quelle est la probabilité de voir cette consultation citoyenne se terminer par un petit « ça ne sert à rien, il y a déjà toutes les lois qu’il faut » ou même un « cet index va encore alourdir la paperasserie administrative débile qui encombre les entreprises françaises sans aucun bénéfice palpable ni pour la société en général, ni pour ces entreprises en particulier » ?

    Aucune, bien sûr.

    En réalité, on sait avant même d’avoir consulté cette brochette de frétillants citoyens volontaires que leurs conclusions vont à la fois abonder dans le sens d’une impérieuse nécessité de ce nouveau colifichet bureaucratique, et dans l’observation que oui, assurément, la société est pourrie de méchantes discriminations qu’il faut au plus vite combattre ; d’ailleurs c’est bien simple, c’est à n’en pas douter l’une des raisons de la faible croissance en France, de son emploi anémique, de sa dette galopante et de son personnel politique bête à manger du foin. Non ?

    Dès lors, si l’on connaît déjà les résultats de cette consultation, pourquoi diable la faire et même l’envisager ? Puisque l’on sait que le petit appendice ministériel va, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, continuer son projet idiot, pourquoi s’enquiquiner avec cette consultation d’apparat, cet artifice démocratique ?

    Eh bien précisément pour déforcer les mécanismes démocratiques habituels : l’Assemblée nationale n’est déjà plus qu’une chambre d’enregistrement, et les quelques vagues mugissements de députés encore en vie qu’on entend rarement ne changent rien à ce sombre constat.

    Les zombiputés qui forment le gros des troupes ne font plus que voter mécaniquement ce qu’on leur dit de voter, comme en témoigne l’invraisemblable dissolution de la Commission parlementaire chargée d’étudier la gestion (ou son absence pathétique, disons plutôt) de la crise sanitaire par le gouvernement, et qui aurait probablement rendu – l’Assemblée eut-elle été encore vaguement utile – un rapport saignant devant l’enfilade d’âneries qu’on subit depuis plus d’un an.

    En fait, à chaque nouvelle consultation citoyenne, on envoie le message qu’une bande de branleurs non élus à l’avis péremptoire absolument sans intérêt vaut plus qu’une autre bande de branleurs, payés ceux-là, mais qui avaient jusqu’à présent au moins la qualité d’avoir été élus sur un programme politique, et qui auront, un jour, des comptes à rendre (au moins par les urnes).

    Ne nous leurrons pas : au final, on aura – quoi qu’il en coûte ! – un nouvel index de l’État dans les entreprises qui n’en manquaient pourtant pas. Ceci se traduira par de nouvelles contraintes et de nouvelles sanctions qui vont encore grandement améliorer la compétitivité et la réactivité de nos entreprises face à la concurrence mondiale. Et dans la foulée, on aura subi une nouvelle consultation qui aura servi, une nouvelle fois, à passer au dessus de la représentation démocratique dont, il faut le dire, tout le monde se fout maintenant ouvertement, Exécutif en premier.

    La Cinquième République n’est plus qu’une farce triste, une parodie grotesque de démocratie où une petite coterie de politiciens manipule le peuple, qu’ils tentent d’asservir toujours un peu plus.

    Et si l’on constate combien de citoyens semblent heureux de participer à cette bouffonnerie tragique, on peut conclure que ce pays est foutu.

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    Sur le web

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      Éviter le reconfinement en nous prenant nous-mêmes en charge

      Jean-Paul Laplace · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 1 February, 2021 - 04:45 · 8 minutes

    reconfinement

    Par Jean-Paul Laplace.

    Nous vivons une situation paradoxale, tiraillés entre des contraintes sanitaires de précaution, et un désir de plus en plus violent de retrouver la liberté . Les uns sont plus sensibles à la peur du virus et à la logique des médecins, et respectueux des règles ; les autres, pleins d’une espérance factice, narguent les risques et les recommandations, et sont oublieux des gestes barrière élémentaires.

    Réagissant de manières très diverses aux contraintes imposées par la pandémie, ou en son nom, les Français se répartissent selon des gradients où pèsent à l’évidence l’âge et la catégorie socio-professionnelle, mais sans tout expliquer.

    Le ras-le-bol gagne la rue

    Il a fallu du temps pour que le masque soit adopté, mais au final une large partie de la population s’est montrée très disciplinée. Les enfants et les jeunes sont remarquablement dociles face à cette contrainte, alors que bien des adultes rechignent à masquer leur nez, ne couvrant que le bas de leur visage.

    Mais, progressivement, les comportements ont évolué . L’agacement a conduit à la forfanterie et multiplié les actes ostentatoires d’indiscipline, masque autour du cou ou porté au poignet. Puis les incivilités se sont multipliées, entraînant la dispersion dans la nature de masques rageusement jetés au sol avec un mépris libérateur.

    À ces mouvements épidermiques ont succédé des actes plus réfléchis de contournement des mesures de couvre-feu. Les restaurateurs se sont beaucoup exprimés, de manière contenue ; certains ont évolué vers la préparation de plats à emporter ou à livrer, mais d’autres ont déverrouillé le désespoir ou la colère qui les ont conduits à la provocation, en ouvrant leur établissement , en cachette ou au grand jour.

    Enfin, certains ont choisi la désobéissance aux règles visant à limiter les rassemblements, et pris part à diverses formes de fêtes nocturnes , au mépris de leur propre santé, indifférents aux risques qu’ils imposaient aux autres.

    Ainsi des comportements de plus en plus transgressifs, attestés par des sondages, témoignent de la montée d’un rejet des contraintes sanitaires et de l’état d’urgence sanitaire renouvelé . L’idée même d’un troisième confinement devient source de détresse.

    Si l’acceptabilité du premier confinement était de 93 % (18 mars), elle n’était plus que de 67 % (29 octobre) pour le second , et n’atteint que 48 % pour la perspective d’un troisième confinement , selon le récent sondage L’Opinion en direct réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV.

    La construction d’un consentement

    L’épidémie gonfle, lentement mais sûrement. L’hypothèse d’une troisième vague a été envisagée au vu de l’évolution dans certains pays. Puis on a constaté un plateau et l’on a cru éviter cette nouvelle vague. Mais au lieu d’une décrue, c’est un plateau régulièrement ascendant qui s’impose.

    Il n’est que d’écouter les différents médias pour constater qu’ils battent le tambour de guerre depuis deux semaines au moins. Il est urgent de restaurer du consentement à la perspective d’un troisième confinement.

    Il faut créer une situation de communication très asymétrique, dans laquelle les politiques pourront exprimer la force de décisions difficiles mais jugées nécessaires, à moins qu’ils ne soient eux-mêmes piégés par l’idée d’un troisième confinement assénée par les médias. Mais la rumeur enfle et prépare les Français inquiets à accepter comme inéluctables des décisions peut-être salvatrices mais très contraignantes.

    En quelque sorte une mise en condition des uns et des autres. La révélation de l’ existence de variants très contagieux, leur faculté de passer d’un pays à l’autre, ont ajouté à l’inquiétude ambiante. Le discours médiatique sur la détection de ces variants sur notre territoire est devenu omniprésent. On en vient à parler d’épidémies dans l’épidémie !

    Cette mise en condition prend toute son importance lorsqu’est annoncée une intervention du chef de l’État. Mais la date n’est pas arrêtée ; on le dit hésitant tant la difficulté est grande. Voilà qui en ajoute dans la montée de l’anxiété, d’autant qu’abondent les contradictions entre membres du gouvernement.

    Le 28 janvier, le ministre chargé de la Santé vient développer les raisons d’être inquiets .

    Dès le lendemain, le premier Ministre évoque quelques jours de délais . La préparation de l’opinion est à point, offrant une majorité de personnes favorables ou résignées à un troisième confinement considéré comme sans doute nécessaire.

    Le dilemme : le tout sanitaire ou la vie

    Toutes les raisons sanitaires ont été analysées qui incitent bien des experts à recommander un confinement long et sévère. Nul ne peut l’ignorer. Mais d’autres éléments seront nécessairement pris en compte dans le mix d’où sortira la décision.

    Le deuxième confinement a comporté quelques assouplissements, mais comment envisager un troisième confinement dur alors même que les effets délétères du premier m’avaient conduit à écrire dès le 19 juin 2020 qu’il n’était « pas envisageable d’imposer un nouveau confinement généralisé impliquant l’arrêt des activités économiques ».

    À ce jour la situation générale est à l’origine d’un grand désarroi : endettement de la France, licenciements de masse , fermetures d’entreprises, espoirs déçus par des vaccins qui peinent à être livrés, logistique incertaine opposant élus locaux et administration perçue comme un édredon, flambée boursière et stock options autour d’une grande société pharmaceutique, contre-performance dans la course au vaccin de Pasteur et Sanofi , assortie de licenciements de chercheurs.

    Ces difficultés économiques induisent des difficultés sociales, de la précarité, de la pauvreté, des problèmes de scolarité à tous les niveaux, des violences souvent intrafamiliales.

    Des oppositions intergénérationnelles se font jour. Pourtant les anciens se confinent spontanément et leur éviter l’hospitalisation par la vaccination vise davantage à délester les hôpitaux fragilisés qu’à prolonger des vies chancelantes.

    Aurions-nous oublié que la mort est inéluctable et que sa probabilité augmente avec l’âge ? Selon les données de Santé publique pour la période mars 2020 à janvier 2021 la Covid-19 change peu de chose à la règle : l’âge médian des décès est de 85 ans avec des co-morbidités dans 65 % des cas ; 92,6 % des décès surviennent à plus de 65 ans. À rapprocher de l’espérance de vie à la naissance (données INED) pour les personnes nées en 1950, soit 63,4 ans pour les hommes et 69,2 ans pour les femmes.

    En somme, rien d’extraordinaire. On assiste en fait à l’émergence d’une prise de conscience généralisée des effets désastreux des mesures sanitaires sur l’environnement socio-économique. Le remède ne serait-il pas pire que le mal ?

    Un mal-être profond a gagné toute la population, terreau d’une authentique souffrance morale qui conduit aux extrêmes du lâcher prise ou à l’inverse de la rébellion. Certes, le contexte ne se prête ni à une résurgence du mouvement des Gilets jaunes, ni à une ré-édition de mai 68.

    Il est impératif de préserver l’école, et il est urgent de rouvrir les universités. Je crois les étudiants plus proches de la désespérance que de la rébellion ; ils ont besoin de contacts humains, de transmission culturelle et d’enseignements motivants. Les suicides sont une alerte terrible. Faut-il rappeler la décision du 21 mars 2019 du Conseil constitutionnel (n° 2018-768 QPC) selon laquelle la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant est une obligation constitutionnelle ?

    Je crois les policiers plus affectés par la lassitude et le découragement. Mais ne seront-ils pas tentés à brève échéance de baisser les bras et laisser faire ? Verbaliser pour défaut de masque ou circulation pendant le couvre-feu n’est pas une raison d’être quand l’essentiel fout le camp pour eux comme pour tous les autres.

    Choisir la vie en sachant qu’elle inclut la mort

    Difficile de trancher devant ce télescopage des exigences sanitaires, économiques, sociologiques, psychologiques ! Nous sommes prisonniers d’un flipper géant. Ce jeu peut-il continuer encore longtemps, comme un jeu malsain d’étranglement : confiné, déconfiné, reconfiné… etc. ?

    L’autre solution est de reprendre pied, d’ évaluer son propre niveau de risque et ses exigences de précaution. Les variants sont très contagieux ? Peut-être, mais les armes restent les mêmes : masque, distanciation et hygiène des mains.

    Il serait idiot de détruire durablement notre société, son économie et sa culture, juste parce que nos mouvements d’humeur nous conduiraient à ne pas user de ces moyens simples. En d’autres termes il serait suicidaire de décréter un troisième confinement sévère, juste parce que les mesures barrière sont de moins en moins bien respectées, et que la facilité est de réclamer le vaccin comme des enfants gâtés devant le magicien.

    Pour une fois l’État doit accepter de rendre une part essentielle de la responsabilité aux individus. Dit autrement il faut que chacun ré-apprenne à se prendre en charge sans attendre des décisions qui  pourront être critiquées.

    Quant à la mort, pour les plus inquiets, relisons Sénèque ( Consolation à Marcia , titre XX) :

    Rien de plus inégal que la mesure des destinées ; nul ne meurt trop tôt, dès qu’il n’était pas créé pour vivre plus. Le terme à chacun est fixé : il restera toujours au même point ; il n’est soins ni faveur qui puissent le reculer.

    Rien n’a changé depuis 2000 ans.

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      La politique de relance est arbitraire et nuisible

      Pascal Salin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 1 February, 2021 - 04:40 · 8 minutes

    politique de relance

    Par Pascal Salin.

    Généralement, quand on parle de politique de relance on fait un raisonnement de type macroéconomique consistant en particulier à penser que la relance économique de la production dans un pays est accrue par une augmentation de la demande globale. Telle est en particulier l’une des caractéristiques de la théorie keynésienne.

    Or cette approche économique est particulièrement contestable. Comme nous l’avons indiqué dans un article précédent de Contrepoints c’est la production qui détermine la demande et non le contraire.

    L’absurdité de la politique de relance

    Outre les raisonnements logiques concernant les comportements des individus et leurs conséquences sur les activités d’une société – par exemple d’un pays – on devrait être convaincu du caractère absurde de la politique de demande globale par le fait suivant : les producteurs d’un pays comme la France sont concernés par des demandes extrêmement importantes, à savoir les demandes mondiales.

    S’ils ne produisent pas plus ce n’est pas parce qu’il y a une insuffisance de demande globale – puisqu’il existe une demande mondiale – mais c’est parce qu’ils ne veulent pas produire davantage, compte tenu de leurs choix subjectifs et de leurs capacités productives.

    L’approche macroéconomique au sujet de la demande globale semble être implicite dans les déclarations politiques concernant la politique de relance. Dans la mesure où il y a là une idée adoptée pratiquement par tous les Français, même s’ils ne connaissent pas de manière précise la théorie keynésienne , il est dans l’intérêt des politiciens de proclamer qu’ils pratiquent une politique de relance en augmentant les dépenses publiques.

    Ils justifient par ailleurs ainsi l’idée courante selon laquelle la politique économique constitue l’un des rôles majeurs de l’État. Or on devrait considérer cette idée comme totalement contestable : la seule chose qui justifie en principe l’existence de l’État c’est ce qu’on appelle les fonctions régaliennes .

    Mais les politiciens français profitent actuellement du respect de la politique de relance, alors qu’il y a une diminution de beaucoup d’activités productives, pour financer plus particulièrement certaines activités et obtenir ainsi l’appui d’un certain nombre d’électeurs.

    Au lieu que la politique de relance soit considérée comme un ensemble de dépenses effectuées par l’État pour s’approprier des biens et services, comme cela semble correspondre à la théorie keynésienne, l’actuelle politique de relance pourrait être considérée comme davantage justifiée dans la mesure où elle ne repose pas sur un objectif global, mais a pour objectif d’aider les producteurs considérés comme étant particulièrement victimes de la situation actuelle.

    Un prétexte pour l’État

    Mais cette politique constitue en particulier un prétexte pour l’État afin de développer les politiques spécifiques qu’il souhaite (en particulier pour réaliser les souhaits de certains de leurs électeurs). C’est ainsi que la politique de relance actuelle a trois priorités : la transition écologique , la compétitivité et la souveraineté de l’économie française.

    Or ces domaines ne sont pas ceux auxquels la crise actuelle nuit le plus, mais ceux qui constituent des objectifs permanents de la politique économique. De ce point de vue on ne devrait pas parler de politique de relance, mais de politique de diversification obligatoire des activités productives.

    À titre d’exemple on peut aussi évoquer le plan protéines végétales auquel sont consacrés vingt millions d’euros pour l’achat de semences et pour l’aide à l’investissement dans des équipements spécifiques permettant la culture, la récolte et le séchage d’espèces riches en protéines végétales.

    Il est évident que la crise économique actuelle est une crise de l’offre car la crise sanitaire a empêché un grand nombre de personnes – salariés ou entrepreneurs – de travailler autant que normalement. Par ailleurs, la diminution de revenus qui en a résulté a évidemment conduit à une diminution des demandes de certains produits et donc de leur production.

    Il est évident que cette crise économique ne doit pas être considérée comme une crise globale, mais comme une crise structurelle. Pour en sortir, il faut que les écarts des structures productives par rapport aux structures normales de long terme soient progressivement supprimés.

    Ordre spontané et juste utilisation des ressources

    Or il est très important d’admettre que ce retour aux équilibres normaux peut résulter de ce que Friedrich Hayek nommait l’ordre spontané .

    Prenons en effet l’hypothèse que la crise sanitaire s’est totalement arrêtée. Il n’y a plus de raison pour les individus de cesser leur travail ou de le réduire.

    Bien entendu ce retour aux activités normales ne peut pas se faire immédiatement et de la même manière pour toutes les productions. Il y a des évolutions structurelles, impossibles à prévoir, qui se manifestent en partie par des variations des prix relatifs, ce qui a d’ailleurs pour rôle de créer des incitations à s’ajuster à la situation d’autrui. Bien entendu cette restructuration n’est pas immédiate et est un peu coûteuse, mais elle a le mérite de tenir compte de la spécificité de toutes les activités.

    Par ailleurs l’actuelle politique de relance est censée bénéficier à des entreprises et citoyens spécifiques. On considère généralement cela comme une remarquable justification de la politique de relance : aider ceux qui semblent souffrir le plus de la crise, par exemple.

    Mais les jugements consistant à choisir les activités à développer le plus sont contestables. Ainsi, par exemple, il se peut que certaines activités dont la production diminue auraient de toute façon diminué leur production – ou même fait faillite parce qu’elles ne correspondaient plus aux besoins – s’il n’y avait pas eu la crise sanitaire. Essayer de soutenir ces activités productives est donc injustifié et conduit à des gaspillages de ressources .

    La crise de l’offre

    La crise est en grande partie une crise de l’offre (de la production) et non de la demande, même si certaines productions ont dû diminuer du fait de la diminution de la demande pour leurs produits ; mais précisément on ne connait pas du tout les raisons des changements structurels et il n’est pas justifié de mener une politique structurelle. Elle risque d’empêcher pendant longtemps le retour normal aux structures de production désirables pour les producteurs et les consommateurs.

    En effet ces politiques impliquent évidemment des augmentations de dépenses publiques aux dépens de dépenses privées puisqu’il faut bien que l’État prélève des ressources sur les citoyens pour financer ses dépenses. Par conséquent il y a deux raisons de critiquer cette politique de relance pour des activités productives spécifiques.

    Tout d’abord cette politique est forcément arbitraire car il est certain que les dirigeants politiques et bureaucratiques ne connaissent pas les véritables changements structurels dus à la crise ni ce que serait la structure productive correspondant à tous les besoins et envies des individus.

    Par ailleurs la politique de relance a pour conséquence des changements structurels imprévisibles et impossibles à connaitre. Ils sont dus au fait que le financement des aides de relance a forcément des conséquences négatives car cela réduit l’épargne disponible pour les investissements (autres que ceux aidés par la politique de relance) et impose dans le présent ou le futur le prélèvement d’impôts supplémentaires.

    La politique de relance actuelle correspond au préjugé très contestable selon lequel l’État a pour mission de pratiquer des politiques économiques et que les responsables de ces politiques ont une connaissance parfaite du fonctionnement de l’économie nationale, c’est-à-dire de toutes les activités productives et des rapports existant entre elles.

    Ce préjugé – qui joue donc un rôle important dans la politique de relance – est aussi celui qui inspire la planification , lorsqu’elle existe ; et d’ailleurs l’actuel gouvernement français a décidé de relancer le plan français.

    La nocivité de la politique de relance et de toute politique économique

    On devrait admettre que toute politique économique est nuisible. Une politique économique suppose implicitement que les dirigeants politiques ont une parfaite connaissance des relations entre tous les producteurs et consommateurs et qu’ils peuvent modifier les droits de propriété.

    Ce qui est efficace c’est l’ordre spontané grâce au rôle des prix relatifs et grâce au rôle de la concurrence . La seule réforme qui serait souhaitable consisterait à interdire toute politique économique et à exiger que l’État s’occupe uniquement de ses activités régaliennes, par exemple la sécurité extérieure, la sécurité intérieure ou la justice pour défendre les droits de propriété .

    Ces activités sont supposées ne pas pouvoir exister en l’absence d’un État. En réalité cela n’est pas totalement vrai : ainsi les individus s’organiseraient sans doute dans ce cas pour mettre en place des systèmes de sécurité et pour protéger leurs droits de propriété. Mais les activités régaliennes sont en tout cas relativement plus justifiées pour un État que les autres activités.