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      Johnson & Johnson submits COVID-19 vaccine to FDA

      Beth Mole · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 5 February, 2021 - 16:08 · 1 minute

    The head office of Janssen pharmaceutical company on February 5, 2021 in Leiden, the Netherlands. The American mother company of Janssen, Johnson & Johnson, has requested quick approval in the United States for the coronavirus vaccine that was developed by Janssen Vaccines in Leiden.

    Enlarge / The head office of Janssen pharmaceutical company on February 5, 2021 in Leiden, the Netherlands. The American mother company of Janssen, Johnson & Johnson, has requested quick approval in the United States for the coronavirus vaccine that was developed by Janssen Vaccines in Leiden. (credit: Getty | BSR Agency )

    Johnson & Johnson on Thursday announced it has applied to the US Food and Drug Administration for an Emergency Use Authorization for its one-shot COVID-19 vaccine.

    If the EUA is granted, the vaccine will be the third authorized for use in the US against the pandemic coronavirus, likely boosting the vaccine supply in the coming months and helping to hasten immunization country-wide.

    J&J’s application to the FDA comes just a week after the company revealed top-line results of its Phase III clinical trial , which found the vaccine to be 66 percent effective overall at preventing moderate and severe COVID-19. J&J’s vaccine—made by its vaccine developer Janssen Pharmaceuticals—was 85 percent effective at preventing severe disease. In the trial, severe disease was defined as testing positive for the virus as well as having signs consistent with severe systemic illness, respiratory failure, shock, or organ failure, or being admitted to an intensive care unit, or dying. The company reported that no one who received the vaccine was hospitalized or died during the trial.

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      La popularité de Macron remonte après le non-reconfinement - EXCLUSIF

      Anthony Berthelier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 16:03 · 2 minutes

    La popularité de Macron reprend des couleurs après son non-reconfinement - EXCLUSIF (photo d

    POLITIQUE - C’est toujours ça de pris. L’expression vaut pour les Français, comme pour le président de la République. L’opinion publique accorde à Emmanuel Macron un petit rebond de popularité en ce mois de février, après le choix de l’exécutif de ne pas reconfiner la population en dépit d’indicateurs sanitaires inquiétants et d’un consensus scientifique sur la nécessité de mesures plus restrictives pour endiguer l’épidémie de coronavirus .

    Selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost, réalisé les 1er et 2 février dernier soit trois jours après l’allocution surprise de Jean Castex, la part des Français qui ont une opinion favorable de l’action du chef de l’État grimpe de deux points, pour s’établir à 34%. C’est, à égalité avec novembre 2020, son meilleur score depuis trois ans.

    Une légère embellie pour Emmanuel Macron, dont la popularité stagnait à 32% depuis deux mois, qui profite également à son Premier ministre. Jean Castex qui fut celui qui a annoncé le maintien du couvre-feu à 18 heures, voit lui aussi sa cote passer de 25 à 27% d’opinions favorables, restant toujours à bonne distance du président de la République.

    Ci-dessous, l’évolution de la popularité du couple exécutif depuis le début du quinquennat:

    Macron progresse même chez les jeunes

    Dans le détail, ce sont les sympathisants de gauche qui poussent la popularité du chef de l’État à la hausse ce mois-ci. Emmanuel Macron gagne neuf points
    auprès des sympathisants de la gauche modérée (33% d’opinions favorables) et deux auprès de l’extrême gauche (12%). Il gagne également six points d’opinions favorables auprès des électeurs proches de Marine Le Pen. Au contraire, notre baromètre montre une légère baisse auprès des sympathisants de la droite modérée (-4) et au sein de l’électorat centriste (-2).

    Mais globalement, la popularité du chef de l’État progresse et retrouve son niveau de novembre 2020. La population ne semble donc pas spécialement porter grief à l’exécutif pour ses atermoiements face à la stratégie à adopter pour contrer la propagation inquiétante des variants du covid-19 sur le territoire.

    Et pourtant, plus de huit Français sur dix estiment que les “hésitations du gouvernement au sujet de la gestion de la crise sanitaire ajoutent à l’anxiété ambiante”, selon une enquête d’opinion YouGov publiée par Le HuffPost mercredi 3 février dernier. Ce même sondage indique que 87% de la population redoute une “crise sociale” à venir.

    Surprenante également, dans le contexte social actuel: la progression de la cote de popularité du chef de l’État chez les jeunes. La part des Français âgés de 18 à 34 ans ayant une opinion favorable d’Emmanuel Macron grimpe de cinq points, passant ainsi de 30% en janvier à 35 ce mois-ci. C’est son Premier ministre qui semble encaisser, pour l’exécutif, la défiance et la détresse d’une partie de cette tranche de la population . La popularité de Jean Castex baisse effectivement de quatre points en un mois chez les 18-35 ans.

    Enquête réalisée du 1er au 2 février 2021 auprès de 1013 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. En partenariat avec: 5fca295ac5b63a1534512124.png

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      Avec le vaccin, la fin du masque? Pourquoi on ne peut toujours pas l'affirmer

      Grégory Rozières · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 13:38 · 7 minutes

    SCIENCE - Un an après son émergence, le coronavirus continue de ravager la planète. Mais grâce à la science, l’humanité commence à entrevoir le bout du tunnel avec l’arrivée de plusieurs vaccins efficaces contre cette maladie.

    Début février, un seuil très symbolique a été atteint: le nombre de personnes vaccinées a dépassé celui des cas confirmés de Covid-19 , avec plus de 100 millions de doses administrées. La route est encore longue et semée d’embuches, entre les pénuries de vaccins et l’apparition de variants du Sars-Cov2 qui pourraient diminuer l’immunité, mais l’espoir est bien là.

    Il n’est pour autant toujours pas possible d’affirmer qu’une fois vaccinés, nous pourrons tomber le masque et faire la bise comme si de rien n’était. Notamment en raison d’une inconnue: le vaccin, s’il empêche efficacement la maladie Covid-19 de se développer, permet-il également de bloquer la transmission? En clair, une personne vaccinée peut-elle être infectée par le coronavirus, rester asymptomatique, mais contaminer son entourage?

    S’il est aujourd’hui impossible de répondre avec certitude à ces questions, c’est parce que l’urgence était avant tout de développer des vaccins empêchant les formes graves du Covid-19. Les laboratoires n’ont donc pas spécialement étudié cette question de la transmissibilité chez les personnes vaccinées. De récentes données sont encourageantes, mais doivent être relativisées. Car même si les bonnes nouvelles se confirment, il n’est pas dit que cette immunité bien particulière, que l’on appelle muqueuse, dure très longtemps.

    Signaux encourageants

    Commençons par les espoirs, qui sont encore très légers et devront être confirmés. Dans l’essai clinique du vaccin Moderna, les participants ont réalisé un test PCR juste avant la seconde dose. Il y avait 66% de personnes positives mais asymptomatiques (donc contagieuses) de moins chez les participants ayant bénéficié d’une première dose de vaccin que chez ceux ayant reçu le placebo.

    Dans des données complémentaires de l’essai clinique d’AstraZeneca publiées le 1er février (mais pas encore validées par des pairs), le nombre d’asymptomatiques est assez proche entre ceux ayant reçu le vaccin ou le placebo. Au global, le nombre de personnes positives par PCR est par contre beaucoup plus faible chez les vaccinés: 28 contre 84, soit une efficacité de 67%.

    Ce qui n’est pas obligatoirement une mauvaise nouvelle. Imaginons que le vaccin permette au coronavirus de se développer dans notre nez et notre gorge tout en l’empêchant de descendre plus profondément dans l’organisme et d’entraîner la maladie Covid-19. Alors que le nombre de cas avec symptômes baisse, on aurait du voir proportionnellement plus d’asymptomatiques parmi les vaccinés. Ces chiffres sont intéressants, mais encore trop limités pour en tirer des conclusions définitives. D’ailleurs, l’efficacité après la deuxième dose pour AstraZeneca n’était plus que de 49,5%.

    D’autres données du monde réel commencent à être disponibles, par exemple en Israël où une part importante de la population, notamment âgée, est vaccinée. Une récente étude en condition réelle semble confirmer l’efficacité du vaccin pour réduire les infections en général et l’évolution des cas est positive dans le pays. “Mais le pays est actuellement sous confinement, avec une propagation limitée, ce qui peut fausser les données”, pondère Morgane Bomsel, spécialiste en virologie à l’Institut Cochin interrogée par Le HuffPost . Le confinement sera progressivement levé dans l’Etat hébreu à partir de ce dimanche 7 février.

    Une durée hypothétique

    Encore une fois, ces données demeurent incomplètes et doivent être vérifiées via diverses études sur plusieurs terrains. D’abord pour savoir si le nombre d’asymptomatiques diminue bien grâce au vaccin, mais surtout à quel point.

    Et même si d’aventure les nouvelles sont bonnes, reste une grande question: pour combien de temps? De manière générale, la durée de l’efficacité des vaccins est encore floue. Mais la plupart des scientifiques, au vu de l’immunité naturelle conférée après une forme de Covid-19, tablent sur plusieurs mois a minima .

    Le problème, c’est que l’efficacité pour bloquer la transmission pourrait durer moins longtemps. Pour comprendre, il faut rappeler que notre système immunitaire fonctionne en deux partie assez distinctes. D’un côté, l’immunité systémique, globale. Ce sont les anticorps qui circulent majoritairement dans le sang, notamment les IgG. Ce sont eux qui empêchent le coronavirus d’infecter les poumons et d’entraîner une forme grave de la maladie Covid-19.

    Mais il y a une autre immunité, muqueuse, qui fonctionne différemment ( plus de détails dans notre article consacré au vaccin muqueux ou nasal ). Ce sont des anticorps spécifiques, les IgA, qui se situent au niveau de toutes nos muqueuses: nez, bouche, intestin, etc. Ce sont ces cellules qui empêchent le coronavirus de nous infecter tout court, en l’empêchant de pénétrer nos cellules au niveau du nez et de la gorge. En clair, l’immunité muqueuse (IgA) bloque la porte d’entrée de notre corps, l’immunité systémique (IgG) bloque l’accès à la salle aux trésors (notre poumon).

    Et les vaccins actuels, encore une fois, sont avant tout réalisés pour empêcher les formes graves. “Avec un vaccin injecté en intramusculaire, on aura une réponse immunitaire au niveau des muqueuses de courte durée, alors que la réponse systémique va durer plus longtemps”, explique Morgane Bomsel.

    Étude française en cours

    “A ce stade, on ne sait toujours pas si les vaccins autorisés en urgence interfèrent avec notre transmission au long terme. Qu’il y ait un effet sur la transmission est probablement transitoire”, abonde Cecil Czerkinsky, directeur de recherche INSERM, immunologiste des muqueuses et spécialiste des vaccins interrogé par Le HuffPost .

    Mais pourquoi? Quand on vous injecte un vaccin contre un organisme que vous n’avez jamais rencontré au niveau des muqueuses, votre organisme va apprendre à créer les anticorps permettant de répondre au virus. Mais tout cela se passe au niveau de l’immunité systémique, pas au niveau des muqueuses. Or, pour empêcher une infection asymptomatique, et donc la transmission, il faut des anticorps au niveau de la porte d’entrée, donc dans les muqueuses. “Quand vous avez une forte réponse systémique, il y a une faible diffusion dans les muqueuses, mais transitoire”, explique Cecil Czerkinsky, qui ne table pas sur une immunité muqueuse de plus de quelques semaines suite à une injection de vaccin.

    Pour en avoir le cœur net, le chercheur a lancé avec son équipe une étude pour analyser la réponse immunitaire muqueuse et systémique de personnes ayant reçu le vaccin. Vont également être testées des personnes vaccinées alors qu’elles ont été infectés par le coronavirus auparavant. Ici, les choses pourraient être différentes, espère le chercheur: “est-ce qu’après une vaccination chez un individu qui a déjà le système muqueux sensibilisé par une infection antérieure, l’injection intramusculaire peut stimuler la réponse muqueuse?” L’idée ne vient pas de nulle part: son équipe ainsi que d’autres groupes de chercheurs ont déjà montré ce mécanisme dans le cadre de la lutte contre la polio.

    Si c’est le cas pour le coronavirus, cela confirmerait l’hypothèse défendue par Cecil Czerkinsky: pour bloquer la transmission et avoir une chance d’éradiquer la maladie, il faudrait une combinaison de vaccins muqueux (voie nasale) et de vaccins à injection. Les premiers résultats devraient être connus dans trois mois. D’ici là, les données sur l’efficacité des vaccins pour bloquer la transmission seront certainement plus claires.

    A voir également sur Le HuffPost : Des vaccins à 90% efficaces, ce que ça veut dire...et surtout pas dire

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      Signs that SARS-CoV-2 is evolving to avoid immune responses

      John Timmer · news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 5 February, 2021 - 11:30 · 1 minute

    Ribbon diagram of the structure of the coronavirus spike protein.

    Enlarge / The structure of the SARS-CoV-2 spike protein. (credit: University of Arkansas )

    Over the summer, you could almost hear a sigh of relief rising from the portion of the research community that was tracking the evolution of the SARS-CoV-2 virus. Viruses, especially those new to their hosts, often pick up mutations that help them adapt to their new habitat, or they evade drugs or immune attacks. But SARS-CoV-2 seemed to be picking up mutations at a relatively sedate pace, in part because its virus-copying enzymes had a feature that lets them correct some errors.

    But suddenly, new variants appear to be everywhere , and a number of them appear to increase the threat posed by the virus. A new study helps explain the apparent difference: while new base changes in the virus' genetic material remain rare, some deletions of several bases appear to have evolved multiple times, indicating that evolution was selecting for them. The research team behind this new work found evidence that these changes alter how the immune system can respond to the virus.

    This looks familiar

    The researchers' interest in deletions started with their involvement with an immunocompromised cancer patient, who held off the infection for over two months without being able to clear the virus. Samples obtained from late in the infection revealed two different virus strains that each had a deletion in the gene encoding the spike protein that SARS-CoV-2 uses to attach to and enter cells.

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      Pour "Stars à nu", Laurent Maistret raconte le combat de sa mère contre le cancer

      Mathilde Pereira Karsenti · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 10:30 · 2 minutes

    Laurent Maistret participe à la deuxième saison de

    HOMMAGE - Alors que TF1 lance la deuxième édition de “Stars à Nu” ce vendredi 5 février soir dès 21h, Laurent Maistret s’est confié au Parisien sur les raisons qui l’ont poussé à y participer. Il raconte le long combat de sa mère contre le cancer et qui a finalement succombé du Covid-19.

    Au lendemain de la journée mondiale de lutte contre le cancer, Alessandra Sublet présentera le programme qui a, cette année, pour objectif de sensibiliser les téléspectateurs au dépistage du cancer du côlon. Comme Camille Lacourt, Christophe Beaugrand, Maëva Coucke et dix autres personnalités, Laurent Maistret a choisi de relever le défi de se mettre à nu. Mais, l’ancien vainqueur de “Koh-Lanta” et “Danse avec les Stars” a surtout accepté ce challenge pour sa mère Aïcha.

    La triste nouvelle a été annoncée à sa maman fin 2013: un cancer de la peau vient de lui être diagnostiqué. “Quand un proche t’apprend qu’il a un cancer, c’est un coup de gong dans le crâne. Alors quand c’est ta mère…” explique-t-il dans les colonnes du Parisien . S’en suit une longue période de lutte contre la maladie.

    La maman de Laurent Maistret était pudique

    Laurent Maistret revient notamment sur les difficultés de sa mère à se mettre à nu ce qui a, selon lui, retardé le diagnostic de son cancer. ”Ça faisait longtemps qu’elle avait un truc au niveau des fesses. Ma mère avait aussi du mal à se mettre à nu. Alors que pour un médecin, c’est comme voir des dents pour un dentiste”, déclare-t-il.

    Après deux opérations, chimiothérapie et radiothérapie, la mère du sportif de 37 ans s’en est sortie. “Elle a repris le goût à la vie même si elle avait encore du mal à marcher et qu’elle était toujours en rémission. Elle avait gagné le premier round”, confie Laurent Maistret.

    Si le participant de “Stars à Nu” était impatient de regarder l’émission avec sa mère, celle-ci a malheureusement contracté le Covid-19 en décembre dernier. Le deuxième round est arrivé bien trop tôt pour sa maman Aïcha, “cette maladie, c’est la roulette russe”, dit Laurent Maistret. Au bout de quelques jours de vertiges, sa mère est transportée en service réanimation et placée en coma artificiel.

    La maman de Laurent Maistret s’est éteinte mi-janvier, “toutes ces années de lutte contre le cancer, pour ça ?” soupire-t-il.

    Depuis, ce dernier aimerait proposer un autre concept d’émission au producteur de “Stars à Nu” : une soirée consacrée à la prévention contre le coronavirus. À l’hôpital, il explique avoir vu  le voisin de chambre de sa mère pas très âgé faire une crise cardiaque. “Les soignants l’ont ramené à la vie. Je les ai vus pleurer. Comment ils font pour tenir ? Certains pensent que l’État fait peur aux gens avec le Covid, mais cette maladie est bien là. Mettez des masques !” conclut-il.

    À voir également sur Le HuffPost : Covid: Castex explique pourquoi un troisième confinement est à nouveau écarté

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      Étudiante en première année, le confinement m'a isolée et j’ai craqué - BLOG

      Maxine DB. · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 09:49 · 6 minutes

    Je me levais aux alentours de 12-13 heures pour avoir le moins de temps de journée à supporter et, à cette période, à 17 h 30 il fait nuit. Mes journées étaient courtes mais je n’arrivais quand même pas à m’endormir avant 2 ou 3 heures du matin. Je regardais des séries, des films, des vidéos sur mon ordinateur ou mon téléphone. J’ai commencé à dessiner un peu pour essayer de ne pas passer tout mon temps sur des écrans mais ça restait le divertissement le plus fréquent. (photo d

    CONFINEMENT - Seule dans mon studio, les seules activités que j’avais étaient dormir, regarder mon téléphone ou mon ordinateur, et surtout, penser. Penser quand on vit cette situation sanitaire est plutôt oppressant. Étant donné qu’il se passait très peu de choses dans mon quotidien, la moindre pensée, relation ou situation qui me tracassait devenait une obsession et je ressassais en permanence. Je passais mes journées et mes nuits dans mon lit, triste et ennuyée. J’avais beau me dire que ce n’était qu’une période, je n’arrivais pas à passer au-dessus. Ce n’était certainement pas ce à quoi je m’attendais pour ma première année d’ études !

    Dépression, solitude, pensées suicidaires, avec le hashtag #ÉtudiantsFantômes , des milliers d’étudiant. e. s témoignent de leur détresse psychologique et du sentiment d’abandon par le gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire.

    Je suis arrivée sur Lyon fin août, quelques semaines avant ma rentrée , pour pouvoir profiter de la ville et des activités qu’elle avait à proposer avant de commencer ma première année en LEA à la fac de Lyon 2. Malgré les nombreuses complications pour rencontrer des gens à l’université à cause de la crise sanitaire, j’ai réussi à me faire une paire d’amis. J’ai eu à peine quelques semaines pour m’adapter au trajet “domicile-université”, au campus et aux cours, que sont arrivées les vacances de la Toussaint et, malheureusement, la fin des cours en présentiel.

    L’université a peu à peu “lâché” les élèves

    Dès mon retour de vacances, j’ai commencé les cours à distance. La fac ayant eu peu de temps pour s’organiser, je n’avais que quelques cours qui continuaient. Nous avions quand même quelques devoirs, mais surtout des partiels. Je n’ai pas du tout eu l’impression de passer des examens pour valider ou non mon semestre, mais de rendre de simples devoirs à la maison, c’était assez spécial.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Malheureusement, après la période de partiels, nous n’avons plus vraiment eu de travail. L’université a peu à peu “ lâché ” les élèves, les laissant petit à petit sans nouvelles. Certains professeurs ont arrêté de nous donner du travail, les mails d’information de la fac devenaient de plus en plus rares. J’avais l’impression que le suivi diminuait, et c’est encore le cas aujourd’hui. Pendant le deuxième confinement, je n’avais ni travail à faire pour m’occuper dans mon appartement ni activités à l’extérieur. Et le problème qui se pose quand on n’a plus rien à faire, c’est qu’on se décale dans tous les domaines.

    Je me levais aux alentours de 12-13 heures pour avoir le moins de temps de journée à supporter et, à cette période, à 17 h 30 il fait nuit. Mes journées étaient courtes, mais je n’arrivais quand même pas à m’endormir avant 2 ou 3 heures du matin. Je regardais des séries, des films, des vidéos sur mon ordinateur ou mon téléphone. J’ai commencé à dessiner un peu pour essayer de ne pas passer tout mon temps sur des écrans, mais ça restait le divertissement le plus fréquent.

    Mon alimentation: des pâtes et des céréales

    Le dérèglement lié au sommeil a engendré un dérèglement de mon alimentation. C’était assez compliqué de trouver la motivation de faire mes courses, mais surtout de me faire à manger. Alors j’ai commencé à manger essentiellement des pâtes et des céréales, mais sans sauter de repas hein!  Étant donné que c’était la première fois que je devais me débrouiller seule pour faire mes courses, que ça soit alimentaire ou autre, la motivation a disparu assez vite. J’étais vraiment la seule à pouvoir me gérer et c’est quelque chose dont je n’avais absolument pas l’habitude jusqu’à maintenant.

    Cette période d’environ un mois et demi a été très compliquée, car toutes les journées se ressemblaient, je ne pouvais voir personne ni faire grand-chose. Récemment, après le passage de tous les partiels, l’université a totalement arrêté d’envoyer des mails et je n’avais plus que deux cours sur cinq. De nouveau seule. Mes amis proches sont tous dans des villes différentes et ont cours normalement, donc mon rythme de vie est très différent du leur. J’avais déjà passé le premier confinement avec ma famille, je savais à quoi m’attendre et je n’avais pas envie de revivre la même situation. Je me suis dit que c’était plus facile de devoir me supporter seule plutôt que de devoir supporter ma famille. Alors je suis restée.

    Une petite dépression dont je me serais passée!

    J’avais prévu de rentrer chez mes parents pour les fêtes de fin d’année, mais j’ai commencé à me sentir vraiment mal et malade. J’ai fini par rentrer plus tôt, car la situation devenait insoutenable. C’est là que j’ai appris, en discutant avec plusieurs personnes travaillant dans le milieu médical, que j’avais entamé une petite dépression dont je me serais passée!

    Faute de vie nocturne, la solitude est grande pour les étudiant. e. s. Thomas et Lucie le partagent dans notre dernier podcast .

    Malgré le fait que ce soit encore compliqué d’envisager la reprise des cours, j’essaie de tenir bon jusqu’à la fin de l’année pour éviter qu’elle ne soit perdue. J’ai décidé de rentrer plus souvent chez mes parents pour pouvoir prendre un bol d’air de temps en temps. En revanche, je compte arrêter l’université l’année prochaine et me réorienter dans une école où le suivi est beaucoup plus assidu, pour éviter de me perdre à nouveau dans mes études.

    Ce billet provient des ateliers d’écriture menés par la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un dispositif média d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans qui témoignent de leur quotidien comme de toute l’actualité qui les concernent.

    À voir également sur Le HuffPost: Les trois annonces d’Emmanuel Macron pour l’enseignement supérieur

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      Coronavirus: 4 premiers cas de variant brésilien en France

      Maxime Bourdier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 06:36 · 2 minutes

    Olivier Véran delivers lors de la conférence de presse hebdomadaire consacrée au Covid-19 le 4 février 2021.

    COVID-19 - Quatre premiers cas d’infection au variant brésilien du coronavirus ont été détectés en France, en plus des variants anglais et sud-africain, a indiqué jeudi 4 février le ministre de la Santé, Olivier Véran .

    On sait “depuis hier” qu’il y a “quatre cas de variant d’origine brésilienne, notamment dans le Var, dans la région Aura (Auvergne-Rhône-Alpes) ainsi qu’à la Réunion”, a déclaré Olivier Véran lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre , Jean Castex.

    L’un de ces cas est “une femme qui revenait de Manaus au Brésil” et a transité par Sao Paulo, Francfort, Paris et Marseille, a précisé le ministre.

    “Nous voulons limiter au maximum la diffusion de ces variants, gagner du temps pour pouvoir vacciner et protéger les plus fragiles d’entre nous”, a aussi assuré Olivier Véran.

    Les variants sud-africain et brésilien “nous inquiètent encore davantage”

    Pour autant, “les variants, parce qu’ils sont plus contagieux, sont amenés à remplacer progressivement le Covid-19 dans la forme que nous connaissons”, a-t-il prévenu.

    “Le variant dit britannique a la particularité d’être plus contagieux, mais a priori pas plus grave”, a rappelé Olivier Véran.

    Les variants sud-africain et brésilien “nous inquiètent encore davantage, d’abord parce qu’il existe moins de données sur les infections qu’ils entraînent, ensuite parce que certaines études tendent à montrer qu’il y a davantage de réinfections, et enfin parce que nous manquons d’éléments pour être pleinement sûrs que les vaccins seraient aussi efficaces sur ces variants”, a-t-il souligné.

    Jean Castex et Olivier Véran ont indiqué que les variants représentaient environ 14% de l’ensemble des tests positifs au Covid-19 selon une enquête menée sur la journée du 27 janvier, contre 3,3% les 7 et 8 février. A ce stade, il s’agit “essentiellement du variant d’origine anglaise”, a précisé Olivier Véran.

    A voir également sur Le HuffPost :  Contre le coronavirus et ses variants, Castex récapitule les nouvelles mesures

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      Communiquer sur le nombre de décès de la Covid-19 est-il pertinent ?

      The Conversation · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 5 February, 2021 - 04:35 · 6 minutes

    covid nombre de décès

    Par Thomas Eisinger 1 .
    Un article de The Conversation

    Faire en sorte que les chiffres qui circulent soient de bonne tenue : tel semble être devenu l’alpha et l’oméga des arbitrages rendus par les décideurs du monde entier en ces temps de pandémie.

    Mais l’information disponible aujourd’hui doit-elle nécessairement éclipser, dans la prise de décision, des informations plus pertinentes à rechercher demain ?

    Plus qu’un débat sociétal sur la justice générationnelle ou sur notre relation à la mort , il est ici question d’une dérive bien connue des contrôleurs de gestion dans le secteur public.

    Le nombre de décès lié à la Covid ne doit pas être un tabou, faut-il pour autant l’ériger en totem ? Communiquer précisément et quotidiennement sur ce chiffre, comme le fait Santé publique France dans son tableau de bord répond certes à des exigences d’information et de transparence. Mais en mettant en avant cette morbide comptabilité, nos gouvernants ne se contraignent-ils pas à prendre de mauvaises décisions ?

    Les contrôleurs de gestion connaissent bien la loi de Goodhart, du nom de l’ économiste britannique . On peut la résumer ainsi : lorsque la mesure devient la cible, elle cesse d’être une bonne mesure.

    Bien sûr, apprécier la qualité de la réponse gouvernementale à la pandémie sur la base de l’évolution des décès qui y sont immédiatement imputables a du sens : la donnée est disponible grâce à des circuits de remontée d’informations éprouvés, elle est a priori objective et peu contestable. Mais ce choix présente deux écueils majeurs.

    Ne pas privilégier les seuls indicateurs immédiatement disponibles

    Le premier écueil, c’est de privilégier l’information disponible aux dépens de l’information pertinente.

    Prenons un exemple. Le succès d’une politique publique de formation professionnelle s’apprécie-t-il au nombre d’heures de cours dispensés (l’ output de la politique publique, pour reprendre la terminologie anglo-saxonne, ce qui est produit à court terme) ou bien au nombre de personnes formées ayant trouvé un travail dans les trois mois qui suivent la formation (son outcome , les résultats obtenus à moyen-long terme) ?

    La seconde information est certes plus longue et difficile à obtenir (nécessité d’un suivi dans le temps des personnes formées), et elle est surtout en (plus ou moins) grande partie déconnectée de la qualité du travail fourni par la seule institution.

    Il n’en reste pas moins qu’elle doit, a minima , être intégrée dans l’appréciation de ce qui a été fait. Pour paraphraser Maitre Yoda, incontestablement expert du temps long , la donnée disponible est certes plus facile, plus rapide, plus séduisante, mais au final elle nous éloigne parfois de la lumière.

    Ainsi, pour le sujet qui est le nôtre, il faut naturellement prendre en compte les décès attribués au jour le jour à la pandémie, mais pas seulement.

    À moyen terme, il convient de prendre en compte les périodes de sous-mortalité dite compensatrice ( harvesting effect en anglais, pour une image plus agricole), qu’elles soient concomitantes ou postérieures : elles nous invitent à réexaminer les chiffres bruts des décès liés au virus, qui dans certains cas n’aura fait que précipiter de quelques jours ou semaines des décès médicalement inéluctables.

    À long terme, il faut aussi prendre en compte les pertes d’espérance de vie liées, en partie, aux mesures prises pour lutter à court terme contre ladite pandémie : des outils existent pour cela, comme les bilans démographiques de l’Insee . L’espérance de vie à la naissance l’an dernier a ainsi diminué de 0,5 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes. Et cette chute trouve son origine dans la crise sanitaire bien sûr mais aussi dans la crise économique résultant des confinements successifs.

    Ne nous méprenons pas : il est évident que nos gouvernants intègrent dans leur processus de décision ces informations pertinentes dans le temps long mais parfois indisponibles ou partiellement disponibles dans le temps court. Mais communiquent-ils suffisamment sur ces données ?

    Ne pas privilégier un seul indicateur

    Car le second écueil lié à l’identification d’une cible quasi exclusive, c’est d’aboutir à des décisions que les acteurs eux-mêmes savent parfois, au fond d’eux-mêmes, peu opportunes.

    Lorsqu’on se pense, à tort ou à raison, être jugé sur une donnée, alors elle peut devenir l’unique moteur de votre action. C’est pourquoi l’utilisation du chiffre comme base de l’évaluation dans les organisations publiques doit toujours être instaurée d’une main tremblante.

    Données concernant la pandémie de Covid-19 en France du 1/2/2021. Santé publique France

    L’ouvrage collectif Statactivisme publié en 2014 nous alertait déjà sur les dérives constatées en la matière. Décréter que vous appréciez le travail d’un policier sur le nombre d’infractions qu’il aura constatées et vous verrez rapidement se multiplier les situations multi-infractionnelles (un acte, plusieurs infractions).

    Ériger la réduction des délais de traitement d’une tâche administrative en priorité absolue et vous verrez d’une part d’autres missions moins surveillées s’effondrer dans le silence et d’autre part ces délais s’améliorer sans que parfois les services ne soient dans la réalité plus réactifs. Car au final aucune mesure ne peut parfaitement et totalement incarner l’action d’une personne, et encore moins d’une institution. Vouloir le faire reste le meilleur moyen d’améliorer la mesure… et de dégrader l’action.

    La critique est facile mais l’art est difficile, nous le savons tous. Nous pouvons néanmoins nous accorder sur un point : que plusieurs données éclairent la décision est une bonne chose, qu’une seule donnée dicte la décision n’en est pas une.

    L’inversion de la courbe (saison 2)

    Après avoir vu son prédécesseur lutter pendant des années contre une seule promesse chiffrée ( l’inversion de la courbe du chômage ) dont la quête mobilisa parfois actions court-termistes et, selon certains de ses contempteurs, artifices statistiques , il est étonnant de voir le président de la République s’astreindre à un tel exercice.

    De façon informelle certes, car il n’est nulle part dit que le seul objectif est de limiter le nombre de décès. Remarquons cependant que la communication est bien moindre sur les autres indicateurs qui alimentent pourtant la prise de décision.

    Est-il pertinent d’appliquer le « quoi qu’il en coûte » à la seule maîtrise du nombre de décès ? La bonne tenue de cet indicateur n’est pas gage de qualité de l’action gouvernementale.

    D’autres pays ont fait le choix de protéger par le vaccin des publics moins susceptibles de décéder à court terme, s’exposant ainsi à une mauvaise note en la matière. Sont-ils nécessairement dans le faux ?

    Finalement, ce n’est pas chez son prédécesseur mais chez un autre ancien président de la République que l’actuel locataire de l’Élysée aurait pu chercher l’inspiration en ces temps troubles. Jacques Chirac, en bon japonophile, lui aurait certainement glissé ce proverbe zen : celui qui atteint sa cible rate tout le reste.

    Sur le web The Conversation

    1. Professeur associé en droit, gestion financière et management des collectivités, Aix-Marseille Université (AMU).
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      Ski: l'aide Covid pour les saisonniers jugée "insuffisante" et trop "restrictive"

      Lucie Oriol · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 02:49 · 5 minutes

    Des magasins de ski fermés dans la station de Villard-de-Lans près de Grenbole le 5 janvier 2021  (Photo Philippe DESMAZES / AFP)

    EMPLOI - De la poudreuse aux yeux. Ce vendredi 5 février, plusieurs milliers de travailleurs précaires devraient recevoir une aide de 900 euros , annoncée en novembre dernier par le Premier ministre Jean Castex. Alors que les remontées mécaniques resteront fermées dans les stations de ski pendant tout le mois de février, le gouvernement entend notamment adresser un geste aux saisonniers de la montagne avec cette aide. En parallèle, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, encourage régulièrement les entreprises du secteur à embaucher à des saisonniers quitte à les faire passer en chômage partiel.

    Un dispositif néanmoins insuffisant et qui rate sa cible, alertent plusieurs représentants syndicaux contactés par Le HuffPost. “C’est une catastrophe sociale en devenir. Je m’inquiète énormément. Il ne faut pas s’y tromper: quand on prend en compte l’ensemble des saisonniers en France leur nombre est proche de 2 millions, tous sont loin d’êtres concernés par les dispositifs de l’État et il y a des trous dans la raquette”, pointe du doigt Antoine Fatiga, représentant CGT de la branche saisonniers. Depuis près de trois semaines il a recueilli plusieurs centaines de témoignages sur une adresse mail dédiée au soutien des saisonniers (sos.saisonniers@gmail.com).

    Une aide trop difficile à obtenir

    Alors que la ministre du Travail Élisabeth Borne assure que 400.000 personnes, dont 70.000 jeunes devraient toucher cette aide, Éric Becker, secrétaire général FO des transports en charge des remontées mécaniques et des saisonniers, pointe comme Antoine Fatiga un coup de pouce qui arrive trop tardivement et dont les critères sont trop restrictifs. Selon le décret paru le 31 décembre au Journal officiel, les 900 euros seront versés dès le 5 février au titre du mois des mois de novembre et décembre. “Cela veut dire que des gens attendent de manger depuis novembre!”, s’énerve Éric Becker. Ce lundi, il a bloqué avec une centaine de saisonniers l’entrée du tunnel de Fréjus dans les Alpes pour réclamer plus de soutien économique.

    De fait, bénéficier de ces 900 euros nécessite de remplir un cahier des charges assez spécifique: pour être inscrit sur les listes de Pôle emploi, sur un ou plusieurs mois entre novembre 2020 et février 2021, il faut justifier d’une durée d’activité salariée d’au moins 138 jours entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019 (cette activité doit avoir été effectuée à 70% en CDD ou en intérim), avoir des revenus inférieurs à 900 euros au cours du mois écoulé. Et si vous êtes indemnisé par Pôle emploi, l’indemnité journalière de ne doit pas dépasser 33 euros.

    La mention de Pôle emploi est particulièrement problématique, explique Antoine Fatiga puisque de nombreux saisonniers ne s’inscrivent pas à Pôle emploi après des contrats. “Entre les heures supplémentaires et les congés payés, il y a une période de carence assez longue. Résultat, pour une grande majorité de saisonniers, ce n’est pas intéressant de s’inscrire à Pôle emploi”.

    Enfin, les deux représentants syndicaux estiment que cette liste de critères exclut toute une partie de l’écosystème saisonnier: ceux qui étaient en fin de droit quand les décrets ont été signés, les primo-saisonniers, mais pas que. Si la plupart des saisonniers des remontées mécaniques vont bénéficier du chômage partiel, c’est loin de s’appliquer à l’ensemble des salariés temporaires de la montagne.

    “Les remontées mécaniques, ce sont de grosses machines. Mais il y a aussi plein de saisonniers qui sont embauchés par des petites entreprises. On peut compter environ 120.000 saisonniers employés dans l’hôtellerie-restauration en station dans les Alpes, or près de 70% d’entre eux n’ont pas eu la chance d’être embauchés au chômage partiel et pour une grande partie n’ont pas droit à la prime de 900 euros”, assure Éric Becker.

    Activité partielle ineffective

    Si le gouvernement martèle aux entreprises du secteur que l’État prendra en charge 100% de la rémunération du saisonnier jusqu’au 15 avril, selon les deux représentants syndicaux, nombreuses sont celles qui n’ont pas joué le jeu. Antoine Fatiga estime à 40% le nombre de saisonniers qui n’ont finalement pas été embauchés.

    C’est notamment le cas de Sophie, contactée par le HuffPost. Elle devait comme chaque année être embauchée en tant que secrétaire d’une école de ski. Mais son entreprise a finalement coupé court en expliquant qu’elle ne pouvait pas avancer le chômage partiel en attendant l’aide du gouvernement. “Du coup je suis inscrite au chômage, je touche des indemnités de 1000 euros donc je n’ai pas le droit à l’aide de 900 euros. Évidemment je ne suis pas dans le pire des cas, mais que va-t-il se passer au printemps et cet été quand je vais arriver en fin de droit et qu’on sera des dizaines à chercher des offres? C’est frustrant parce que je n’y suis pour rien si je ne peux pas travailler”, déplore-t-elle.

    Pour Éric Becker et Antoine Fatiga, il est difficile pour des salariés précaires d’entamer les démarches contre un employeur qui n’aurait pas respecté une promesse d’embauche , encore plus quand ces dernières sont faites verbalement et sous réserve d’ouverture.

    Les deux représentants syndicaux demandent également au gouvernement d’ouvrir le dialogue. “L’État a mis 400 millions pour le tourisme, sans rien demander en retour aux entreprises. Et maintenant la colère monte”, déplore Antoine Fatiga qui rappelle que les saisonniers ont plutôt “une moyenne d’âge autour de 30/35 ans et peuvent être sédentarisés avec des traites”. Lundi, en confirmant que les stations de ski ne rouvriraient pas de tout février, Jean Castex a annoncé un renforcement du plan d’aide aux acteurs de la montagne. Les premières pistes concernent essentiellement les entreprises.

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