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      Solidays annulé pour la 2e année consécutive à cause du Covid-19

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 18:56 · 2 minutes

    Le festival Solidays lors de sa dernière édition en juin 2019 (Photo by - / AFP)

    FESTIVAL - Un deuxième crève-coeur pour les aficionados du rendez-vous estival. Le festival Solidays confirme ce mercredi 10 février que l’événement prévu fin juin est annulé pour la deuxième année consécutive. La faute à la crise du Covid-19 .

    “La probabilité de pouvoir jouer en plein air et en grande jauge cet été est tellement faible que ça ne nous paraît pas raisonnable de vouloir y croire plus longtemps”, explique Luc Barruet, le directeur du festival, à nos confrères du Parisien .

    Dans un communiqué envoyé également en début de soirée, l’organisation de Solidays évoque une responsabilité qui impose des choix difficiles, et notamment de ne “plus nourrir l’espoir sans être sûrs de rien”. “Nous n’avons plus le temps d’attendre ni un taux de vaccination rassurant, ni l’hypothétique mise en place d’un passeport sanitaire , ni l’heureux jour où nous pourrons retrouver un peu de “normalité” dans nos vies”, peut-on lire dans le communiqué.

    Luc Barruet évoque de son côté une décision “raisonnable”, qui ne pouvait pas attendre le point prévu lundi prochain par Roselyne Bachelot et qui devait permettre de donner les grandes lignes des conditions dans lesquelles pourraient se tenir les festivals. “Concrètement c’est l’avenir de Solidarité Sida et de ces programmes qui est en jeu et ce qui va se décider la semaine prochaine ne va pas changer grand-chose à la donne (...) On est persuadé que le plein air grande jauge ne pourra pas jouer”, dit-il en évoquant également des responsabilités vis-à-vis des partenaires.

    Cette nouvelle annulation, précise le communiqué, doit ainsi permettre de “reporter toute notre énergie sur la recherche des 3,5 millions d’euros de résultat qui vont disparaître cette année encore”. Réduire la jauge “n’est pas une option pour Solidays et pour d’autres. Économiquement, ça n’est pas viable”, ajoute à cet égard Luc Barruet.

    Il ne cache pas d’ailleurs son pessimisme quant au sort des autres grands festivals de l’été . “Le plein air, grande jauge debout est très peu probable cet été. La tendance est claire. Roselyne Bachelot a dit ce mercredi exclure l’hypothèse d’un été sans festival, mais qu’il y a festival et festival. Et que ceux qui posent des difficultés sont les festivals debout”, dit-il ainsi en appelant le gouvernement à déployer plus de soutien financier au secteur de la culture .

    Malgré cette annulation, Solidays prévoit d’organiser le week-end du 18-20 juin, un événement à distance qui devrait permettre de continuer à récolter des fonds.

    À voir également sur Le HuffPost: Coronavirus: l’Angleterre a trouvé la parade pour organiser le premier concert

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      Neige et grand froid: des perturbations atténuées par la pandémie

      Alix Coutures · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 17:41 · 6 minutes

    La neige a recouvert Paris et sa région mercredi 10 février 2021, alors que l

    NEIGE - Jusque dans les perturbations liées à la neige, le Covid-19 bouscule les habitudes. Alors que l’ouest et le nord de la France se sont réveillés sous un manteau blanc ce mercredi 10 février, le nord-est du pays va à son tour être touché par le grand froid et la neige, prévient Météo France . Mais les perturbations dans les transports en commun, sur les routes ou les aéroports semblent atténuées dans le contexte de pandémie.

    Les chutes de neige sont pourtant particulièrement importantes en ce début février, avec jusqu’à 35 départements placés mercredi matin en vigilance orange grand froid et neige-verglas et des flocons qui sont tombés dans des zones inhabituelles, comme dans les Côtes-d’Armor où il y a eu jusqu’à 20 centimètres de neige localement.

    Mercredi en fin de journée, 17 départements étaient placés en vigilance orange, essentiellement pour grand froid et neige-verglas.

    En temps normal, de tels épisodes neigeux sèment le désordre dans les villes, affectant le trafic aérien, ferroviaire, routier, les transports en commun ou les réseaux de télécommunication. En 2018 par exemple, les aéroports avaient été fortement touchés par les intempéries, tout comme le trafic SNCF, qui avait subi plusieurs retards de trains.

    Cet hiver en revanche, si 200 camions ont été bloqués dans le Finistère, que des bus ne circulaient pas à Paris ou encore que le ramassage scolaire a été suspendu dans plusieurs départements, l’épisode neigeux a eu des conséquences relativement modérées.

    Tout d’abord en raison de son caractère prévisible : la N 118, qui traverse les Hauts-de-Seine, l’Essonne et les Yvelines, a été fermée dès mardi 21h en raison des chutes de neige attendues. Par ailleurs, des “actions de sensibilisation des usagers de la route sur les risques” ainsi que “d’interdiction de circulation des poids lourds” avaient été réalisées en amont, a expliqué le ministère de la Transition écologique auprès du HuffPost .

    Mais au-delà des dispositions prises par les autorités, la pandémie de Covid-19 paraît avoir joué un rôle clé. “Le contexte pandémique qui favorise le télétravail et réduit le trafic sur la route, ainsi que le couvre-feu qui limite l’essentiel du trafic en journée” a permis d’atténuer les perturbations liées aux chutes de neige, souligne le ministère de la Transition écologique.

    Le télétravail a explosé

    Ce mercredi, en raison des craintes d’apparitions de verglas, plusieurs préfectures de l’ouest et du nord du territoire avaient encouragé les Français à annuler les “déplacements non essentiels” et à “ privilégier le télétravail ”. D’après une enquête de Santé publique France , certains épisodes de neige et de verglas sont associés à une augmentation de 30% à 150% des passages aux urgences pour traumatismes, essentiellement des chutes sur les trottoirs.

    Or, contrairement aux autres années, le télétravail est déjà largement généralisé parmi la population. Selon le Baromètre 2021 du Télétravail de Malakoff Humanis , publié ce mardi 9 février, 31% des salariés travaillent actuellement en distanciel (à temps complet ou partiel). Si ce chiffre est proche de celui de l’avant-crise, le télétravail est bien plus intensif, à raison de 3,6 jours en moyenne, soit 2 jours de plus qu’auparavant, et 45 % des salariés en télétravail le pratiquent encore à 100 %. De quoi limiter cette année les chutes et glissades sur les trottoirs ainsi que les accidents sur la route.

    En plus des routes fermées en prévision de l’épisode neigeux de ce début du mois de février, le trafic routier a chuté en 2020 en raison de cette généralisation du télétravail et des mesures de restrictions pour endiguer l’épidémie de Covid-19. En France, les bouchons ont diminué de 14% au total, et de 21% aux heures de pointe sur l’ensemble de l’année, d’après le TomTom Traffic Index 2020.

    Alors qu’habituellement, les épisodes neigeux provoquent de nombreux accidents routiers, la baisse du trafic en 2021 devrait permettre de les réduire, sans les supprimer pour autant (dans le Bas-Rhin par exemple, plus d’une quinzaine d’accidents ont été recensés).

    Les trafics aérien et ferroviaire ont diminué

    En temps normal, les intempéries ont également un impact lourd sur le trafic aérien. En 2018 notamment, Air France avait dû annuler la moitié de ses court-courriers en raison des chutes de neige. Des perturbations qui sont amoindries cette année en raison de la baisse du trafic aérien liée au Covid-19 et de la fermeture des frontières. Aéroports de Paris a annoncé avoir accueilli 33,1 millions de passagers en 2020, soit une baisse de 69% par rapport à l’année précédente (-72% pour l’Europe et -58% pour les vols domestiques précisément).

    Autre conséquence habituelle des chutes de neige qui devrait être moins importante cette année : la perturbation du trafic ferroviaire. En janvier 2019, la SNCF était en “préalerte” pour faire face aux difficultés et certains trains ont connu retards ou annulations. Mais cet hiver, en raison de la perte de 42% des voyageurs en 2020 d’après le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet, la compagnie n’a constaté “aucune perturbation majeure auprès de son réseau”.

    Le risque de nouvelles perturbations

    Tout cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de perturbations pour autant. Ce type d’épisode de grand froid en pleine pandémie pourrait même en engendrer des plus inhabituelles, comme des coupures d’électricité en télétravail, même si RTE, le gestionnaire du réseau, s’est montré rassurant en indiquant qu’il n’y avait pas de risque .

    Les bureaux permettent des échanges physiques, alors que les discussions en télétravail reposent, elles, majoritairement sur les services de messagerie. Une coupure d’internet serait aussi plus compliquée à gérer et risquerait d’isoler nombre de salariés. En témoigne la panne mondiale qui a frappé Slack début janvier, lorsque des milliers d’utilisateurs s’étaient retrouvés privés du réseau pendant plusieurs heures.

    Autre conséquence nouvelle des chutes de neige: certains centres de vaccination ont dû fermer.

    Dans les Côtes D’Armor, des centres ont ainsi été fermés ce mercredi 10 février “pour garantir la sécurité des personnes au vu des conditions météo”.

    À voir également sur le HuffPost: Aux Pays-Bas, cette tempête de neige a transformé les dunes en pistes de ski

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      Depuis le Covid-19, ils télétravaillent au soleil à l'autre bout du monde

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 16:20 · 4 minutes

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    VIE DE BUREAU - Tirant parti de “l’aubaine” offerte par le télétravail , c’est sous les palmiers qu’ils répondent désormais à leurs mails. En détachant les salariés de leurs bureaux , la pandémie de Covid-19 a attiré leur attention sur ce mode de vie, longtemps réservé aux indépendants.

    Le nombre de ces baroudeurs d’un nouveau genre, le plus souvent jeunes et travaillant de près ou de loin dans des domaines liés au numérique, est difficile à évaluer mais se chiffre en millions. Une manne économique que les pays cherchent à exploiter.

    Steve King, analyste du cabinet de recherche Emergent Research , estime que les seuls nomades numériques américains étaient 10,9 millions en 2020, en utilisant une définition large du terme. C’est 33% de plus que l’année précédente.

    Des touristes “exemplaires”

    “J’ai toujours voulu vivre dans un autre pays pour voir comment c’est”, raconte Sharon (prénom modifié), 28 ans. Cette Américaine qui travaille dans la gestion de données a mis le cap sur Mexico, séduite par la “météo” et la “liberté de s’organiser”.

    Claire et Marius, Français salariés dans le marketing, la trentaine, ont pu partir “grâce au confinement” qui a convaincu le patron du second, initialement réticent, que le travail à distance fonctionnait. Depuis un hôtel de Playa del Carmen au Mexique, Claire “pense que ce sera impossible de retourner en bureau un jour”.

    Justine Roy, 24 ans, s’est lancée l’été dernier comme consultante indépendante en “influence” numérique, et s’est envolée pour Bali: “S’il n’y avait pas eu la pandémie , je serais probablement restée en France”.

    Denis Muniglia, employé quadragénaire d’une compagnie d’assurances, voit le télétravail comme une “aubaine”. Il a pris l’habitude de prolonger ses vacances en télétravaillant, une fois en Bulgarie, l’autre à Malte.

    Le potentiel économique n’a pas échappé aux États: une quinzaine d’entre eux ont récemment facilité l’accueil de ces touristes d’un nouveau genre, selon le chercheur Clément Marinos. Ils sont “de bons touristes car ils ont un emploi, donc ils ne prennent pas de travail aux populations locales, et ils sont généralement bien payés”, souligne Steve King.

    Les pays aux règles sanitaires plus souples recherchés

    Les nomades numériques ont leurs propres critères pour choisir leur destination: coût de la vie, météo, connexion internet, mais aussi situation épidémique. Ils visent “des pays où les règles sont plus souples”, explique Arnaud Wilbrod, 35 ans, qui profite des “bars et restaurants ouverts” à Tallinn situé en Estonie, tout en poursuivant son activité d’éditeur de contenu numérique.

    L’été dernier, la Géorgie a créé un visa permettant aux travailleurs qui touchent au moins 2.000 dollars par mois d’y vivre pendant un an. Même si la situation sanitaire s’est depuis dégradée, 787 nomades numériques se sont installés. C’est peu, mais le programme vise surtout ”à attirer des visiteurs ayant des revenus élevés”, explique Tea Chanchibadze, porte-parole de l’administration nationale géorgienne du tourisme.

    Jenni Pringle, une Sud-Africaine titulaire de ce visa, a “cherché sur Google un pays sûr et pas cher”, elle ne savait “rien de la Géorgie”. Séduite par “la beauté” et la “propreté” du pays, cette professeur d’anglais de 61 ans, qui travaille en ligne, envisage de s’y installer pour de bon.

    Un village de nomades numériques

    Au Costa Rica , une loi est en préparation pour autoriser les télétravailleurs aisés à rester plus longtemps. “Nous sommes l’un des pays les plus connectés d’Amérique latine”, fait valoir Gustavo Segura, ministre du tourisme.

    Mais ces nouvelles arrivées ne vont pas toujours sans heurts. En janvier, un couple d’Américaines - dont l’une se revendiquant “nomade numérique” a été expulsé de Bali , après des tweets jugés “dérangeants” par les autorités indonésiennes, qui vantaient le faible coût de la vie et décrivaient l’île comme un paradis pour les homosexuels .

    Selon Putu Astawa, chef de l’agence du tourisme de l’île, les nomades numériques restent toutefois “une source de revenus pour le pays et Bali, pour les aider à se remettre du choc causé par la pandémie”. Au Portugal à Madère, un village pour nomades numériques, premier du genre en Europe , a été inauguré. Pittoresque localité côtière, Ponta do Sol a vu s’implanter un espace de travail partagé et une centaine de télétravailleurs, logés dans une quarantaine de maisons. 3.800 autres ont déjà candidaté pour les rejoindre.

    Les autorités locales entendent “faire connaître Madère comme l’un des meilleurs endroits au monde pour travailler à distance”, explique la porte-parole du secrétariat régional de l’Économie Margarida Luis. Gonçalo Hall, entrepreneur à l’initiative du projet, en est persuadé: “en termes de télétravail, on ne reviendra pas en arrière”.

    À voir également sur Le HuffPost : Les patrons ont-ils confiance en leurs employés en télétravail?

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      Covid: les premiers tests salivaires déployés ce jeudi 11 février à Paris

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 10 February, 2021 - 15:57 · 2 minutes

    CORONAVIRUS - Nouveau déploiement. Interrogé ce mercredi 10 février au Sénat sur la mise en place des tests salivaires , le ministre de la Santé Olivier Véran a donné plusieurs nouveaux éléments de réponse.

    Tout en expliquant qu’il attendait les recommandations de la Haute autorité de santé dans la soirée, le ministre a assuré: “Les laboratoires se préparent, nous travaillons avec eux depuis des semaines. Le public prioritaire ce sont les enfants , dans les écoles afin d’identifier les cas positifs et de préserver les écoles dont nous souhaitons qu’elles puissent rester ouvertes le plus longtemps possible”. Olivier Véran a tout de suite ajouté que les premiers tests salivaires seraient menés dès ce jeudi à Paris au sein des hôpitaux de l’AP-HP.

    Ces tests sont effectivement moins inconfortables que les tests PCR “classiques” puisqu’ils se font avec de la salive. Il n’est plus nécessaire d’insérer un écouvillon dans le nez.

    Selon le ministre, les tests salivaires seront généralisés dès la mi-février avec “200.000 à 300.000 tests par semaine”. Pas question en revanche de recourir aux autotests salivaires, a prévenu Olivier Véran évoquant des résultats trop aléatoires . “La sensibilité de ces tests est de l’ordre de 11 % à 40 % pour les meilleurs d’entre eux, vous avez donc plus de chance de connaître la vérité si vous jetez une pièce en l’air”, a-t-il précisé en rappelant qu’aucun pays européen n’y avait massivement recours.

    Interrogé également sur le rythme de la campagne de vaccination par le sénateur Rachid Témal, Olivier Véran a assuré qu’entre 3,5 et 4 millions de Français auront reçu une première dose de vaccin contre le coronavirus à la fin du mois, réfutant au passage tout manque de dose.

    “Les centres de vaccination ne manquent pas de doses. Ils savent pertinemment combien de doses ils reçoivent et peuvent adapter les rendez-vous”, a-t-il dit dans une rhétorique qui a vivement fait réagir, tout en concédant que les centres n’avaient effectivement pas assez de vaccin pour vacciner toute la population; “C’est pareil partout dans le monde”, a commenté le ministre.

    À voir également sur Le HuffPost: Face au Covid-19, Olivier Véran lance un appel aux infirmiers qui ont quitté l’hôpital

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      Scary 22% vaccine efficacy in South Africa comes with heaps of caveats

      Beth Mole · news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 8 February, 2021 - 23:21

    Vials in front of the AstraZeneca British biopharmaceutical company logo are seen in this creative photo taken on 18 November 2020.

    Enlarge / Vials in front of the AstraZeneca British biopharmaceutical company logo are seen in this creative photo taken on 18 November 2020. (credit: Getty| NurPhoto )

    Dismal preliminary data on AstraZeneca’s COVID-19 vaccine in South Africa—where the B.1.351/ 501Y.V2 coronavirus variant is spreading widely—lead the government there to rethink its vaccination rollout and raised further international concern about the variant .

    But the small study has so many limitations and caveats, experts caution that drawing any conclusions from it is difficult.

    The study, which has not been published or peer-reviewed but presented in a press conference Sunday , began in June and enrolled only around 2,000 participants, about half of which received a placebo. Early in the study—before B.1.351 emerged—the vaccine appeared over 70 percent effective at preventing mild-to-moderate cases of COVID-19. That is largely in line with the conclusion of an international Phase III trial released by AstraZeneca and vaccine co-developer Oxford University, which showed mixed results for the replication-deficient adenovirus-based vaccine but an overall efficacy of around 70 percent .

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      Ces photos de Macron effectuant les gestes barrières valent le détour(nement)

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 23:46 · 2 minutes

    RÉSEAUX SOCIAUX - Alors que plus de 20.000 nouveaux cas de contaminations au Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures en France, où la pression hospitalière reste élevée sur fond de progression de variants plus contagieux , Emmanuel Macron a publié ce samedi 6 février sur Instagram une série de photos où il se met en scène en train d’effectuer les différents gestes barrières face au virus.

    “Porter le masque”, “aérer la pièce”, “se laver les mains” ou encore “installer l’appli TousAntiCovid ”: photographié à l’Élysée, le président rappelle l’importance de ceux-ci aux Français. L’expression “chaque geste compte” est martelée en légende des clichés.

    Cette série de photos a rapidement fait le bonheur des internautes -et de la députée LFI Mathilde Panot -, qui ne se sont pas fait prier pour proposer des photomontages et détournements, ou encore revisiter les expressions utilisées par l’Élysée sur les réseaux sociaux, comme on peut le voir ci-dessous .

    À voir également sur Le HuffPost : À Davos, Macron a expérimenté ce moment de solitude si propre aux visios

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      Commerces fermés, emplois menacés

      Damien Barré · news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 6 February, 2021 - 23:41 · 11 minutes

    Alors que semblait se profiler un troisième confinement, les bars et restaurants restent désespérément clos. Comme tant d’autres, ces professionnels se retrouvent donc sans perspective stable après presque un an de fermeture. Cette mesure, catastrophique pour les petits commerces, ne repose pourtant sur aucun fondement scientifique, notamment dans les zones peu denses. Dès lors, elle est apparue comme une distorsion de concurrence au profit de la grande distribution et de la vente en ligne. La portée des conséquences pour les 600.000 entreprises et les 1,3 millions d’actifs potentiellement menacés est loin d’être pleinement mesurée par le pouvoir politique.

    Le 30 octobre, le président annonçait une deuxième vague de confinement en France. Dès le lendemain, les commerces « non essentiels » devaient baisser leur rideau. Depuis, la fronde autour de cette définition floue a traversé tout le pays. L’opinion a en particulier perçu la situation de concurrence déloyale induite par la possibilité pour d’autres canaux de distribution de continuer à vendre. Cette mesure est subie d’autant plus durement que les efforts et investissements consentis par ces « commerces non essentiels » pour se conformer aux nouvelles contraintes ont été importants. En tout état de cause, la définition du protocole après la fermeture administrative plutôt qu’avant laisse songeur.

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise. La grande distribution avait pourtant bénéficié de quelques jours pour faire fermer ses rayons non essentiels, suscitant la ruée sur les jouets de Noël. In fine, cette dernière mesure s’est révélé parfaitement inique : elle n’a bénéficié qu’aux géants de la vente en ligne, comme l’ont déjà fait remarquer associations et élus .

    La brutalité de cette mesure, annoncée la veille pour le lendemain, sans concertation et sans alternative, est symptomatique de la gestion de crise.

    Les déclarations – uniquement symboliques – du gouvernement à propos d’Amazon révèlent un rapport de force largement défavorable. Visiblement, l’intérêt général ne permet pas d’envisager des mesures limitatives à l’égard de la vente en ligne, alors qu’il s’agit de la justification qui a présidé à la fermeture des commerces. Et ce malgré la distorsion de concurrence induite par le virus et les risques existants sur les plateformes logistiques. En parallèle, les propos de la start-up nation invitant les commerces traditionnels à se numériser et les aides proposées font l’impasse sur la relation humaine au cœur de leur activité.

    En outre, le passage à la vente en ligne relève d’une véritable stratégie , et ne constitue en rien une solution de crise. Les villes qui ont permis d’effectuer ce passage l’avaient préparé dès le premier confinement. Aussi, l’État aurait eu davantage intérêt à nationaliser l’une des start-ups qui interviennent dans le domaine. En créant un véritable service public pour ces entreprises, il aurait offert une aide concrète et immédiate. En l’absence de stratégie coordonnée pour engager ce virage, les initiatives ont essaimé dans tous les sens. Bien que proche du terrain, cette effusion a beaucoup coûté en énergie et en temps, et elle désoriente le consommateur.

    Un tissu économique vital très fragilisé

    Depuis le premier confinement, les commerces physiques se trouvent fragilisés. En effet, malgré les aides existantes , les commerces ont dû investir pour rouvrir en mai mais sont encore confrontés à des évolutions du protocole sanitaire. En parallèle, suite aux restrictions, ces établissements se voient contraints de fonctionner en sous régime par rapport à leurs capacités. En conséquence, ils se retrouvent face au dilemme suivant : ou bien rester fermés et ne plus avoir de revenus pour assumer leurs charges, ou bien rester ouverts en fonctionnant à perte.

    La première variable d’ajustement sera logiquement l’emploi, malgré les mécanismes mis en place pour le soutenir. Les aides apportées, notamment sous forme de prêts ou de reports de charges, se sont vite avérées insuffisantes. Si elles répondent à un besoin temporaire de trésorerie, elles ne compensent pas les pertes liées au manque d’activité. Et ce d’autant que l’endettement des entreprises avait déjà augmenté ces dernières années. Les montants consentis dans le cadre du plan de relance en septembre, entre 10 et 20 milliard d’euros, apparaissent déjà bien en deçà des besoins.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs.

    Aujourd’hui encore c’est l’incertitude qui menace les perspectives de ces employeurs. Les tergiversations permanentes du gouvernement depuis les fêtes ont conduit de nombreux français à renoncer ou à reporter leurs dépenses, d’où une gestion particulièrement complexe des stocks, notamment dans le secteur de la restauration. Les restaurateurs, s’appuyant par ailleurs sur une date de réouverture aussi lointaine que provisoire, souffrent, à l’égal des dirigeants d’entreprise, d’un manque de visibilité sur la perspective d’une vraie reprise d’activité qui les empêche de prendre les mesures nécessaires pour « tenir ». Nous avons recensé ci-dessous le niveau de menace sur l’emploi dans les principaux secteurs concernés :


    Tableau de synthèse du niveau de risque pour les principales activités touchées par le confinement.

    Des chiffres encore parcellaires

    Pourtant, l’ensemble des mesures consenties pour soutenir les entreprises a amorti les effets de la crise. De nombreux facteurs s’alignent pour repousser les faillites d’entreprises. En premier lieu, le moratoire sur les dettes bancaires a permis de gagner plusieurs mois. En outre, de nombreux professionnels ont cherché à limiter leurs pertes au moment du déconfinement. Le temps du bilan est attendu avec la clôture comptable, au 31 décembre ou au 31 mars, pour l’essentiel des entreprises. Enfin, les procédures de liquidation ont également pris du retard, même si, pour l’heure, l’activité des tribunaux de commerce reste limitée.

    Le nombre d’entreprises en difficulté pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement.

    A ce titre, les données de leur activité 2019 et les statistiques de 2020 (à fin novembre), sont éloquentes. Si le bilan est globalement positif, l’impact sur les créations d’entreprise est déjà visible – en baisse de 4 %. Toutefois, une forte concentration est observée sur le début d’année (20 % des créations sur janvier-février). Le nombre d’entreprises en difficulté (procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire, ou liquidation judiciaire) pourrait en revanche faire gonfler le volume des fermetures très prochainement. Les annonces successives de plans sociaux ajoutées à celles de ces fermetures laissent présager une année noire pour l’économie et l’emploi.

    Dynamiques de création d’entreprises en 2019 et 2020 (source : Observatoire statistique des greffiers des tribunaux de commerce).

    En outre, de nombreuses entreprises se trouvent fragilisées en termes de trésorerie. Elles y ont largement puisé pour assumer leurs charges au cours du premier confinement, mais le deuxième et le troisième pourraient s’avérer fatal. Ainsi, selon l’observatoire BPI France des PME , 50 % d’entre elles déclaraient déjà rencontrer des difficultés de trésorerie à la veille du reconfinement. Or, c’est une double crise qui menace ces établissements. Tout d’abord, une crise d’insolvabilité, compte-tenu de l’activité non réalisée et non récupérable. À ce titre, les seules mesures de prêts ou de reports se révèlent insuffisantes, comme évoqué précédemment. En second lieu, c’est une crise de rentabilité qui s’annonce. En effet, même avec des comptes positifs, de nombreux dirigeants d’entreprise estimeront que les revenus tirés de leur activité récompensent péniblement leurs efforts et le risque associé.

    De lourdes conséquences à venir

    Ce contexte risque d’avoir des conséquences durables, en particulier dans les villes moyennes et certaines zones rurales, où le petit commerce représente l’essentiel de l’activité et de l’emploi. Ainsi, le commerce en ville moyenne représente 12 % du nombre total de commerces en France . Pourtant, avant d’être jugés « non essentiels » ceux-ci avaient fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics. Le programme Cœur de ville prévoyait 5 milliards d’euros d’aides sur un programme pluriannuel. Et 5 millions d’euros avaient déjà été mobilisés en soutien aux boutiques impactées par les manifestations des Gilets jaunes.

    Le soutien aux commerces et artisans a pu être jugé excessif au regard d’autres dispositifs d’aides. Il faut toutefois prendre en compte le fait qu’il agit pour contrer un risque impondérable et global ; comme pour l’emploi au travers du chômage partiel, il est légitime que la collectivité prenne sa part de l’effort. Mais malgré cela, la protection face à la perte d’activité des indépendants reste limitée. Il faut également considérer qu’il s’agit d’un moment économique inédit, celui d’un arrêt complet de l’activité. On ne peut le comparer à la « destruction créatrice » chère aux économistes libéraux. Ici, le coût de la destruction économique a d’autres répercussions : l’effondrement simultané de plusieurs secteurs sans possibilité de transfert, le découragement des entrepreneurs, des coûts liés à la liquidation des entreprises.

    Il convient par ailleurs de relativiser la pertinence de ce soutien. En effet, de nombreuses entreprises n’ont pas encore accédé à ces dispositifs, du fait de la complexité des dossiers et de l’engorgement des services chargés de les traiter. Pour étayer ce point, il suffit de relever que l’administration compte 1.923 types d’aides différents pour les entreprises, cela ne contribue guère à leur lisibilité. En outre, les 402.000 entreprises créées cette année sont exclues d’office des aides directes.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital.

    La conséquence la plus spectaculaire devrait être un renforcement de la concentration du capital. Or, l’économie française est déjà particulièrement hiérarchisée. Selon les données de l’INSEE sur les entreprises, 50 grandes entreprises emploient 27 % des salariés, réalisent 33 % de la valeur ajoutée totale et portent 46 % du total de bilan des sociétés. L’accroissement du patrimoine des grandes fortunes en est un symptôme. En parallèle, tandis que l’économie n’a cessé de croître, le nombre des indépendants (artisans, commerçants et chefs d’entreprise) a baissé de façon spectaculaire sur des décennies.

    Ceci implique qu’un nombre croissant d’entreprises se retrouve entre les mains d’un nombre de plus en plus restreint d’individus, expliquant pour partie la croissance des inégalités. La concurrence exacerbée tendra inexorablement à amplifier cette concentration ; on l’observe sur de nombreux marchés, les grandes entreprises finissent par avoir les moyens de racheter ou de faire disparaître les plus petites. Les données de l’INSEE montrent ainsi que le poids des artisans, commerçants et chefs d’entreprise dans la population totale a diminué de deux tiers depuis 1954 et encore de moitié depuis 1982 .

    Part des indépendants dans la population active (source : INSEE).

    Cette baisse n’est pas continue, elle s’est stabilisée dans les années 2000 peu avant une remontée liée au statut d’auto-entrepreneur, remontée qui ne traduit toutefois pas véritablement un regain de « l’esprit d’entreprise » si l’on s’en tient au profil et aux activités des créateurs concernés. En effet, pour une part significative d’entre eux, l’autoentreprise représente principalement une alternative au chômage. Ainsi 25 % des 400.000 nouveaux auto-entrepreneurs de 2019 étaient chômeurs au lancement de leur activité . En complément, il ne faut pas négliger le phénomène « d’uberisation » – d’externalisation du salariat –, plus avancé qu’il n’y paraît. Ainsi, les chauffeurs représentent une part non négligeable de la croissance des microentreprises, dont près de 10 % sont actives dans les transports . Le secteur du BTP est également bien représenté, où il s’agit aussi en grande partie d’un salariat déguisé.

    Par conséquent, ce coup d’arrêt forcé pourrait plus que jamais mettre à mal le modèle concurrentiel fondé sur l’entreprise individuelle, modèle déjà progressivement rongé par les privilèges exorbitants que peuvent se faire attribuer les grandes entreprises. Il faut également garder à l’esprit que l’entreprise, et plus précisément le commerce, a permis à des générations entières d’accéder à une promotion sociale en dehors du cursus scolaire classique. Il reste dès lors à prendre la mesure des conséquences morales et politiques de cette période. En effet, un tiers des artisans est âgé de plus de 50 ans, et nombre d’entre eux pourraient se montrer complètement découragés, menaçant l’extinction d’une grande partie de notre savoir-faire en matière d’artisanat, de gastronomie, d’hospitalité et de tant d’autres domaines.

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      Mon congé maternité est terminé mais je suis toujours chez moi avec mon bébé - BLOG

      Jess Brammar · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 21:19 · 6 minutes

    Toutes les mères qui travaillent connaissent bien cette sensation d’identités multiples et conflictuelles, mais la COVID nous a confisqué les outils qui facilitent normalement la transition vers ce nouveau moi hybride.

    CONGÉ PARENTAL - À quoi ressemble un retour de congé maternité sans retour au bureau? Voilà une question à laquelle j’espérais ne pas devoir répondre. Après tout, j’ai accouché lors de la première vague, et à l’époque, j’imaginais que le monde tournerait à nouveau rond en janvier 2021.

    Comme toutes les “ mamans COVID ”, j’ai connu des moments de joie intense cette année, mais j’ai aussi passé beaucoup de temps à battre le pavé, épuisée, seule avec un nouveau-né, un banc pour seule table à langer ou lieu d’allaitement. Et maintenant, je me retrouve à devoir gérer un autre rite de passage: le retour au travail, mais sous le prisme de la pandémie.

    Tout mener de front, un désir

    J’ai la chance d’avoir été entourée de mères qui travaillent tout au long de ma carrière, et d’avoir été élevée par l’une d’entre elles. Mener de front carrière et maternité semblait difficile, mais c’était également quelque chose à quoi j’aspirais.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    “J’ai vraiment commencé à apprécier la maternité lorsque j’ai recommencé à travailler, m’a un jour dit une amie. Tu as moins de temps, mais tu gagnes en efficacité”.

    Une collègue est revenue de son second congé maternité en affichant la plus belle garde-robe de tout le bureau, et nous a confié qu’elle préparait tous ses vêtements de travail et les laissait dans la chambre d’amis le dimanche soir. J’apprécie la compagnie de mon fils, mais moi aussi, je m’imagine sélectionner une tenue inadaptée aux doigts crasseux et au vomi de bébé, pour ensuite monter à bord d’un métro bondé et profiter de l’étrange sensation de légèreté que l’on ressent lorsqu’on n’est pas pendue à un landau.

    Et puis le confinement

    Puis la COVID est arrivée. Les optimistes étaient encore majoritaires. Mon partenaire a pris deux mois de congé parental partagé, ce qui lui permet de s’occuper de notre fils chez nous pendant que je travaille. On m’a dit que j’adorerais câliner mon bébé entre deux réunions. Que je pourrais continuer à allaiter pendant ma journée de travail. Toutes celles qui ont passé des appels professionnels, la caméra de l’ordinateur inclinée vers le haut pour cacher la petite créature en train de prendre son repas sur leurs genoux, savent que c’est loin d’être idéal. Mais je voulais y croire. Après tout, de nombreux parents adorent travailler de chez eux, et apprécient la flexibilité dont ils bénéficient pour jongler entre enfants et carrière.

    Lors de ma reprise, après Noël, je suis montée m’enfermer au grenier, un peu comme une Madame Rochester des temps modernes. Alors que mon fils me regardait en gazouillant depuis la table du petit-déjeuner, cette culpabilité ancestrale de la mère qui travaille était bien présente, et ce, même si je n’étais finalement séparée de lui que de quelques marches. J’avais décidé de m’habiller pour travailler, ce qui avait fait rire mes collègues, tous déjà vétérans du télétravail. Mais après huit mois sans me maquiller ni porter de tailleur, j’avais besoin de duper mon cerveau en lui faisant croire que j’étais capable de laisser mon identité domestique derrière moi, même sans quitter la sphère privée.

    Ces petits trucs ont leur importance. Comme beaucoup (mais pas tous), discuter avec un collègue en prenant un café me manque, tout comme m’apercevoir dans le miroir des toilettes, habillée en working woman. Chez moi, j’ai endossé une identité différente de celle que j’ai laissée au bureau, et je ne sais pas encore bien comment les faire cohabiter. Le premier jour de réunions n’a fait qu’accentuer ce sentiment de confusion. Mon équipe, assidue et exténuée par une année épuisante de couverture médiatique, espérait me voir revenir avec un “souffle nouveau” et des “idées fraîches”. Mais après huit mois à m’occuper d’un bébé dans un monde entièrement fermé, j’étais aussi fatiguée qu’eux.

    Le silence est ce qu’il y a de plus étrange. J’ai longtemps rêvé d’un moment de paix. Je n’aurais jamais cru tant aimer la maternité, mais ne jamais être seule finit par peser. En pleine pandémie, personne n’est là pour prendre le bébé et vous laisser tranquillement prendre une douche ou boire votre thé avant qu’il ne refroidisse. Me retrouver soudainement seule, avec pour unique bande-son le bruit des touches de mon ordinateur, a été un véritable choc. Dès le deuxième jour, une radio – allumée– trônait fièrement sur mon bureau.

    Est-ce mieux ou pire de revenir d’un congé maternité dans le contexte actuel?

    Pour moi, c’est difficile à dire.

    Si nous avons tous pu aiguiser notre résilience en 2020, l’aptitude à encaisser la déception est quelque chose que les nouvelles mères de 2020 ont encore davantage pratiqué. Après avoir accouché au cours de la pandémie, entourée de gens masqués, ne pas pouvoir enfiler mes chaussures préférées pour aller travailler ni m’acheter un café à emporter en chemin ne semblait pas si important. Entendre votre bébé pleurer quand vous êtes occupée, au travail , sans pouvoir aller le consoler, vous rappelle ces jours où vous arpentiez les rues vides avec un landau, où vous pleuriez d’épuisement sur un banc en essayant de donner le sein à un nouveau-né affamé.

    Beaucoup de mères sont obligées de reprendre le travail pour des raisons économiques. Je suis plutôt chanceuse, j’aime mon travail, je dispose d’une pièce séparée pour m’y consacrer, et mes collègues sont devenus des amis. Et après des mois d’heures et de jours tous semblables, à m’occuper d’un tout petit bébé en confinement, j’avais hâte de retrouver la structure et la compagnie de ma vie professionnelle.

    Pourtant, les choses sont différentes dans ce contexte pandémique. Toutes les mères qui travaillent connaissent bien cette sensation d’identités multiples et conflictuelles, mais la COVID nous a confisqué les outils qui facilitent normalement la transition vers ce nouveau moi hybride. Comme me l’a un jour dit une femme: “Bien qu’elle soit parfois difficile à gérer, la distance physique est, avec le recul, extrêmement importante pour permettre la distance mentale. Reprendre possession de cette partie de soi est très important.”

    Pour l’instant, si je caresse parfois l’idée de quitter mon fils pour monter dans un train bondé chaque matin, en profitant de moments volés rien qu’à moi avant d’arriver au travail, j’essaie aussi de me rappeler le trajet retour après une longue journée. Et à chaque fois que mon cœur se serre lorsque, lorsque j’entends un bruit en bas et que j’essaie de faire bonne figure au cours d’une réunion, je chéris le cadeau inattendu d’être présente chaque soir pour un moment câlin avant que mon fils ne s’endorme.

    Publié à l’origine sur Le Huffpost britannique , cet article a été traduit de l’anglais.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Macron a voulu une semaine de congé paternité obligatoire

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      Ce joueur des Chiefs va rater le Super Bowl 2021 pour soigner les aînés pendant la pandémie

      Clément Vaillant · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 21:15 · 5 minutes

    SUPER BOWL - Pas besoin d’une cape ni de pouvoirs pour être un héros et Laurent Duvernay-Tardif en est le parfait exemple. Le joueur des Chiefs de Kansas City a d écidé d’arrêter le football professionnel pendant la pandémie de coronavirus pour soutenir le personnel médical au Québec. Une décision courageuse qui le prive de Super Bowl ce dimanche 7 février, mais qu’il ne regrette pas du tout, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    Le joueur de ligne offensive avait participé à l’épopée 2020 des Chiefs, qui s’était conclue par une victoire au Super Bowl face au 49ers de San Francisco (31-20). Mais après ce succès en février, le développement de la pandémie dans le monde entier a modifié ses plans de carrière.

    Au chevet des aînés près de Montréal

    Le Québécois a très tôt décidé de s’engager en tant qu’aide-soignant dans un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), l’équivalent des Ehpad outre-Atlantique. Le joueur d′1m96 pour 146 kilos s’est occupé des aînés dans un établissement près de Montréal particulièrement touché par l’épidémie de Covid-19.

    Poser des intraveineuses, faire des prises de sang et distribuer des médicaments n’est pas tout à fait nouveau pour Laurent Duvernay-Tardif. En plus d’être footballeur professionnel, il possède également un doctorat en médecine de la très réputée université McGill à Montréal. Un double cursus rendu possible grâce au sport universitaire de haut niveau au Québec. Diplômé en 2018, il était alors devenu le quatrième joueur de l’histoire de la NFL à revendiquer le titre de médecin.

    “Qui peut s’opposer à ça?”

    Face à la violence de l’épidémie, il avait été le premier joueur à annoncer au mois de juillet son intention de ne pas jouer la saison 2020-2021 de NFL, précisant que s’il devait prendre des risques liés au Covid-19, il préférerait que ce soit en aidant les patients plutôt qu’en jouant au football.

    La décision de garder la blouse encore quelques mois avait été saluée par son entraîneur Andy Raid, dont la mère a été une des premières femmes diplômées en médecine de l’université McGill , la même où a étudié Laurent Duvernay-Tardif. Un soutien qu’il a réitéré en début de semaine lors d’une visioconférence.

    “Quel bel exemple! Nous savons tous que Laurent sera un docteur. C’était son but quand il est arrivé ici. Il adore le football, mais il voulait aller de l’avant avec (la médecine, ndlr ). Et il l’a fait. Il a dû prendre une décision très importante, et il l’a fait pour une grande cause. Qui peut s’opposer à ça? C’est pour aider à sauver des vies. Ce n’était pas un geste égoïste de sa part, c’était pour aider les autres.”

    Très populaire au Québec, le joueur a documenté son quotidien de personnel soignant sur les réseaux sociaux, ne manquant pas de mettre en avant ses nouveaux coéquipiers, altruistes, comme lui.

    “J’ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables qui ont pris soin de nos personnes âgées. Je vous présente Guylaine, l’infirmière qui m’a formé. Elle est la joueuse d’équipe ultime, qui mène sans rien demander. Avec tous les changements d’horaire et de personnel, elle continue de prendre soin des autres avec le sourire!”

    “Il y a plus important que jouer au football”

    Le 7 février (sur la chaîne L’Équipe , 00h30 le lundi 8 février, heure française) son équipe des Chiefs de Kansas City a la possibilité de remporter un second Super Bowl consécutif, ce qui serait une première en 16 ans. Mais le coéquipier du quaterback, Patrick Mahomes , avoue ne pas regretter d’avoir fait l’impasse sur sa saison sportive.

    “T outes ces défaites et ces victoires sportives, au bout du compte, quand on regarde l’année 2020, il y a des problèmes plus importants”, tempère-t-il auprès de l’agence Reuters. “Il y a des problèmes plus importants que de jouer au football. C’est dur (de ne pas jouer le Super Bowl, ndlr ) mais j’ai l’impression que mon travail est ici, j’ai l’impression que je dois contribuer à cette lutte contre le Covid-19. J’aimerais pouvoir être là-bas (au Super Bow), mais je sens que je dois être en paix avec ma décision en même temps.”

    Le sacrifice de Laurent Duvernay-Tardif a été salué par le magazine américain “Sport Illustrated” qui l’a désigné comme étant l’une des cinq personnalités sportives de l’année. Par ailleurs, la NFL a décidé d’exposer ses blouses médicales au “Pro Football Hall of Fame” situé à Canton en Ohio.

    En plus de ses gardes en Ehpad, Laurent Duvernay-Tardif continue de s’entraîner pour garder la forme. Il a fait part de son intention de retrouver ses coéquipiers dès la saison prochaine.

    À voir également sur Le HuffPost: Clarisse Crémer, 12e du Vendée Globe, raconte la pollution vue en mer