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      Bonjour Francfort : une comédie humaine franco-allemande

      Sophie Régis · news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 6 February, 2021 - 19:06 · 3 minutes

    Bonjour Francfort est le dernier roman de Martine Gärtner, publié en octobre 2020. L’autrice française y raconte les joies, les angoisses et les espoirs de 13 personnages tous issus, de près ou de loin, du monde des expatriés français à Francfort. Ces destins entrecroisés dessinent le visage d’une métropole moderne de l’ouest de l’Allemagne. Une lecture franco-allemande à ne pas manquer.

    Portrait de Francfort

    Avec le roman de Martine Gärtner, vous entrerez dans le petit monde des expatriés français à Francfort. Vous découvrirez aussi leurs proches, leurs amours, leurs amitiés qui se sont construits grâce (ou à cause) de cette décision aussi vertigineuse qu’excitante : tout quitter, traverser la frontière pour venir vivre en Allemagne. Entre enthousiasme et doute, le roman nous donne accès aux pensées intimes de ces individus expatriés. Comme des petites souris, nous nous glissons dans la vie de ces Francfortois de passage. Les quartiers, les rues et les carrefours revêtent un nouveau visage, et comme dans une chasse au trésor, on retrouve les moments de vie de ces 13 personnages. Tiens ? C’est dans cette boulangerie que la petite Franzisca est allée chercher du pain sans même demander la permission à ses parents, et c’est sur cette place que Régine s’est retrouvée coincée dans un embouteillage alors que son amant l’attendait.

    L’expatriation à Francfort

    L’expérience de l’expatriation est rapportée avec une très grande justesse en partie du fait que Martine Gärtner a elle-même vécu à Francfort pendant presque 20 ans.

    S’expatrier inclut toujours un avant et un après. Beaucoup de personnages de Bonjour Francfort se retrouvent confrontés aux conséquences de leur décision : ils vacillent entre leurs souvenirs d’enfances qui s’éloignent et leur présent nourri d’attentes, parfois déçues. Toutes les histoires sont reliées entre elles, à l’image de la communauté des expatriés français à Francfort : un petit cocon, parfois étouffant, mais qui vous rassure face à l’adversité du monde extérieur. Beaucoup de protagonistes chez Martine Gärtner remettent en question ces amitiés construites au sein cette communauté d’expatriés : vont-elles vraiment durer ? Sans pouvoir réellement répondre à cette question, ces amitiés sont surtout nécessaires pour partager la difficulté de se situer entre deux cultures, entre deux langues même lorsqu’on les maîtrise bien.

    La puissance de la banalité

    Au-delà de l’expatriation, Martine Gärtner nous décrit ce qu’on appelle plus communément la vie. L’autrice met en valeur, sans jugement et dans toute leur simplicité, des moments qui, a priori, auraient pu nous sembler sans intérêt, que l’on vit tous un jour où l’autre, très loin du cliché des exploits de quelques super-héros. C’est là la force de l’ouvrage : chaque moment suspendu de ces 13 personnages résonne en notre for intérieur. Des moments de doute, d’introspection ou juste des réflexions qui nous donnent à penser que nous sommes tous, quelque part, des expatriés. Ces fragments de vies humaines, tous reliés les uns aux autres forment un puzzle aussi complexe que mouvant. Ici, il n’y a pas d’individu foncièrement bon ou mauvais : il n’y a que des humains qui tentent de se frayer un chemin de vie.

    Un peu comme Balzac, Martine Gärtner  nous dépeint une sorte de comédie humaine des expatriés français à Francfort. L’autrice a d’ailleurs consacré un essai à la relation qu’entretenait Balzac à l’Allemagne (GÄRTNER, M., Balzac et l’Allemagne, L’Harmattan,1999).

    Un roman féminin

    La plupart des personnages du roman sont des femmes. Certaines sont très jeunes, d’autres plus âgées, certaines pleines d’espoirs, d’autres parfois fatiguées par la vie. Entre les lignes de leurs histoires respectives, on perçoit des individus en quête de sens ou d’un bonheur qui ne semble pas vouloir se dévoiler facilement. Elles représentent l’humanité au féminin et sont l’écho de ce que beaucoup de femmes traversent dans leurs vies : leurs fantasmes, leurs déceptions, leur enthousiasme, leurs chagrins et leurs dilemmes. Des trésors d’intimité qui n’appartiennent qu’à elles mais qui nous sont offerts le temps d’un instant. Dans toutes ses nuances, le roman se veut positif : il mise sur la vie, celle que l’on porte en soi.

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      Une manifestation par hologrammes pour contourner le confinement

      Claire Pian · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 12:06 · 2 minutes

    ALLEMAGNE - Comment protester en temps de crise sanitaire, alors que les grands rassemblements sont interdits ou fortement déconseillés ? Ce jeudi 4 février, faute de vrais défilés protestataires, ce sont des hologrammes de manifestants qui ont été projetés devant le Bundestag, là où siègent à Berlin les parlementaires allemands. Les ministres régionaux de l’Agriculture y sont réunis ce vendredi pour évoquer la mise en oeuvre de la réforme de la politique agricole commune (PAC) de l’UE.

    Pour les ONG Greenpeace, AbL et Campact, malgré le confinement imposé en Allemagne depuis le 16 décembre, il n’était pas question de mettre à l’arrêt leur droit à manifester. Alors aux grands maux, les grands remèdes : comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, le parvis du palais du Reichstag est noir de monde, mais virtuellement. Ces manifestants entonnant les slogans et brandissant les pancartes sont en fait le résultat d’une projection d’hologrammes sur une toile translucide.

    S’ils ne pouvaient pas attendre la fin des restrictions sanitaires pour protester, c’est parce que les négociations concernant une éventuelle réforme de la politique agricole commune (PAC) pour une agriculture plus durable allaient justement se tenir le lendemain au parlement.

    Les écologistes appellent la ministre de l’Agriculture allemande Julia Klöckner ainsi que les représentants régionaux à “promouvoir le changement de système dans la politique agricole commune de l’UE, en évitant les primes foncières et en récompensant les agriculteurs qui protègent le climat et l’environnement et leurs animaux d’une manière adaptée à l’espèce” ont-ils précisé dans un communiqué.

    Depuis le début de cette crise sanitaire, ce n’est pas la première initiative qu’ont mis en place les écologistes allemands pour se faire entendre malgré les différentes phases de confinement. En avril 2020, les militants du mouvement “Fridays for future” ont disposé devant le palais du Reichstag les pancartes qu’ils auraient eux-mêmes brandi si les manifestations avaient été autorisées. Le même mois, une manifestation par hologrammes s’était déjà tenue en Belgique, organisée par le mouvement Greenpeace, à la veille de la grève mondiale pour le climat.

    À voir également sur Le HuffPost : À Moscou, les soutiens de Navalny manifestent après sa condamnation

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      Nord Stream 2, l’Allemagne face à ses contradictions

      François Jolain · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 5 February, 2021 - 04:45 · 1 minute

    Par François Jolain.

    Contradictions sur les partenaires commerciaux

    En pleine crise de Crimée, l’Allemagne faisait pression sur la France pour annuler la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Aujourd’hui, les rôles s’inversent. Suite à l’affaire Navalny, la France demande officiellement à l’Allemagne d’arrêter Nord Stream 2 , son projet de gazoduc russe.

    Or, le gouvernement d’Angela Merkel, si prompt à pointer du doigt les partenaires français peu fréquentables comme la Russie ou l’Arabie Saoudite , semble se contredire sur son propre partenariat russe.

    Il faut dire que là où la France pouvait se permettre de ne pas livrer les bâtiments militaires, l’Allemagne se retrouve coincée dans une dépendance énergétique au gaz russe.

    Contradiction sur son mix énergétique

    Tout a commencé par l’arrêt du nucléaire en 2011, puis par un investissement massif des énergies renouvelables. Or, le renouvelable n’a pas remplacé les anciennes centrales à charbon , elles restent toujours disponibles pour pallier la volatilité des productions éoliennes ou solaires.

    C’est ainsi que la capacité de production d’énergie verte est arrivée au même niveau que la capacité de productions d’énergies fossiles ou nucléaires, sans la remplacer. Si l’on installe 1 GW d’éolien, il faut aussi 1 GW de gaz pour sécuriser la production lors de vent calme. Ainsi, les deux infrastructures marchent de concert par intermittence. À la fin il y a même davantage de production par énergie fossile que par énergie renouvelable.

    Avec l’abandon des centrales au charbon trop polluantes pour des centrales au gaz, le mix énergétique allemand dépend plus que jamais du gaz russe. Les mêmes qui protestaient contre le nucléaire puis le charbon, se retrouvent à protester impuissants contre Nord Stream 2.

    L’Allemagne s’enfonce dans une dépendance au gaz russe. Un partenariat bien plus nocif que la vente de deux Mistrals…

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      18 janvier 1871 : la proclamation de l’Empire allemand

      Gérard-Michel Thermeau · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 18 January, 2021 - 03:35 · 8 minutes

    Par Gérard-Michel Thermeau.

    La Proclamation de l’Empire allemand est une peinture d’Anton von Werner. Vous connaissez certainement cette œuvre. C’est la plus représentée dans les livres d’histoire après La liberté guidant le peuple de Delacroix. Elle célèbre la principale conséquence de la guerre victorieuse contre la France et le couronnement de l’œuvre de Bismarck. Il y a 150 ans, dans la galerie des Glaces de Versailles, les princes et généraux allemands proclamaient Guillaume Ier empereur allemand.

    Anton Von Werner, Proclamation de l’Empire allemand, 1885 (Wikimedia Commons)

    Cette image a tellement été reproduite qu’elle ne nous étonne plus.

    Et pourtant.

    Quelle curieuse scène.

    Ce rituel, féodal par sa mise en scène, dans un décor de l’âge baroque, ne s’inscrit-il pas dans le siècle de l’industrie ?

    La proclamation de l’Empire allemand

    Au centre de la composition, mis en valeur par son uniforme blanc qui le détache du reste du groupe, Bismarck. C’est lui qui attire le regard et non celui qui est officiellement à l’honneur, l’empereur Guillaume. De même l’accent est mis sur les généraux, Moltke au premier plan, à la gauche de Bismarck et Roon, à sa droite, au pied de l’estrade. Derrière eux les autres généraux brandissent casques à pointe, épées et sabres.

    La posture de Bismarck est étrange. Ne parait-il pas porter un coussin sur lequel on s’attendrait à trouver une couronne. Pourtant point de coussin ni de couronne mais une sorte de tablette qu’il tient entre les mains.

    Sur une estrade, à gauche, Guillaume Ier, entouré de son gendre le grand-duc Frédéric de Bade et de son fils le Prince royal Frédéric, et des principaux princes allemands, paraît couronné par les drapeaux qui lui tiennent lieu de dais. Tous sont en uniforme, on chercherait en vain le moindre habit civil. Le grand-duc lance l’acclamation impériale à laquelle répondent les assistants.

    L’arrière-plan est aisément identifiable même si l’on ne voit que trois des miroirs de la galerie des Glaces.

    L’image d’une Allemagne militarisée

    Guillaume Ier n’a donc été ni sacré ni couronné. Il a été proclamé empereur par la noblesse allemande et de quelle martiale façon. Né de la guerre et de la victoire militaire, le deuxième Reich était-il donc voué à disparaître par la guerre et dans la défaite militaire ?

    La proclamation de l’Empire allemand , plus fameuse œuvre d’Anton von Werner, voulait transmettre pour la postérité la splendeur d’un nouveau Reich et d’une nouvelle ère. Pourtant, loin de l’image triomphale voulue par les commanditaires et l’artiste, cette scène a été réinterprétée, à la lumière des deux guerres mondiales, comme la représentation d’une Allemagne agressive et militarisée.

    Werner a réalisé non pas une fois mais cinq fois la proclamation de l’Empire allemand

    Anton von Werner a peint en fait quatre fois l’événement. La première toile, réalisée en 1877, est perdue : elle a disparu victime de la Seconde Guerre mondiale. La seconde en 1882 était une peinture marouflée ornant un mur de l’Arsenal (Zeughaus), sur l’avenue Unter den Linden, transformé en « temple de la gloire ». Elle formait un diptyque avec une autre œuvre représentant le couronnement de Frédéric III en 1701. Là aussi, l’effondrement du IIIe Reich a contribué à l’effacement de la proclamation du IIe Reich.

    C’est donc une troisième version, copie modifiée de la précédente, qui est reproduite dans tous les livres d’histoire. Elle a été réalisée en 1885 à l’occasion du 70e anniversaire de Bismarck.

    Napoléon avait imposé à David de placer sa mère absente, Letizia Bonaparte, sur la représentation du sacre. De même Guillaume fit rajouter Roon, ministre de la Guerre et ami de Bismarck, qui n’était pas là, sur cette troisième reconstitution de la proclamation.

    Citons, enfin, pour mémoire une dernière et tardive version en 1913 pour un lycée de Francfort également disparue après la Seconde Guerre mondiale.

    Il faudrait aussi ajouter une gravure sur bois, qui n’est donc pas une peinture, datée de 1880. Cette vision frontale met au centre l’empereur avec un Bismarck respectueusement en contrebas, sur la droite de la composition.

    La proclamation de l’empire allemand porte bien son âge

    Même si toutes ces peintures ont été réalisées par un témoin oculaire, elles ne représentent en rien des « photographies » de l’événement. En 1882, comme en 1885, les personnages ont l’âge de la représentation et non de l’événement. Bismarck et les autres protagonistes sont ainsi peints plus âgés qu’ils ne devraient être.

    Werner immortalise le « chancelier de fer » de l’Empire et non le ministre-président de Prusse. L’uniforme blanc et la décoration de l’ordre du Mérite, attribuée en 1884, sont ainsi « anachroniques » .

    L’empereur Guillaume devait justifier la liberté prise par l’artiste : « Vous avez eu raison, il n’avait pas une tenue appropriée ».

    Les différences sont significatives avec la première représentation de 1877. L’empereur et le chancelier étaient perdus dans la masse des participants avec une vue en perspective de la galerie. Ici les deux principaux protagonistes sont nettement mis en valeur. Les simples soldats, nombreux dans la première peinture, ont disparu à l’exception d’un seul cuirassier figé au garde-à-vous. Les 140 et quelques portraits individualisés de 1877 se réduisent à moins d’une trentaine de figures visibles en 1882 et 1885.

    Les symboliques d’une proclamation

    Dans la première peinture de Werner, l’endroit choisi pour la proclamation de l’Empire se dégageait plus clairement. Une fresque à la gloire du Roi-Soleil y décrivait le « Passage du Rhin en présence des ennemis, 1672 ». Dans l’esprit des vainqueurs de 1871, il s’agissait bien d’une revanche sur Louis XIV, le conquérant de Strasbourg, dont les troupes avaient ravagé le Palatinat.

    La date choisie est toute aussi symbolique. Le 18 janvier 1701 le premier roi de Prusse avait été couronné à Königsberg. Le nouvel empire s’affirme ainsi prussien par sa date de naissance.

    Mais quel titre donner à Guillaume ? Le vieux roi de Prusse aurait souhaité être « empereur d’Allemagne ». Son fils le Kronprinz Frédéric, et ses amis libéraux, penchait pour « empereur des Allemands ». Mais Bismarck impose une formule quelque peu étrange, « empereur allemand ». Le ministre-président a le souci de ménager l’amour-propre des princes allemands. Aucun des trois autres rois, Saxe, Bavière et Wurtemberg, n’est d’ailleurs présent à Versailles. Il ne s’agit donc pas de faire voler en éclats l’édifice en les subordonnant de façon trop visible au Hohenzollern. L’empire doit être une fédération d’États monarchiques.

    Quand au titre « empereur des Allemands », il ne saurait en être question. Frédéric-Guillaume IV avait rejetté la couronne impériale offerte par le parlement de Francfort en 1849 ne voulant pas d’une couronne ramassée dans le ruisseau. Sur ce point, son frère Guillaume, le « prince-mitraille » qui avait liquidé les révolutionnaires et républicains en 1849, n’avait pas varié d’un pouce.

    La proclamation dans une atmosphère tendue

    Le monarque, qui se veut roi de Prusse avant tout, ne s’imagine pourtant guère en nouveau Charlemagne ni même en Frédéric Barberousse. Les relations avec son Premier ministre sont donc loin d’être au beau fixe. Ce 18 janvier, la cérémonie se déroule dans une ambiance tendue.

    L’aumônier de la Cour, Bernhard Rogge, beau-frère du ministre Roon, prononce un étonnant sermon : « Bénis Seigneur, le Reich allemand, tous ses princes et tous ses peuples . »

    Le nouveau Reich y est assimilé au royaume de Dieu. Puis tous chantent le choral Maintenant remercions tous Dieu !

    Enfin l’assistance se déplace vers l’estrade où les princes allemands entourent Guillaume. Bismarck qui porte l’uniforme bleu des cuirassiers de Magdebourg, et non un uniforme blanc, se tient aussi droit que lui permet la goutte qui le fait souffrir. De sa voix haut perchée qui jure avec son physique, il lit la proclamation Au peuple allemand . La musique joue Salut à toi, couronné de lauriers . Le grand-duc de Bade lance le triple vivat : « Vive l’empereur ». Voilà, c’est terminé.

    Guillaume descend de l’estrade et passe devant Bismarck en l’ignorant totalement. Il reste et demeure roi de Prusse.

    La politique du fer du sang

    En 1882-1885, toutes ces questions de susceptibilité étaient bien oubliées. Guillaume a toujours eu l’intelligence de céder à son Premier ministre : « Bismarck est plus important que moi . » Le tableau de Werner porte ainsi un témoignage éclatant de la place centrale que tient dès lors le chancelier de fer.

    À côté des centaines d’officiers en uniforme rutilant présents à Versailles, seuls quelques députés du Reichstag représentent l’élément civil. Ils ont été mis à l’écart et ne figurent pas sur le tableau. Le peuple n’a décidément rien à voir dans cette affaire.

    « C’est la politique du fer et du sang qui célèbre à Versailles sa grand-messe » note Joseph Rovan dans son Histoire de l’Allemagne .

    Le lendemain de cette cérémonie, le 19 janvier, Trochu s’est résigné à tenter la « sortie torrentielle ». Elle était réclamée par Gambetta et l’extrême gauche qui dénonce depuis des semaines les « généraux capitulards ». Pour Gambetta à Bordeaux c’est simple : « Il faut sortir, sortir tout de suite, sortir à tout prix, sortir aussi nombreux que possible, sortir sans espoir de retour . »

    Le général Trochu a pris lui-même la tête des 60 000 hommes qui se dirigent sur Buzenval et Montretout. L’officier prussien Verdy note avec satisfaction dans son journal : « Le nouvel empire allemand a reçu aujourd’hui son baptême du sang… » Les Français perdent 4000 hommes sans pouvoir entamer les retranchements prussiens.

    Cet échec sanglant signe la fin de tout espoir pour Paris. Dix jours plus tard, l’armistice est signé entre le gouvernement provisoire et Bismarck. La guerre est virtuellement terminée.

    Je me demande pourquoi il y en a tant pour se plaindre d’une absence de politique extérieure et de sécurité de l’UE. Mais il y en a bien une, énorme, colossale, écrasante ! Totalement fixée-figée sur un marigot collant, écrasant de tout son poids la moindre initiative, la moindre pensée inconforme, aussi puissante qu’elle est incroyablement stupide, voilà ‘notre-Europe’. Qui a dit qu’elle n’a pas de politique, celui-là n’a qu’à aller se promener dans les labyrinthes prétentieux et hystériques du Berlaimont, masque en bataille ! Dans cette époque des ébranlements stupéfaits, des étonnements satisfaits et des sombres regards zombifiés, l’Europe triomphe, exulte et étend la flagrance abyssale de sa formidable flasquitude, de sa mollassonerie cotonneuse sur les terres fécondes, genrées, racisées, Sorosisées, positivement discriminées, ces terres sociétales et moralinées de notre continent géniteur asexué de cette civilisation si bien pliée, qui nous berce sans la plus petite inégalité, sans la moindre discrimination, sans à-coups et sans à-valoir, et sans rien du tout enfin... Chez nous, Monsieur, dans nos histoires, le mot ‘Rien’ a remplacé le mot ‘Fin’.

    #France, #Politique, #UE, #Russie, #Allemagne

    • L’axe des fous en fer-blanc de l’UE

      8 octobre 2020 – Après avoir longuement hésité pour faire ou non quelque chose de sérieux sur cette affaire, non décidément ce ne l’est pas, ce ne peut être sérieux ! Alors, je me permets de vous signaler derechef, dans ce Journal-dde.crisis et sans alarme particulière, que l’axe franco-allemand se trouve embarqué dans une attaque frontale type-Barbarossa contre la Russie à propos du vaudeville-bouffe ‘Navalny-Novichok’. Sur cette affaire, je ne me prive pas de vous confier qu’à mon avis l’un des plus avisés commentateurs est l’inimitable Dimitri Orlov avec l’impassible ironie-bouffe dont il a le secret hypersonique. Ni Français, ni Allemands, ni Navalny ne méritent plus, dans le champ de la considération je veux dire, dans cette circonstance comme en d’autres, dans cette sidérante époque narcissimus-médiocrissimus-néantissimus, que ce regard moqueur et connaisseur de notre chroniqueur terriblement russe. ...Voici quelques références pour vous tenir au fait de la séquence particulière dite ‘axe des fous en fer-blanc’ déclenchée hier  par une communication de l’exaltant couple des ministres Maas-Le Drian (dans l’ordre, l’Allemand Heiko Maas et le Français Jean-Yves Le Drian). La porte-parole du ministère russe des affaires étrangère, Maria Zakharova-la-pugnace, et également aussi charmante et aussi remarquable danseuses folklorique que débatteuse à la dent dure, nous explique qu’il s’agit de ceci, qui ne plaît guère aux Russes : (Suite)

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      La TV biélorusse rend publique la «communication interceptée» entre Berlin et Varsovie sur Navalny

      Sunday, 6 September, 2020 - 08:39

    La TV biélorusse rend publique la «communication interceptée» entre Berlin et Varsovie sur Navalny

    Ce sketch... Navalny s'est fait skripaler 😂

    Petit tips : Le Novitchok est un dangereux poison militaire d'origine russe se soignant avec un carré de sucre.

    Ça peut être utile, si vous aussi vous êtes le principal opposant à Poutine en Russie (en réunissant aussi 2% des suffrages 😄).

    #Politique, #fr, #Russie, #Bielorussie, #Pologne, #NorthStream2, #Allemagne, #Novichok, #TamboursDeGuerre