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      Sir Tom Moore, mort du Covid-19, a reçu un hommage ému au Royaume-Uni

      Bénédicte Magnier · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 18:12 · 1 minute

    ROYAUME-UNI - C’est un hommage unanime que les Britanniques ont rendu au capitaine Sir Tom Moore décédé du Covid-19 ce mardi 2 février. Sa mort a ému le pays, alors qu’il avait un peu égayé le premier confinement des Britanniques par une démarche très remarquée.

    Le Parlement a ainsi commencé sa séance par une minute de silence en hommage à ce vétéran qui avait profité du premier confinement pour récolter des millions de livres sterling en faisant le tour de son jardin, accompagné de son déambulateur. Tom Moore avait reversé la totalité des fonds au système de santé publique, le NHS, pour soutenir les soignants dans la grave pandémie.

    Le Royaume-Uni s’était ainsi pris d’affection pour ce centenaire . Et l’annonce de son décès a déclenché une foule d’hommages, aussi bien des personnalités publiques comme Boris Johnson que des anonymes, qui sont spontanément venus apporter des fleurs devant sa maison.

    Plusieurs monuments emblématiques comme le London Eye ou le stade Wembley à Londres se sont parés de lumières bleu, blanc et rouge pour un dernier hommage, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article. À Piccadilly Circus, au milieu des publicités, sa photo s’affiche sur tout l’écran accompagnée de ce message: “La Nation vous salue”.

    À voir également sur Le HuffPost: Coronavirus: une dame de 90 ans est la première à recevoir le vaccin en Grande-Bretagne

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      Le film "Contagion" a inspiré le Royaume-Uni pour sa stratégie vaccinale

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 16:00 · 2 minutes

    Matt Hancock en conférence de presse le 1er février 2021 (Chris J Ratcliffe/Pool via AP)

    CORONAVIRUS - De la fiction à la réalité. Depuis près d’un an, le film catastrophe “Contagion”, réalisé par Steven Soderbergh en 2011 continue d’alimenter les discussions face à la pandémie de coronavirus. Et visiblement, le long-métrage a également inspiré certains gouvernements.

    Interrogé ce mercredi 3 février par la radio LBC, le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock a confié qu’il s’était même inspiré de “Contagion” pour organiser la stratégie vaccinale outre-Manche. Alors que le gouvernement de Boris Johnson a lancé dès le début du mois de décembre la vaccination et a été le premier pays du monde à approuver un vaccin contre le Covid-19, Matt Hancock a expliqué qu’il avait voulu anticiper. “Dans le film, on voit que le moment de tension le plus élevé autour du programme de vaccination n’est pas avant son déploiement - lorsque les scientifiques et les fabricants travaillent ensemble à un rythme soutenu - c’est ensuite quand il faut établie un ordre de priorité”, a-t-il expliqué. Dans “Contagion”, où jouent notamment Gwyneth Paltrow, Marion Cotillard et Matt Damon, les personnes recevant le vaccin sont tirées au sort suivant leur jour de naissance.

    Une situation que Matt Hancock a expliqué avoir voulu éviter en commandant une nombre suffisant de doses. “Donc, non seulement dans ce pays, j’ai insisté pour que nous commandions suffisamment pour que chaque adulte ait ses deux doses, mais nous avons également demandé très tôt des avis scientifiques sur la priorisation et l’avons présenté au public, je pense, pour la première fois ... en août. ou septembre pour qu’il n’y ait pas de grande débat sur l’ordre de priorité”, a également ajouté le ministère de la Santé.

    Lors d’une autre interview donnée toujours dans la matinée de ce mercredi mais cette fois à la chaîne ITV , Matt Hancock a rappelé qu’il ne s’était pas inspiré uniquement du film “Contagion”, et surtout il a semblé faire référence à la polémique qui oppose l’Union Européenne et le laboratoire AstraZeneca. La première accusait la semaine dernière le second de ne pas vouloir mettre à contribution ses sites de production britanniques pour des vaccins à destination de l’Europe. “L’une des choses que j’ai faites au début, a été d’insister sur le fait que lorsque nous aurions le vaccin [AstraZenecaOxford], que nous avons soutenu dès le début et c’était super, j’ai insisté pour que la production britannique protège les gens du Royaume-Uni en premier lieu. Et, en tant que secrétaire britannique à la Santé, c’est mon devoir”, a simplement commenté Matt Hancock.

    Le gouvernement britannique compte sur la vaccination pour permettre une sortie du strict confinement en vigueur au Royaume-Uni, où l’on déplore plus de 108.000 morts de la maladie. Le seuil des 10 millions de personnes partiellement vaccinées a été franchi mercredi, ce qui constitue “une étape très significative”, s’est d’ailleurs félicité Matt Hancock sur Twitter.

    À voir également sur Le HuffPost: Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19

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      Chez Pfizer, des élus veulent "lever les brevets" sur les vaccins

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 14:42 · 1 minute

    COVID-19 - Les vaccins, “bien commun pour l’humanité”? Plusieurs dizaines de militants et élus communistes ont manifesté, ce mercredi 3 février, devant les sièges de Pfizer à Paris et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Lyon pour réclamer la “libération des brevets” du vaccin contre le Covid-19 , comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus .

    “Pas de profits sur la pandémie, pas de propriété sur les brevets”, a martelé face aux journalistes le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, exhortant Pfizer et “Big Pharma” à “lever les brevets qui protègent les vaccins qui doivent devenir des génériques”.

    Même slogans à Lyon où une vingtaine de militants s’est aussi aussi réunie devant les bureaux de l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) . “Le sujet est trop grave pour laisser les brevets aux mains d’intérêts privés”, a expliqué  Raphaël Debû, secrétaire départemental du parti et conseiller à la métropole de Lyon.

    On voit bien que le privé ne répond pas aux besoins humains. Laurence Cohen, sénatrice (PCF)

    Si les fabricants ne répondent pas à cet appel, les élus communistes demandent à la France et à l’Union européenne “d’enclencher une procédure de licence publique” qui obligerait les laboratoires à transmettre leurs brevets, qui courent normalement sur une vingtaine d’années.

    “L’industrie pharmaceutique a touché des milliards d’euros d’argent public. Donc, nous sommes en droit de demander à cette industrie de libérer les brevets”, a justifié Fabien Roussel, ajoutant qu’une compensation devrait tout de même être offerte en échange aux laboratoires.

    Dans une tribune au Monde publiée ce mercredi, le médecin psychiatre Carlos Parada voit dans ces brevets un “droit dépassé” aujourd’hui par l’urgence sanitaire. “Le délai de vingt ans de monopole privé appliqué aux vaccins anti-Covid-19 serait si absurde, si peu adapté à la situation planétaire, que seules nos ornières idéologiques nous empêchent de le remettre en cause”, estime-t-il.

    À voir également sur Le HuffPost : À Nancy, les premiers vaccinés du public déterminés

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      Vaccins Covid : Macron doit miser sur l’innovation

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 10:17 · 4 minutes

    vaccins

    Par Frédéric Mas.

    La dernière prise de parole d’ Emmanuel Macron sur les vaccins contre la covid-19, ce mardi sur TF1, a été remarqué pour sa discrétion. D’habitude, Jupiter met en scène la « verticalité » de son pouvoir pour mieux asseoir son autorité.

    Ici, le rappel pédagogique sur le possible reconfinement et la campagne vaccinale s’est faite de manière assez simple. Elle visait essentiellement à éteindre la contestation anti-confinement qui gronde et la déception face aux cafouillages communicationnelle et logistique sur la vaccination.

    Le triomphe des vaccins russes

    Presqu’à contre-cœur, Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’était pas opposé à l’utilisation des vaccins russes Spoutnik V, qu’une étude récente a crédité de 91% d’efficacité contre la covid, pour accélérer la vaccination en France. On est aujourd’hui assez loin des mises en garde politique franco-françaises contre les effets d’annonce de Vladimir Poutine.

    Le chef de l’Etat a rappelé toutefois que « Pour qu’un vaccin soit autorisé, il doit déposer une autorisation de mise sur le marché » .

    Emmanuel Macron n’ignore sans doute pas que les autorités russes ont adressé une telle demande devant l’Agence européenne du médicament le 19 janvier 2021, au même titre que Pfizer/BioTech, Moderna et AstraZeneca.

    Après la déconfiture de l’Institut Pasteur et de Sanofi, distancés par ses concurrents européens, l’arrivée sur le marché des vaccins russe et chinois témoigne de l’effacement des entreprises françaises sur le marché international, ce qui met le président de la République dans une position politique difficile.

    Face à un peuple français dont le sentiment de déclassement se traduit par une hostilité généralisée envers la classe politique et ses initiatives, Emmanuel Macron n’a pas de message rassurant à délivrer.

    Les raisons de cet effacement français ? Un écosystème économique, fiscal et politique national hostile à l’innovation et à la recherche, et un soupçon systématique de conflits d’intérêts porté sur la coopération entre le public et le privé, les entreprises et les centres de recherches.

    Le principe de précaution dans les têtes

    Le principe de précaution en France n’est pas seulement dans la constitution, il est aussi dans les têtes. Il concrétise tous les conservatismes, les décroissantismes et les utopies réactionnaires anti-tech. Parmi les idées qui pourraient aider la recherche à relever la tête en France, et plus généralement les entreprises qui créent de la richesse et de l’innovation, il y a celle défendue par l’Institut Molinari , qui est d’en finir avec les impôts de production qui étouffent les entreprises françaises.

    Dans un rapport de juin 2020 , le think tank estime que ce type de fiscalité pénalise les secteurs les plus tournés vers la concurrence internationale et qu’il agit comme une taxe sur les exportations et une subvention aux importations.

    Source Institut Molinari, Les impôts de production, un mal français.

    Le volet fiscalité des entreprises est essentiel pour gagner en compétitivité, mais la crise sanitaire s’est faite révélatrice d’une crise plus profonde du modèle français. Rien ne semble avoir été pensé au sommet de l’Etat pour adapter les institutions du pays à une concurrence internationale qui s’est accrue en 50 ans.

    La recherche et le développement mis à part certains secteurs comme le nucléaire ou l’électricité, font figure de parent pauvre comparés aux sommes colossales englouties par notre système de sécurité sociale ultraprotecteur.

    Comme le rappelait récemment Jean-Baptiste Noé :

    « La partie de la population employée dans le secteur soumis à la concurrence internationale passe de 47.5 % en 1975 à 35% en 2009. Dans le même temps, la population employée dans la fonction publique et le secteur nationalisé passe de 18% à 31%. Et cela au moment même où l’économie française ne cesse de s’ouvrir au monde extérieur. En 2000, le marché intérieur français ne représente que 3% du revenu brut mondial. Pourtant, les politiques le considèrent encore et toujours comme le débouché de l’industrie française.»

    Il est encore temps pour Emmanuel Macron de mettre en place les réformes nécessaires pour que la France regagne en compétitivité. La crise sanitaire ne s’effacera pas par plus de socialisme, mais par plus de libertés, d’initiatives locales, individuelles et moins d’administration.

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      Covid : cessons de voler leur jeunesse à nos enfants !

      Alain Goetzmann · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:30 · 3 minutes

    art contemporain

    Par Alain Goetzman.

    Faut-il préserver la santé des plus vieux au détriment des plus jeunes ? Si aujourd’hui je m’arroge le droit de poser cette question, c’est que je fais partie de la catégorie de la population la plus exposée au risque, celle qui compte près de 94 % des morts de la Covid-19, alors que les moins de 40 ans en représentent à peine 0,3%.

    Le complexe médico-technocratique, qui alimente des médias ravis de délivrer leur message anxiogène, dont l’effet dope leur audience, nous conduit tous à une vision biaisée des grands enjeux de notre société.

    Les pandémies en augmentation

    D’abord, les pandémies vont se multiplier dans l’avenir. Ce que les scientifiques appellent zoonoses virales, ces maladies infectieuses dont les agents pathogènes nous viennent du monde animal, virales comme la variole ou la rougeole , bactériennes comme la tuberculose ou la diphtérie, n’est pas fortuit.

    Elles ont émergé après le Néolithique lorsque la sédentarisation a accru la densité de la population et avec elle la proximité des animaux domestiques. Dans un rapport publié en 2020 , l’IPBES, qui est à la biodiversité ce que le GIEC est au réchauffement climatique, avertit l’humanité que si l’approche globale contre les maladies infectieuses n’est pas modifiée, des pandémies futures vont apparaître plus souvent, se propageront plus rapidement, causeront davantage de dommages à l’économie mondiale et tueront plus de personnes que la Covid-19, car le nombre d’espèces de virus encore inconnues parmi les mammifères et les oiseaux est estimé à 1,7 million dont la moitié pourrait être pathologique pour l’Homme.

    Il va donc falloir s’habituer aux pandémies et la réponse ne pourra pas être à chaque fois un arrêt de l’économie, sauf à accepter l’idée qu’au lieu, pour certains, de mourir de la pandémie, les gens meurent tous de faim.

    Un pays vieillissant

    Selon la banque mondiale, la part des plus de 65 ans dans le monde dépasse aujourd’hui 9 %, contre 5 % en 1961. En France, c’est 20 %.

    Nous ne sommes d’ailleurs pas les plus mal lotis, mais si on compare aux 2 % du Kenya ou du Mali, nous ne pouvons pas passer pour un pays jeune. Nous rencontrons d’ailleurs un problème de sauvegarde de nos retraites, car il ne faut pas omettre que le revenu des inactifs est une ponction de plus en plus lourde sur celui des actifs .

    Le taux des cotisations était, en 1967, de 8,5 % ; il est de plus de 15 % aujourd’hui. En 1958, le temps moyen à la retraite était d’environ 12 années. Si rien n’est fait, il sera d’environ 25 ans en 2050. Il y aura donc, dans notre pays, de plus en plus de vieux que de moins en moins de jeunes devront financer, sans compter que nous leur aurons alourdi la barque des centaines de milliards déversés sur l’économie au nom du « quoi qu’il en coûte » et qu’il faudra bien, au moins partiellement, rembourser un jour.

    Il n’y a pas de bonne solution, mais il faut cesser de voler leur jeunesse à nos enfants et nos petits-enfants, de les priver d’une éducation et d’une formation solide, d’alourdir leur avenir d’un endettement inconsidéré, de les empêcher de rire et de s’amuser.

    C’est leur monde qu’ils veulent construire et non préserver le nôtre. Si le souci des plus de 65 ans est de se protéger – on peut, bien sûr, les comprendre – qu’ils le fassent en se confinant volontairement, mais que les pouvoirs publics n’empêchent pas les autres de vivre , de travailler, d’entreprendre, de produire et de s’amuser, au nom d’une pseudo solidarité intergénérationnelle.

    Sur le web

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      Investissements, crise sanitaire : les finances de Paris sur la ligne de crête

      Estelle Marin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:27 · 7 minutes

    Paris

    Par Estelle Marin.

    La crise sanitaire pèse lourdement sur les finances des collectivités territoriales et la Ville de Paris n’est pas épargnée. Pour la capitale, la facture du Covid est évaluée à quelque 800 millions d’euros en 2020.

    Une addition salée qui vient encore creuser la dette de la ville, laquelle dépasse désormais 7 milliards d’euros. Entre baisse des recettes et augmentation des dépenses, l’effet de ciseau est en effet redoutable et place la mairie sur une ligne de crête pour cette année 2021 dont le budget a été adopté en décembre 2020.

    Une équation budgétaire très compliquée

    La taxe de séjour est en chute libre avec l’effondrement de la fréquentation touristique. Les droits de mutation (frais de notaire) sont impactés par le ralentissement du marché immobilier. Le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises est pénalisé par la baisse d’activité due à la pandémie. La billetterie des piscines ou des musées reste en berne…

    De nombreuses recettes diminuent significativement, alors que parallèlement les dotations de l’État se réduisent. En 2021, les recettes de la Ville devraient ainsi reculer de 1,4 %.

    De leur côté, les dépenses sont en forte augmentation. Achat de masques, soutien aux commerçants, aide aux plus démunis, équipes de renfort présentes dans les écoles, création et pérennisation des centres de dépistages Covid… Sous l’effet de la crise sanitaire, économique et sociale , les dépenses de gestion progresseraient de 2 % en 2021 .

    Le budget de la santé s’élève ainsi à 31 millions d’euros pour 2021, dont 7,5 millions affectés aux tests Covid, à la vaccination et à la prévention. L’exonération des droits de terrasses en faveur des commerçants est maintenue jusqu’à fin juin 2021, ce qui représente un manque à gagner de 17 millions d’euros. Parmi les priorités du budget 2021, figure également une augmentation de 23 millions d’euros des sommes allouées au financement du RSA pour faire face à l’accroissement du nombre d’allocataires.

    En 2021, la masse salariale de la Ville va également augmenter de 1 % avec le déploiement de la police municipale – auquel sera consacrée une enveloppe de 184 millions d’euros pour recruter 130 agents, les équiper et les former – et avec le programme de transformation et de végétalisation de l’espace public.

    L’équation budgétaire est donc très compliquée. D’autant que le gouvernement a décidé de ne pas autoriser Anne Hidalgo à augmenter certaines taxes immobilières comme elle le souhaitait. Pour renflouer les caisses de la ville, la maire de Paris voulait en effet majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et augmenter les droits de mutation.

    Mais le gouvernement ne veut pas modifier la législation qui plafonne la surtaxe sur les résidences secondaires à 60 % et les droits de mutation à 4,5 %, des maximas déjà pratiqués dans la capitale. En revanche, la mairie devrait pouvoir augmenter la taxe de séjour sur les plates-formes de location touristique comme Airbnb, si cette mesure est finalement votée dans le projet de loi de finances. Acceptée mi-novembre par l’Assemblée nationale, avec l’avis favorable du gouvernement, l’adoption de cette hausse est en effet actuellement retardée par le Sénat.

    Malgré cette situation budgétaire très délicate, la Ville souhaite maintenir son niveau d’investissement à 1,45 milliard d’euros, en finançant par l’emprunt la moitié de ces dépenses.

    Pour la mairie, l’adaptation de la ville à l’urgence climatique et la reprise économique sont à ce prix. D’autant que les alliés écologistes d’Anne Hidalgo ont mis la pression sur ce sujet en déposant un amendement budgétaire de 40 millions d’euros pour réussir la transition énergétique dans la capitale en orientant ces dépenses supplémentaires « vers des projets de rénovation énergétique du bâtiment, de débitumation de la voirie et d’accompagnement du plan climat »…

    Tandis qu’à l’inverse, l’opposition ne cesse de pointer le creusement de la dette et demande un audit indépendant des finances de la Ville, n’hésitant pas à évoquer « des dépenses hors de contrôle », « des investissements à fonds perdus » et même une prochaine « sortie de route ». L’effet de ciseau n’est donc pas seulement économique, il est aussi politique.

    Une gestion financière plus responsable de l’éclairage public ?

    Dans ce contexte, l’heure est donc à la prudence financière et l’équipe actuelle devra sans doute réaliser des économies sur les grands postes de dépenses et sur les marchés publics. À ce titre, l’appel d’offres en cours relatif à l’éclairage public et à la signalisation tricolore de la Ville devra répondre en particulier à des critères d’une gestion financière plus stricte.

    Il s’agit en effet du plus important marché public de la ville, avec un budget d’un milliard d’euros sur dix ans. Et à en croire les comptes publiés par le prestataire actuel Evesa, celui-ci jouit d’une marge nette très supérieure à ce qui se pratique habituellement dans le secteur.

    Une gestion plus rigoureuse semble donc possible et souhaitable dans ce domaine… Mais sans pour autant revoir les ambitions à la baisse. Avec le nouveau « Plan lumière » de la ville, il s’agit en effet de réduire la facture énergétique en misant sur l’éclairage LED, qui reste sous-utilisé à Paris, mais également de renforcer la sécurité et le bien-être des habitants dans l’espace public, de dessiner de nouveaux parcours lumineux sécurisés dédiés aux mobilités douces, et de mieux mettre en valeur le patrimoine exceptionnel de Paris, tout en luttant contre la pollution lumineuse.

    Un programme qui répond aux attentes des Parisiens comme l’ont montré récemment la large consultation et la conférence citoyenne lancées à la rentrée par la mairie pour préparer son nouveau Plan local d’urbanisme .

    La modernisation de l’éclairage public, la réduction de son empreinte écologique et la lutte contre la pollution lumineuse arrivent ainsi en tête de liste des mesures proposées, avec la création de nouveaux espaces verts et d’emplacements vélo supplémentaires.

    En matière d’éclairage public, l’objectif est donc de faire mieux tout en adoptant une gestion financière plus responsable encore. Une équation délicate vouée à s’appliquer à l’ensemble des secteurs d’une collectivité locale représentative de la situation économique et financière rencontrée par tous les acteurs publics.

    Un budget des JO 2024 scruté

    La préparation des Jeux Olympiques de 2024 va une nouvelle fois être passée au crible financier à trois ans du début des épreuves. Si le budget est conséquent (près de 4 milliards d’euros), 97 % sont issus de financements privés. Une donnée qui échappe souvent à la sagacité des commentateurs pensant que ce sont l’État, la région Ile-de-France, et la ville de Paris qui doivent supporter l’essentiel du fardeau.

    Reste que les 3 % engagés par les finances publiques sont particulièrement scrutés au moment où les capacités de financement de chacun des acteurs se complique.

    Le budget consacré aux Jeux Olympiques vient d’ailleurs d’augmenter de 2,5 % , mais là encore, il n’y a aucune dérive pour les finances locales dans la mesure où la centaine de millions supplémentaires est issue principalement d’une enveloppe du Comité International Olympique (CIO) en hausse.

    Les édiles parisiens devront toutefois veiller à ce qu’aucune mauvaise surprise ne vienne gâcher la fête, car les olympiades précédentes se sont révélées extrêmement coûteuses surtout en fin de parcours. Anticipations budgétaires trop optimistes, retards dans les travaux pour livrer à temps les infrastructures, exigences sécuritaires en hausse , les risques sont multiples et peuvent rapidement alourdir la facture de plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Le cas échéant, ce sont bien les finances publiques qui devraient combler le trou au grand désarroi de contribuables pas toujours très enthousiastes à l’idée même d’accueillir un tel événement.

    L’incertitude quant aux financements privés planera encore plusieurs mois, car certains partenaires attendent d’évaluer les retombées des Jeux Olympiques de Tokyo finalement décalés d’un an (août 2021) à cause de la crise de la Covid-19 avant de se positionner.

    L’équation comprend donc encore plusieurs inconnues et la mairie de Paris prend soin de garder le contact avec le Comité d’organisation (COJO) afin de veiller au bon déroulement de Jeux Olympiques à la résonnance locale, nationale et internationale sans commune mesure avec d’autres événements sportifs. Le chemin est encore long et escarpé.

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      2021, l’année du grand bouleversement sanitaire

      Claude Sicard · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 February, 2021 - 04:00 · 5 minutes

    covid II

    Par Claude Sicard.

    La pandémie de Covid-19 ne cesse de faire des dégâts considérables dans le monde, et nul n’est en mesure de faire le moindre pronostic sur la façon dont cet épisode tragique va s’achever. Dans notre pays, on s’attend à ce que le gouvernement ordonne un troisième confinement .

    Dans son discours du 16 mars 2020, Emmanuel Macron a déclaré que nous étions « en guerre contre un ennemi invisible, insaisissable » , un coronavirus venant de Chine.

    En attendant que toute la population puisse être immunisée par les nouveaux vaccins qui viennent d’être mis au point dans l’affolement le plus complet, la seule arme dont le gouvernement dispose est le confinement.

    Des vaccins qui arrivent enfin

    Plusieurs grands laboratoires sont fort heureusement parvenus dans des temps record à créer des vaccins . Les premiers arrivent maintenant sur le marché.

    En France, nous en sommes donc aux premières vaccinations, la campagne ayant démarré avec un certain retard par rapport au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Elle se déroule à un rythme plus lent qu’ailleurs, notamment qu’en Allemagne ou en Angleterre.

    Les pouvoirs publics s’organisent pour tenter de rattraper ce retard tout à fait incompréhensible bien que l’on sait que la difficulté majeure vient de la pénurie de doses de vaccins, les grandes firmes pharmaceutiques étant sollicitées de toute part. Il faut bien voir ce qui nous attend en France : en 2021, une suite de confinements et déconfinements successifs, car d’ici à la fin de l’année seulement 20 à 25 millions de personnes tout au plus auront pu être vaccinées. Le virus ne cesse de muter, ce qui interroge sur l’efficacité des nouveaux vaccins dans le temps. À chaque confinement la diffusion du virus ralentit, puis repart ensuite dans la phase de déconfinement, amenant les pouvoirs publics à reconfiner de nouveau la population.

    La situation ne va que pouvoir se dégrader inexorablement, tant sur le plan économique que psychologique.

    L’ iFRAP a chiffré à 16 milliards d’euros hebdomadaire le coût pour la nation d’un confinement dur . Selon cet institut, le premier confinement aurait coûté entre 100 et 125 milliards d’euros ; le second environ 50 milliards.

    Les dégâts psychologiques

    Les dégâts sont également importants au plan psychologique . Les risques croissants de dépression deviennent préoccupants pour les pouvoirs publics.

    Pour beaucoup de personnes il devient de plus en plus difficile de supporter les conséquences des confinements. La dégradation de la situation économique affecte leur sécurité matérielle, détruit leurs projets d’avenir et supprime de leur vie les satisfactions et activités de loisirs qui émaillaient leur existence : contacts sociaux, voyages, activités sportives, concerts, visites de musées, etc.

    À l’occasion de la journée mondiale de la santé le 10 octobre dernier, une enquête de l’OMS a montré que dans 93 % des pays étudiés les services de santé mentale des hôpitaux sont débordés.

    En France, Marion Leboyer , du département de psychiatrie du CHU Henri Mondor à Créteil, a déclaré :

    Nous nous attendons à une multiplication par trois des dépressions sur l’ensemble  de la pandémie.

    L’année 2021 sera très fortement marquée par cette pandémie. Il faudra attendre le second semestre de l’année suivante pour que la situation soit vraiment maitrisée au plan sanitaire, pour autant que ne surviennent pas des évènements imprévisibles.

    L’économie commencera alors à se redresser mais la situation du pays sera particulièrement dégradée. Un très grand nombre d’entreprises auront disparu, nos positions à l’exportation seront fortement affaiblies, d’autant que la Chine semble avoir maitrisé la pandémie ; la dette extérieure sera devenue extrêmement préoccupante.

    La société va se transformer

    Au plan psychologique et sociologique des transformations importantes vont apparaître. Les individus vont modifier leur comportement et la société va se transformer.

    Dans Le Figaro du 27 janvier 2021, Hugues Lagrange, sociologue directeur de recherche au CNRS, interviewé par Alexandre Devecchio confie que « la crise pourrait être accoucheuse d’une profonde réorientation » . Il pense que les gens  vont davantage interroger le sens de leur vie. Alexandre Devecchio cite Houellebecq qui, dans son roman Sérotonine , accuse notre monde moderne d’être « une société qui soigne le corps en asphyxiant les âmes. »

    Tout naturellement, on pense à Voltaire . Dans sa jeunesse, l’écrivain était un joyeux épicurien. Il devient ensuite un philosophe humaniste et pessimiste, marqué par la catastrophe du tremblement de terre de Lisbonne en 1755.

    Candide , paru en 1759, est ainsi le conte philosophique de la maturité de Voltaire. Il se conclut sur la rencontre de Candide avec un vieillard turc qui lui enseigne que la sagesse consiste à « cultiver son jardin. » Cunégonde, fraiche, dodue et appétissante au début du conte finit « laide, acariâtre et insupportable ».

    Dans Essai sur les mœurs et l’esprit des nations Voltaire écrit : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles. »

    Face aux dégâts extraordinaires générés par la pandémie actuelle, nombreux sont ceux qui vont changer de paradigme.

    Dans son numéro de septembre 2020 le mensuel L’Histoire titre « Comment une pandémie change le monde. »

    Le sociologue Remy Oudghiri, directeur de Sociovision (Ifop) écrit :

    Après le coronavirus notre société va changer et confirmer le développement de six tendances : santé, travail, vie connectée, soif de collectif, et écologie.

    Les enquêtes confirment effectivement que bon nombre de cadres citadins veulent s’installer à la campagne. L’exode de ces néo-ruraux est une tentation de l’après-covid.

    Les évènements auxquels nous sommes confrontés vont conduire les habitants des pays riches à prendre conscience que l’Homme doit limiter ses désirs à un bonheur relatif.

    Hugues Lagrange nous rassure :

    Une vie plus frugale, plus conviviale, plus attentive aux équilibres n’est pas forcément une moindre vie.

    Boris Cyrulnik nous annonce :

    Après chaque catastrophe, la société change.

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      As new COVID cases drop, US may be repeating the same mistakes

      John Timmer · news.movim.eu / ArsTechnica · Tuesday, 2 February, 2021 - 23:25 · 1 minute

    Image of an orange dirt lot with a tractor digging near the edge of a grid of individual coffins.

    Enlarge / Aerial view showing a tractor digging graves in a new area of the Nossa Senhora Aparecida, where COVID-19 victims are buried, in Manaus, Brazil. (credit: Marcio James / Getty Images )

    While attention has been focused on the worrying new variants of SARS-CoV-2, there has been some good news: despite the evolution of a number of strains that appear to spread more readily, total COVID-19 cases have been dropping, both in the United States and globally. While there are a number of nations that are still seeing an increase in infections, a combination of reduced post-holiday spread and increased social interventions appear to be getting the surges seen in January under control.

    That said, there are worrying signs that, at least in the US, a number of states are making the same mistakes that ensured that the virus never really went away after the first surge in cases. And the spread of many new variants drives home the need to avoid complacency.

    Going down

    The general fall in cases came up at a recent press briefing from the World Health Organization. "For the third week in a row, the number of new cases of COVID-19 reported globally fell last week," said WHO Director-General Tedros Adhanom Ghebreyesus. "There are still many countries with increasing numbers of cases, but at the global level, this is encouraging news."

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      Why kids matter in the quest to stamp out COVID-19

      WIRED · news.movim.eu / ArsTechnica · Sunday, 31 January, 2021 - 11:44 · 1 minute

    Masked school children work at desks separated by clear barriers.

    Enlarge (credit: Getty Images )

    Last December, when Caleb Chung, a 12-year-old in Durham, North Carolina, first heard from his dad that he might be eligible for a local clinical trial of a COVID-19 vaccine, his reaction was a little muted. He was “interested,” he tells me over Zoom. Not excited, exactly, not jumping for joy at the thought of joining the rarefied ranks of the immune. Interested. He had heard about side effects , for one thing, while watching the news with his parents. But mostly he just wasn’t sure what to make of the idea.

    So Caleb and his dad, a pediatrician who works with adolescents, started talking. They covered the science of creating vaccines and testing them and how trials had helped bring vaccines to vulnerable people in the past. Plus, Caleb missed seeing his friends indoors, and seventh-grade Zoom school was slow. Getting shots to more people would bring a quicker end to the tedium. So he signed up. In late December, he got his first shot of what was either the Pfizer-BioNTech vaccine or a placebo. Then, three weeks later, he received his second. Both times, he kept a daily log of how he was feeling, recording a slight fever and soreness in his arm on day two. He took it in stride. “I hope this means I got the vaccine,” he says.

    At the moment, two COVID-19 vaccines have been greenlit for emergency use by the US Food and Drug Administration, but both are only available to people older than Caleb. The Moderna vaccine is authorized for people over 18, while Pfizer’s is allowed for people as young as 16 because people that age were included earlier in its trials. But that could be changing. Last week, Pfizer officials announced they had finished enrolling more than 2,200 people in an expanded vaccine trial that includes kids as young as 12, and Moderna is currently in the process of signing up teens. That likely sets the stage for the companies to include teens in their requests for FDA approval, expected later this spring.

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