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      La vision cornucopienne de Gille Babinet

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 23 December, 2020 • 6 minutes

    Le temps me manque, mais je ne pas laisser passer un fil Twitter de Gilles Babinet sur la 5G et l’écologie qui me parait manquer — disons pudiquement — d’objectivité et de précision.

    Allez, c’est parti pour un debunk express, forcément critiquable, mais nécessaire.

    Gilles Babinet, entrepreneur du numérique et conseiller du très libéral Institut Montaigne, qui nous parle d’écologie, chouette alors ! Et, surprise, il s’oppose aux experts du climat du Haut Conseil pour le Climat qui vient justement de publier un rapport sur la 5G .

    Les hypothèses à propos des externalités de la 5G véhiculés dans l’étude du @hc_climat et préalablement du @theShiftPR0JECT sont largement contestables sur plusieurs points fondamentaux.

    Contestables ? Allons donc. Mais encore ?

    Il faudrait expliquer pourquoi, alors que la croissance du nombre d’usager de l’internet ralentit en FR, on aurait une accélération de la consommation .

    Pourquoi le volume de données par utilisateur augmente ? C’est une excellente question, mais je m’étonne que Gilles la pose, tellement la réponse est évidente : les débits augmentent, les usages nouveaux apparaissent avec ces nouveaux débits, et ils touchent une population de plus en plus large qui adopte ces nouveaux usages plus consommateurs. Donc les volumes par utilisateurs explosent . Pour le comprendre, il suffit de voir dans la rue les gens faire de la visio juste parce qu’ils le peuvent, à la place d’un simple appel téléphonique. À titre d’exemple, je mesurais hier un call vidéo avec Jitsi, j’étais à 1200 kO/s. Un appel vocal, c’est 8 kO/s, soit 150 fois moins. Voilà comment, pour un service comparable (permettre à deux personnes de se parler), on multiplie la consommation par 150.

    depuis vingt ans, le cycle de vie des terminaux mobiles se rallonge inexorablement. De 14 mois en 1997, il est désormais de 34 mois.

    Oui, c’est vrai que la durée de vie des terminaux s’allonge. Dans un sens, c’est une excellente nouvelle. Et en même temps, et c’est une véritable catastrophe que ça ne change pas plus vite que ça . La vraie raison est que les constructeurs ont bien compris que les gens changent de mobile soit parce qu’ils l’abiment (mais avec les smartphones étanches et les housses de protection qui se généralisent, c’est moins fréquent) soit parce qu’il est démodé. Et la 5G, c’est ce qui justement démode les smartphones… et permet d’en vendre des nouveaux en remplacement. C’est bien pour cela que c’est utilisé comme argument de vente par tout le monde dans le secteur… alors que le réseau 5G débute à peine son déploiement et peine à convaincre .

    Les pages d

    Les pages d’accueils des 4 principaux opérateurs mobiles français font toutes la promotion du passage à la 5G

    Soyons clairs : le marché du smartphone est en plein ralentissement, et c’est une très mauvaise nouvelle pour les constructeurs, mais une excellente nouvelle… pour l’environnement.

    En effet, si on regarde l’empreinte carbone d’un smartphone, on se rend compte que 90% de l’énergie dépensée sur son cycle de vie provient de sa construction, et seulement 10% lors de son utilisation. Cela fait que la meilleure façon de limiter les émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie du smartphone, c’est de faire durer le plus possible le terminal. Le législateur l’a bien compris. En effet, si on se réfère à la proposition de loi sur l’impact environnemental du numérique , on voit que tout le chapitre II vise à « limiter le renouvellements des terminaux, principaux responsables de l’empreinte carbone du numérique ».

    Et le 5G ne changement pas grand chose à cela car beaucoup de terminaux vendus sont déjà 5G ready (sic [ 1 ] )

    Je n’ai pas les chiffres sur la proportion de smartphones compatibles 5G, mais je doute que la plupart des terminaux déjà vendus et donc dans les mains des consommateurs soient 5G ready . À titre d’exemple, l’iPhone 12, premier iPhone compatible 5G, est disponible depuis 10 semaines seulement. D’autres fabricants comme Xiaomi, ont lancé des smartphones 5G bien avant, mais n’ont pas rencontré leur public vue l’absence totale de réseau 5G déployé en France.

    En fait, la 5G change beaucoup de choses pour les fabricants avant tout ! Constructeurs de smartphones qui voyaient jusqu’à présent leur marché ralentir et espèrent le voir redémarrer, fabricants d’équipements réseaux qui voient ici l’occasion de relancer leurs ventes aux pays occidentaux déjà équipés en 4G. Pour eux, la 5G est une aubaine incroyable.

    Les études sur les externalités sont peu nombreuses, 2021 devrait voir plusieurs publications de référence s’effectuer (MIT, ZTH, Instituts Fraunhofer…) à ce propos .

    Oui, là je suis vraiment d’accord avec Gilles : il faut plus d’études sur les externalités, positives et négatives, du numérique… à condition qu’elles soient objectives. Et c’est là que le bât blesse…

    Gilles enchaîne alors sur une étude :

    Une attachée (étude ?) de Carbon Trust / GSMA

    Le problème des trop rares études disponibles, c’est qui les finance. Par exemple, celle citée ci-dessus l’est par la GSMA. Qui est GSMA (à part être l’organisateur du Mobile World Congress, le plus gros salon de promotion du mobile à Barcelone ? C’est marqué page 4 de l’étude : ce sont les gens qui « représentent les intérêts des opérateurs dans le monde, ainsi que l’écosystème mobile, fabricants de terminaux, fournisseurs d’équipement, éditeurs de logiciels et entreprises de l’Internet ». Cela change-t-il quelque chose ? Oui, bien sûr, dans la mesure où ces cabinets, qui commercialisent leur travaux à prix d’or, s’assurent que les conclusions n’iront pas à l’encontre des intérêts de leurs commanditaires…

    je suis indépendant de tout intérêt économique dans ce domaine. Je pense par ailleurs pouvoir affirmer avoir une sensibilité écologique forte.

    Oui, alors en fait c’est compliqué. Entendons-nous bien : je ne dis pas que Gilles Babinet ment ou qu’il a des actions chez les fabricants de terminaux ou les opérateurs. Je l’ignore et je lui fais confiance sur le sujet. Par contre, comme indiqué dans l’ article qu’il mentionne , Gilles Babinet est entrepreneur et conseiller de l’Institut Montaigne, lequel est bien connu pour ses positions économiquement très libérales [ 2 ] , c’est à dire empreint d’une certaine vision du monde.

    Cette vision cornucopienne , qui estime que les innovations technologiques permettront à l’humanité de subvenir éternellement à ses besoins matériels, j’ai pu la partager en partie par le passé. Malheureusement, elle n’est pas compatible avec le changement climatique qui, comme je l’écrivais hier change tout . En effet, Gilles — comme beaucoup de gens de son âge et de son milieu professionnel — est encore ancré dans l’ancien paradigme où la croissance et le solutionnisme technologique nous sauverons.

    D’autres, dont je fais partie, comme Jean-Marc Jancovici du Shift Project et probablement les autres membres du Haut Conseil pour le Climat, ont dépassé cette croyance et réalisé qu’elle n’était pas compatible avec l’impératif de réduire massivement (diviser par 6 !) nos émissions de gaz à effet de serre de façon à laisser une planète habitable à nos enfants.

    À ce titre, ils sont en droit de questionner l’idée comme quoi en renouvelant toutes les infrastructures mobiles et tous les terminaux mobiles, en faisant exploser les usages et la bande passante, on va diviser par 6 l’empreinte carbone du numérique des français. Car c’est bien l’enjeu principal auquel nous devons faire face.

    Notes

    [ 1 ] Je pars du principe qu’il a voulu écrire “le passage à la 5G ne changera pas grand chose à cela car beaucoup de terminaux son déjà 5G ready ”.

    [ 2 ] Cela lui a valu quelques controverses

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      Le changement climatique, ça change tout !

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 22 December, 2020 • 5 minutes

    Tout le monde aujourd’hui ou presque a entendu parler du changement climatique. Une infime minorité n’y croit pas, laissons les de coté. Prenons ceux qui savent que le changement climatique est en cours, c’est à dire toi, cher lecteur. Je me permets de te tutoyer parce que nous ne sommes pas si nombreux ici. Alors voilà, tu sais que le climat change. Et tu sais qu’il va falloir changer nos habitudes, nos modes de consommation. Bien !

    Mais sais-tu à quel point il va falloir changer et pourquoi ?

    Il y a une question que je pose souvent autour de moi (encore cette après-midi à quelqu’un que je rencontrais pour la première fois) :

    Sais-tu quelle est ton empreinte carbone ?

    La réponse 99 fois sur 100, est négative : on ne connait que rarement son empreinte carbone. Seulement voilà, l’histoire démontre qu’on ne peut bien changer que ce que l’on mesure. Et notre empreinte carbone est probablement la principale chose à changer dans les années à venir. Et pour ça, il faut la mesurer (c’est très compliqué), ou au moins l’estimer (c’est beaucoup plus facile).

    Tiens, on va le faire maintenant, tu prends 5 minutes, et tu réponds au questionnaire de l’ADEME . Vas-y, je t’attends ici, ça va te prendre 5 minutes.

    Ça y est, c’est fait ? (Je te rassure, même si ça n’est pas le cas, tu peux continuer à lire l’article).

    Tu as trouvé un nombre de tonnes d’équivalent CO2 par an qui doit être quelque part entre 3 et 30. La moyenne française est entre 11 et 12 t.

    Dans tous les cas, c’est trop. Je m’explique.

    Le changement climatique en une minute

    On sait depuis plusieurs décennies que le climat change et se réchauffe en moyenne. On a pris comme référence de température celle des débuts de la révolution industrielle, autour des années 1850. Pour l’instant, nous sommes à 1°C environ au dessus de cette référence. Idéalement, il faudrait éviter d’aller au delà de 1,5°C pour éviter de trop changer le climat. À 2°C de plus que la moyenne de 1850, on commence à vraiment changer le climat . Au dessus, ça vire à la catastrophe [ 1 ] .

    Par ailleurs, on sait calculer combien on peut émettre de CO2 pour rester en dessous de 1,5°C (ou 2°C). On sait combien on a d’habitants sur la planète, donc on sait combien chacun peut encore produire de CO2 pour rester dans les limites de réchauffement qu’on s’est fixé, entre 1,5°C et 2°C.

    Bref, de 11 à 12 tonnes de CO2 par français par an en moyenne, il va falloir passer à 2 t. Oui, diviser tout ça par 5 ou 6. En quelques décennies !

    Voici un graphe qui explique combien on peut encore dépenser pour rester en dessous de 1,5°C :

    graphe_AFP_1.5.png, déc. 2020

    On voit que plus on tarde, plus le changement doit être rapide. C’est un peu comme un virage qu’on doit prendre face à un mur : plus on tarde, plus il faut tourner le volant et subit la force centrifuge…

    Ainsi, si on avait commencé à prendre le virage en 2000, il aurait suffit réduire nos émission de 4% par an pour rester à 1,5°C. Mais on a attendu 20 ans de plus, et pour y arriver, il faudrait les réduire de 7,6°C par an, ce qui est évidemment beaucoup plus difficile, presque 2 fois plus…

    Voici les trajectoires possibles pour rester en dessous de 2,0°C :

    graphe_AFP_2.0.png, déc. 2020

    L’objectif étant moins audacieux (mais le climat sera beaucoup moins clément), le virage sera un peu moins difficile à négocier.

    Il n’en reste pas moins que même si on sait cela, et on le sait depuis très longtemps, on tarde à agir.

    L’inaction jusqu’à ce jour

    Voici par exemple la concentration de CO2 (principal gaz à effet de serre) tel que mesurée à l’ Observatoire de Mauna Loa , avec les multiples engagements internationaux pour réduire les gaz à effet de serre.

    concentration_CO2_1960-2020.jpg, déc. 2020

    On le voit, les engagements se suivent mais la courbe monte comme si de rien n’était.

    Parallèlement, les travaux des scientifiques, compilés par le GIEC, sont sans appel : chaque dixième de degré évité compte.

    Ce quels implique dans nos métiers

    Alors que nous vivons dans un système capitaliste qui décrète que la croissance est absolument indispensable, on se retrouve avec l’obligation de réduire d’urgence nos émissions de gaz à effet de serre ( GES ), CO2 en tête.

    Cela veut dire que toutes les décisions structurantes que nous prenons actuellement doivent être mises en rapport avec l’absolue nécessité de faire face au changement climatique. Et cela touche toutes les industries et activités humaines. Absolument toutes, soit parce qu’elles sont productrices de beaucoup de GES (logement, agriculture, transport routier), soit parce qu’elles sont en forte croissance et donc leur production de GES est en forte croissance aussi alors qu’il faut la réduire d’urgence.

    Pour recourir à une métaphore, je pense à l’image d’un paquebot dont la coque est pleine de trous, et dont les passagers qui ont des petits trous dans leurs cabine estiment qu’on peut les agrandir, puisqu’ils sont petits, alors que ceux qui ont des gros trous feraient bien de s’activer pour les boucher, sinon on va tous mourir. Bien sûr, une telle attitude est aberrante, inacceptable. Et pourtant, aujourd’hui, de trop nombreuses industries, de l’aviation à la 5G, veulent accélérer et déployer des équipements qui vont à l’inverse de ce dont l’humanité a besoin, à savoir plus de frugalité.

    Il convient à chacun de regarder le problème en face, y compris pour son propre métier, et se demander si, face au changement climatique, qui est le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face, son métier, son travail, vont dans le sens qui va permettre de prendre le virage ou si au contraire, son action en tant que professionnel mène l’humanité droit dans le mur.

    Bien sûr, c’est difficile. C’est bien plus facile de s’énerver, de tomber dans le déni , de s’emporter contre les “khmers verts” et de traiter l’autre camp d’Amishs. Mais le déni et la colère sont en fait les deux premières étapes du deuil du monde d’avant , qui permet ensuite l’acceptation du changement en cours, laquelle permet de trouver un nouveau sens et de se mettre en action.

    Note

    [ 1 ] Il faut que je revienne sur ce sujet dans un prochain billet, mais pour résumé, le changement climatique va amener 4 dangers : des famines, des réfugiés climatiques, donc des conflits armés et donc au final un impact négatif (euphémisme) sur la santé humaine.

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      En vrac du jeudi

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 10 December, 2020 • 6 minutes

    Vélo en bord de Seine

    Climat

    Technologie

    Ego trip

    • J’étais invité à Futurapolis Planète pour parler de vélo. Les vidéos sont maintenant en ligne . Voici la mienne : Le vélo, cet ami qui vous veut du bien .J’espérais y échanger avec Eric Fottorino (journaliste, auteur, fan de vélo et pilote de Brompton) mais il a été touché par la Covid-19… Je lui souhaite un prompt rétablissement !
    • J’ai publié un article sur Souveraineté et communs numériques . Je crois qu’il est important de souligner que les communs de la connaissance (logiciel libre, mais pas que, ça comprend aussi les données et contenus comme Wikipedia et OpenStreetMap) sont de précieux alliés si l’Europe veut retrouver une certaine souveraineté numérique et ainsi éviter de devenir une colonie numérique des USA et de la Chine…
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      Attestation COVID rapide sur iPhone

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 1 December, 2020 • 1 minute

    Mise à jour du 1/12/2020 : le système que je proposais ci-dessous n’a pas été mis à jour pour les nouvelles modalités du confinement. Aussi, j’ai personnellement recours à une autre solution, plus complexe, celle d’ iPhonesoft.fr . Pour l’instant elle semble fonctionner.

    C’est probablement le Hack du mois : générer une attestation rapidement dans iOS pour les utilisateurs d’iPhone : comment générer en quelques secondes une attestation COVID. Notez que cela ne fonctionne pas avec Firefox pour l’instant, il faut donc se rabattre sur Safari (évitez Google Chrome pour des raisons évidentes).

    1. Copier cette URL , soigneusement confectionnée par Nicolas Chambrier aka @naholyr sur la base de l’application du gouvernement ;
    2. Lancer l’application Raccourcis d’iOS, créer un nouveau raccourci Safari en cherchant Safari puis sélectionner “Afficher la page Web”, cliquer sur URL et coller celle que vous venez de copier à l’étape précédente. Cliquer sur Suivant .
    3. Donner un nom, par exemple “Attestation Covid”. Cliquer sur OK ;
    4. Utiliser Siri pour lancer le bidule en disant “Dis Siri attestation Covid” et c’est bon ! Pour ceux qui sont déjà sous iOS 14, utiliser l’option d’accessibilité « Toucher le dos de l’appareil » (Réglages > Accessibilité > Toucher) pour lancer ce raccourci ;
    5. La première fois, il faut remplir les champs. Par la suite, ça sera automatique.
    6. Pour être sûr que le Flashcode soit bien mémorisé en cas de contrôle par la maréchaussée, penser à faire une copie d’écran.
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      L'énergie et le climat expliqués aux jeunes

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 18 November, 2020 • 1 minute

    Je découvre (avec beaucoup de retard) qu’il existe un MOOC Energie & Climat à l’attention des jeunes , produit par l’association Avenir Climatique et l’ Association Bilan Carbone . Je viens de visualiser la Saison 1, et elle est vraiment bien faite. On pourrait dire que c’est comme le cours de JM Jancovici à l’école des Mines , mais moins pointu en terme de pré-requis scientifiques.

    copie d

    Ca se présente sous forme de 5 épisodes d’une vingtaine de minutes :

    1. MOOC Energie / Climat S01E01 : Nous sommes accros aux énergies fossiles
    2. MOOC Energie / Climat S01E02 : Combien nous reste t-il d’énergie fossile ?
    3. MOOC Energie / Climat S01E03 : Changement Climatique - Chaud Devant !
    4. MOOC Energie / Climat S01E04 : 2°C - Evitons l’ingérable, gérons l”inévitable !
    5. MOOC Energie / Climat S01E05 : Et maintenant qu’est ce qu’on fait ?

    Tout l’intérêt est que contenu est très professionnel, bien présenté, bien filmé, avec les bonnes sources scientifiques et même le support associé (kit du conférencier) . Par la suite, deux autres saisons vous attendent :

    Allez hop, au boulot !

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      Allo Apple on a un probleme

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 15 November, 2020 • 1 minute

    Je découvre avec stupéfaction qu’Apple surveille les utilisateurs de Mac.

    En effet, MacOS envoie silencieusement à Apple une empreinte (un identifiant) pour chaque logiciel que vous utilisez . Cela fait plusieurs mois que cela dure . Il était possible de modifier ce comportement si on allait bidouiller dans le système mais visiblement, avec MacOS Big Sur (la nouvelle version qui vient de sortir), cela va devenir impossible à désactiver . Ah, et les nouveaux Mac ne fonctionne qu’avec Big Sur…

    Bien sûr, l”excuse invoquée est la sécurité via la lutte contre les malware . Je ne nie pas que cela puisse avoir un intérêt pour les béotiens, mais cela doit être transparent et désactivable pour qui le souhaite.

    copie d

    Qu’est-ce que cela signifie ?

    1. À chaque fois qu’on lance une application sur un Mac, Apple récupère la date et l’heure, l’identifiant de l’application, l’adresse IP de l’ordinateur ;
    2. Cette information transite en clair sur le réseau, ce qui veut dire que des personnes mal intentionnées peuvent la récupérer
    3. Ces personnes, Apple en tête, savent quels logiciels vous faites tourner sur votre ordinateur, y compris des logiciels sensibles comme par exemple Tor Browser.

    De façon générale, c’est très inquiétant car les ordinateurs personnels, depuis leurs débuts, sont des general purpose computers , des outils sur lesquels on peut faire tourner les logiciels que l’on veut, quitte à les écrire soi-même. Avec un tel système, l’ordinateur se retourne contre son propriétaire.

    Pour Apple, qui prétend respecter la vie privée , ça l’est encore plus. Alors Apple, on corrige le tir ou on retire sa page sur la confidentialité et on se met à copier Google ? On joue la transparence ou on enfume ses clients ? On permet de désactiver la fonctionnalité ou on force les utilisateurs (quitte à se prendre un shitstorm) ?

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      Quelles applications pour voyager loin avec une moto électrique ?

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 22 October, 2020 • 6 minutes

    Ce billet fait partie d’une série suite à un long road trip de plus de 2500 km sur une moto électrique Zero Motorcycles prêtée par la marque. Voici un récapitulatif des articles :

    1. Road trip : une idée (électrique) à la con
    2. Road trip électrique : l’itinéraire (partie 1 sur 2)
    3. Road trip Electrique : l’itinéraire (partie 2 sur 2)
    4. Savoir éco-conduire pour économiser de l’énergie
    5. Quelles applications pour voyager loin avec une moto électrique ?
    6. Road Trip à moto électrique Zero SR/S : mes réponses à vos questions

    Moto Zero SRS/S chargée pour un long voyage

    Il y a un pré-requis pour voyager loin avec une moto électrique (et c’est sûrement la même chose en voiture électrique : savoir éco-conduire pour consommer moins d’énergie et ainsi nécessiter moins d’arrêts pour la recharge. Par ailleurs, je choisis de rouler sur des jolies routes à virages quitte à ce que ça me prenne beaucoup plus longtemps que par l’autoroute (laquelle m’ennuie prodigieusement à moto). L’idée, c’est que je préfère m’amuser à moto toute la journée (sur petites routes) que de m’ennuyer pendant une demi-journée sur l’autoroute. Je reconnais que tout le monde n’est pas forcément de cet avis !

    Quoi qu’il en soit, voici la liste de mes applications indispensable pour voyager loin et bien à moto électrique :

    L’application ChargeMap

    Copie d

    Chargemap , ce sont l’application et le site indispensables pour trouver des bornes de charge. Il est préférable de créer un compte et d’enregistrer quels types de chargeur on veut voir. En effet, il existe plusieurs standards de connecteurs. La Zero SR/S est compatible Type 2 et dispose aussi d’un câble type prise domestique, mais la charge est alors beaucoup plus longue. Du coup, dans ChargeMap, je coche les options Type 2 et Type 2 câble attaché et j’indique, pour pouvoir tirer partie de mon chargeur rapide, que je veux des bornes de 18 kW ou plus.

    Chargemap propose un abonnement est possible pour savoir plus simplement si des services de restauration sont disponible à proximité. J’ai essayé cet abonnement et je ne suis pas convaincu de l’utilité. Quand on a repéré une borne sur laquelle on veut aller, l’application propose d’utiliser une autre Appli de guidage (Google Maps ou Apple Plans) pour la rejoindre.

    Chargemap propose aussi la carte de paiement Chargemap qui permet de payer dans beaucoup de bornes en effet, pour facturer les clients, chaque région propose sa propre carte. Chargemap est un genre de “méta-carte de paiement” qui permet de payer un peu partout moyennant un supplément.

    Sans cette application, ou sans téléphone ou sans 4G nécessaires à son fonctionnement, le voyage devient brusquement très très compliqué…

    L’application Calimoto

    Copie d

    Calimoto est un outil qui correspond bien à mon usage mais qui sera inutile à d’autres. En effet, mon parti-pris est de rouler doucement (comprendre aux vitesses légales) sans m’embêter. Et donc, pour cela, passer par des petites routes pittoresques au maximum, avec des virages, du dénivelé et de beaux paysages plutôt que par l’autoroute (très énergivore et pénible) ou les nationales (où les paysages sont souvent moches et les routes trop droites à mon goût).

    Calimoto regroupe un site et une application mobile GPS qui fait passer par des routes à virages (en fait les routes bordées de vert des cartes Michelin). C’est vraiment un truc incompréhensible pour le commun des mortels. Pour vraiment en profiter, il faut aimer les routes compliquées, avoir envie de rouler lentement et avoir du temps. Ça tombe bien, c’est mon cas !

    Calimoto est disponible pour Android, iOS et aussi sur le Web. Et, cerise sur le gâteau, elle utilise le fond de carte communautaire OpenStreetMap (salut les copains !). L’application est gratuite, mais limitée à une seule région de France. Il faut payer pour avoir les autres régions du monde (ce que j’ai fait) ou passer sur un abonnement Premium pour avoir en plus des fonctionnalités supplémentaires pas forcément indispensables (historique des angles pris et de l’accélération…)

    L’application enregistre aussi les voyages effectués, pour peu qu’on pense à activer le suivi. Les cartes dans les comptes-rendus de ce voyage proviennent de Calimoto. Bref, pour moi, cette application est absolument indispensable à mon expérience moto (non, je ne suis pas payé pour vous dire ça).

    A Better Route Planner

    Copie d

    On m’a parlé de A Better Route Planner (ABRP), mais ayant trouvé un mode de fonctionnement entre ChargeMap et Calimoto et accessoirement Google Maps et Apple Plans, je n’ai pas vraiment utilisé ABRP. C’est visiblement une application très complète qui propose des itinéraires en fonction des véhicule et de son autonomie en s’arrêtant là où il faut. Sur le papier, c’est parfait. En réalité, il faut qu’elle connaisse précisément les caractéristiques du véhicule (rapidité de charge, capacité batterie, consommation) pour être pertinente, et ça n’est pas le cas des motos Zero, qui ne sont qu’imparfaitement modélisées par l’application. Pour des véhicules plus courants, c’est probablement plus efficace. Reste le fait qu’elle peut vous envoyer sur une borne qui ne fonctionne pas alors qu’il vous reste que très peu d’autonomie, ce qui serait alors très angoissant !

    Pour réserver les hôtels

    Il existe plusieurs plateformes pour réserver les hôtels, par exemple Booking.com et Expedia.com, disponibles sur le Web ou en applications mobiles. On notera que Booking permet de sélectionner les hôtels disposant d’un parking et d’une borne de recharge. On constate alors qu’ils sont une petit minorité. Dans la réalité, on n’a pas besoin, avec un véhicule qui a une si petite batterie, d’une borne à recharge rapide : une prise domestique est suffisante quand on dispose de toute la nuit pour charger. Du coup, il peut être préférable d’appeler l’hôtel et lui demander s’il est possible de charger un petit véhicule électrique dans un coin, sur une prise domestique. En plus, ça préserve la marge de l’hôtel plutôt que de passer par une plateforme qui prend une commission grassouillette.

    Alors, c’est faisable ?

    Oui, partir sur de longues distances est très faisable à moto, mais cela nécessite une planification autrement plus exigeante qu’avec une moto thermique. Avec une moto thermique, on ne se préoccupe pas de la consommation, on sait qu’on va trouver une station d’essence sans problème et que le plein sera vite fait. On cherche un hôtel sans se poser de question. À moto électrique, c’est tout de suite plus compliqué… Cela nécessite plus de planification : où déjeuner ? Près d’une borne ! où dormir ? Dans un hôtel où on aura appelé avant et accepté de se voir facturer des frais de parking.

    La dépendance à la technologie

    En vérité, sans les applications sont devenues indispensables, à commencer par Chargemap, ce qui pose quand même un problème : on devient particulièrement dépendant d’un empilement de technologies (4G + smartphone + application) pour pouvoir se déplacer. Il suffit que l’une de ces “couches” vienne à manquer et ça tourne au vinaigre : il y a des zones où la couverture 3G/4G est inexistante, un smartphone peut casser et rendre l’âme, on peut le perdre, etc. Cela veut aussi dire qu’on a pensé à équiper la moto d’un (bon) support de smartphone et qu’on dispose d’un smartphone étanche (ou une housse très efficace) ainsi que d’un abonnement Internet 4G un peu costaud. Quant à la couverture du territoire, il faut croiser les doigts ! Tout cela n’a rien d’infaisable, cela rajoute juste des contraintes, des incertitudes et finalement, c’est peut-être ce qui fait le goût de l’aventure !

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      Road Trip à moto électrique Zero SR/S : mes réponses à vos questions

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 22 October, 2020 • 8 minutes

    Ce billet fait partie d’une série suite à un long road trip de plus de 2500 km sur une moto électrique Zero Motorcycles prêtée par la marque. Voici un récapitulatif des articles :

    1. Road trip : une idée (électrique) à la con
    2. Road trip électrique : l’itinéraire (partie 1 sur 2)
    3. Road trip Electrique : l’itinéraire (partie 2 sur 2)
    4. Savoir éco-conduire pour économiser de l’énergie
    5. Quelles applications pour voyager loin avec une moto électrique ?
    6. Road Trip à moto électrique Zero SR/S : mes réponses à vos questions

    Moto Zero SR/S sur fond de mer méditerranée

    Lors de conversation en ligne ou dans la vraie vie, sur Twitter ou Mastodon , j’ai eu beaucoup de questions. Les voici compilées pour la postérité.

    Quel ressenti à la conduite ?

    C’est simple, c’est un dragster mais facile à conduire, suivant les modes moteur. La Zero SR/S est super confortable, plus que la Zero SR/F (la version roadster). Position assez droite, suspensions souples. Du coup, elle est efficace sur départementales. Pour rouler de façon plus sportive, il faudrait sûrement régler autrement les suspensions, ce que je n’ai pas fait. On notera que malgré son couple hallucinant, elle ne pousse pas au crime. J’ai pu prendre au moins autant d’angle qu’avec ma V-Strom thermique. Il faut dire que la Zero est équipée de pneus sport-GT (des Pirelli Diablo III) plus tendre que ce que j’utilise d’habitude, donc on se sent très en confiance. Pourtant, j’étais très chargé !

    L’adaptation n’a pas été trop compliqué, notamment pour les gaz et l’absence de boîte ?

    L’adaptation a été très facile. La poignée « de gaz » est très douce et progressive. Cote boîte, j’ai parfois cherché l’embrayage et le sélecteur mais c’est pas dangereux (pas comme sur une voiture à boîte auto ou tu peux freiner violemment au lieu de débrayer.

    Moto Zero très chargée : un gros sac à l

    Et le poids ?!

    cote poids, ça fait dans les 230 kg je crois. La moto étant basse et le poids placé bas, c’est vraiment pas gênant. J’ai été gêné une fois, dans les gravillons, en pente, à vouloir faire marche arrière. Je l’avais bien cherché quand même !

    Moto dans les gorges de l

    Les sensations de reprise et de frein moteur ?

    Le frein moteur existe et il est variable en fonction du mode moteur choisi, donc ça dépend du réglage. Quant aux reprises moteur, elles sont démoniaques / hallucinantes / féroces / incroyables (non, il n’y a pas de mentions inutiles à rayer). Juste pour donner une idée, le moteur délivre un couple de 19 m.kg à tous les régimes, c’est en gros comme si j’avais un moteur de 2 L de cylindrée… sur une moto de moins de 250 kg !

    C’est simple, en reprenant ma moto thermique, j’ai été désagréablement surpris par les vibrations, le bruit et le manque de reprise ! Pourtant, c’est une Suzuki 1000 V-Strom que je trouvais jusqu’à présent trop puissante pour mon usage…

    Moto électrique avec des éoliennes en arrière-plan

    Quelle autonomie sur route, en ville, autoroute ?

    C’est extrêmement variable ! Tout le principe de ce road trip, c’était de réaliser une idée à la con , utiliser la moto à rebours de ce pour quoi elle a été conçue. Donc forcément, mettre un garçon comme moi, qui dépasse le quintal, avec 40 kg de matériel et un physique imposant donc pas très aérodynamique, avec en prime deux grosses sacoches faisant Aérotrain, c’est quand même pas idéal pour gagner des concours d’autonomie. Donc mes mesures sont probablement très pessimistes. Cela dit, quelques chiffres :

    • Sur petite route, environ 150 km d’autonomie, moins en cas de vent contraire (il y a eu beaucoup de vent à cause de la tempête Alex lors de mon voyage).
    • En montagne, en roulant cool, j’ai dépassé les 200 km d’autonomie
    • En ville, le constructeur indique sur son site 259 km d’autonomie . C’est assez plausible : dès qu’on roule en ville on voit l’autonomie calculée augmenter rapidement.
    • Sur autoroute, je l’ignore, j’évite autant que possible ce type de route qui m’ennuie, mais le constructeur indique 139 km en roulant à 113 km/h

    Des problèmes sur le réseau de bornes de recharges ? J’ai le souvenir d’un article d’un(e) journaliste parti(e) pour passer un w.e. à Deauville qui n’avait pu arriver que jusqu’à mi-parcours

    Une borne peut être déjà occupée, où en panne. C’est surtout en région parisienne que j’ai galéré (pas de prise à domicile). En région, franchement pas mal. Seul souci récurrent : la borne refuse parfois de délivrer les 12kW et se bride à 3, 6 ou 10 kW, ce qui fait qu’on perd un temps fou. Pénible !

    J’en parle dans un autre billet ,mais avec l’appli Chargemap , c’est facile de trouver une borne, et elles sont plus nombreuses que je ne le pensais — près de 30 000 en France — sauf en région parisienne, où elles sont souvent occupées ou en panne, un enfer.

    Quels modes de recharge disponibles ?

    La moto mise à disposition avait deux câbles :

    1. un type 2 qui permet la charge rapide jusqu’à 12 kW. Donc 45 mn voire 1 heure suffisent pour recharger la batterie si elle est presque vide. Il y a beaucoup de bornes équipées de prise type 2 dans les villages. Précisons que la moto que j’avais était un modèle premium avec l’option charge rapide, donc avec chargeur 12 kW.
    2. un avec une prise domestique 220 V classique. La puissance utilisée est réglable sur 4 paliers. C’est l’option pour recharger pendant la nuit et c’est plusieurs heures de charge (voir le site du constructeur pour les détails).

    Comment as-tu vécu la contrainte de la recharge par rapport à une thermique ?

    C’est vrai que c’est un gros changement d’habitude, mais une fois qu’elle est prise, c’est plus facile que ce qu’on pensait au départ. Il faut plus planifier son trajet qu’avec une thermique, mais avec l’appli Chargemap, on les repère facilement. Comme c’est une charge rapide, je déjeunais pendant la charge (45 mn env.) et parfois quelques minutes l’après-midi au cas-où. J’ai publié un article où je parle de Chargemap et des applications utilisées pendant le road trip.

    est-ce que t’es senti en sécurité malgré le silence du moteur ?

    Oui, quasiment aucun souci. En ville, à Lyon, j’ai eu un tocard qui a traversé en biais sans regarder. Un vélo aurait eu le même problème, je roulais à 25 km/h. Mais je n’ai pas beaucoup roulé en agglomération donc c’est pas représentatif.

    Sinon, que ce soit clair, l’absence de bruit est une chose très très positive ! Pour les autres mais aussi pour le confort du pilote, moins fatigué en fin de journée.

    Ça fait combien en CO2 ? Ça fait quoi de rouler sans produire de CO2 ?

    C’est la question qui fait mal à la tête ! En gros, le moteur électrique a un rendement très supérieur à un moteur thermique. En substance, le moteur thermique porte bien son nom, puisque l’essentiel de l’énergie est dépensée… sous forme de chaleur ! A contrario, le moteur électrique consomme l’équivalent de 0,55 L/100 km en ville et 1,08 L/100km sur autoroute (données constructeur). Pour ma part, j’estime que j’étais environ à 0,8 L/100km d’équivalent essence. Sur un trajet de 2520 km, ça fait 20,16 L seulement !

    Sachant que l’électricité en France est largement décarbonée à hauteur de 92 % ( Source ), ça fait 20,16*0,08 = 1,61 L d’équivalent d’essence brulée (ça devient scabreux comme calcul, là !)

    Sachant qu’ un litre d’essence c’est 2392 g de CO2 , j’ai produit 3,857 kg de CO2 pendant mon voyage. À comparer avec les 165,2 kg d’un aller/retour Orly-Blagnac (82,6 kg l’aller d’après la DGAC ), soit environ 43 fois moins de CO2 [ 1 ] .

    Pour autant, il ne faut pas s’arrêter à ce calcul simpliste : une voiture électrique (je n’ai pas l’info pour une moto électrique, mais j’imagine que c’est comparable) rejette sensiblement plus de CO2 lors de sa fabrication qu’une voiture à moteur thermique (voir par exemple la figure 2 par 8 du rapport Carbone 4 e-mobility and the energy transition $$On notera que Challenges.fr donne plutôt un facteur 2 : le process de production d’un modèle de type Renault Zoé zéro émission entraînera le rejet de « 6 tonnes de CO2 » environ, contre « 3 tonnes » pour une voiture comparable de type Clio .$$). Pour pouvoir bien comparer, il faudrait faire une analyse du Cycle de Vie aussi bien pour le véhicule électrique que pour l’avion en incluant le coût écologique des infrastructures qui leur sont nécessaire (respectivement les routes et les aéroports), et je n’ai ni le temps ni les capacités pour faire cela.

    Moto électrique sous une ligne électrique

    Tu as estimé le coût de l’électricité chargée ?

    J’ai pas toute la data, et c’est très variable de borne à borne.

    Un charge à la maison de 0 à 100 % : 2 € car 12 kWh à 0,16 cts le kWh (pour info, mon vélo à assistance électrique et ses 500 W.h c’est 8 cts).

    Après, une borne peut être gratuite (souvent sur les parking de supermarché pour attirer le chaland) mais du coup les emplacements sont souvent occupés.

    Une borne peut être payante à prix coûtant ou presque, ça dépend de l’opérateur. Ou sensiblement plus chère. Sur autoroute, c’est scandaleux, limite au prix de l’essence.

    Ensuite, comme chaque opérateur a son propre système de carte et d’abonnement, c’est l’enfer, donc tu as des gens comme Chargemap ou NewMotion qui sont des “méta-cartes” qui prennent un pourcentage sur le prix mais te permettent de pas trimballer 36 cartes de 36 opérateurs. Mais c’est forcément un peu plus cher.

    À titre indicatif, des deux charges dont j’ai pu avoir la facture : une à 2,5 €, l’autre à 3,5 €. Aucun doute, l’électrique est considérablement moins cher, de l’ordre de 7 fois moins cher. Mon calcul :

    • Électrique : 2 € (charge à la maison) pour 150 km, soit 1,3 € les 100 km
    • Essence : 6 L/100 km à 1,50 € le litre, ça fait 9 € pour 100 km

    Mais comme le véhicule coûte quand même plus cher qu’un véhicule électrique, ça n’est pas forcément avantageux en terme de coût total de possession.

    Une moto électrique devant le panneau indiquant le mont gerbier de jonc, altitude 1417 m

    Note

    [ 1 ] Notons au passage que si j’avais fait un tel trip en Pologne, j’aurais une voiture alimentée essentiellement au charbon ( 83 % de leur électricité provient des hydrocarbures ).

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      Savoir éco-conduire pour économiser de l'énergie

      Tristan • news.movim.eu / Standblog • 17 October, 2020 • 5 minutes

    Voilà un billet que j’ai envie d’écrire littéralement depuis des années pour partager un truc que j’ai appris il y a plus de 10 ans et qui m’a fait économiser des fortunes tout en limitant mon bilan carbone. Ce truc, c’est l’éco-conduite.

    Éco-conduire, c’est conduire en consommant le moins possible d’énergie. Cela fait des années que j’éco-conduis, aussi bien en voiture thermique qu’à moto thermique. Et ça marche aussi avec un véhicule électrique, lui permettant de gagner en autonomie ! Avant d’expliquer comment éco-conduire, il faut passer par un petit moment de théorie (désolé !). En effet, pour savoir comment économiser l’énergie (pétrole ou électricité) utilisée pour faire avancer un véhicule (auto ou moto), il faut savoir ce qui fait qu’il en consomme…

    Ordinateur de bord indiquant 3,8 L/100 km de moyenne

    Ordinateur de bord indiquant 3,8 L/100 km de moyenne sur une moto Suzuki V-Strom 1000, là où la plupart des propriétaires et journalistes essayeurs consomment plus de 6,5 L aux 100 km

    Qu’est-ce qui consomme de l’énergie quand on roule ?

    En théorie, si vous avez eu des cours de physique, on sait qu’une bille peut rouler indéfiniment sur une surface horizontale, dans le vide, pour peu qu’il n’y ait pas de frottements. En pratique, nous ne sommes pas dans le vide, et il y a des frottements. En plus, la route est rarement horizontale ! Alors qu’est-ce qui fait qu’on consomme de l’énergie pour rouler ?

    1. l’air . Il suffit de sortir sa main par la fenêtre d’une voiture qui roule pour réaliser à quel point l’air oppose une résistance au déplacement. Et plus on roule vite, plus la résistance et forte, et plus il faut d’énergie pour vaincre cette résistance. En gros, plus on roule vite, plus on consomme. À l’inverse, plus on roule lentement, moins on consomme.
    2. l’accélération , le fait de prendre de la vitesse. Pour prendre de la vitesse, il faut donner de l’énergie (quiconque a roulé à vélo sait cela. Une fois la vitesse acquise, c’est beaucoup plus facile de maintenir la vitesse
    3. le freinage . Quand on freine, l’énergie cinétique (l’élan, en fait) est réduite et transformée en chaleur par le système de freinage. Donc moins on freine, mieux c’est pour conserver l’énergie. En électrique, il y a un système de récupération (on dit parfois régénération) d’énergie sur certains véhicules [ 1 ] où l’énergie cinétique est utilisée pour générer de l’électricité qui va dans la batterie et qui pourra servir plus tard à accélérer. La Zero SR/S dispose d’un tel système. Mais comme les batteries chargent lentement, ce système ne peut récupérer qu’un peu d’énergie à la fois et le reste de l’énergie est perdu… dissipé sous forme de chaleur par les freins.
    4. les frottements autres que l’air (pneus, roulements etc). On ne peut pas y faire grand chose, à part choisir des pneus de route, en évitant absolument les pneus à crampons. Bon, les [ 2 ] pourraient envisager de changer leurs roulements à bille pour des modèles plus performants, mais là, on pinaille !

    L’éco-conduite en tant que telle

    Une fois qu’on sait ce que je viens d’expliquer, on réfléchit un peu et on fait les choses suivantes :

    1. On roule doucement en respectant les limitations de vitesse. Comme ça on limite au maximum les frottements de l’air. Sur autoroute, on limite sa vitesse à 110 km/h (oui, je sais, ça n’est pas facile). Mais du coup, on s’embête au guidon ou au volant ? C’est possible, mais je partage avec vous mon astuce : c’est beaucoup plus facile de s’amuser sans rouler vite en empruntant une jolie route qui tournicote que sur une autoroute ou une nationale toute droite. C’est pour ça que j’utilise l’application GPS Calimoto dont le slogan est « Fini les lignes droites », car elle fait justement passer par les routes à virages. Dans de telles routes, c’est facile d’avoir une moyenne de 60 km/h :-)
    2. On anticipe les changements d’allure pour freiner le moins possible. Par exemple, quand je vois un feu au loin, je me laisse glisser sur l’élan plutôt qu’accélérer pour piler au feu. En électrique, c’est encore mieux puisque les lentes décélérations rechargent (un peu) la batterie.
    3. On freine moins . Ons’autorise à freiner bien sûr, mais si on freine beaucoup, c’est probablement qu’on a loupé son coup en terme d’anticipation. Et du coup on se demande comment on pourra faire la prochaine fois. Au bout d’un moment, ça devient un automatisme, au point que maintenant j’éco-conduis sans même y penser.
    4. On apprend à connaître son véhicule . Sur un véhicule thermique, on surveille l’ordinateur de bord en lui faisant afficher la consommation instantanée et on cherche le régime le plus efficace. Ni en sous-régime (moteur qui cogne) ni en sur-régime (moteur qui hurle), probablement plutôt en bas de la “zone de confort” du moteur, à un régime où le moteur tourne bien sans forcer. Quand on démarre après un stop ou un feu, on passe les vitesse en souplesse jusqu’à atteindre ce régime et on s’y tient. En cas de réduction de vitesse, au lieu de freiner, on débraye et on laisse les frottements du vent ralentir le véhicule. Pendant ce temps là, on constate que la consommation du moteur est quasiment nulle !

    538,8 km avant la panne sèche sur une moto de 2004 et un réservoir de 22 L

    538,8 km avant la panne sèche sur une moto Suzuki V-Strom 650 de 2004 et un réservoir de 22 L, soit 4,08 L/100 km

    Je ne vous cache pas que consommer moins, quand on a compris les enjeux du climat, c’est quand même très plaisant ! (et que cela ne vous empêche pas de vous mettre au vélo ! ;-) )

    Notes

    [ 1 ] Mon vélo n’a pas ce système, par exemple.

    [ 2 ] tetracapillosecteurs|Ne cherchez pas ce terme dans le dictionnaire. Il signifie coupeurs de cheveux en quatre chez certains esprits malades (comme le mien).

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