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      À l'aéroport de Roissy, le projet de nouveau terminal abandonné

      Le HuffPost avec AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 11 February, 2021 • 2 minutes

    Au nord de Paris, le parking de l

    CLIMAT - Trois ans après l’arrêt de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le projet d’extension de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, est lui aussi abandonné. Il est jugé “ obsolète ” à l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé ce jeudi 11 février la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili au journal Le Monde .

    Le gouvernement a demandé au gestionnaire des aéroports de Paris, Groupe ADP , dont l’État est l’actionnaire majoritaire, “ d’abandonner son projet et de lui en présenter un nouveau, plus cohérent avec ses objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement”, a déclaré Pompili au quotidien.

    Alors que ce projet passait par la construction à l’horizon 2037 d’un quatrième terminal pour augmenter la capacité de l’équipement de 40 millions de passagers par an, Barbara Pompili a estimé que “c’est un projet obsolète, qui ne correspondait plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d’un secteur en pleine mutation, tourné vers l’avion vert de demain”.

    “Une utilisation plus raisonnée de l’aérien”

    Ce chantier colossal au coût estimé entre 7 et 9 milliards d’euros, repoussoir de nombre d’associations de défense de l’environnement et d’élus locaux, ne sera donc pas lancé. Selon Le Monde, “le gouvernement demande désormais à Groupe ADP de proposer un tout autre projet, qui ne sera pas centré sur l’accroissement des capacités de Roissy”. “Nous aurons toujours besoin des avions, mais il s’agit d’être dans une utilisation plus raisonnée de l’aérien, et d’atteindre une baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur”, selon Pompili.

    Cette annonce intervient au lendemain de la présentation par le gouvernement de son projet de loi “climat et résilience” issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, un texte vivement critiqué pour son “manque de muscle” par une partie de la gauche et des ONG.

    Le projet du nouveau terminal “T4” avait déjà subi un revers en juillet 2020 lorsque l’Autorité environnementale avait constaté que “l’équation à résoudre” entre l’augmentation des vols, de la circulation routière et le respect des objectifs internationaux de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’était “pas décrite ni posée de manière complète”.

    La crise sanitaire mondiale, qui a réduit le trafic aérien à la portion congrue, a en outre jeté le doute sur la validité des projections sur l’accroissement continu des flux de voyageurs et donc la nécessité d’adapter les infrastructures. “Les extensions de capacité à Roissy aujourd’hui paraissent être un pari audacieux”, avait alors jugé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

    À voir également sur le HuffPost: Ces membres de la Convention climat refusent d’être les “faire-valoir” de Macron

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      L’affaire du siècle : vers plus de réglementations

      Christophe de Brouwer • ancapism.marevalo.net / Contrepoints • 11 February, 2021 • 5 minutes

    Affaire du siècle

    Par Christophe de Brouwer.

    Suite à la plainte de quatre associations (Oxfam France, Notre Affaire à tous, Fondation Hulot et Greenpeace France), le tribunal administratif de Paris a émis un jugement le 3 février qui donne tort à l’État français, d’une manière étonnante, me semble-t-il. Un jugement historique titre Le Monde .

    N’étant pas juriste mais simple citoyen, je ne peux expliquer mieux mon étonnement. Et c’est bien le problème. Un jugement incompréhensible pour le citoyen lambda, est-ce de la bonne justice ?

    L’affaire du siècle et le tribunal administratif

    Jugez-en. Sur le site du tribunal administratif , à la rubrique « Affaire du siècle », on nous explique que :

    « En revanche, le tribunal a considéré que les requérantes étaient fondées à demander la réparation en nature du préjudice écologique causé par le non-respect des objectifs fixés par la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Afin de déterminer les mesures devant être ordonnées à l’État pour réparer le préjudice causé ou prévenir son aggravation, les juges ont prononcé un supplément d’instruction, assorti d’un délai de deux mois. »

    En d’autres mots, pas de réparation pécuniaire demandée par les associations demanderesses, car ce préjudice n’est pas établi, mais une injonction judiciaire de mesures à prendre par l’État dans le domaine concerné, c’est-à-dire dans le seul domaine de la réduction de gaz à effet de serre, le préjudice dans les autres domaines écologiques n’étant pas avéré.

    Le tribunal établit dès lors un préjudice écologique et moral au niveau des objectifs et la nécessité d’une réparation en nature ! Dans deux mois ces mesures seront connues.

    Le tribunal se substitue donc à l’exécutif

    Il est difficile de comprendre ce mécanisme. J’avais appris à l’école la séparation des pouvoirs : le Parlement, émanation du peuple, légifère et surveille, sanctionne l’exécutif dans l’exécution des lois ; l’exécutif, issu d’une majorité qui s’est dégagée au Parlement, exécute et donc gouverne. Voilà pour la théorie.

    De façon assez surprenante pour moi, nous avons un tribunal administratif qui juge, non plus en fonction de règles constitutionnelles ou apparentées, mais en fonction d’objectifs écologiques et moraux qu’un gouvernement se serait fixés et qui auraient été sanctionnés par la loi (législatif).

    En quelque sorte, l’arroseur arrosé, sauf qu’il me semblait que c’était le boulot précisément du Parlement de faire ce que fait ce tribunal. Il faut cependant constater aujourd’hui que l’exécutif donne l’impression de contrôler l’Assemblée, et non l’inverse. Mais ce n’est pas une raison pour qu’un outsider rafle la mise.

    Ce tribunal, instance non démocratique par excellence, aurait donc décidé de remplacer à la fois le Parlement et le gouvernement. C’est assez surprenant.

    Lorsqu’ils détricotent les mesures liberticides prises actuellement dans le cadre du covid-19, les tribunaux italiens ou allemands, et ce ne sont pas les seuls, le font au nom de leurs Constitutions respectives.

    Ici, rien de tout cela.

    L’affaire du siècle : un curieux glissement de responsabilité

    Car ne nous y trompons pas, c’est toujours au nom du bien-être collectif, de la santé publique que ce jugement est pris.

    Demain, un juge pourra me dire quoi penser dans mon domaine de compétence, même s’il n’y connaît rien. Car des objectifs sont des buts à atteindre, sans garantie de succès. Les moyens pour y parvenir sont un autre aspect. Et donc agir au nom du  « non-respect des objectifs fixés », permettant au tribunal de décider des moyens, est un non-sens.

    C’est comme sanctionner un étudiant ayant comme objectif de ne plus faire de faute d’orthographe d’ici quelques années parce qu’il en fait encore aujourd’hui. Il aura donc l’obligation de ceci et de cela afin de réparer le préjudice encouru par l’objectif fixé.

    Ce tribunal va donc très loin. Non seulement il reproche au médecin de ne pas faire tout ce qu’il peut pour sauver la mise à son patient, parce qu’il n’a pas encore atteint cet objectif, mais lui enjoint les gestes thérapeutiques qu’il devra exécuter pour y parveni, au nom d’un préjudice encouru par l’objectif, une perspective du futur, alors que ce tribunal est incompétent dans ce domaine et devra s’en remettre aux experts qu’il aura choisi (en l’occurrence les demandeurs), forcément à travers toujours davantage de règles. Je pense que Condorcet se retournerait dans sa tombe.

    Un jeu de dupes

    Nous sommes véritablement dans l’entre-soi , un grand jeu de dupes.

    La décision présente du tribunal par rapport à l’Affaire du siècle est-elle une expression de la mauvaise humeur des élites du petit monde judiciaire face à la nomination d’Éric Dupond-Moretti comme ministre de la Justice ? C’est possible. Le livre de Régis de Castelnau, Une justice politique est très éclairant à ce sujet et montre avec acuité les disputes internes de l’ establishment , de l’entre-soi : « La magistrature a répondu de façon en fait assez claire à ce qu’elle a vécu comme un affront avec un message en forme de « Qui t’a fait roi ? » (p 623), rappelant la saga judiciaire qui a renversé François Fillon, le candidat alors largement majoritaire dans les sondages avec comme corollaire la dépendance que l’exécutif actuel aurait ainsi contracté au judiciaire pour service rendu.

    Mais c’est une dérive dans laquelle les citoyens lambda, tels que moi, ne peuvent s’y retrouver. Le vote populaire est confisqué au profit de jeux de pouvoir pour lesquels il ne s’est jamais porté.

    Bien sûr certains crieront victoire s’ils tiraient le bon numéro à la loterie judiciaire dans de telles circonstances, mais victoire de quoi ? Victoire d’une instrumentalisation, victoire d’un jeu de pouvoir.

    Car comprenons-nous bien, si ceci est possible, cela signifie qu’aujourd’hui même la santé, le bien-être des citoyens sont entre les mains de juges, de fonctionnaires, d’associations, de plus de réglementations, et non plus de bulletins de vote.

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      Les néonicotinoïdes de retour pour 120 jours pour la betterave

      Le HuffPost avec AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 6 February, 2021 • 2 minutes

    Les néonicotinoïdes vont pouvoir être utilisés de nouveau pendant 120 jours pour la culture de la betterave (image d

    ENVIRONNEMENT - Une autorisation valable 120 jours de mise sur le marché et utilisation de semences de betteraves à sucre enrobées d’insecticides néonicotinoïdes , malgré leur incidence négative sur la biodiversité, a été délivrée par le gouvernement dans un arrêté paru ce samedi 6 février au Journal officiel (JO) .

    L’arrêté, qui “entre en vigueur au lendemain de sa publication au Journal officiel”, stipule que “la mise sur le marché et l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam sont autorisées pour une durée de cent vingt jours à compter de l’entrée en vigueur du présent arrêté”.

    Un impact sur les cultures futures

    Le texte prévoit des conditions d’emploi strictes, pour protéger insectes pollinisateurs, oiseaux et mammifères sauvages, eau et environnement. Il précise en outre quelles cultures pourront être semées, plantées ou replantées, après une culture de betteraves traitées en 2021.

    Sur les parcelles concernées, les cultivateurs pourront planter de l’oignon, du blé ou de l’avoine à partir de la campagne 2022, mais devront attendre 2023 pour la pomme de terre et 2024 pour le colza ou le tournesol par exemple.

    Dans un communiqué, la Confédération générale des producteurs de betterave s’est “réjoui” de cette nouvelle autorisation, mais elle “déplore les fortes restrictions imposées sur les cultures suivantes”, qui auront selon elle un impact sur “les bonnes pratiques agronomiques”.

    “Cette situation appelle un renforcement des connaissances scientifiques sur le lien entre agriculture et biodiversité”, déclare-t-elle encore, se félicitant en outre de “la mise en oeuvre prochaine du dispositif d’indemnisation des pertes subies à cause de la pandémie”.

    La production française au plus bas

    Le 10 décembre, le Conseil constitutionnel avait donné son feu vert à une loi qui stipule que “jusqu’au 1er juillet 2023, des arrêtés conjoints des ministres chargés de l’agriculture et de l’environnement [...] peuvent autoriser l’emploi de semences traitées” avec des produits contenant des néonicotinoïdes “dont l’utilisation est interdite en application du droit de l’Union européenne ou du code rural et de la pêche maritime”.

    La récolte de betteraves à sucre a chuté de 30% en France en 2020 par rapport à celle de la moyenne des cinq dernières années, tombant au plus bas depuis plus de 30 ans, après l’invasion d’un puceron vert vecteur de la jaunisse, que des traitements insecticides foliaires n’ont pas permis de résorber en l’absence de semences enrobées.

    La France est le premier producteur en Europe de sucre et de bio-éthanol. La filière betterave-sucre française concerne 25.000 agriculteurs et génère 46.000 emplois directs.

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    À voir également sur le HuffPost : Néonicotinoïdes: On a visité une exploitation de betteraves touchée par la jaunisse

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      Pour les stations de ski, la saison blanche du Covid est un avertissement de plus

      Lucie Oriol • news.movim.eu / HuffingtonPost • 6 February, 2021 • 6 minutes

    Un télésiège fermé à la station du Grand Bornand le 21 janvier 2021 (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

    CORONAVIRUS - La montagne est-elle sur le point de planter le bâton et d’amorcer son virage? La saison blanche se confirme pour les stations de ski françaises alors que le gouvernement a annoncé ce lundi que les remontées mécaniques resteraient fermées tout le mois de février. Pour les professionnels du secteur et les saisonniers, c’est évidemment un scénario catastrophe qui risque de précipiter encore plus rapidement certaines stations au bord du dépôt de bilan.

    “Précipiter”, car depuis plusieurs années les saisons sans neige se multiplient aussi bien dans les Alpes que dans les Pyrénées, et posent à nouveau la question des reconversions des stations dont l’activité économique est essentiellement tournée vers le ski alpin. Elles peinent à sortir du cercle vicieux pour lequel le Plan Neige engrangé au milieu des années 60 a posé les bases. Une vingtaine de nouvelles stations et des dizaines de milliers d’hébergements sont sorties de terre pour construire du jour au lendemain la filière sports d’hiver.

    C’était sans compter sur l’émergence du réchauffement climatique qui a poussé les territoires à investir massivement dans la neige de culture. En Auvergne-Rhône-Alpes, où les domaines skiables dépassent le milliard d’euros de recettes chaque année, Laurent Wauquiez a investi en 2016 50 millions d’euros dans les canons.

    Pour Vincent Vlès, professeur émérite en aménagement et urbanisme à l’université de Toulouse, contacté par Le HuffPost, ce sont pourtant des solutions à court terme. “Outre le fait qu’elles sont très coûteuses pour des stations qui n’ont pas les finances assez solides, de nombreuses études montrent désormais l’impact environnemental des neiges de culture. Les dernières projections climatiques montrent que, dans les 20 à 30 ans, il faudra de toute façon imaginer une reconversion. Notamment pour les petites ou moyennes stations”.

    Une étude menée en 2019 par le Centre national de recherche météorologique et Irstea Grenoble s’est penchée sur le futur des stations de ski face au réchauffement climatique. Elle notait qu’après 2050, au-delà d’une augmentation de 3 degrés, la neige de culture ne suffirait plus à compenser la réduction d’enneigement naturel.

    Noël, un avant-goût du futur ?

    Le poids du réchauffement climatique dans l’économie de la montagne avait d’ailleurs déjà poussé la Cour des comptes à tirer la sonnette d’alarme en 2018 face à la vulnérabilité des stations alors qu’en moyenne deux à trois stations ferment tous les ans. La Cour y allait alors à pas de loups en appelant à “diversifier prudemment l’activité” des stations et “reconvertir les sites menacés”.

    Trois ans plus tard, face à l’épidémie de Covid, de nombreuses stations y ont été partiellement obligées. Au final, le taux de fréquentation s’est établi à 25%. Des chiffres encourageants pour Vincent Vlès qui pointe toutefois le caractère très particulier de la période.

    “Les vacances de Noël se sont déroulées dans un contexte contraint, avec des réunions de famille limitées. La pandémie a effacé artificiellement la concurrence internationale. Les Français ne pouvaient pas aller skier ailleurs et les amoureux de la montagne se sont repliés vers les stations françaises. Que fera cette clientèle lorsque les équipements de ski alpin ouvriront à nouveau, on ne le sait pas”, alerte-t-il.

    De fait, l’ensemble de la filière a tout de même engrangé une perte de chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros sur les deux dernières semaines de décembre.

    Au coeur de la reconversion, c’est bien l’enjeu de la rentabilité qui se pose. Pour certaines stations, c’est déjà un pari réussi. “Le premier exemple historique, c’est certainement celui du Mas de la barque dans les Cévennes, qui était une petite station qui accueillait 3000 skieurs le week-end. Finalement en 93, après deux saisons sans neige et un déficit de plusieurs dizaines de milliers d’euros, elle a démonté ses remontées et s’est positionnée sur une station de pleine nature avec de la randonnée, du VTT, du ski de fond, des raquettes. Un village de gîtes a été construit”, détaille Vincent Vlès. Au final, le taux d’occupation est moyen mais l’activité suffit pour que le domaine soit rentable.

    Ce modèle de la base de loisirs s’ajoute aux trois autres pistes de reconversion identifiées par Pierre-Alexandre Métral, doctorant en géographie à l’Université de Grenoble Alpes: la transformation en hameau par l’arrivée de nouveaux habitants, le retour à la nature et à l’alpage, et enfin un troisième modèle mixte où seule une poignée de remontées est gardée et gérée sur un mode plutôt associatif.

    Électrochoc des grandes stations ?

    Ces quatre modèles de reconversion sont des pistes qui figurent notamment dans le nouveau programme national pour la montagne piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Comme l’a expliqué la ministre Jacqueline Gourault en conférence de presse fin novembre, ce programme doit “travailler à la définition d’une nouvelle offre de services orientée vers les territoires ruraux et de montagne”.

    Cela tombe bien puisqu’en la matière, précise Vincent Vlès, il y a encore tout à faire. “C’est tout un nouveau modèle économique qu’il convient d’inventer, et nul ne dit que la culture française de la pratique de la nature acceptera de bon gré de payer pour s’aérer. La recherche a montré par exemple que, l’été, l’accès payant - comme c’est le cas en Espagne - était refusé à plus de 80% dans les sites naturels exceptionnels”, interpelle le spécialiste. Qui estime que l’aide financière ne suffira pas. “Il faut accompagner l’effort par des équipes scientifiques au plus près du terrain pour conseiller, comme ce qui a été fait pour le Plan neige.”

    Pierre-Alexandre Métral considère certes que ce “premier électrochoc” du Covid pourrait “pousser (les stations) à l’adaptation”. “On voit quelques bribes de créativité”, juge-t-il. Mais la transition prendra du temps. Vincent Vlès abonde:  “Pour les grandes stations alpines, il n’y aura pas de prise de conscience. Ces systèmes sont dans une logique fermée et c’est valable pour toutes les stations moyennes ou un peu grosses. Elles vont essayer d’aller au bout de la durabilité du système. Si l’année prochaine, elles font une très bonne saison, elles oublieront la crise. Les acteurs sont tenus par un jeu de dépendance entre lobbys et capitaux financiers. Le Covid est un voyant qui s’allume sur un tableau de bord mais il n’est pas dit que le pilote y prête une attention durable”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le désarroi de cette station de ski familiale face à la fermeture

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      Pour sa pollution de l'Arctique, Norilsk Nickel condamnée à 1,6 milliard d'euros d'amende

      AFP • news.movim.eu / HuffingtonPost • 6 February, 2021 • 2 minutes

    Pour sa pollution de l

    INTERNATIONAL - La justice russe a condamné ce vendredi 5 février le géant minier Norilsk Nickel à payer une amende record aux autorités du pays, l’une de ses sociétés étant à l’origine d’une importante pollution au carburant dans l’Arctique .

    Un tribunal de Krasnoïarsk, en Sibérie , a condamné le groupe, premier producteur de palladium et de nickel au monde, à payer 146,2 milliards de roubles (1,6 milliard d’euros), selon les agences russes.

    Fin mai 2020, 21.000 tonnes de carburant ont fuité dans plusieurs cours d’eau de l’Arctique russe après l’affaissement d’un réservoir d’une société de Norilsk Nickel. L’agence russe de surveillance de l’environnement , Rosprirodnadzor, avait réclamé un dédommagement record de 147,8 milliards de roubles à Norilsk Nickel, qui se déclarait prêt à éliminer les conséquences de la fuite à ses frais, mais contestait cette somme.

    “Merci à tous ceux qui pensent à l’écologie”

    “Nous avons gagné! (...) Merci à tous ceux qui pensent à l’écologie aujourd’hui”, s’est réjouie sur Instagram Svetlana Radionova, cheffe de Rosprirodnadzor.

    Avant l’annonce du verdict elle avait écrit que “la seule chose importante est que pour la première fois dans l’histoire de la Russie nous déclarons haut et fort: l’écologie est l’affaire de tous!  Et le pollueur paie!”.

    Fin juillet, le président Vladimir Poutine a signé une loi permettant de transférer l’amende de Norilsk Nickel directement au budget fédéral, et non régional comme prévu auparavant. Dans la foulée de cette annonce, l’action de Norilsk Nickel a perdu 1,8% à la Bourse de Moscou (11H30 GMT).

    Le groupe a laissé entendre qu’il pourrait faire appel de cette décision: “Ce jugement entrera en vigueur un mois après la date du jugement complet à moins qu’il n’y ait un appel. Norilsk Nickel évaluera avec attention la décision de la Cour après réception du texte complet du jugement”, a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur son site.

    “Plus grande compensation pour des dommages environnementaux”

    La décision de vendredi est “un précédent qui peut aider à véritablement résoudre des problèmes environnementaux au niveau du système”, s’est réjouie dans un communiqué Elena Sakirko, chargée du département “Energie” chez Greenpeace Russie.

    “Bien que le montant des dommages soit légèrement inférieur à celui demandé par Rosprirodnadzor, il s’agit tout de même de la plus grande compensation pour des dommages environnementaux de l’histoire de la Russie”, a réagi l’ONG.

    “Les produits pétroliers représentent un énorme danger pour le climat. Il est nécessaire de passer dès que possible à de nouvelles technologies énergétiques sans carbone, en particulier dans une région aussi vulnérable que l’Arctique”, a toutefois rappelé Greenpeace.

    La Russie connaît régulièrement des catastrophes environnementales, parfois provoquées par des défaillances de ses structures industrielles vieillissantes.

    À voir également sur Le HuffPost: Un gigantesque catamaran nettoyeur des mers présenté à Paris

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      Voici le plus petit caméléon du monde (il tient sur la moitié de votre ongle)

      Le HuffPost • news.movim.eu / HuffingtonPost • 5 February, 2021 • 1 minute

    ANIMAUX - Un nano-caméléon au milieu de la forêt malgache. Deux de ces lézards miniatures, un mâle et une femelle, ont été découverts par une équipe d’expédition germano-malgache dans le nord de Madagascar .

    Selon la Collection de zoologie de l’État de Bavière à Munich , il s’agit là de la plus petite des quelques 11.500 espèces de reptiles connues.

    Moins de 22 millimètres

    Le mâle Brookesia nana, ou nano-caméléon, a un corps de seulement 13,5 mm (0,53 pouce) de long. Sa longueur totale du nez à la queue est d’un peu moins de 22 mm (0,87 pouce).

    Le nano-caméléon femelle est nettement plus grand, avec une longueur totale de 29 mm, a déclaré l’institut de recherche, ajoutant que les scientifiques n’avaient pas pu trouver d’autres spécimens de la nouvelle sous-espèce “malgré de gros efforts”. Le plus proche parent de l’espèce est la Brookesia micra, légèrement plus grande, dont la découverte a été annoncée en 2012.

    Un habitat menacé

    Les scientifiques supposent que l’habitat du lézard est petit, comme c’est le cas pour des sous-espèces similaires. “L’habitat du nano-caméléon a malheureusement été sujet à la déforestation, mais la zone a été placée sous protection récemment, donc l’espèce survivra”, a déclaré Oliver Hawlitschek, scientifique au Centre d’histoire naturelle de Hambourg, dans un communiqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Ce bébé panda qui s’accroche à son soigneur va vous faire fondre

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      "Pas à la hauteur": Hulot critique le projet de loi issu de la Convention pour le climat

      Le HuffPost • news.movim.eu / HuffingtonPost • 5 February, 2021 • 2 minutes

    Nicolas Hulot

    CRITIQUES - C’est la première fois qu’il s’exprime personnellement sur le texte. Dans une interview accordée à nos confrères du Monde , l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a donné son avis sur le futur projet de loi issue des Travaux de la Convention citoyenne pour le Climat. Il doit être présenté en Conseil des ministres mercredi 10 février pour un débat à l’Assemblée dans le courant du premier semestre.

    Un texte qui “constituera une nouvelle étape décisive en accélérant la transition écologique de la France”, selon le ministère de l’Ecologie. Il prévoit notamment  la fin de la location des passoires thermiques en 2028, la prohibition de la publicité pour les énergies fossile, l’interdiction des vols domestiques s’il existe une alternative en train en moins de 2h30 ou encore la création d’un délit d’écocide .

    “L’écart énorme entre les promesses politiques et la réalisation des promesses”

    “Ce que les experts nous disent, c’est que ce projet de loi en l’état n’est pas à la hauteur des enjeux et de nos engagements”, a estimé Nicolas Hulot. Ni de l’objectif de réduire nos émissions de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990, et encore moins du nouvel objectif européen de les abaisser d’au moins 55 %.”

    L’ancien ministre estime que “sur tous les sujets, qu’il s’agisse de la rénovation des bâtiments, de la fin des véhicules polluants ou des aides d’Etat dont ont bénéficié les grandes entreprises pour se relever de la pandémie, c’est toujours le plus petit dénominateur commun qui est employé.

    S’il juge que tout n’est pas encore joué, puisqu’il reste le travail des parlementaires, il estime que “l’écart énorme entre les promesses politiques et la réalisation des promesses aggrave la défiance entre le citoyen et le politique, ce qui sape notre démocratie”.

    L’Etat jugé “responsable” de manquements

    Ce mercredi 3 février, l’Etat a été jugé “responsable” de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique par le tribunal administratif de Paris. Une décision “historique” pour les ONG qui attaquaient la France pour son inaction, soutenues par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens.

    “A hauteur des engagements qu’il avait pris et qu’il n’a pas respectés dans le cadre du premier budget carbone, l’État doit être regardé comme responsable (...) d’une partie du préjudice écologique constaté”, selon les juges du tribunal administratif de Paris.

    À voir également sur Le HuffPost: Greta Thunberg propose son résumé du One Planet Summit, Macron lui répond

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      Clarisse Crémer, 12e du Vendée Globe, raconte la pollution des océans

      Clément Vaillant • news.movim.eu / HuffingtonPost • 4 February, 2021 • 2 minutes

    POLLUTION - “Tu es au milieu de nulle part et tu croises une bouteille de lessive en train de flotter, c’est assez choquant” La navigatrice Clarisse Crémer (Banque Populaire) est revenue sur ses mauvaises surprises constatées dans les océans après avoir conclu son premier Vendée Globe ce mercredi 3 février, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    Arrivée 12e du classement général, la Française se classe première femme et s’adjuge par la même occasion le nouveau record féminin de l’épreuve (87 jours 2 heures 24 minutes).

    La navigatrice, née à Paris et diplômée de l’école de commerce HEC s’est confiée sur son périple peu après son arrivée aux Sables d’Olonne (Vendée). Elle est revenue sur la pollution des océans constatée durant son tour du monde.

    “Aucun signe de civilisation sauf ça”

    “On se sent un peu perdu au milieu de nulle part dans l’immensité des éléments lorsqu’on est au milieu du Pacifique. On se demande un peu ce qu’on fait là et on se rend compte à quel point la nature est puissante et sublime. Et en même temps, on se dit que ce n’est pas si grand que ça. C’est peut-être un poncif, mais j’ai vu des déchets jusqu’au milieu du Pacifique ou de l’Atlantique. Tu es au milieu de nulle part et tu croises une bouteille de lessive en train de flotter, un baril de pétrole en train de rouiller. C’est assez choquant. Tu ne vois aucun signe de civilisation pendant trois mois sauf ça. C’est un peu triste de se rendre compte que même au milieu de nulle part il y a des signes de notre présence sur Terre.”

    Les skippers du Vendée Globe sont les premiers témoins de cette pollution des océans. En naviguant dans des eaux où personne ne va habituellement, ils peuvent collecter des données importantes pour les scientifiques. D’ailleurs au départ de l’édition 2020, une dizaine d’entre eux avaient embarqué des instruments d’observation scientifique. Des balises jetées en mer qui permettent de réaliser des études sur le climat et de mieux surveiller la santé des écosystèmes marins.

    Les navigateurs font parfois aussi les frais de la pollution en mer. Les fameux OFNIS (objets flottants non-identifiés) sont particulièrement dangereux et les obligent à redoubler de vigilance, sous peine d’endommager leur monocoque.

    Lors de l’édition 2016 du Vendée Globe, Thomas Ruyant avait heurté un OFNI au large de la Nouvelle-Zélande.  Alors en 8e position au moment du choc, il avait été contraint à l’abandon. Aux équipes de “Thalassa” , le navigateur avait expliqué que l’OFNI pouvait être un conteneur, un animal ou un morceau de bois. La même mésaventure est arrivée lors de l’édition 2020 à Samantha Davies , qui a dû elle aussi abandonner.

    À voir également sur Le HuffPost: Vendée Globe: l’arrivée incroyable de Jean Le Cam, héros de la course

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      Non, les toilettes sèches ne sont pas que pour vos voisins hippies

      Matthieu Balu • news.movim.eu / HuffingtonPost • 3 February, 2021 • 1 minute

    HYGIÈNE - Les toilettes sèches, ce n’est pas seulement pour les hippies. Il faut bien comprendre que nos toilettes classiques ne sont pas idéales du tout, même si elles sont devenues plus économes. Une chasse d’eau, c’est 20% de l’eau utilisée par un foyer. C’est jusqu’à 12 litres d’eau à chaque utilisation! D’après les estimations d’une étude parue dans la revue Nature Sustainability , 141 milliards de litres sont salis chaque jour à coups de chasses d’eau.

    Les toilettes sèches ont connu des évolutions stupéfiantes ces dernières années en direction des pays en voie de développement: dans l’Hexagone aussi, elles pourraient répondre au problème grandissant de la pollution des sols et des rivières. C’est ce que vous allez découvrir dans ce nouvel épisode de l’Enver(t) du décor , le podcast environnement du service Science du HuffPost .

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    Les sources utilisées

    • Sur la consommation mondiale d’eau pour les toilettes
    • Un rapport de l’OMS sur le manque de toilettes dans le monde et le péril sanitaire que cela représente
    • Sur la manière d’entretenir ses toilettes sèches à litière, un document pédagogique très simple
    • Un panorama des toilettes sèches, incluant les toilettes à séparation des excréments
    • Le vainqueur du concours lancé par Bill et Melinda Gates pour “réinventer les toilettes”
    • Un rapport parlementaire sur la situation des boues d’épuration en France
    • Le projet en cours sur l’exploitation de l’urine en Île-de-France
    • Le premier réseau urbain de toilettes sèches à Bordeaux
    • Le rapport de l’ANSES sur les eaux grises en 2015
    • La consultation en cours sur l’utilisation des eaux grises avant décret