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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Tuesday, 15 March, 2022 - 08:46

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    Coronavirus. Ce lundi, on tombe le masque : voici cinq avantages (évidents) à son retrait
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      Discothèques: Le Conseil d'État dit non à une réouverture le 30 juin

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 21 May, 2021 - 18:17

    Le Conseil d

    DÉCONFINEMENT - Débouttés, une fois de plus. Le Conseil d’État a rejeté ce vendredi 21 mai deux référés-libertés déposés par des exploitants de discothèques qui demandaient leur réouverture d’ici au 30 juin , jugeant que le maintien de leur fermeture n’était “pas disproportionné”.

    L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) réclamaient notamment que les discothèques, privées de date de réouverture, soient intégrées “en urgence” au plan de déconfinement du gouvernement.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost: Vacciné à 89 ans, cet Américain n’attend qu’une chose: retourner danser

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      CDC defends its abrupt reversal on masks after backlash from experts

      Beth Mole · news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 17 May, 2021 - 17:22

    A woman adjusts her face mask while sitting in front of a microphone.

    Enlarge / Rochelle Walensky, director of the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC), adjusts her protective mask during a Senate Health, Education, Labor, and Pensions Committee hearing in Washington, DC. (credit: Getty | Bloomberg )

    Criticism and confusion have erupted following the Centers for Disease Control and Prevention’s abrupt recommendation last Thursday that fully vaccinated people can immediately shed masks in most settings. The agency is yet again on the defense over its mask guidance.

    Mask usage has been one of the most contentious issues throughout the pandemic—and that seems unlikely to change anytime soon. Just last Tuesday, CDC Director Rochelle Walensky faced a grilling from Senate Republicans , who suggested that the agency was being too slow and too conservative in its health guidance, particularly on the issue of outdoor mask use.

    At the time, the agency recommended that fully vaccinated people should continue to wear masks in many uncrowded indoor settings as well as in crowded outdoor settings. “We will continue to recommend this until widespread vaccination is achieved,” Walensky said in an April 27 briefing. On that day, around 29 percent of the US population was fully vaccinated.

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      Vaccin à AstraZeneca: l'Union Européenne n'a pas renouvelé sa commande

      Jade Toussay · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 9 May, 2021 - 14:32 · 2 minutes

    22 March 2021, Saxony, Leipzig: Vaccine vials of the company AstraZeneca stand side by side in front of a package. The vaccine of the Swedish-British company AstraZeneca is a so-called vector vaccine. Photo: Peter Endig/dpa-Zentralbild/ZB (Photo by Peter Endig/picture alliance via Getty Images)

    CORONAVIRUS - Fin de contrat, au moins pour l’instant. Ce dimanche 9 mai, le commissaire européen Thierry Breton a indiqué que l’Union européenne n’avait pas renouvelé son contrat de commandes de vaccin contre le Covid-19 auprès du laboratoire AstraZeneca.

    “On n’a pas renouvelé la commande (de vaccins auprès d’AstraZeneca, NDLR) après le mois de juin. On verra, on regarde ce qu’il se passe”, a expliqué Thierry Breton sur France Inter .

    La cause est-elle à chercher du côté de l’efficacité moindre du vaccin AstraZeneca face aux variants du Covid? Ou plutôt comme une sorte de sanction après les retards de livraison successifs et importants?

    Selon les déclarations du commissaire européen, la balance penche plutôt pour la deuxième option. “AstraZeneca est un vaccin qui est très intéressant. Il est très bon et il a surtout l’intérêt de pouvoir être utilisé dans des conditions logistiques et de températures” plus simples que celles de ces concurrents, a souligné Thierry Breton.

    En revanche, il ne s’est pas privé de tacler le laboratoire, responsable selon lui du retard pris au début de la campagne de vaccination européenne. “AstraZeneca, qui devait nous livrer 120 millions de doses (n’en a livré) que 30 millions”, a dénoncé le commissaire européen, précisant au passage que le laboratoire n’avait pas manqué à ses obligations vis-à-vis du Royaume-Uni. Au deuxième trimestre, le laboratoire ne compte en fournir que 70 millions sur les 180 millions initialement prévues .

    AstraZeneca poursuivi en justice par l’UE

    Le 26 avril dernier, l’UE a lancé une action en justice contre le laboratoire suédo-britannique pour manquement à ses obligations contractuelles sur le nombre et la date des livraisons. L’action a été lancée “au nom de la Commission comme au nom des vingt-sept États membres, unanimes dans leur soutien à cette procédure”, a indiqué un porte-parole, sans préciser la juridiction saisie.

    Le groupe pharmaceutique a de son côté jugé “sans fondement” cette action contre laquelle il promet de “fermement se défendre”.

    Thierry Breton s’est cependant voulu rassurant: oui l’objectif de vacciner 70% de la population adulte des États membres d’ici mi-juillet est maintenu. Et oui, il est parfaitement atteignable. “On a très rapidement comblé le retard: l’Europe est devenue le premier continent du monde en matière de fabrication vaccinale en moins de 10 mois”, a-t-il de nouveau affirmé.

    Même si la collaboration entre l’UE et AstraZeneca pourrait s’arrêter net d’ici deux mois, en France, le gouvernement français continue à miser sur ce vaccin, au moins jusqu’à épuisement des doses: en visite au vaccinodrome à La Défense samedi 8 mai, Jean Castex a  “exhorté” les Français à “se faire vacciner avec tous les vaccins, en particulier avec AstraZeneca”.

    Toutefois, relancé par ses intervieweurs pour savoir si le non-renouvellement actuel signifiait une fin de non-recevoir définitive pour le vaccin AstraZeneca, Thierry Breton a laissé planer le doute. “Ce n’est pas encore fait, attendez”, a-t-il dit. “On a commencé” les renouvellements de contrat avec Pfizer/BioNTech mais “on en aura d’autres”, a-t-il dit.

    À voir également sur Le HuffPost: Les Espagnols fêtent la fin du couvre-feu et de l’état d’urgence

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      Une fête clandestine de 200 personnes dans les Côtes d'Armor

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 9 May, 2021 - 10:58 · 1 minute

    Après une fête clandestine organisée dans les Côtes d

    CORONAVIRUS - Deux personnes ont été placées en garde à vue et soixante verbalisées à la suite d’une fête clandestine en Côtes d’Armor à laquelle participaient “plus de 200 personnes” en dépit des règles sanitaires en place face au covid-19 , a annoncé ce dimanche 9 mai la préfecture.

    “Les deux personnes soupçonnées d’être les organisateurs de la festivité ont été interpellées et placées en garde à vue pour travail dissimulé, nuisances sonores, non respect des dispositions encadrant les rassemblements festifs musicaux, mise en danger délibérée de la vie d’autrui”, selon le communiqué de la préfecture, précisant que la fête se déroulait sur la commune littorale de Binic-Etables-sur-mer, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Saint-Brieuc.

    “Soixante personnes ont été verbalisées pour des infractions aux règles sanitaires prises pour lutter contre la pandémie de covid-19 (...) Plus de 200 personnes étaient présentes et se sont rapidement dispersées à l’arrivée des gendarmes”, indique la préfecture.

    “Le matériel ayant servi à la commission de l’infraction a été saisi (alcool, enceinte notamment) ainsi que 800 euros (...) La fête, dans une propriété louée sur le Bon Coin, a été signalée sur les réseaux sociaux, l’entrée et l’alcool étaient payants. Pour l’essentiel les personnes venaient de Bretagne”, a-t-on fait savoir de même source.

    Les gendarmes ont été “alertés par des voisins”.

    À voir également sur le HuffPost : En Belgique, la réouverture des bars et restaurants a provoqué des débordements

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      À Dunkerque, malgré le variant anglais, collèges et lycées restent ouverts

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 14:32 · 2 minutes

    À Dunkerque aussi, collèges et lycées restent ouverts malgré le variant anglais (photo prétexte prise dans une classe du collège La Grange Aux Belles à Paris en novembre 2020 - Thomas SAMSON / AFP)

    CORONAVIRUS - La préfecture du Nord a annoncé ce samedi 13 février un renforcement des mesures contre le Covid-19 dans le Dunkerquois pour tenter de contenir une situation qui s’est “dégradée brutalement”, avec une accélération de la circulation du variant anglais, sans ordonner la fermeture des collèges et lycées demandée par les maires.

    “L’évolution épidémique de la Covid-19 sur le territoire du Dunkerquois s’est dégradée brutalement ces derniers jours”, écrit la préfecture dans un communiqué, pointant “un taux d’incidence de 515 cas pour 100.000 habitants contre 384 il y a une semaine, tandis que la présence du variant anglais s’est accélérée sur le territoire”.

    Inquiets, les maires de la communauté urbaine de Dunkerque (Nord) avaient demandé vendredi aux autorités de fermer les collèges et lycées une semaine avant les vacances scolaires et de donner la possibilité de déroger à l’obligation scolaire pour les enfants scolarisés en primaire.

    La préfecture a choisi de décaler l’arrivée et la sortie des classes dans les écoles maternelles et élémentaires afin d’éviter les attroupements et de faire fonctionner les collèges et lycées “en mode mixte (présentiel/distanciel) pour réduire le nombre d’élèves présents”.

    L’obligation du port du masque dans l’espace public sera également étendue à l’ensemble des communes de la Communauté urbaine de Dunkerque et de la Communauté de Communes des Hauts de Flandre à partir du 14 février.

    La préfecture du Nord recommande également “dans la mesure du possible, de limiter les déplacements vers et à l’extérieur (de ces deux communautés de communes) et de restreindre autant que possible ses contacts rapprochés à la sphère familiale”.

    Elle annonce “le renforcement de la vaccination sur le territoire du Dunkerquois par la mobilisation de doses de vaccin supplémentaires” et des opérations de dépistage dans les établissements scolaires et entreprises.

    Ces mesures sont similaires à celles annoncées la veille en Moselle par le ministre de la Santé . Dans ce département également, les élus avaient réclamé la fermeture des écoles voire même un reconfinement local. Sans succès.

    À voir également sur Le HuffPost: Situation “inquiétante” en Moselle avec 300 cas de variants sud-africains et brésiliens

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      Ce masque qui pourrait accélérer la reprise du sport en intérieur validé par les autorités

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 14:12 · 2 minutes

    SPORT - Un premier pas vers une réouverture des salles de sport. Ce samedi 13 février, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a annoncé la validation du cahier des charges d’un masque spécial pour les sportifs .

    Fruit d’une coopération entre Décathlon, l’Union sport et cycle (USC) et le ministère des Sports, ce “masque barrière pour le sport” a été conçu pour répondre à un objectif: permettre une respiration suffisante pendant l’effort, tout en assurant une protection adaptée contre le coronavirus.

    “La première particularité, c’est la filtration”, expliquait sur franceinfo Raphaël Dubi, responsable du développement chez Décathlon. “On a travaillé une filtration avec une perméabilité” obtenue par la superposition de “plusieurs couches de tissu”. Quant au “confort”, il est assuré par un tissu “extrêmement doux” mais aussi par sa “structure” qui permet un certain maintien sur le visage: “même en respirant très fort, il ne rentre pas dans la bouche.”

    À l’étude depuis plusieurs semaines, le masque a finalement obtenu le feu vert de l’AFNOR, qui a mis en ligne le référentiel à respecter pour sa conception. Charge désormais aux industriels de s’en saisir pour lancer la fabrication à grande échelle:

    Le manque de sport inquiète

    Seule la pratique du sport en extérieur est autorisée actuellement pour les amateurs, mais elle est réduite à néant le soir en raison du couvre-feu généralisé à 18h. Gymnases et piscines sont fermés depuis fin octobre aux adultes, et aux mineurs depuis mi-janvier, après une très brève reprise fin novembre pour l’extérieur et le 15 décembre en intérieur. Les salles de sport sont fermées depuis plusieurs mois.

    Cette situation, qui renforce la sédentarité des Français, petits et grands, n’est pas sans inquiéter le monde du sport mais aussi celui de la santé . En présentant ce projet de masque à la mi-janvier, Roxana Maracineanu n’avait d’ailleurs pas caché les espoirs qu’il représentait. “Le sport est essentiel pour la santé et ces masques sportifs seront un outil pour nous aider à retrouver une pratique sportive sécurisée”, s’est-elle réjouie ce samedi.

    À voir également sur Le Huffpost : Le silence pesant à l’Open d’Australie après le reconfinement de Melbourne

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      Macron, pour les vacances, partage des messages de prévention et ça vaut le détour(nement)

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 11:15 · 2 minutes

    VACANCES - Emmanuel Macron, source intarissable d’inspiration. Les congés scolaires d’hiver commencent ce samedi 13 février pour la zone C qui comprend les académies de Paris, Versailles, Créteil mais aussi Toulouse et Montpellier. À l’occasion des départs en vacances et des longs trajets en voiture, Emmanuel Macron a tenu à rappeler des messages de préventions pour les vacanciers contre le Covid-19 . Ce qui n’est pas passé inaperçu sur les réseaux sociaux.

    Sur Twitter, il a partagé quatre photos de messages censés être diffusés sur les panneaux lumineux des autoroutes. “Le virus ne prend pas de vacances. Chaque geste barrière compte”, “Accompagné, le masque reste sur mon nez”, ou encore, ”À plusieurs, on aère l’habitacle régulièrement”.

    Évidemment, il n’en a pas fallu davantage pour que les internautes détournent ce tweet à leur sauce. Parfois bien piquante. Même son ministre délégué des Transports, Jean-Baptiste Djebarri, y est allé de sa contribution.

    Un concours de la meilleures vanne qui n’est pas sans rappeler celui du 6 février dernier, lorsque le président s’était mis en scène à l’Élysée avec les slogans “porter le masque” , “aérer la pièce”, “se laver les mains”.

    À voir également sur Le HuffPost: Nouvel An lunaire: les voeux d’Emmanuel Macron à une communauté “victime de haine aveugle”

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      Le chèque psy pour les étudiants, une mesure encore fragile

      Imane Lyafori · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 13 February, 2021 - 11:13 · 6 minutes

    CORONAVIRUS - La “génération sacrifiée” peine à naviguer à travers cette crise sanitaire. La santé mentale des étudiants se dégrade de jour en jour, certains allant jusqu’à commettre des actes manifestant une grande détresse psychologique. Depuis ce 1er février, un chèque psy est mis à disposition de tout étudiant ressentant le besoin d’être écouté.

    Ce dispositif, introduit par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal , permet de “consulter un psychologue, un psychothérapeute, ou un psychiatre et suivre des soins”, sur trois séances d’au moins 45 minutes chacune. Elles sont entièrement prises en charge sur présentation de sa carte étudiante.

    L’initiative de la ministre de l’Enseignement supérieur, qui est promue comme la solution face aux difficultés psychologiques rencontrées par la jeunesse, dans ce contexte bien particulier, suscite malgré tout des réserves.

    “Flou total”

    Élodie, 23 ans, étudiante en master, a suivi sa première séance mercredi 10 février. Elle a “bien accroché” avec le psy qu’elle a rencontré. Un coup de chance, selon elle: “J e suis tombée sur quelqu’un de très sympathique et vraiment à l’écoute. J’avais peur que ce ne soit pas le cas. J’étais dans le flou total, on ne sait pas vraiment avec qui on prend rendez-vous”, confie-t-elle au HuffPost .

    Un manque de transparence de la part du gouvernement qu’elle déplore. “Ils ne communiquent pas assez sur ce dispositif. Si des amis ne m’avaient pas envoyé le lien , je n’aurais jamais su que c’était possible”.

    Cette absence de visibilité et de précision, la psychologue derrière le compte Twitter @lapsyrevoltee , Gabrielle*, la dénonce aussi: “Il faut indiquer les spécialités des psychologues dans ces listes. Comment voulez-vous aider un étudiant si vous ne savez pas de quoi il a besoin? Comment faire dans le cas où il se retrouverait face à un.e spécialiste des troubles du comportement alimentaire s’il a besoin d’échanger sur des traumatismes liés aux violences sexuelles? Et qu’en est-il de ceux qui sont à la recherche d’un.e praticien.nne bien spécifique type LGBTQ+ friendly ou racisé.e?”.

    La prochaine séance est dans une quinzaine de jours. Je pense faire celles qui sont gratuites. Ce serait bête de ne pas profiter du dispositif après tout. Elodie, étudiante en master

    En sortant de sa première séance, les a priori d’Élodie se sont envolés: “C’était assez dur au début, mais j’ai fini par m’ouvrir. La psychologue m’a aidée à avoir un regard plus positif sur l’avenir. Elle m’a aidée à adopter un point de vue différent sur la situation et à reprendre un peu d’espoir, à me dire que ça allait passer.“

    La jeune femme ajoute: “J’ai surtout besoin que l’on m’aide à gérer mon stress et à faire face aux phases angoissantes. Mais en soi, ça peut aller. [...] La prochaine séance est dans une quinzaine de jours. Je pense faire celles qui sont gratuites. Ce serait bête de ne pas profiter du dispositif après tout.” Elle ne pense pas continuer après ça, car ”ça reste un coût”, avoue-t-elle.

    Mais comment faire quand trois séances ne suffisent pas à soulager un mal-être profond? Une séance d’environ 1 heure chez un psychologue (dans le privé) coûte entre 60 et 90 euros. Les CMP (centres médico-p sychologiques)? Impossible, selon Gabrielle*: “Nous avons dépassé les un an d’attente dans ces centres. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune place de disponible.”

    La praticienne pointe du doigt une mesure créée dans l’unique but “[d’]acheter la paix sociale et [de] ne pas avoir de suicides sur les bras.” Elle affirme, “Pour moi, il n’y a pas de vraie volonté de suivi et d’approfondissement.”

    Il y a un dédain envers la santé mentale en France Gabrielle*, psychologue

    Selon Gabrielle*, “on préfère mettre les gens sous médicaments”. La santé mentale, invisible à l’œil nu, serait sous-estimée en France, d’après elle. “Ce n’est pas de la thérapie mais du screening (dépistage, NDLR), que l’on nous demande de faire. C’est un dispositif de dépistage et non pas une véritable thérapie.”

    Le problème, explique-t-elle, c’est que “trois séances ne suffisent pas pour se lancer dans une thérapie. Et puis, c’est trop dangereux. On risque de réveiller des blessures trop profondes. Et si la personne ne va pas au-delà de ces trois séances (notamment par manque de moyens) alors, c’est prendre le risque de la lâcher dans la nature, dans cet état là”.

    Florian Tirana, président de l’association Nightline , une ligne d’écoute anonyme pour étudiants, fait le même constat, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article : “Cette mesure n’apporte pas de solutions sur le long terme. Les personnes au bout du fil nous parlent essentiellement de leur grande solitude. C’est ce qui les fait le plus souffrir”. L’étudiant explique: “Nos appels ont explosé depuis le premier confinement. On a dû recruter plus de bénévoles. D’autres antennes (Lille, Lyon, Toulouse) vont justement voir le jour pour répondre aux demandes”.

    L’argent comme principal obstacle

    Elodie compte appliquer les conseils de la psychologue: “Elle m’a montré des exercices de respiration en cas de crises d’angoisse.” “J e pense que ces 3 séances sont nécessaires, confie-t-elle, elles peuvent permettre de tenir le coup en cette période compliqué. Je ne suis pas sûre que ce soit suffisant mais c’est déjà ça.”

    Le coût d’un suivi psychologique reste un facteur déterminant. Souvent, pour cause de précarité, les étudiants ne peuvent pas s’offrir le luxe d’être écoutés et compris par un professionnel. “Je ne comprends pas pourquoi une séance chez le kinésithérapeute est remboursée et pas une séance chez le psychologue. La Suède a appliqué ce modèle et c’est très efficace”, soutient Gabrielle*.

    Priver une partie de la population de soins vitaux, qui plus est celle qui représente l’avenir d’un pays, par manque d’accessibilité financière serait “une grave erreur” selon la psychologue.

    “Ubérisation de la profession”

    Cet “effet d’annonce qui permet de ne pas prendre de vraies mesures”, affirme-t-elle, nuirait également aux praticiens. “Il y a une véritable ubérisation de la profession puisque ce dispositif ne nous est en aucun cas profitable.”

    Le dispositif revoit le prix de la séance à la baisse, explique-t-elle: “La séance de 45 minutes ne reviendra qu’à 30 euros. Nous ne récupérerons que 15 euros, tout au plus, sur ces 30 euros. Ce n’est pas acceptable. Ceux qui seront contraints d’accepter de faire partie du dispositif sont certainement des diplômés faisant leurs premiers pas dans la profession ou à l’inverse, des psychologues ayant suffisamment d’expérience et une liste de patients bien fournie pour pouvoir offrir leur aide.”

    “Au bout de trois séances, on fait quoi?”, interroge Florian Tirana, qui prédit: “le problème sera le même, voire pire”. Il réclame une vraie réforme du système de santé, notamment mentale, pour les étudiants: “Structurellement, il faut revoir l’organisation de ces services de santé universitaires qui ont besoin de moyens beaucoup plus importants. Nous n’avons aucune réponse.”

    *Le prénom a été modifié

    À voir également sur Le Huffpost: Ces étudiants au bout du rouleau racontent leur solitude et leur précarité