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      Covid-19: la stratégie vaccinale européenne, un fiasco de plus?

      Anthony Berthelier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 5 February, 2021 - 02:49 · 8 minutes

    La stratégie vaccinale européenne, un fiasco de plus? (photo d

    POLITIQUE - Opération de sauvetage en prime time. Emmanuel Macron s’est invité dans le salon des téléspectateurs du journal télévisé de TF1, mardi 2 février vers 20h30, à la surprise générale . L’occasion pour le chef de l’État d’insister sur le rôle central joué par les Français dans le contrôle de l’épidémie de coronavirus ... mais surtout de monter au créneau pour défendre la stratégie vaccinale européenne.

    Un quart d’heure avant, c’est Angela Merkel qui apparaissait sur une chaîne de télévision allemande pour y donner une rare interview. Un moment aussi inattendu que la prise de parole de son homologue français puisqu’il ne figurait pas aux programmes du média outre-Rhin. Comme le président français, la chancelière allemande s’est attelée à répondre aux inquiétudes de son opinion publique sur les lenteurs de l’acquisition et du déploiement des vaccins sur le continent.

    Trois jours plus tard, ce vendredi 5 février, les deux dirigeants tiennent une conférence de presse commune en marge d’un conseil de défense franco-allemand. Nul doute que les débats sur l’efficacité de Bruxelles dans cette crise sanitaire reviendront sur le tapis.

    Car si certains continuent de saluer des avancées “historiques”, notamment en matière de politique économique, la petite musique qui monte n’est pas franchement flatteuse à l’égard de l’Union européenne.

    Pluie de critiques sur Bruxelles

    En Allemagne, c’est le quotidien Bild , le plus lu du pays, qui sonne la charge en qualifiant régulièrement la stratégie vaccinale de l’UE de “fiasco”. Et les critiques remontent jusqu’au gouvernement d’Angela Merkel. Dans un entretien publié lundi 1er février par le Süddeutsche Zeitung , le très puissant vice-chancelier et ministre des Finances, Olaf Scholz (SPD) accuse directement la Commission européenne d’être responsable du manque de doses de sérums.

    “Concernant l’achat des vaccins, c’est la Commission qui a négocié. Or, si la Commission nous avait demandé plus de moyens financiers, nous aurions donné l’argent nécessaire”, a-t-il fait valoir, quand, de l’autre côté du spectre politique, le président de l’Union chrétienne-sociale (CSU) en Bavière Markus Söder -souvent cité comme possible successeur à Angela Merkel- fustigeait, vendredi 29 février sur la chaîne ZDF des”procédures bureaucratiques typiquement européennes.”

    La Commission européenne a mis quelques jours avant de prendre la dimension de la crise qui était devant nous. La présidente n’en avait clairement pas mesuré l’ampleur.” Édouard Simon, chercheur à l'Iris, spécialiste des questions européennes.

    Accords trop tardifs, déficit d’investissement financier, manque de doses, manque de transparence... les reproches faits à l’exécutif européen , qui a négocié les contrats avec les fabricants de vaccins au nom des 27 États membres et sécurisé plus de 2,2 milliards de doses -pour 450 millions d’Européens- sont nombreux.

    Il faut dire que les pays de l’Union souffrent de comparaisons avec le Royaume-Uni. Outre-Manche, 15% de la population a déjà été piqué, quand, au 15 janvier dernier, seul 1% des Européens avait reçu le sérum, selon un décompte de l’OMS. “Je comprends la déception” de la population, a même fini par admettre Angela Merkel, lundi 1er février, “car tout le monde a pensé qu’au vu des volumes de commandes” de vaccins, ces derniers “allaient arriver beaucoup plus vite”.

    Un problème von der Leyen?

    D’autant que ces critiques visant Bruxelles ne sont pas franchement nouvelles. Les atermoiements du début de la pandémie, quand des Italiens, s’estimant abandonnés par Bruxelles brûlaient des drapeaux européens, continuent de laisser des traces. “La Commission européenne a mis quelques jours avant de prendre la dimension de la crise qui était devant nous. La présidente n’en avait clairement pas mesuré l’ampleur”, se souvient Édouard Simon, spécialiste des questions européennes, ajoutant immédiatement: “mais qui l’avait fait?”

    Au final, cette première crise n’a duré que “quelques jours” au printemps dernier, selon les mots du Directeur de recherche à l’IRIS, l’institut de relations internationales et stratégiques. Mais elle a entraîné des images dramatiques pour la solidarité européenne, lorsque la France et l’Allemagne interdisaient, par exemple, toute exportation de matériel médical à destination de l’Italie le pays du continent le plus touché par le covid-19 à l’époque.

    Depuis, les critiques n’ont guère cessé que pour l’adoption du plan de relance colossal commun. Presque un an plus tard, une personnalité politique concentre nombreux de ces griefs: Ursula von der Leyen , la présidente de la Commission européenne.

    “Le principal problème de la présidente de la Commission, c’est de trop vouloir coller au couple franco-allemand. On aurait besoin d’une Commission européenne qui reprenne sa spécificité institutionnelle, qui reprenne l’initiative politique”, nous explique Édouard Simon en évoquant “un sentiment qui se déploie de plus en plus” à Bruxelles.

    La réponse de l'Union européenne sur le plan économique a été beaucoup plus satisfaisante que sur le plan sanitaire." Édouard Simon, chercheur à l'Iris, spécialiste des questions européennes.

    Mais c’est surtout le dernier “pataquès” autour de l’exportation de vaccin en Irlande du Nord qui vient ternir l’image de l’ancienne ministre allemande de la Défense. Confrontée à des retards de livraisons du vaccin du laboratoire AstraZeneca, l’UE a mis sur pied un mécanisme pour contrôler les acheminements hors de l’UE des vaccins contre le Covid qui y sont produits et interdire les exportations non “légitimes”. Avant d’y renoncer face au tollé de Londres et Dublin.

    Plan de relance, mécanisme d’urgence...

    “Cette décision revenait à mettre en place une frontière avec l’Irlande du Nord. C’était une grosse erreur”, avance Édouard Simon en regrettant la réaction d’Ursula von der Leyen: rejeter la responsabilité sur ses services, ce n’est pas du très bon management. Et c’était politiquement mal venu.”

    Dans une tribune au vitriol publiée lundi 4 janvier sur Le HuffPost , le spécialiste des questions européennes Patrick Martin-Genier estime même que la question de son maintien à la tête de l’exécutif européen pourrait se poser. “Affaiblie, cherchant à cacher ses échecs, certains estiment qu’elle n’était pas de taille pour exercer ces fonctions alors qu’Emmanuel Macron recherchait une personne ayant exercé les plus hautes responsabilités”, croit savoir le spécialiste, enseignant de droit public à l’Institut d’études politiques de Paris.

    En attendant, pour bon nombre de ces spécialistes, les difficultés de l’Union à établir une stratégie sanitaire incontestée ne doivent pas occulter d’autres avancées majeures réalisées pendant cette pandémie. Le plan de relance, salué de toutes parts, en est une... mais il n’est pas seul.

    “La réponse de l’Union européenne sur le plan économique a été beaucoup plus satisfaisante que sur le plan sanitaire”, estime Édouard Simon. “Les flux de denrées alimentaires n’ont jamais cessé. L’union a adopté en urgence un plan de fonctionnement du marché intérieur en période de crise, ce qui n’existait pas auparavant”, se félicite le chercheur en évoquant également des “délais remarquables” pour la suspension du pacte de stabilité et le déblocage des aides.

    Et l’après covid?

    Mais au-delà de ces mesures d’urgence, le tournant le plus important est presque d’ordre philosophique. Car si l’annonce du plan de relance commun à tous les pays de l’Union européenne a déjà été décrite comme “historique” par les europhiles, sa concrétisation promet un changement de paradigme dans les politiques économiques menées par Bruxelles.

    “Ce n’est pas la première fois que les 27 s’endettent ensemble. Mais dans ces proportions, cela va lier leur avenir pour les vingt, trente prochaines années”, nous explique Édouard Simon. “On ne va pas s’attaquer uniquement aux effets du premier confinement, on va s’attaquer aux déséquilibres qui existaient avant la pandémie de coronavirus”, ajoute le chercheur qui entrevoit un “changement fondamental dans l’économie européenne” si cette stratégie se confirme dans le temps.

    “On accepte le fait que la crise de la zone euro a des causes structurelles. Et qu’on va s’évertuer à les corriger non pas avec des politiques d’austérité comme nous l’avons imposé à la Grèce, mais par des politiques d’investissement”, se réjouit encore Édouard Simon.

    Une nouvelle approche qui n’aurait pas pu s’amorcer sans le revirement de la chancelière Merkel au printemps dernier, les Allemands ayant “compris que la survie de la construction européenne était en train de se jouer.”

    Plus globalement, le choc du coronavirus a, semble-t-il, créé le terreau favorable à cette nouvelle solidarité européenne. Comme le montre la commande groupée de vaccins à l’échelle du continent. Sans cela, les pays les plus puissants comme la France ou l’Allemagne auraient sans doute trusté les premières doses de sérum... avec le risque de provoquer une -vraie- pénurie pour les plus petits États européens.

    À voir également sur Le HuffPost: Castex estime que la France peut encore ”éviter le confinement”

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      Bob Sinclar reprend "Ma liberté de penser" façon Covid-19

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 23:41

    Bob Sinclar reprend

    INSOLITE - Les confinements, les PCR, les couvre-feux, le masque... L’épidémie liée au coronavirus commence à devenir vraiment longue pour tout le monde et chacun tente de faire face à sa façon.

    Pour Bob Sinclar , cela passe par la danse et l’humour si l’on en croit un clip publié ce jeudi 4 février sur son compte Facebook. Comme vous pouvez le voir ci-dessous , le chanteur a décidé de reprendre à sa manière “Ma liberté de penser” de Florent Pagny pour partager ses émotions.

    Fatigué des tests PCR et du “bal masqué”, l’artiste veut bien qu’on lui prenne ses enfants qui le “font bien suer”.

    Mais après “nos sports d’hiver” et “la culture” qui ont déjà été mis sous cloche, le disc-jockey voudrait au moins qu’on lui laisse sa “liberté de danser”, chante-t-il tout sourire arborant un tutu noir.

    À voir également sur Le HuffPost: Au Canada, la neige se transforme en fresques féériques sous les raquettes agiles de cet artiste

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      Un confinement pendant les vacances scolaires? Castex ne l'exclut pas

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 19:09 · 2 minutes

    CONFINEMENT - Pas de nouvelles mesures, mais prudence. Juste avant le début des vacances scolaires, le gouvernement a renouvelé ce jeudi 4 février lors d’un point presse son appel à la vigilance sur fond de progression des variants plus contagieux du coronavirus.

    Interrogé sur l’éventualité d’un reconfinement qui interviendrait pendant les vacances scolaires, le Premier ministre Jean Castex a estimé (vidéo en tête d’article) que c’était une “perspective qu’on ne peut pas exclure” avant d’ajouter que dans ce cas-là, “notre intention est d’autoriser les gens à regagner dans ces conditions leur domicile”.

    Un peu plus tôt, au début du point presse , il avait en revanche déclaré que “la situation ne justifiait pas à ce jour” un nouveau confinement et que cette mesure ne pouvait “s’envisager qu’en tout dernier recours”.

    “Nous devons éviter tout relâchement”

    “Plus que jamais, nous devons éviter tout relâchement (...) je vous invite à la plus grande prudence durant ces congés, a ajouté Jean Castex, insistant sur l’importance de “se faire tester, s’isoler au moindre doute, appliquer les gestes barrières ou encore respecter les règles communes…”

    Et de conclure: “Plus que jamais ces bonnes pratiques quotidiennes sont au cœur du combat contre la pandémie surtout si nous avons la volonté commune d’éviter un nouveau confinement, la volonté commune de soulager nos soignants et nos services hospitaliers.”

    Pas de confinement, mais des restrictions supplémentaires

    Cette semaine, une source proche de l’exécutif indiquait à l’ AFP que les vacances scolaires étaient plutôt analysées comme un facteur positif, cette période impliquant une baisse des brassages dans les écoles et au travail.

    L’exécutif a renoncé en fin de semaine dernière à imposer un troisième confinement , mais il a renforcé les mesures qui s’ajoutent au couvre-feu à 18h en vigueur depuis bientôt trois semaines, en restreignant les possibilités de voyager à l’étranger et en décidant la fermeture des grandes surfaces commerciales (plus de 20.000 mètres carrés).

    De plus, les bars, restaurants et lieux culturels sont toujours fermés depuis la fin du mois d’octobre.

    À voir également sur Le HuffPost: Les 4 grands types de vaccins contre le Covid-19 expliqués en 2 minutes

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      Couvre-feu: Darmanin annonce des verbalisations en hausse de 53%

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 18:32 · 2 minutes

    Des policiers en patrouille dans les rues de Paris le 3 février 2021.

    CORONAVIRUS - C’est l’heure d’un premier bilan. À l’occasion du point presse organisé ce jeudi 4 février pour faire le point sur la situation sanitaire en France , le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que quasiment 1,9 million de contrôles et 177.000 amendes avaient été réalisés depuis la mise en place du couvre-feu généralisé à 18h samedi 16 janvier.

    Suite aux déclarations de Jean Castex vendredi 29 janvier à l’issue d’un contrôle de défense, qui annonçait des mesures de restrictions supplémentaires , davantage de contrôles ont été réalisés. Dans le détail, “le nombre de ces contrôles à augmenté de 39% le week-end dernier par rapport au week-end précédent, a déclaré le ministre qui a assuré que ces contrôles continueraient de “s’intensifier”. Les verbalisations, elles, “ont augmenté de 53%”.

    Gérald Darmanin a également déclaré avoir “demandé aux forces de l’ordre d’être particulièrement vigilants au sujet des fêtes clandestines et restaurants clandestins”.

    Rien que sur la journée du mercredi 3 février, “587 restaurants et débits de boissons ont été contrôlés”, selon le ministre de l’Intérieur. “Et ces contrôles seront encore renforcés”. Pour ce qui est des fêtes clandestines, il dévoile que “190 rassemblements festifs ont été démantelés par les forces de l’ordre qui ont conduit à 208 interpellations, dont 156 ont donné lieu à des poursuites pénales”.

    Sanctions contre les compagnies aériennes

    Enfin, le ministre de l’Intérieur a également assuré que le gouvernement “n’a pas hésité et n’hésitera pas à sanctionner durement les compagnies aériennes peu scrupuleuses sur la réalisation [des contrôles] qui leur incombent en première intention”. En effet, depuis lundi 1er février, de nouvelles restrictions d’entrée et de sortie sur le territoire français sont en vigueur sur le territoire français.

    “On est passé de 65 000 passagers par jour à 20 000 passagers par jour” depuis lundi, indique le ministre. “729 passagers au départ n’ont pas été autorisés pendant deux jours à prendre leur avion car ils ne voyageaient pas avec ce motif impérieux”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, ajoutant que “41 passagers arrivant en France n’ont pas été admis sur le territoire pour des raisons similaires”.

    Gérald Darmanin a aussi estimé que les commerces étaient particulièrement contrôlés en cette période. Il a toutefois regretté encore “de trop fortes affluences” dans certains d’entre eux.

    À voir également sur Le HuffPost: Covid-19: comment se déroulent les tests obligatoires à Roissy

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      Covid : Le confinement réinstauré à Mayotte pour "au moins trois semaines"

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 18:13 · 2 minutes

    À Mayotte, le nombre d

    CORONAVIRUS - Le gouvernement a décidé un reconfinement à Mayotte pour au moins trois semaines, à compter du vendredi 5 février en début de soirée pour faire face à la progression de l’épidémie de Covid-19 et à l’apparition des variants britannique et sud-africain, a annoncé ce jeudi 4 le ministère des Outre-mer.

    “Depuis le 1er février, 3 communes (Bouéni, Pamandzi et Dzaoudzi Labattoir) étaient confinées du fait de l’observation de taux d’incidence particulièrement élevés (...) Afin de limiter la forte circulation du virus, il a été décidé d’étendre le confinement à l’ensemble du territoire mahorais à compter du vendredi 5 février, 18H00 (heure de Mayotte), pour une durée de trois semaines”, indique un communiqué du ministère.

    Selon le communiqué, cette décision se justifie par une “très forte augmentation des hospitalisations de cas Covid ces derniers jours”: “77 patients sont actuellement hospitalisés et 11 patients sont en réanimation”.

    “Il y a beaucoup de différences entre la première vague de l’épidémie et la seconde. Le virus se diffuse partout, il n’y a pas une seule commune qui soit épargnée. Il touche des gens plus jeunes, avec des formes graves chez des gens jeunes et on a eu même des décès de personnes qui avaient à peine 25 ans”, a alerté la directrice générale de l’ARS Dominique Voynet.

    Des patients plus jeunes en réanimation

    Du 3 janvier au 3 février, le taux d’incidence est passé de 50 à 415/100.000 habitants avec un taux de positivité de 17%. Les patients admis en réanimation sont plus jeunes (entre 45 et 60 ans) et présentent des formes plus graves avec des détresses respiratoires aiguës sévères.

    “Il est fort probable que cette présence de personnes plus jeunes en réanimation s’explique par la présence confirmée des variants 202012/01 (identifié au Royaume-Uni) et 501 (identifié en Afrique du Sud) de la Covid-19”, explique le ministère.

    Dans le cadre de ce confinement, “les écoles et établissements scolaires seront fermés, en raison du nombre de cas très importants détectés chez les jeunes, à la différence de l’hexagone et qui s’explique sans doute par la forte circulation du variant 501”. Sur Mayotte la 1ere , le préfet a précisé que les commerces, bars et restaurants fermeront également, sauf ceux qui peuvent proposer une offre à emporter.

    Afin de soutenir l’économie à Mayotte, l’ensemble des mesures d’urgence économique déjà en vigueur seront prolongées, selon le texte.

    À voir également sur Le HuffPost: Covid: Castex explique pourquoi un troisième confinement est à nouveau écarté

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      Le vaccin AstraZeneca sera distribué aux professionnels de santé

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:59 · 2 minutes

    VACCINATION - Le gouvernement veut aller plus vite sur la vaccination contre le Covid-19. Lors de son allocution ce jeudi 4 février , le Premier ministre Jean Castex a annoncé que 1,7 million de rendez-vous supplémentaires seraient proposés “ces prochains jours” pour la première injection.

    Pour ce faire, l’exécutif compte notamment sur le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca, validé par l’UE le 29 janvier dernier .

    Le vaccin AstraZeneca “va nous permettre d’accélérer le rythme de vaccination, a assuré Jean Castex. Grâce à ce nouveau vaccin, nous pourrons atteindre l’objectif de quatre millions de personnes ayant reçu leur première injection d’ici la fin du mois de février.”

    Ce vaccin a notamment l’avantage de pouvoir être stocké à long terme dans des frigos classiques, contrairement aux deux autres déjà disponibles, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna , qui doivent l’être à très basse température (-70°C pour le premier et -20°C pour le second).

    “Protéger les professionnels de santé”

    Dans le détail, le Premier ministre a annoncé que “la première livraison de vaccins Astrazeneca, dès la fin de cette semaine, sera affectée aux établissements de santé, pour protéger les professionnels de santé, hospitaliers et de ville, qui se battent en première ligne contre le virus et leur vaccination pourra commencer dès ce samedi”.

    Dans une interview à TF1 mardi 2 février, Emmanuel Macron a affirmé que ce vaccin serait réservé aux moins de 65 ans en France, comme l’a recommandé la Haute autorité de Santé française , et pourrait être administré par les pharmaciens et les sages-femmes.

    Sur les 1,7 million de rendez-vous supplémentaires annoncés, 500.000 seront ouverts à partir de vendredi pour être réalisés fin février, puis 1,2 million “dès le milieu de la semaine prochaine” pour le mois de mars. Ils seront suivis encore “d’au moins 500.000 rendez-vous supplémentaires sur le mois de mars que nous ouvrirons progressivement d’ici là”, a précisé le chef du gouvernement.

    Le ministère de la Santé n’a pu être joint par l’AFP pour préciser si les 500.000 rendez-vous devant ouvrir vendredi étaient les mêmes que ceux dont il avait décalé la semaine dernière l’ouverture, ou de nouveaux créneaux.

    A voir également sur Le HuffPost: Covid: des vaccins à 90% efficaces, ce que ça veut dire...et surtout pas dire

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      Covid : Castex explique pourquoi un confinement est à nouveau écarté

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:20

    COVID-19 - Pas de reconfinement en vue pour le moment. Lors d’un point presse ce jeudi 4 février, le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu’un troisième confinement n’était pas envisagé à ce jour, tout en affirmant que l’exécutif n’hésiterait “pas à prendre (ses) responsabilités” en cas de “dégradation forte et rapide” des indicateurs sanitaires en raison de l’épidémie de Covid-19 .

    “U n nouveau confinement ne peut s’envisager qu’en dernier recours (...) la situation ne le justifie pas à ce jour”, a-t-il déclaré.

    “L’objectif que nous devons nous fixer n’est pas de retarder cette échéance, mais de tout mettre en œuvre pour l’éviter, a ajouté le Premier ministre. Nous avons engagé une course contre la montre avec cette épidémie et chaque jour compte”.

    Plus d’informations à suivre

    À voir également sur Le HuffPost : Le couvre-feu à 18h “ne freine pas suffisamment” le virus, prévient Gabriel Attal

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      Covid-19: Comment cet emoji est devenu le symbole des pro-vaccins

      Myriam Roche · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:13 · 3 minutes

    VACCIN - “Je suis vacciné”. Avec ces trois mots sur Twitter, certains utilisateurs font savoir avec une certaine fierté, avoir pu accéder à la vaccination contre le coronavirus . D’autres ont également décidé de le faire, mais de manière plus discrète. Ils utilisent deux emojis “seringue” qu’ils apposent à côté de leur nom de profil, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus .

    Pour le moment, ce sont principalement des infirmiers, des médecins et plus largement le corps médical qui ont recours à cette méthode. Il est difficile de savoir d’où vient cette tendance. Pourquoi le font-ils? Quels messages veulent-ils faire passer? Pour mieux le comprendre, Le HuffPost LIFE a interrogé l’un d’entre eux.

    Jean-Luc est infirmier dans l’est de la France. Il travaille aujourd’hui pour un laboratoire biologique où il fait des tests PCR. Il a reçu la première dose de vaccin au mois de décembre, puis la seconde à la fin du mois de janvier. Si au début de l’année, il affichait fièrement sa position via le hashtag # jesuivaccine , avec la seconde dose, il a procédé autrement.

    "À l’origine c’était pour pousser les gens au vaccin. […] Une collègue nous a dit “quand vous aurez votre deuxième dose, s’il vous plaît ne mettez pas j’ai eu mes deux doses, car c’est rageant pour les personnes qui ne les ont pas”. Ce que j’ai compris, donc nous avons remplacé le #jesuisvaccine par les deux seringues ”, explique-t-il au HuffPost LIFE . En effet, certaines personnes ont déjà pris la parole pour alerter sur cette pratique.

    Ces deux seringues ont également un autre objectif, celui de distinguer les pro-vaccins des “antivax” et des “fake med”. “Entre certains soignants ou pseudo soignants qui ont des théories complètement folles ou qui proposent des traitements complètement bidons, en affichant les deux seringues dans son profil, c’est une façon de prendre parti et d’afficher qui on est”, détaille Jean-Luc. En plus de cet emoji, certains vont même plus loin en détaillant si oui ou non, ils ont des effets secondaires.

    L’idée est ici de mettre fin aux rumeurs propagées par les personnes contre le vaccin. Ces actions viennent compléter le travail effectué par Twitter. Depuis la fin du mois de décembre, la plateforme exige le retrait des publications mensongères sur les vaccins contre le covid-19. L’équipe de sécurité de l’application demande aux utilisateurs suggérant que les vaccins sont utilisés pour porter atteinte ou contrôler des populations, des mensonges sur de prétendus effets indésirables ou des remises en cause de l’existence même du Covid-19 et de la nécessité de se faire vacciner, de retirer leur post.

    À partir de cette année, Twitter envisage également d’apposer des avertissements sous des tweets contenant des rumeurs sans fondement ainsi que des informations incomplètes ou hors contexte au sujet des vaccins.

    À voir également sur Le HuffPost: Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19

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      Pour cette compagnie de théâtre, en temps de Covid-1 c'est le système D

      Lucie Hennequin · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 16:53 · 3 minutes

    THÉÂTRE - “J’avoue que j’ai de grands moments de doute, où je me dis que c’est peut-être mon dernier spectacle”, admet Noémie Fargier. Ce mercredi 3 février aurait dû être pour cette autrice de théâtre et metteuse en scène, et pour sa compagnie Ascorbic, un jour de première.

    La première d’ une nouvelle création, “Leste” , qui a dû être reportée au début de l’année 2022, à cause de la crise sanitaire. Car depuis le reconfinement fin octobre , cinémas, théâtres et salles de spectacle sont restés fermés . Une situation qui met en péril de nombreuses compagnies.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , l’équipe a décidé ce jour-là de ne présenter qu’une étape de création, devant une poignée de professionnels. Couvre-feu oblige, ça se déroule à 15h au théâtre de l’Étoile du Nord, dans le 18e arrondissement de Paris.

    L’objectif de ces séances professionnelles est habituellement de faire venir des directeurs de théâtres ou d’autres personnes pouvant aider les compagnies à décrocher des dates de représentation. En temps de Covid, peu de professionnels ont fait le déplacement.

    “Pour avoir des subventions, il faut des dates”

    “C’est déjà difficile en temps normal, reconnaît Noémie Fargier. Mais là, encore pire parce que d’une part, ils sont sur-sollicités et d’autre part, le fait de s’engager pour une programmation ces temps-ci est très compliqué.”

    À force d’annulations et de reports, les lieux de spectacle sont saturés de demandes. “Tout le monde cherche des dates, explique la metteuse en scène. Or, les saisons prochaines sont déjà pleines de reports...” Ce qui induit un problème de taille, car l’obtention de subventions publiques est conditionnée au fait d’avoir déjà des dates.

    “Pour avoir des subventions, il faut des dates. Et aujourd’hui c’est très dur d’acter des dates, vu que les théâtres sont dans une incertitude absolue...“, s’inquiète la dramaturge. C’est grâce à la solidarité et au système D que l’équipe a pu continuer à créer.

    Des théâtres ont accepté de mettre à disposition des espaces pour répéter. Celui de l’Étoile du Nord, par exemple, qui a également versé une aide à la compagnie, une cession qui était prévue en plus de la billetterie, si les représentations avaient bien eu lieu comme prévu.

    Mais cela ne suffit pas à payer les comédiens, les techniciens, les décors... Grâce à une campagne de financement participatif, la compagnie a pu payer pour une semaine de résidence et avancer dans l’élaboration du spectacle, qui devrait voir le jour début 2022.

    Un huis clos entre un père et sa fille

    Malgré les difficultés, Noémie Fargier a de l’espoir. “Je vois bien qu’il y a un besoin, un manque chez les gens que je côtoie, s’anime-t-elle. Et le théâtre, c’est aussi retrouver des gens, se réunir, échanger.”

    ″Égoïstement”, elle espère que le thème de son spectacle pourra toucher, dans ce contexte. Écrit bien avant la pandémie, il raconte l’histoire d’un huis clos entre un père et sa fille, réunis malgré eux.

    “Je pense que cela peut entrer en résonance avec ce que certaines personnes ont vécu pendant les confinements, en retournant par exemple chez leurs parents, sourit-elle. Donc cela me donne un peu d’espoir.”

    Avant d’ajouter: “Mais la situation du spectacle vivant est catastrophique, il ne faut pas se le cacher”.

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