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      Malgré le Covid-19, les étudiants mangeront dans les restos U

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 08:53 · 2 minutes

    Les restos U (ici un Crous à Caen, en Normandie) rouvrent progressivement depuis une semaine 

    ÉTUDIANTS - Jusqu’ici, seule la vente à emporter était possible dans les “restos U”. Les étudiants vont pouvoir à nouveau “manger sur place” dans les restaurants universitaires “dans les jours à venir”, a annoncé ce vendredi 5 février la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal interrogée sur la chaîne YouTube HugoDécrypte.

    Les restos U rouvrent progressivement depuis une semaine avec le retour partiel des étudiants dans les facs .

    Il y a deux semaines, le chef de l’État avait annoncé que l’ensemble des étudiants pourraient avoir accès à deux repas par jour pour le prix d’un euro dans ces restaurants, ce pour mieux faire face aux conséquences de la crise du Covid-19 . Jusqu’ici, le repas à un euro n’était proposé qu’aux élèves boursiers, une fois par jour.

    “Parmi les choses très demandées, il y avait la possibilité de se restaurer sur place donc c’est chose faite, l’arbitrage a été pris, j’ai préparé avec les établissements un protocole qui a été validé”, a lancé Frédérique Vidal, interrogée sur la chaîne YouTube HugoDécrypte.

    Réductions dans les transports en commun

    Selon la ministre, “le décret va être pris dans les prochains jours et on va pouvoir remanger dans les espaces Crous, avec des règles sanitaires très strictes, mais on ne sera pas obligé de partir avec son sachet et d’aller manger dehors ou à quatre dans une voiture”.

    La ministre a également annoncé que les restaurants universitaires pourraient rester ouvert plus tard, “au delà de 18H00”, pour permettre aux étudiants de récupérer leur repas à un euro en fin de journée. “Ce sont des protocoles sanitaires qui sont actés, ça date de ce matin”, a-t-elle poursuivi.

    Par ailleurs, Frédérique Vidal a expliqué réfléchir à la mise en place, avec les régions, d’une réduction, voire d’un accès gratuit des transports en commun, pour que les étudiants retournent en cours.

    “On est sur une gratuité ou sur un euro symbolique”, a souligné la ministre, rappelant que c’était “compliqué pour les étudiants”. Mais pour l’heure, aucune modalité n’a été précisée.

    À voir également sur le HuffPost: Les trois annonces d’Emmanuel Macron pour l’enseignement supérieur

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      Passeport sanitaire : une idée liberticide et infantilisante

      Sabine Sultan Danino · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 6 February, 2021 - 04:45 · 5 minutes

    Par Sabine Sultan Danino.

    Face à la défiance de nombreux Français, le président de la République avait clairement précisé lors de son allocution que la vaccination contre la Covid-19 ne serait pas obligatoire.

    Elle ne sera pas obligatoire certes, mais probablement indispensable si cette vaccination conditionne légalement le retour à une vie normale.

    En effet, l’idée d’un passeport vert semble dans l’air du temps et défendue par l’opposition.

    Concrètement, un passeport sanitaire ou encore vaccinal attestera du fait qu’une personne a été vaccinée, et offrira un certain nombre d’avantages, comme une dispense de quatorzaine, l’accès à toutes sortes d’événements culturels, aux restaurants et ainsi de suite.

    Un « passeport » permettant aux Français ayant eu recours à la vaccination de se déplacer à nouveau librement, sur sa seule présentation, autrement dit un moyen détourné de rendre obligatoire un vaccin dont le gouvernement n’a pourtant cessé de répéter qu’il ne le serait pas.

    La sanction en cas de refus étant plus qu’insidieuse, puisqu’elle reviendrait à la promesse d’une vie ostracisée, un confinement social à peu près total pour ceux qui ont osé refuser le précieux sésame.

    Infantilisation du citoyen

    Au-delà du problème de libertés dont s’accommodera sans l’ombre d’un doute « l’état d’urgence sanitaire », c’est cette logique continue d’infantilisation du citoyen qui laisse perplexe. Indirectement des personnes a priori défiantes, seraient forcées de se faire injecter un vaccin non obligatoire, non pas pour préserver leur santé corporelle mais pour préserver leurs libertés .

    Sans aller sur le terrain scientifique, ou sur l’efficacité d’une telle exigence, la mesure n’est pas sans poser un problème du point de vue des libertés fondamentales, et aussi tout simplement du point de vue de l’intégrité physique.

    Il y aurait désormais, dans le monde du coronavirus, deux catégories de citoyens ne disposant pas des mêmes droits : les citoyens qui se font vacciner et les citoyens qui ne se font pas vacciner.

    L’idée fait son chemin dans un silence politique quasi absolu et la disparition de tout esprit critique.

    Ajoutés à cela la récolte et l’utilisation de ces données posent aussi des questions en termes de droits à la vie privée et de protection des données personnelles, sans parler des risques d’une potentielle discrimination sur des critères de santé. Si vous n’êtes pas vacciné, cela veut dire que vous êtes potentiellement dangereux, on vous écarte donc de la vie publique et sociale.

    Alors qu’en est-il du côté du droit français ? Une telle exigence serait-elle légale ?

    Ce que dit le droit français

    La vaccination obligatoire est déjà très présente dans notre arsenal législatif : pour être inscrits à l’école , les enfants doivent ainsi être vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

    De même, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour se rendre ou pour vivre en Guyane. L’exercice de certaines professions médicales est également soumis à une obligation vaccinale pour l’hépatite B, la typhoïde, la diphtérie, le tétanos ou la poliomyélite .

    Dès lors, imposer une vaccination contre la Covid-19 pour permettre l’entrée à des ressortissants étrangers sur son territoire ne constituerait pas un précédent.

    Mais la question de la légalité de la vaccination n’est pas celle de la légalité du passeport sanitaire.

    Déjà, on voit mal comment un passeport sanitaire pourrait être instauré tant qu’il existe une inégalité des citoyens face à l’accès au vaccin, ce qui est le cas, au regard de la campagne de vaccination par tranche d’âge et qui pourrait s’étendre sur plusieurs mois… De fait, les plus jeunes, qui payent déjà un lourd tribut seraient discriminés car vaccinés en tout dernier.

    Et quid de ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner pour raison médicale ?

    Imbroglio juridique à prévoir

    Enfin, le principe étant que ce vaccin n’est pas obligatoire, il faudra plancher sur les sanctions en cas de défaut de passeport, ce qui ne sera pas sans constituer un véritable imbroglio juridique.

    Il ne suffit pas qu’une loi énonce que l’on peut exiger d’un usager ou d’un client qu’il présente la preuve de sa vaccination, encore faut-il un décret déterminant la liste précise des lieux et services autorisés à le faire. C’est-à-dire les administrations, les transports, tous les commerces essentiels comme non essentiels…

    En pratique, si les commerces essentiels sont visés, cela reviendrait à empêcher des individus de subvenir à des besoins fondamentaux, tel que celui de se nourrir.

    Si vraiment ce passeport était institué, alors il y a fort à parier que le Conseil d’État aura du travail. Il a d’ailleurs donné son avis sur un projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires :

    « Sans être par elle-même assimilable à une obligation de soins, une telle mesure peut, si notamment elle conditionne la possibilité de sortir de son domicile, avoir des effets équivalents et justifie, à ce titre, un strict examen préalable de nécessité et de proportionnalité, dans son principe comme dans son étendue et ses modalités de mise en œuvre, au vu des données scientifiques disponibles » .

    Et il invite « à préciser la nature des activités ou lieux concernés » , ainsi que les « catégories de personnes […] concernées » .

    Et il faudra aussi gérer la nouvelle « délinquance sanitaire », déjà plus ou moins présente puisqu’au lendemain de ce qui aurait pu être un réveillon, la presse semblait davantage scandalisée par le déroulement d’une rave party clandestine que par le nombre de voitures brulées (861 quand même). Les fêtards sont sanctionnés tandis que les voitures brûlent spontanément.

    Finalement cette histoire de passeport sanitaire est secondaire et vient simplement s’inscrire dans la liste des entraves à nos libertés dans cette interminable parenthèse à notre État de droit qu’est le monde du coronavirus.

    Article initialement publié en janvier 2021.

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      Retourner chez mes parents à cause de la pandémie a ruiné ma vie sexuelle - BLOG

      Sally Connor · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 02:36 · 5 minutes

    Alors, puisque nous ne pouvons pas nous abandonner totalement, nous nous cantonnons à des pratiques “discrètes”. Mais être en permanence à l’écoute de la clé dans la porte, à l’affût du moindre halètement tempère quelque peu les ardeurs. La dernière chose dont j’ai envie dans ces moments-là, c’est de l’image de mes parents qui surgit dans mon esprit telle une police du sexe venue du subconscient. (photo d

    SEXUALITÉ - J’entends la clé tourner dans la serrure et je me fige. Quand ma mère nous dit bonjour du bas de l’escalier, nous nous écartons l’un de l’autre et nous jetons sur nos sous-vêtements, qui traînent par terre.

    Tel un couple de cerfs en rut, nous venons de nous faire pincer au beau milieu d’une étreinte improvisée. La pandémie nous ayant obligés à retourner chez ma mère, ce n’est pas la première fois que nous pratiquons cette manœuvre de désemboîtement hâtive.

    Quand on se réinstalle dans la demeure familiale, on change rapidement ses habitudes. Descendre en trébuchant après un énième anniversaire bien arrosé sur Zoom n’est pas conseillé quand on essaie de rester digne, ni le fait d’être prise au dépourvu quand on est interrogée sur ses projets d’avenir (aucun). Mais le changement le plus manifeste et le plus important, c’est de ne plus être libre d’avoir des rapports sexuels torrides et bruyants quand l’envie m’en prend.

    Le sexe fait partie des sujets que l’on cache à ses parents

    Tous les adultes ont des choses qu’ils dissimulent à leurs parents: l’horrible gueule de bois lors du déjeuner dominical ou le véritable prix de ce pantalon disco à paillettes. Le sexe fait partie des sujets que l’on cache à ses parents, dont on ne parle qu’à celui (ou ceux) avec qui on le pratique, et peut-être à quelques très bon·ne·s ami·e·s.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je ne veux pas que mes parents sachent ce que je fais sous les draps, et encore moins qu’ils m’entendent le faire. Quand votre mère vous entend faire l’ amour , c’est n’est pas comme le voisin qui cogne au mur pour vous dire de faire moins de bruit pour qu’il puisse dormir. L’idée que mes parents perçoivent ne serait-ce qu’un faible gémissement est profondément déplaisante.

    Être obligée d’étouffer le bruit de mon vibromasseur à l’aide d’une chaussette n’est pas le moment sensuel dont je rêvais à ce stade de ma vie.

    Or il n’est pas facile de faire l’ amour sans bruit. Nous sommes constamment trahis par mon lit, celui dans lequel j’ai perdu ma virginité, qui grince au moindre hoquet. Quant à nos corps, il faut faire une croix sur les gémissements de peur qu’ils traversent la fine cloison qui nous sépare de la chambre de ma mère (malheureusement située juste à côté de la mienne). Être obligée d’étouffer le bruit de mon vibromasseur à l’aide d’une chaussette n’est pas le moment sensuel dont je rêvais à ce stade de ma vie.

    Des pratiques discrètes

    Alors, puisque nous ne pouvons pas nous abandonner totalement, nous nous cantonnons à des pratiques “discrètes”. Mais être en permanence à l’écoute de la clé dans la porte, à l’affût du moindre halètement tempère quelque peu les ardeurs. La dernière chose dont j’ai envie dans ces moments-là, c’est de l’image de mes parents qui surgit dans mon esprit telle une police du sexe venue du subconscient.

    Sans parler du lubrifiant et autres accessoires suspects que nous avons si bien cachés que nous ne les retrouvons plus dans le feu de l’action, ni de l’angoisse d’être pris sur le fait chaque fois que nous vidons discrètement la poubelle pleine de préservatifs.

    Quand nous nous sommes installés chez moi, j’ai su que nous allions devoir changer certaines de nos habitudes. Je ne demande pas à ce qu’on nous laisse nous arracher les vêtements au beau milieu du dîner si l’envie nous en prend, mais je ne m’attendais pas à ce que cela ait une telle répercussion sur la façon dont je vois ma vie.

    S’envoyer en l’air sous le regard attentif de Pete Doherty est beaucoup moins affriolant 14 ans plus tard.

    La frustration sexuelle que j’éprouve reflète le stade auquel j’en suis dans ma vie. Elle cache un sentiment d’insatisfaction plus profond à l’égard des circonstances incontrôlables qui m’ont menée là. Je n’ai jamais su avec certitude où j’en serais à l’approche de la trentaine, mais je pensais que j’aurais au moins quitté le domicile familial.

    Frustration

    Revenir chez mes parents, c’est ne plus avoir la liberté de dîner quand je veux (c’est maintenant une affaire de famille), regarder ce que je veux à la télé (les scènes torrides de Bridgerton , c’est moins sympa avec sa mère). En y ajoutant les restrictions qui s’imposent désormais à ma relation, j’ai l’impression d’avoir plus en commun avec celle que j’étais à 17 ans qu’avec les gens de mon âge.

    Même ma chambre d’enfant me rappelle constamment que j’essaie d’entretenir une relation adulte dans un environnement qui ne l’est pas. Encore récemment, les affiches des Libertines et des Kooks, punaisées avec amour à l’adolescence, ornaient encore mes murs.

    Jouir d’une vie sexuelle libre et épanouie est l’un des marqueurs d’indépendance auxquels on s’habitue en grandissant, comme le fait d’être majeur·e ou de pouvoir acheter de l’alcool: le monde s’ouvre à nous. Le sexe nous démarque des adolescents que nous étions, nous autorise à dire qu’on peut faire ce qu’on veut et inviter qui on veut dans ce lit qu’on est assez grand·e pour s’acheter tout·e seul·e.

    Je sais que j’ai de la chance d’avoir ce filet de sécurité que représente le retour chez mes parents, mais j’ai hâte que nous puissions de nouveau faire trembler les murs.

    Ce blog, publié sur le HuffPost britannique , a été traduit par Catherine Biros pour Fast ForWord .

    À voir également sur Le HuffPost: Découvrir le sexe tantrique en 3 étapes

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      Pour les stations de ski, la saison blanche du Covid est un avertissement de plus

      Lucie Oriol · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 02:35 · 6 minutes

    Un télésiège fermé à la station du Grand Bornand le 21 janvier 2021 (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

    CORONAVIRUS - La montagne est-elle sur le point de planter le bâton et d’amorcer son virage? La saison blanche se confirme pour les stations de ski françaises alors que le gouvernement a annoncé ce lundi que les remontées mécaniques resteraient fermées tout le mois de février. Pour les professionnels du secteur et les saisonniers, c’est évidemment un scénario catastrophe qui risque de précipiter encore plus rapidement certaines stations au bord du dépôt de bilan.

    “Précipiter”, car depuis plusieurs années les saisons sans neige se multiplient aussi bien dans les Alpes que dans les Pyrénées, et posent à nouveau la question des reconversions des stations dont l’activité économique est essentiellement tournée vers le ski alpin. Elles peinent à sortir du cercle vicieux pour lequel le Plan Neige engrangé au milieu des années 60 a posé les bases. Une vingtaine de nouvelles stations et des dizaines de milliers d’hébergements sont sorties de terre pour construire du jour au lendemain la filière sports d’hiver.

    C’était sans compter sur l’émergence du réchauffement climatique qui a poussé les territoires à investir massivement dans la neige de culture. En Auvergne-Rhône-Alpes, où les domaines skiables dépassent le milliard d’euros de recettes chaque année, Laurent Wauquiez a investi en 2016 50 millions d’euros dans les canons.

    Pour Vincent Vlès, professeur émérite en aménagement et urbanisme à l’université de Toulouse, contacté par Le HuffPost, ce sont pourtant des solutions à court terme. “Outre le fait qu’elles sont très coûteuses pour des stations qui n’ont pas les finances assez solides, de nombreuses études montrent désormais l’impact environnemental des neiges de culture. Les dernières projections climatiques montrent que, dans les 20 à 30 ans, il faudra de toute façon imaginer une reconversion. Notamment pour les petites ou moyennes stations”.

    Une étude menée en 2019 par le Centre national de recherche météorologique et Irstea Grenoble s’est penchée sur le futur des stations de ski face au réchauffement climatique. Elle notait qu’après 2050, au-delà d’une augmentation de 3 degrés, la neige de culture ne suffirait plus à compenser la réduction d’enneigement naturel.

    Noël, un avant-goût du futur ?

    Le poids du réchauffement climatique dans l’économie de la montagne avait d’ailleurs déjà poussé la Cour des comptes à tirer la sonnette d’alarme en 2018 face à la vulnérabilité des stations alors qu’en moyenne deux à trois stations ferment tous les ans. La Cour y allait alors à pas de loups en appelant à “diversifier prudemment l’activité” des stations et “reconvertir les sites menacés”.

    Trois ans plus tard, face à l’épidémie de Covid, de nombreuses stations y ont été partiellement obligées. Au final, le taux de fréquentation s’est établi à 25%. Des chiffres encourageants pour Vincent Vlès qui pointe toutefois le caractère très particulier de la période.

    “Les vacances de Noël se sont déroulées dans un contexte contraint, avec des réunions de famille limitées. La pandémie a effacé artificiellement la concurrence internationale. Les Français ne pouvaient pas aller skier ailleurs et les amoureux de la montagne se sont repliés vers les stations françaises. Que fera cette clientèle lorsque les équipements de ski alpin ouvriront à nouveau, on ne le sait pas”, alerte-t-il.

    De fait, l’ensemble de la filière a tout de même engrangé une perte de chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros sur les deux dernières semaines de décembre.

    Au coeur de la reconversion, c’est bien l’enjeu de la rentabilité qui se pose. Pour certaines stations, c’est déjà un pari réussi. “Le premier exemple historique, c’est certainement celui du Mas de la barque dans les Cévennes, qui était une petite station qui accueillait 3000 skieurs le week-end. Finalement en 93, après deux saisons sans neige et un déficit de plusieurs dizaines de milliers d’euros, elle a démonté ses remontées et s’est positionnée sur une station de pleine nature avec de la randonnée, du VTT, du ski de fond, des raquettes. Un village de gîtes a été construit”, détaille Vincent Vlès. Au final, le taux d’occupation est moyen mais l’activité suffit pour que le domaine soit rentable.

    Ce modèle de la base de loisirs s’ajoute aux trois autres pistes de reconversion identifiées par Pierre-Alexandre Métral, doctorant en géographie à l’Université de Grenoble Alpes: la transformation en hameau par l’arrivée de nouveaux habitants, le retour à la nature et à l’alpage, et enfin un troisième modèle mixte où seule une poignée de remontées est gardée et gérée sur un mode plutôt associatif.

    Électrochoc des grandes stations ?

    Ces quatre modèles de reconversion sont des pistes qui figurent notamment dans le nouveau programme national pour la montagne piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Comme l’a expliqué la ministre Jacqueline Gourault en conférence de presse fin novembre, ce programme doit “travailler à la définition d’une nouvelle offre de services orientée vers les territoires ruraux et de montagne”.

    Cela tombe bien puisqu’en la matière, précise Vincent Vlès, il y a encore tout à faire. “C’est tout un nouveau modèle économique qu’il convient d’inventer, et nul ne dit que la culture française de la pratique de la nature acceptera de bon gré de payer pour s’aérer. La recherche a montré par exemple que, l’été, l’accès payant - comme c’est le cas en Espagne - était refusé à plus de 80% dans les sites naturels exceptionnels”, interpelle le spécialiste. Qui estime que l’aide financière ne suffira pas. “Il faut accompagner l’effort par des équipes scientifiques au plus près du terrain pour conseiller, comme ce qui a été fait pour le Plan neige.”

    Pierre-Alexandre Métral considère certes que ce “premier électrochoc” du Covid pourrait “pousser (les stations) à l’adaptation”. “On voit quelques bribes de créativité”, juge-t-il. Mais la transition prendra du temps. Vincent Vlès abonde:  “Pour les grandes stations alpines, il n’y aura pas de prise de conscience. Ces systèmes sont dans une logique fermée et c’est valable pour toutes les stations moyennes ou un peu grosses. Elles vont essayer d’aller au bout de la durabilité du système. Si l’année prochaine, elles font une très bonne saison, elles oublieront la crise. Les acteurs sont tenus par un jeu de dépendance entre lobbys et capitaux financiers. Le Covid est un voyant qui s’allume sur un tableau de bord mais il n’est pas dit que le pilote y prête une attention durable”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le désarroi de cette station de ski familiale face à la fermeture

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      Pour les vacances d'hiver, les Outre-mer doivent faire une croix sur les touristes

      Claire Tervé · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 02:35 · 5 minutes

    Dans les Outre-mer, le tourisme signe déjà

    TOURISME - Après le soleil, la grisaille. La haute saison a beau battre son plein en Martinique et en Guadeloupe, le moral des territoires ultramarins est au plus bas. En cause, les nouvelles restrictions de voyages pour les territoires Outre-mer afin de limiter la propagation des variants du coronavirus. “Coup de massue”, “hécatombe économique”... Alors que ces territoires avaient été particulièrement prisés lors des vacances de fin d’année, le contrecoup est aujourd’hui très rude.

    En effet, depuis mardi 2 février, de nouvelles conditions de vol à destination des territoires ultramarins sont en vigueur. Ces dernières restrictions imposent des “motifs impérieux” aux voyageurs, en plus des tests PCR négatifs de moins de 72h (les tests antigéniques ne sont plus acceptés) et la septaine obligatoire à l’arrivée .

    En Polynésie française par exemple, les voyages touristiques sont suspendus depuis mercredi 3 février. Cette décision devrait porter un nouveau coup dur à l’économie polynésienne dont le tourisme, en grande difficulté, est le premier secteur d’activité, note l’AFP. Le tourisme figurait jusqu’à présent parmi les motifs impérieux qui permettaient de se rendre en Polynésie, afin de préserver son économie. Mais seuls désormais seront acceptés les motifs d’ordre familial, sanitaire ou professionnel, accompagnés de justificatifs.

    Les Outre-mer destinations prisées de Noël 2020

    Il faut dire que jusqu’ici, certaines îles avaient réussi à tirer leur épingle du jeu. Faute d’avoir pu voyager à l’étranger, les Français en recherche de soleil se sont rabattus vers les territoires français d’Outre-mer pour les fêtes de fin d’année. Le niveau de réservation des compagnies aériennes y “est presque similaire à l’année dernière”, assurait à la mi-décembre Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, le syndicat représentant les voyagistes français.

    “On a un léger frémissement”, confirmait Susan Soba, directrice générale de l’Ile de la Réunion Tourisme, qui affirmait que son île faisait “partie depuis quelques semaines des destinations les plus recherchées” sur internet.

    Selon La 1ere , du 15 au 31 décembre 2020, l’archipel guadeloupéen a accueilli plus de 3600 passagers, avec un regain de touristes de moins de 30 ans (plus 10% par rapport à 2019). D’ailleurs, Air France avait renforcé ses offres avec le retour des liaisons Paris Charles de Gaulle /Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France en plus des départs depuis Orly, notait le média.

    Après une augmentation des réservations de plus 200% à Noël, la destination continuait de progresser avec + 108,4 % de réservations en janvier selon une étude* de PAP Vacances, site de locations saisonnières entre particuliers, repéré par Le Figaro . Dans le détail, La Réunion et la Guadeloupe enregistraient respectivement une hausse 270,0 % et 175,0 % de réservations. La Martinique arrivait après avec + 25,2 %.  Des voyages qu’il faut donc désormais annuler pour les prochaines semaines.

    “Les départements d’Outre-mer se présentaient comme une bonne destination de report pour les Français, car ils ne pensaient pas que les frontières allaient être fermées”, explique au Figaro Corine Joly, présidente de Pap.fr.

    “C’est déjà la fin de la haute saison”

    Après avoir cru pouvoir sauver les meubles pendant la haute saison , les professionnels du tourisme des territoires ultramarins accusent désormais le coup.

    “La situation est très préoccupante, c’est une catastrophe, se désole auprès du HuffPost François Baltus Languedoc, directeur général du comité martiniquais du Tourisme. Ce dernier nous explique que cette mise en place des “motifs impérieux” est un “deuxième coup de massue”, après celui encaissé à l’annonce des septaines . Des décisions qu’il a dû mal à comprendre alors que le taux d’incidence en Martinique est “l’un des plus bas de France” malgré l’afflux de touristes en décembre et janvier.

    “L’annonce de l’autoconfinement pendant sept jours a été le point de départ d’énormément d’annulations de voyage. Mais les ‘motifs impérieux’ ont carrément signé l’arrêt total de la haute saison”, nous explique François Baltus Languedoc. Une saison primordiale, censée durer 5 mois et qui n’aura finalement duré que quatre semaines entre la fin du confinement en décembre et ces nouvelles restrictions de février.

    “Aujourd’hui nous n’avons plus que 10% de voyageurs venant de l’Hexagone par rapport à décembre (200 ou 300 par jour contre 2000). Et les projections sont vraiment inquiétantes”, nous assure-t-il. Le directeur du CMT prend pour illustration des estimations qu’il avait fait faire le 1er février pour le mois de février. Le nombre de réservations de billets et d’hôtel était estimé à -69% par rapport à février 2019. Il a redemandé une estimation le 3 février après la mise en place des nouvelles restrictions : elles étaient tombées à -78%.

    Impossibilité de se projeter

    Selon François Baltus Languedoc, le plus dur est de ne pas pouvoir se projeter, puisqu’aucune date de fin de ces mesures n’a été donnée. “Le préfet de la Martinique a annoncé que cette date de fin serait corrélée avec le nombre de personnes vaccinées sur l’île. Mais d’une part les vaccinations ici se font de façon assez lente et d’autre part il n’y a pas eu de pédagogie sur les vaccins auprès des Martiniquais, ce qui maintient une certaine méfiance sur ce sujet”, regrette notre interlocuteur.

    L’ambiance est également morose en Guadeloupe, où l’annonce de la septaine avait abattu les professionnels du tourisme. “Les dernières mesures arrivent comme un coup de massue au moment où les choses commençaient à repartir”, regrette Olivia Ramoutard, 1re vice-présidente de la Fédération du tourisme de proximité en Guadeloupe, auprès du site Outremers360 .

    “On est complètement abasourdi. On va avoir beaucoup d’annulations et la prise de commande s’est nettement stoppée”, témoigne de son côté Patrick Vial-Collet, président de la CCI de Guadeloupe.

    “C’est un manque à gagner pour nous qui étions déjà dans l’attente de reprendre une activité normale, confie à FranceInfo une commerçante du marché du Diamant en Martinique. Me concernant, c’est vécu comme une hécatombe économique”.

    (*) L’étude repose sur 8712 demandes de réservations effectuées entre le 4 janvier et le 31 janvier 2021 via le site PAP Vacances pour la période du samedi 6 février 2021 au 6 mars 2021, comparée à la même période de l’année 2020.

    À voir également sur Le HuffPost: Les touristes sans masque à Bali se font réprimander d’une surprenante façon

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      Italie-France: comment le Covid-19 pèse sur Tournoi des 6 nations

      Maxime Bourdier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 6 February, 2021 - 02:35 · 4 minutes

    Les joueurs du XV du France et de l

    COVID-19 - Le Tournoi des six nations 2021 aura bien lieu et il y a peu, ça n’avait rien d’évident. Alors que la compétition phare du rugby européen s’ouvre ce samedi 6 février par un Italie- France à Rome, le gouvernement français n’a donné son aval que le 28 janvier au protocole sanitaire présenté par les organisateurs. “La décision a été prise au sein du gouvernement de faire en sorte que le Tournoi des six nations se tienne à la date prévue”, a ensuite confirmé la ministre des Sports Roxana Maracineanu sur France 2 mardi.

    Le tout avec un protocole strict, comme l’a souligné Roxana Maracineanu en évoquant “une bulle sanitaire, comme pendant le Tour de France”, pour empêcher toute contamination au coronavirus. Objectif? Éviter à cette édition 2021 de connaître le même sort que la précédente: le Tournoi avait été interrompu début mars et plusieurs matchs reportés à l’automne en raison de la pandémie. Mais au-delà des rencontres à huis clos auxquelles on commence à être habitués, le Covid va peser plus que jamais sur le quotidien des joueurs et la compétition. Cela a même déjà commencé.

    Les joueurs dans leur bulle

    Alors que la progression des variants (notamment “anglais”) du coronavirus inquiète et que la compétition implique des déplacements internationaux, notamment au Royaume-Uni, il a fallu renforcer le protocole déjà exigeant mis en place par les instances pour que le gouvernement français donne son feu vert.

    Enfermés dans leur hôtel de la Promenade des Anglais à Nice, privatisé pour l’occasion, les hommes de Fabien Galthié ont préparé la compétition dans une bulle sanitaire, système déjà éprouvé qui se poursuivra lors des déplacements, pour les six sélections. “La bulle a été construite à Nice avec un hôtel où il n’y a que nous, des transports où il n’y a que nous, des installations où il n’y a que nous”, détaillait à l’AFP le vice-président de la Fédération Serge Simon, ajoutant que “tous les gens qui croisent l’équipe de France doivent appartenir à cette bulle” et que les voyages à l’étranger se feront “sur des vols privés”.

    Au ministère des Sports, on insiste aussi sur l’importance de tests fréquents, d’un “traçage rigoureux” et du “respect de la distanciation”. Au programme, des chambres individuelles pour les joueurs et le port du masque obligatoire à chaque déplacement, le tout avec des entraînements à huis clos et des conférences de presse dématérialisées. Pour éviter la septaine, normalement en vigueur en cas d’arrivée sur le sol français, les Britanniques devront aussi être testés tous les trois jours, a expliqué Roxana Maracineanu en début de semaine.

    Il y aura même des conséquences plus inattendues, que les spectateurs pourront observer à l’écran faute de public dans les stades: “les remplaçants n’auront plus le droit de s’échauffer dans l’en-but offensif, afin d’éviter les célébrations entre joueurs sur un essai”, a expliqué Serge Simon, chargé de la cellule Covid du XV de France, dans un entretien à Ouest-France .

    Défections et épée de Damoclès

    Afin de “limiter les risques liés aux mouvements de joueurs entrant et quittant le groupe” avec des allers-retours entre la sélection et leur club, la FFR et la LNR (Ligue nationale de rugby) ont par ailleurs conclu le week-end dernier un accord pour resserrer le groupe (de 42 à 31 joueurs maximum), et ce durant l’intégralité de la compétition.

    Les restrictions ont déjà coûté leur place à certains joueurs. Côté XV de France, le deuxième ligne Thomas Lavault n’a ainsi pas pu intégrer le groupe car il était “toujours positif” au Covid “trois semaines” après sa contamination. De retour de blessure, le demi d’ouverture Romain Ntamack aurait lui pu espérer retrouver le groupe en cours de compétition, début mars, mais la bulle sanitaire renforcée risque de compromettre ses chances de postuler.

    Parmi les autres sélections, l’ailier du pays de Galles Josh Adams a été écarté jeudi pour les deux premiers matches après avoir enfreint le protocole: le joueur a participé à une réunion familiale le week-end dernier. On peut aussi citer le pilier anglais Joe Marler, qui a renoncé au Tournoi pour rester près de sa famille alors que le Royaume-Uni, pays le plus touché en Europe, est toujours durement frappé par la pandémie.

    Dans ce contexte, on en oublierait presque les enjeux sportifs avec, pour la première fois depuis une décennie, un XV de France en position de favori. Mais encore faudra-t-il que ce Tournoi aille jusqu’au bout. Rien ne dit que l’évolution de la situation sanitaire d’ici le 20 mars (fin prévue du Tournoi) n’exige pas une suspension, comme cela a été le cas en janvier pour les coupes d’Europe , ou un report - décidé pour les Tournois féminins et U-20. D’autant plus que les Bleus devront se déplacer en Irlande et en Angleterre, où par définition le variant anglais circule fortement. Une épée de Damoclès dont les joueurs et le public se seraient bien passé.

    À voir également sur Le HuffPost: Mort de Christophe Dominici: Jean-Michel Blanquer et l’Assemblée nationale lui rendent hommage

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      Tweaking COVID vaccines to fight variants won’t require big trials, FDA says

      Beth Mole · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 5 February, 2021 - 22:06

    Tweaking COVID vaccines to fight variants won’t require big trials, FDA says

    Enlarge (credit: Getty | Congressional Quarterly )

    With concerning coronavirus variants erupting around the world, the US Food and Drug Administration is ironing out how to rapidly review vaccine tweaks that better protect against the mutants—and the regulatory agency is turning to its experience with annual flu shots to do so.

    In a statement late Thursday, the regulatory agency said it is actively hashing out what kind of “streamlined” clinical data makers of authorized COVID-19 vaccines could submit. The agency expects to have a draft of its guidance in the next few weeks.

    The announcement suggests that makers of authorized vaccines will not be required to submit reams of data from large, months-long clinical trials, as they did for their initial authorizations. Still, data on any altered vaccine—however pared down—would still have to be enough to convince FDA scientists that a next-generation shot is safe and effective against variants. Vaccine alterations may include changes to the initial vaccine design or additions of new vaccine components, the FDA said.

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      Kamala Harris fait basculer un vote du Sénat pour la 1re fois

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 21:30 · 1 minute

    INTERNATIONAL - 51 voix pour, 50 voix contre...Et c’est le vote de la nouvelle vice-présidente, Kamala Harris qui aura fait tout basculer au Sénat américain ce vendredi 5 février, à 5h du matin, clôturant une séance épuisante qui aura duré toute la nuit.

    Il s’agissait d’une résolution budgétaire qui est une étape clé vers l’adoption accélérée du plan de secours contre le coronavirus du président Joe Biden . 1,9 milliard de dollars pour relever le pays en pleine crise sanitaire et économique, sans le soutien politique des républicains .

    “La résolution est adoptée”

    “Il y a 50 oui. Il y a 50 non. Le Sénat étant également divisé, la vice-présidente vote dans l’affirmative. Et la résolution concurrente telle qu’amendée est adoptée”, a-t-elle déclaré à l’aurore sous les puissants applaudissements de ses collègues démocrates.

    Le vote de vendredi demeure cependant un vote de procédure qui n’avait pas vocation à approuver en lui-même le plan d’aide. Le budget revient maintenant à la Chambre des représentants, où il devra être de nouveau approuvé en raison des changements apportés par le Sénat.

    La voix de Kamala Harris a cependant ouvert un chemin aux démocrates pour que ce plan soit approuvé sur la base d’un vote à majorité simple, limitant ainsi les possibilités de blocages par les républicains, dont beaucoup s’insurgent contre le coût des mesures envisagées.

    À voir également sur Le HuffPost: Kamala Harris portait une tenue très symbolique lors de son discours de victoire

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      Office Dépôt annonce son placement en redressement judiciaire

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 18:29 · 1 minute

    Un magasin Office Depot à Paris, alors que l

    CRISE ÉCONOMIQUE - L’annonce a été faite ce vendredi 5 février. La société Office Depot France, qui emploie dans le pays quelque 1.750 salariés, a été placée en redressement judiciaire . ”À l’issue d’une audience au Tribunal de commerce de Lille-Métropole et à la demande de l’entreprise, la société Office Depot France annonce avoir été placée en redressement judiciaire, a fait savoir l’entreprise dans un communiqué de presse .

    L’enseigne assure que cette décision a été prise “afin de faire face aux difficultés majeures liées notamment à la crise Covid-19 qui a directement impacté le plan de transformation initié par la nouvelle direction à son arrivée en mars 2019”.

    Ce plan de transformation, qui devait permettre à l’entreprise de relever la tête après des difficultés ces dernières années, visait le retour à la rentabilité dès 2021 et “commençait à produire ses effets lorsque la crise sanitaire et économique est intervenue”, assure Office Depot France.

    Une baisse du chiffre d’affaires de 20% en 2020

    Mais “cette crise sans précédent a marqué un coup d’arrêt dans le déploiement de ce plan de transformation, engendrant un besoin de financement conséquent”, explique la société, qui dit avoir subi une baisse de chiffre d’affaires de près de 20% en 2020 avec pour effet d’accroître ses difficultés économiques.

    Cette mise en redressement judiciaire “permettra à la direction, avec le soutien des organes de la procédure, de poursuivre l’exploitation de l’entreprise, de se donner du temps pour faire émerger toutes solutions de nature à pérenniser ses activités mais également d’accélérer l’achèvement de son plan de transformation”, poursuit le communiqué.

    Spécialisée dans les matériels et fournitures de bureau, Office Depot France exploite actuellement 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi qu’un centre de logistique intégré avec trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution, selon les chiffres donnés dans le communiqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Castex estime que la France peut encore ”éviter le confinement”