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      Stratégie vaccinale française: la priorité donnée aux personnes très âgées en Ehpad plutôt qu'aux soignants interroge

      Jean Carlet · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:16 · 6 minutes

    Un soignant en charge de la vaccination contre le covid-19 des personnes de plus de 75 ans à Strasbourg, le 18 janvier 2021. (Photo Elyxandro Cegarra/Anadolu Agency via Getty Images)

    Organiser une vaste campagne de vaccination pendant une pandémie si grave pose des problèmes éthiques très importants, qui ont été peu abordés par les professionnels de santé , les responsables politiques ainsi que les médias , en tout cas pour le moment. Certains aspects sont discutés dans l’excellente tribune publiée le 29 janvier dans le journal Le Monde par François Bourdillon.

    Il a été décidé par la Haute Autorité de Santé (HAS) et le gouvernement, avec l’accord semble-t-il quasi unanime de la population française, de vacciner en tout premier les personnes âgées vivant en Ehpad . Ces résidents sont clairement les plus à risque, ce qui a motivé la stratégie vaccinale décidée en France, fondée sur le concept de “risque”. Ensuite seulement ont été prévus les soignants de plus de 50 ans, ce qui représente une minorité des soignants, en particulier chez les infirmières et les aides-soignantes. Outre les infirmières, le personnel médical en contact étroit avec les patients infectés par la Covid-19 , c’est-à-dire les externes, internes, chefs de clinique, jeunes assistants, et d’autres professionnels appelés au lit des patients, comme les kinésithérapeutes, n’ont ainsi pas encore été vaccinés, (car ils sont trop “jeunes”) et ne le seront que dans une période lointaine et indéterminée. L’APHP semble avoir décidé récemment de tenter de vacciner les soignants de moins de 50 ans. D’autres populations auraient dû également être vaccinées très précocement, comme les ambulanciers, les pompiers, certains policiers, ainsi que les personnes porteuses de très graves facteurs de risque (diabète grave, immunodépression, obésité importante).

    Cette stratégie de priorisation pose des problèmes éthiques très complexes, mais bien réels.

    Les personnes extrêmement âgées, et/ou porteuses d’une maladie d’Alzheimer très avancée, très souvent incapables de comprendre et signer un consentement, ont très probablement été vaccinées après un avis favorable des familles, pendant ces deux premières vagues. On ne sait pas si certaines personnes très âgées ont été récusées par les soignants , en particulier les médecins coordonnateurs en Ehpad, ou les médecins traitants, mais cela paraît peu probable.

    À une période ou les vaccins étaient encore bien rares, et sont en train de le redevenir, il me semble que vacciner en toute priorité des personnes très âgées, victimes d’une grave encéphalopathie et ayant une espérance de vie active pratiquement nulle, plutôt que de le faire chez tous les soignants en contact direct, et quotidien avec les malades, pose des problèmes éthiques très complexes, mais bien réels. Sans le plus souvent invoquer un problème éthique, de nombreux citoyens, en particulier bien sûr bon nombre de soignants, se sont élevés contre les décisions de la Haute Autorité de Santé et du gouvernement. Il me semble qu’ils ne remettaient pas en cause le choix de vacciner en priorité les personnes les plus à risque en Ehpad, mais souhaitaient rajouter tous les soignants dans la liste des personnes prioritaires. Cette position ne tenait en fait pas la route, puisqu’il n’y avait pas assez de vaccins pour le faire. Il fallait ainsi, en tout cas en France, faire un choix.

    De nombreux pays ont décidé de ne pas recourir à ce type de priorisation, et ont mis en place deux filières parallèles, l’une pour les personnes âgées ou à haut risque, l’autre pour les soignants. Certains ont d’emblée priorisé la vaccination des soignants quel que soit leur âge. Les Français et leurs dirigeants ont manifesté beaucoup de fierté pour la décision de vacciner en toute priorité les personnes très âgées, et donc les plus à risque. Certains, dont moi, ne partagent pas vraiment ce sentiment, mais ressentent plutôt un grand malaise face aux séquences de vaccination mises en place en France. Le choix des personnes à ne pas vacciner est extrêmement difficile et angoissant à faire pour les soignants, comme l’est d’ailleurs par exemple la décision de ne pas admettre un malade en réanimation. Cependant, c’est bien aux soignants de prendre ces décisions, et de “sélectionner” avec un consensus de l’équipe professionnelle, les personnes pour lesquelles il ne leur semble vraiment pas raisonnable d’effectuer cette vaccination. Il ne serait pas éthique de définir un âge limite pour la vaccination des personnes très âgées. C’est une décision qui doit tenir compte de beaucoup de facteurs, en particulier l’autonomie, les capacités de communication, et la présence ou non de graves co-morbidités. Ainsi, ce type de décisions doivent rester individuelles. Il est cependant indispensable de tout faire pour tenter de parvenir à un consensus sur ces questions affreusement difficiles, au sein des soignants, avec l’aide des psychologues et des éthiciens.

    Le choix des personnes à ne pas vacciner est extrêmement difficile et angoissant à faire pour les soignants, comme l’est d’ailleurs la décision de ne pas admettre un malade en réanimation.

    On ne sait pas précisément la proportion de membres de la famille des résidents en Ehpad ou restés à leur domicile, qui ont pris la décision, leur parent n’étant pas capable de le faire, de ne pas recourir à la vaccination, pour préserver les réserves de ces vaccins si précieux. Je connais quelques médecins qui l’ont fait, mais ce type de décision a dû rester très rare. C’est une responsabilité très angoissante que beaucoup de citoyens ne seraient pas capables de prendre, car elle est très culpabilisante. On parle beaucoup de l’acharnement thérapeutique, mais paradoxalement, ce sont souvent les personnes, quand elles sont encore en bonne santé, qui souhaitent vivement que l’on évite cet acharnement dans leur propre cas. Les citoyens français rédigent manifestent encore rarement leurs “living wills”, à l’inverse d’autres pays comme les USA, et, quand ils l’ont fait, les soignants souvent ne les connaissent pas, ou ne les appliquent pas.

    Bien sûr, une vaccination ne rentre pas dans les “définitions” de l’acharnement thérapeutique, surtout si les vaccins sont parfaitement accessibles, comme celui de la grippe. Par contre, il faut certainement réfléchir à cette problématique quand très peu de ceux-ci sont disponibles, comme actuellement c’est le cas pour la Covid-19. Cette pénurie nous impose de rediscuter les priorités pour cette vaccination, et de l’éviter pour les patients très âgés, et dont l’espérance d’une vie un peu active est nulle.

    Comme le disait Sempé dans ses livres: “Rien n’est simple… tout se complique”… en éthique!

    À voir également sur Le HuffPost : Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19

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      Covid-19: Comment cet emoji est devenu le symbole des pro-vaccins

      Myriam Roche · news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 4 February, 2021 - 17:13 · 3 minutes

    VACCIN - “Je suis vacciné”. Avec ces trois mots sur Twitter, certains utilisateurs font savoir avec une certaine fierté, avoir pu accéder à la vaccination contre le coronavirus . D’autres ont également décidé de le faire, mais de manière plus discrète. Ils utilisent deux emojis “seringue” qu’ils apposent à côté de leur nom de profil, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus .

    Pour le moment, ce sont principalement des infirmiers, des médecins et plus largement le corps médical qui ont recours à cette méthode. Il est difficile de savoir d’où vient cette tendance. Pourquoi le font-ils? Quels messages veulent-ils faire passer? Pour mieux le comprendre, Le HuffPost LIFE a interrogé l’un d’entre eux.

    Jean-Luc est infirmier dans l’est de la France. Il travaille aujourd’hui pour un laboratoire biologique où il fait des tests PCR. Il a reçu la première dose de vaccin au mois de décembre, puis la seconde à la fin du mois de janvier. Si au début de l’année, il affichait fièrement sa position via le hashtag # jesuivaccine , avec la seconde dose, il a procédé autrement.

    "À l’origine c’était pour pousser les gens au vaccin. […] Une collègue nous a dit “quand vous aurez votre deuxième dose, s’il vous plaît ne mettez pas j’ai eu mes deux doses, car c’est rageant pour les personnes qui ne les ont pas”. Ce que j’ai compris, donc nous avons remplacé le #jesuisvaccine par les deux seringues ”, explique-t-il au HuffPost LIFE . En effet, certaines personnes ont déjà pris la parole pour alerter sur cette pratique.

    Ces deux seringues ont également un autre objectif, celui de distinguer les pro-vaccins des “antivax” et des “fake med”. “Entre certains soignants ou pseudo soignants qui ont des théories complètement folles ou qui proposent des traitements complètement bidons, en affichant les deux seringues dans son profil, c’est une façon de prendre parti et d’afficher qui on est”, détaille Jean-Luc. En plus de cet emoji, certains vont même plus loin en détaillant si oui ou non, ils ont des effets secondaires.

    L’idée est ici de mettre fin aux rumeurs propagées par les personnes contre le vaccin. Ces actions viennent compléter le travail effectué par Twitter. Depuis la fin du mois de décembre, la plateforme exige le retrait des publications mensongères sur les vaccins contre le covid-19. L’équipe de sécurité de l’application demande aux utilisateurs suggérant que les vaccins sont utilisés pour porter atteinte ou contrôler des populations, des mensonges sur de prétendus effets indésirables ou des remises en cause de l’existence même du Covid-19 et de la nécessité de se faire vacciner, de retirer leur post.

    À partir de cette année, Twitter envisage également d’apposer des avertissements sous des tweets contenant des rumeurs sans fondement ainsi que des informations incomplètes ou hors contexte au sujet des vaccins.

    À voir également sur Le HuffPost: Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19

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      Politique de vaccination : l’inversion des priorités ?

      la Rédaction · news.movim.eu / LeVentSeLeve · Thursday, 4 February, 2021 - 15:12 · 11 minutes

    La France rencontre de nombreuses difficultés pour enclencher une véritable vaccination de masse. Une nouvelle fois, la pandémie de Covid-19 met en lumière les failles du gouvernement et les problèmes structurels qui empêchent la France de faire face à cette crise sanitaire. Plus qu’une pandémie de SARS-COV2, nous pouvons parler, à la suite de Richard Horton, de syndémie [1]. Ce concept signifie que les facteurs socio-économiques et l’état de santé des populations sont étroitement intriqués et qu’ils se renforcent mutuellement, aggravant ainsi les inégalités de santé et les conditions socio-économiques des classes sociales concernées. Par Frédérick Stambach, médecin généraliste rural à Ambazac , Julien Vernaudon, praticien hospitalier gériatre aux Hospices Civils de Lyon et Frédéric Pierru, politiste et sociologue, chercheur au CNRS.

    Une stratégie changeante

    Le plan de vaccination initial élaboré par le gouvernement français, semble avoir progressivement monté en charge pour rentrer dans la vaccination de masse mi-février [2]. C’était d’ailleurs les éléments de langage qui circulaient début janvier : le « retard » français n’en étant pas un, mais bien la stratégie prévue [3].

    Les disparités européennes ont rendu intenable cette position. Nos voisins italiens, espagnols et allemands, dépendant eux aussi de l’accord de l’Agence Européenne du Médicament (EMA), ont commencé à vacciner en masse dès l’autorisation de l’EMA obtenue le 21 décembre [4]. Les médias créent pour l’occasion une sorte d’«Eurovision» de la vaccination, mettant en lumière la singularité du cas français, bon dernier du classement des personnes ayant reçu au moins une dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Sous pression médiatique et médicale, le gouvernement change brutalement de stratégie mais sans en avoir les moyens [5].

    Sur le terrain, l’impression est désastreuse. Les centres de vaccinations sont montés dans la précipitation depuis début janvier, mais les doses de vaccins n’étant pas bien calibrées, les patients éligibles à la vaccination ne peuvent obtenir de rendez-vous dans des délais raisonnables. Pire, ce  cafouillage pourrait obliger à décaler voire à abandonner la deuxième injection, pourtant indispensable selon les essais cliniques. Pour les soignants, il est difficile de soulager l’angoisse des patients et leur sensation d’être une fois de plus abandonnés. Les initiatives des professionnels de santé et des élus locaux fleurissent, mais les Agences régionales de santé (ARS) ne peuvent réaliser l’impossible en l’absence de vaccins suffisants. L’argument selon lequel il faudrait faire les comptes « à la fin » pour dénombrer les personnes vaccinées ne résiste pas dans le cadre d’une syndémie mondiale, qui plus est avec l’apparition des différents variants. Dans ce cas, précisément, c’est le nombre de patients vaccinés dès les premières semaines qui est crucial et pourrait éviter une nouvelle catastrophe.

    Pour les soignants, il est difficile de soulager l’angoisse des patients et leur sensation d’être une fois de plus abandonnés.

    La situation ressemble étrangement à l’épisode des masques au mois de mars 2020, lorsque le gouvernement incitait les Français à aller chercher des masques en pharmacie, alors que les pharmaciens n’en avaient pas, créant ainsi une pagaille et une tension bien inutiles dans les officines.

    Un manque d’anticipation des contraintes

    Depuis presque une année, nous savions que l’un des piliers de la sortie de crise serait la vaccination de masse. Or, nous savions également depuis plusieurs mois que les deux premiers vaccins disponibles seraient ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna. Nous en connaissions les conditions de conservation et d’administration. La stratégie logique aurait donc été de monter les centres de vaccination courant décembre, pour pouvoir commencer à vacciner massivement dès l’autorisation de l’EMA fin décembre, ce que semblent avoir fait les pays voisins de la France.

    Cette stratégie impliquait évidemment d’avoir anticipé, en commandant suffisamment de doses de vaccin dès le départ car, sinon, il est effectivement inutile d’ouvrir des centres de vaccination en nombre. Il existe un facteur limitant lié aux capacités maximales de fabrication et de livraison du laboratoire. Cependant, nous ne pouvons qu’être frappés par les différences entre pays : plus que le manque de doses c’est bien l’inégale répartition entre les pays et/ou la capacité des pays à les utiliser rapidement qui est en cause. Le calendrier de livraisons communiqué par le ministère indique qu’au 18 janvier plus de 2 millions de doses sont théoriquement sur le territoire français [6], pour 480 000 personnes ayant officiellement reçu au moins une dose à cette date. Un hiatus de 1,5 millions de vaccins [7].

    Il est également troublant de constater que, dans le même temps, certains pays ont manifestement réussi à obtenir des millions de doses : les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël. Lorsque l’on se penche sur les différents tarifs, les pays qui ont reçu le plus de doses, et donc vacciné le plus de personnes, sont ceux qui payent le plus cher la dose de vaccin. Les pays de l’Union européenne payent entre 12 et 15,50 euros l’unité, contre environ 16 euros pour les États-Unis et la Grande-Bretagne et plus de 22 euros pour Israël [8].

    Une question se pose immédiatement : le laboratoire priorise-t-il les livraisons en fonction du prix qu’il reçoit pour chaque dose ? Le marché du médicament étant un marché comme un autre, le contexte de libre-échange et de concurrence maximale entre les différents acteurs du secteur expliquerait cette priorisation, logique du point de vue d’un laboratoire privé. Cette problématique  aurait été absente si nous disposions d’un pôle public du médicament efficace.

    De plus, les surenchères risquent de s’aggraver avec les tensions concernant l’approvisionnement [9]. Quoiqu’il en soit, il est parfaitement anormal que la puissance publique n’ait pas anticipé cette situation. Les responsables sont donc à rechercher au niveau de la Commission européenne pour la négociation, dont les contrats sont inaccessibles dans leur intégralité, et au niveau du gouvernement français.

    Des causes structurelles profondes

    Le gouvernement français, dans le droit fil de ses prédécesseurs, est probablement celui qui porte la plus lourde responsabilité pour au moins trois raisons. La première est qu’il peut être estimé responsable de nous laisser enferrés dans des traités européens qui empêchent toute réponse économique, sociale et environnementale d’ampleur et nous laisse désemparés face aux puissances financières et industrielles. Certains pays, comme l’Allemagne, s’en extirpent lorsque la situation et leurs intérêts l’exigent par exemple en commandant directement auprès du laboratoire [10].

    De plus, le gouvernement est resté sourd aux protestations sociales contre sa politique économique, inscrite dans les traités européens, qui a accompagné, sinon accéléré, la désindustrialisation de notre pays. La France est ainsi le seul grand pays à ne pas avoir de vaccin « national », Sanofi ayant sacrifié sa recherche pour des raisons de rentabilité immédiate [11]. Si la France avait disposé d’un pôle public du médicament, nous aurions pu nous appuyer sur une recherche de pointe et des moyens de production rapidement réquisitionnables. Notre réponse à cette syndémie aurait été bien plus efficace, et moins anxiogène pour les citoyens.

    Enfin, la communication du gouvernement continue d’être erratique et opaque – comme tout au long de la crise –, n’assumant jamais les multiples erreurs, pourtant manifestes sur le terrain : tests, masques, gel hydro alcoolique. Cela rend le gouvernement dorénavant inaudible et complique grandement la tâche des soignants. Le summum a probablement été atteint avec le « Ségur » qui fait actuellement l’objet d’une colère justifiée [12], puis la divulgation récente par la presse du recours à des officines privées, payées à prix d’or, pour élaborer la stratégie de vaccination au mépris des agences gouvernementales, avec un succès plus que discutable [13].

    Un renversement des priorités

    Lorsque l’on regarde attentivement la séquence politique des dernières semaines, nous ne pouvons qu’être frappés par la concomitance de deux événements.

    Tout d’abord, le manque d’anticipation concernant la vaccination, alors qu’il aurait été possible de préparer toute la logistique (transports, conservation, centres de vaccination) dès le mois de décembre, mais également de participer à la production du vaccin en réquisitionnant certains sites nationaux de production (comme cela est proposé par la CGT Sanofi [14]) puisqu’il était évident que des tensions allaient apparaître, là encore dès la fin 2020.

    Le gouvernement semble préférer se protéger de sa population au moment-même où la priorité serait précisément de la protéger.

    Mais cette impréparation est contemporaine d’un autre projet, qui semble avoir accaparé toutes les énergies gouvernementales : la loi sécurité globale. Ainsi, au lieu de prendre la mesure de la syndémie et d’en discuter démocratiquement avec les réponses appropriées (protectionnisme, relance, souveraineté, bifurcation de notre mode de consommation et de production), le gouvernement a utilisé les derniers mois de l’année 2020 pour faire passer une loi dont l’aspect sécuritaire n’est plus à démontrer et qui est bien éloignée des préoccupations immédiates des Français, et plus encore, de l’intérêt général. Cette loi paraît préparer l’arsenal législatif pour une répression policière inédite, comme pour se protéger d’une population que le gouvernement sait être très en colère et actuellement muselée, probablement pour anticiper un débordement social dans les mois à venir qu’il compte bien maîtriser, par la force s’il le faut [15]. Cette inversion complète des priorités est révélatrice des préoccupations qui règnent actuellement au sommet de l’État.

    Le tableau général est peu reluisant : le gouvernement semble préférer se protéger de sa population au moment-même où la priorité serait précisément de la protéger, dans un contexte d’angoisse bien légitime. Pour terminer nous nous appuierons de nouveau sur les propos de Richard Horton [16] : les citoyens français ont besoin d’espoir. Pour cela, il faut poser le bon diagnostic : cette syndémie est le symptôme palpable qu’un cran a été franchi dans la dégradation de notre écosystème, du fait de notre mode de production et de consommation [17]. À partir de là, nous devons nous y préparer avec calme en mobilisant toute l’intelligence et l’audace dont regorgent ce pays. Toutes les solutions sont déjà à disposition mais, pour cela, il faudra travailler à changer de cadre de pensée et d’action.

    Notes :

    [1] Une syndémie se caractérise par des interactions biologiques et sociales très étroites entre conditions socio-économiques et état de santé, interactions qui s’intriquent et se renforcent mutuellement pour augmenter le risque pour certains groupes sociaux de voir leur état de santé et/ou leurs conditions socio-économiques se dégrader. Par exemple, dans le cas du SARS-COV2, les formes graves seront plus fréquentes chez les patients issus des classes sociales défavorisées, puisque cette population concentre les co-morbidités, appelées également maladies non transmissibles, comme le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle, les pathologies cardio-vasculaires ou respiratoires. Cela entraîne en retour une aggravation de l’état de santé initial (même après la « guérison clinique » de la COVID), ET de la situation socio-économique de départ. Cette réaction en chaîne rend les classes sociales concernées encore plus fragiles, renforçant ainsi le risque de développer de nouvelles pathologies qui viendront à leur tour accentuer les difficultés socio-économiques et la vulnérabilité aux prochains pathogènes, et ainsi de suite. Un cercle vicieux de la triple peine en somme. En conséquence la réponse à une syndémie ne peut être que globale: en prenant des mesures biomédicales et socio-économiques de grande envergure pour lutter contre les inégalités à l’intérieur des pays mais également entre pays.

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32000-6/fulltext

    [2] https://www.mediapart.fr/journal/france/210121/vaccination-la-grande-pagaille

    [3] https://www.liberation.fr/france/2021/01/02/vaccins-le-gouvernement-en-mode-auto-defense-perpetuelle_1810195

    [4] https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-first-covid-19-vaccine-authorisation-eu

    [5] https://www.mediapart.fr/journal/france/210121/vaccination-la-grande-pagaille

    [6] ibid.

    [7] https://fr.statista.com/infographie/23953/course-vaccination-europe-pays-nombre-personnes-vaccinees-doses-administrees/

    [8] https://www.bfmtv.com/economie/vaccins-anti-covid-pourquoi-tous-les-etats-ne-paient-pas-le-meme-prix_AV-202101060316.html

    [9] https://www.humanite.fr/le-scandale-de-la-penurie-de-vaccins-et-comment-sanofi-pourrait-aider-y-remedier-698778

    [10] Ibid.

    [11] https://www.leprogres.fr/sante/2021/01/13/covid-19-pas-de-moyens-pas-de-vaccin-regrette-la-cgt-sanofi-a-lyon

    [12] https://twitter.com/InterUrg/status/1352677379408343041?s=20

    [13] https://www.nouvelobs.com/vaccination-anti-covid-19/20210108.OBS38591/mckinsey-qui-conseille-le-gouvernement-sur-la-strategie-vaccinale-serait-paye-2-millions-d-euros-par-mois.html

    [14] https://www.sudouest.fr/2021/01/13/covid-19-la-cgt-pour-la-requisition-des-outils-de-production-de-sanofi-pour-le-vaccin-8282034-3224.php

    [15] https://www.mediapart.fr/journal/france/071220/securite-globale-une-vision-totalisante-de-la-securite

    [16] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32000-6/fulltext

    [17] Coriat Benjamin , La pandémie, l’anthropocène, et le bien commun , Les liens qui libèrent, novembre 2020

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      Covid-19: Comment le "tourisme vaccinal" se développe à travers le monde

      Maxime Le Roux · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 18:31 · 6 minutes

    Cuba diffuse déjà des posts publicitaires pour inviter les touristes sud-américains à venir se faire vacciner sur l

    CORONAVIRUS - Partir en voyage dans l’espoir de se faire vacciner plus tôt que prévu. C’est du déjà-vu dans certains États américains et un nouveau concept touristique dans le viseur de Cuba ou des Émirats arabes unis, ainsi que de plusieurs agences de voyages et conciergeries de luxe à travers le monde.

    Cela en toute transparence et au risque de court-circuiter la chaîne et la stratégie de vaccination mises en place par les autorités pour lutter le plus efficacement possible contre les décès liés au Covid-19 , alors que le nombre de doses disponibles est encore peu important.

    La Floride contrainte de réagir

    Le phénomène est déjà constaté depuis plusieurs semaines aux États-Unis, où la vaccination s’organise État par État. Dans le New Jersey, les fumeurs font, par exemple, partie des personnes à vacciner en priorité. En Floride, le vaccin est proposé gratuitement et sans condition aux plus de 65 ans, créant un appel d’air pour les Américains disposant d’une résidence secondaire ou même de riches étrangers venus se faire vacciner.

    Plusieurs médias américains, comme la chaîne locale NBC South Florida , se sont fait l’écho de touristes canadiens, brésiliens ou encore argentins rencontrés et parfois interrogés dans les files d’attente des centres de vaccination, notamment dans celles de la chaîne de supermarchés Publix Super Markets qui a signé un partenariat avec l’État .

    “Nous recevons des demandes de clients prêts à prendre l’avion pour la Floride, s’ils ont un rendez-vous garanti, puis à rentrer chez eux dans la journée même”, avait même expliqué à la mi-janvier au Wall Street Journal , la vice-présidente d’une société de jet privé basée à Toronto au Canada.

    Selon le quotidien britannique The Guardian , près de 50.000 doses ont été injectées à des touristes ou des résidents secondaires de plus de 65 ans en Floride. Un chiffre qui peut paraître marginal (3,5% du total à la fin du mois de janvier) mais qui a poussé le gouverneur républicain, Ron DeSantis, et le maire de Miami, Francis Suarez, à demander le renforcement des contrôles dans les centres de vaccination, plusieurs administrés s’étant plaints de ne pas réussir à prendre rendez-vous.

    Depuis le 21 janvier, il faut désormais fournir une carte d’identité ou des factures justifiant d’au moins trois mois de présence annuelle en Floride pour s’inscrire dans un centre. Une mesure qui n’empêchera pas les seniors canadiens résidant plusieurs mois en Floride pendant les mois d’hiver de se faire vacciner, selon les habitants interrogés par CBC .

    Des prémices ailleurs dans le monde

    Au niveau international, le concept de “tourisme vaccinal” -qui peut s’apparenter à ce qui existe déjà pour les implants mammaires ou capillaires- est né en Inde, via l’agence Gem Tours & Travels, qui en revendique d’ailleurs la création . Elle proposait, dès la fin novembre , de réserver des séjours de 4 jours de Bombay à New York pour les Indiens disposant d’un visa américain valide de 10 ans. Le tout pour la somme affichée de 2000 dollars (près de 1700 euros), selon les médias locaux, qui précisaient que la démarche était condamnée sur place par les instances représentatives du tourisme.

    Depuis, l’Inde a lancé, le 16 janvier, sa campagne de vaccination et prévoit d’immuniser 300 millions de personnes d’ici à juillet. Mais certaines tranches de la population sont prioritaires. Ainsi les personnes les plus vulnérables et les plus exposées à la maladie, dont les 30 millions de soignants du pays, seront vaccinées en priorité. Suivront ensuite d’ici à la fin de l’année 2021 les plus de 50 ans, soit pas moins de 260 millions de personnes.

    Mais pour les autres, certains tour-opérateurs du pays, comme Gem Tours & Travels ou Zenith Holidays proposent déjà de s’enregistrer pour des formules “tout compris” pour les États-Unis, le Royaume-Uni ou la Russie. Dans l’offre: les billets d’avion, l’hébergement, parfois une petite visite culturelle et donc la vaccination. Les agences proposent de rester sur place (de 3 à 12 semaines actuellement) pour recevoir la seconde ou de faire le voyage en deux fois, via la même offre, explique le journal indien en langue anglaise The Print .

    Des séjours de luxe pour se faire vacciner aux Émirats?

    Depuis le Royaume-Uni cette fois, la très select conciergerie de luxe, “Knightsbridge Circle”, assure avoir d’ores et déjà conclu un partenariat avec les Émirats arabes unis pour que ses membres puissent partir -la plupart en jet privé et grâce aux dérogations faites pour les voyages d’affaires-, se faire injecter le vaccin chinois Sinopharm, administré depuis le 31 janvier dans l’État du golfe, explique The Guardian .

    “C’est très excitant de dire que nous pouvons offrir le vaccin maintenant”, a déclaré le fondateur Stuart McNeill au Telegraph . C’est comme si nous étions les pionniers de ce nouveau programme de vaccins de luxe pour les voyages”. Le vaccin sera même “offert pour ces touristes”, a assuré aux journaux britanniques le porte-parole du club, dont l’adhésion annuelle est tout de même fixée à 25.000 livres (près de 22.000 euros). Le club n’a en revanche pas reçu l’autorisation pour le vaccin américano-allemand Pfizer/BioNTech réservé, lui, à la population du pays.

    Cuba promet de vacciner les touristes volontaires dès le mois de mars

    Le vaccin, Cuba en a même fait un nouvel argument touristique. Dans un spot publicitaire diffusé le 23 janvier sur la télévision vénézuélienne TeleSUR TV , le directeur de l’Institut Finlay de La Havane, Vincente Vérez, invite les étrangers à programmer un voyage sur l’île des Caraïbes “dès le mois de mars” pour joindre l’utile à l’agréable en se faisant vacciner contre le Covid-19.

    Les autorités cubaines prévoient déjà de produire “100 millions de doses” du vaccin Soberana 2, l’un des 4 vaccins actuellement en phase de test avancé à Cuba. Un chiffre suffisant pour vacciner la totalité des 11,3 millions d’habitants de l’île. Le vaccin sera gratuit mais pas obligatoire pour la population cubaine.

    Cette production devrait donc permettre de vacciner les touristes qui le souhaiteraient. Cuba a également promis d’offrir des millions de doses de son précieux sérum au Vietnam, à l’Iran, au Venezuela ou encore à l’Inde. “La phase de production” a déjà commencé, avait précisé le docteur le docteur Vérez fin janvier. Même si le vaccin Soberana 2 n’a pas passé la dernière phase scientifique de sa recherche et les tests sur des milliers de volontaires et qu’il n’est donc pas encore homologué. Mais là-bas, on prépare déjà le tourisme de demain.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Royaume-Uni forme une armée de bénévoles pour vacciner à la chaîne

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      Quels sont les variants du coronavirus et que sait-on d’eux ?

      Marcus Dupont-Besnard · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 February, 2021 - 17:20

    Comme tous les virus, le coronavirus SARS-CoV-2 mute. Le cadre pandémique est propice à ces mutations. Elles ont généré, depuis l'automne 2020, quelques variants préoccupants du coronavirus. [Lire la suite]

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      Le film "Contagion" a inspiré le Royaume-Uni pour sa stratégie vaccinale

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 16:00 · 2 minutes

    Matt Hancock en conférence de presse le 1er février 2021 (Chris J Ratcliffe/Pool via AP)

    CORONAVIRUS - De la fiction à la réalité. Depuis près d’un an, le film catastrophe “Contagion”, réalisé par Steven Soderbergh en 2011 continue d’alimenter les discussions face à la pandémie de coronavirus. Et visiblement, le long-métrage a également inspiré certains gouvernements.

    Interrogé ce mercredi 3 février par la radio LBC, le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock a confié qu’il s’était même inspiré de “Contagion” pour organiser la stratégie vaccinale outre-Manche. Alors que le gouvernement de Boris Johnson a lancé dès le début du mois de décembre la vaccination et a été le premier pays du monde à approuver un vaccin contre le Covid-19, Matt Hancock a expliqué qu’il avait voulu anticiper. “Dans le film, on voit que le moment de tension le plus élevé autour du programme de vaccination n’est pas avant son déploiement - lorsque les scientifiques et les fabricants travaillent ensemble à un rythme soutenu - c’est ensuite quand il faut établie un ordre de priorité”, a-t-il expliqué. Dans “Contagion”, où jouent notamment Gwyneth Paltrow, Marion Cotillard et Matt Damon, les personnes recevant le vaccin sont tirées au sort suivant leur jour de naissance.

    Une situation que Matt Hancock a expliqué avoir voulu éviter en commandant une nombre suffisant de doses. “Donc, non seulement dans ce pays, j’ai insisté pour que nous commandions suffisamment pour que chaque adulte ait ses deux doses, mais nous avons également demandé très tôt des avis scientifiques sur la priorisation et l’avons présenté au public, je pense, pour la première fois ... en août. ou septembre pour qu’il n’y ait pas de grande débat sur l’ordre de priorité”, a également ajouté le ministère de la Santé.

    Lors d’une autre interview donnée toujours dans la matinée de ce mercredi mais cette fois à la chaîne ITV , Matt Hancock a rappelé qu’il ne s’était pas inspiré uniquement du film “Contagion”, et surtout il a semblé faire référence à la polémique qui oppose l’Union Européenne et le laboratoire AstraZeneca. La première accusait la semaine dernière le second de ne pas vouloir mettre à contribution ses sites de production britanniques pour des vaccins à destination de l’Europe. “L’une des choses que j’ai faites au début, a été d’insister sur le fait que lorsque nous aurions le vaccin [AstraZenecaOxford], que nous avons soutenu dès le début et c’était super, j’ai insisté pour que la production britannique protège les gens du Royaume-Uni en premier lieu. Et, en tant que secrétaire britannique à la Santé, c’est mon devoir”, a simplement commenté Matt Hancock.

    Le gouvernement britannique compte sur la vaccination pour permettre une sortie du strict confinement en vigueur au Royaume-Uni, où l’on déplore plus de 108.000 morts de la maladie. Le seuil des 10 millions de personnes partiellement vaccinées a été franchi mercredi, ce qui constitue “une étape très significative”, s’est d’ailleurs félicité Matt Hancock sur Twitter.

    À voir également sur Le HuffPost: Chez Pfizer, ces élus demandent de “libérer les brevets” sur les vaccins anti-Covid-19

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      Le vaccin AstraZeneca réduirait la transmission de 67 % : une bonne nouvelle à confirmer

      Marcus Dupont-Besnard · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 February, 2021 - 14:51

    D'après de tous premiers résultats, encore en « preprint », le vaccin d'AstraZeneca pourrait réduire de deux tiers la transmission du coronavirus. Des résultats à prendre encore avec recul tant qu'ils ne sont pas publiés dans une revue scientifique. [Lire la suite]

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      Chez Pfizer, des élus veulent "lever les brevets" sur les vaccins

      Le HuffPost · news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 3 February, 2021 - 14:42 · 1 minute

    COVID-19 - Les vaccins, “bien commun pour l’humanité”? Plusieurs dizaines de militants et élus communistes ont manifesté, ce mercredi 3 février, devant les sièges de Pfizer à Paris et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Lyon pour réclamer la “libération des brevets” du vaccin contre le Covid-19 , comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus .

    “Pas de profits sur la pandémie, pas de propriété sur les brevets”, a martelé face aux journalistes le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, exhortant Pfizer et “Big Pharma” à “lever les brevets qui protègent les vaccins qui doivent devenir des génériques”.

    Même slogans à Lyon où une vingtaine de militants s’est aussi aussi réunie devant les bureaux de l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) . “Le sujet est trop grave pour laisser les brevets aux mains d’intérêts privés”, a expliqué  Raphaël Debû, secrétaire départemental du parti et conseiller à la métropole de Lyon.

    On voit bien que le privé ne répond pas aux besoins humains. Laurence Cohen, sénatrice (PCF)

    Si les fabricants ne répondent pas à cet appel, les élus communistes demandent à la France et à l’Union européenne “d’enclencher une procédure de licence publique” qui obligerait les laboratoires à transmettre leurs brevets, qui courent normalement sur une vingtaine d’années.

    “L’industrie pharmaceutique a touché des milliards d’euros d’argent public. Donc, nous sommes en droit de demander à cette industrie de libérer les brevets”, a justifié Fabien Roussel, ajoutant qu’une compensation devrait tout de même être offerte en échange aux laboratoires.

    Dans une tribune au Monde publiée ce mercredi, le médecin psychiatre Carlos Parada voit dans ces brevets un “droit dépassé” aujourd’hui par l’urgence sanitaire. “Le délai de vingt ans de monopole privé appliqué aux vaccins anti-Covid-19 serait si absurde, si peu adapté à la situation planétaire, que seules nos ornières idéologiques nous empêchent de le remettre en cause”, estime-t-il.

    À voir également sur Le HuffPost : À Nancy, les premiers vaccinés du public déterminés

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      La HAS ne recommande pas le vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans, et c’est normal

      Marcus Dupont-Besnard · news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 February, 2021 - 10:09

    Les résultats publiés par AstraZeneca sont trop parcellaires sur les plus de 65 ans pour pouvoir recommander ce vaccin à cette tranche d'âge. Les autorités de santé attendent donc la publication d'une nouvelle étude. [Lire la suite]

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