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Fraude fiscale des entreprises: le gouvernement promet le contraire de ce qu’il fait
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Bayrou, les riches et la classe moyenne à 4000 euros par mois
Jean-Philippe Feldman • ancapism.marevalo.net / Contrepoints • 11 February, 2021 • 5 minutes
Par Jean-Philippe Feldman.
Au-delà de la polémique, volontaire ou involontaire, les déclarations du Haut commissaire au Plan et les réactions qu’elles ont suscitées sont très révélatrices à bien des égards.
François Bayrou a fait le buzz en prononçant le 7 février la petite phrase du week-end. De son intervention, il a été retenu que « 4000 euros par mois, on est de la classe moyenne ». Mais on en a oublié le contexte dans lequel cette phrase est survenue, et finalement le plus important.
Est-on riche avec un revenu de 4.000 euros par mois ?
« On est de la classe moyenne », répond François @bayrou
Le replay #LeGrandJury
https://t.co/ZgShT5tyUW pic.twitter.com/pUWHm7iMmk
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) February 7, 2021
François Hollande nous régalait en 2007 lorsqu’il déclarait que l’on était riche avec 4000 euros par mois. Il semble que la monnaie ait perdu beaucoup de valeur puisque selon François Bayrou, avec ce montant, on n’appartiendrait plus aujourd’hui qu’à la classe moyenne. Et l’on commence à craindre à ce rythme qu’en 2033 un homme politique s’exclame qu’avec une pareille somme on se situe dans la classe pauvre…
En réalité, ces allégations sont vraies ou fausses selon nos propres références. Que signifie 4000 euros par mois ? Est-ce un montant brut, donc avant les impôts et les cotisations sociales les plus élevés au monde, ou une somme nette ? S’agit-il d’un revenu individuel, par foyer ou encore, comme François Bayrou l’a ultérieurement soutenu, par couple ? S’agit-il des revenus ou du patrimoine ?
On est toujours riche ou pauvre par rapport à quelqu’un et chacun d’entre nous peut défendre des positions très différentes à cet égard.
Que signifie « classe moyenne » ? Pour ancienne qu’elle soit, même si l’on parle plutôt des classes moyennes , l’expression n’en est pas plus précise puisqu’elle suppose une ou plusieurs classes pauvres et une ou plusieurs classes riches.
Les institutions publiques et des centres de recherches privés, les classements nationaux et les classements internationaux en donnent des définitions différentes. Un institut public français a pu diviser la population en quatre de telle manière que soit considéré comme riche celui qui perçoit un minimum de 2500 euros de revenu mensuel…
En 2015, un sondage posait la question de savoir à partir de quel niveau de revenus on était riche. Sans doute inspirés par François Hollande, 54 % des Français répondaient à moins de 5000 euros net par mois. 21 % de 1000 euros à 3000 euros ! Quant au patrimoine, 8 % des Français répondaient qu’on était riche entre… 1000 et 100 000 euros !
Autre sondage édifiant : une enquête d’avril 2019 nous apprenait que les Français estimaient en moyenne que les rémunérations des PDG des grandes entreprises devaient diminuer de 40 %… mais que ceux qui exerçaient la même profession qu’eux devaient gagner 20 % de plus que leurs gains actuels !
Bref, le riche, c’est toujours celui qui gagne plus que vous, par des moyens peu recommandables le plus souvent.
La déclaration litigieuse de François Bayrou faisait réponse à la question : « Est-ce qu’il faut une contribution des plus riches en période de Covid ? » . Le Haut commissaire au Plan a déclaré : « Tout peut être imaginé de cet ordre-là » , avant d’ajouter « Pourquoi pas ? »
Des mauvaises langues ont susurré que la sortie du président du Modem s’analysait comme une vengeance après la mise à l’écart par le chef de l’État de l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les prochaines élections législatives. Car François Bayrou sait très bien que la ligne officielle de La République en marche est de s’interdire toute augmentation d’impôt.
Ce que l’on doit retenir des déclarations de François Bayrou n’est donc pas de savoir qui appartient ou non à la ou aux classes moyennes, mais si l’on doit matraquer davantage les riches compte tenu de la crise sanitaire.
En ce sens, le Haut commissaire au Plan verse dans la démagogie car il n’ignore pas non plus que la France est déjà championne du monde des prélèvements obligatoires et que par exemple, la concentration de l’impôt sur les revenus est particulièrement élevée dans notre pays.
Rappelons que la moitié des foyers fiscaux règle environ 3 % de son montant total, tandis que moins de 10 % en payent environ 70 %. Quant au 1,6 % des contribuables les plus riches, il représentait presque 40 % à lui seul.
La position de François Bayrou est d’ailleurs plutôt incohérente puisque, dans son rétropédalage sur Facebook, il a allégué avec justesse qu’il ne fallait pas « stigmatiser ceux qui, chez nous, ont réussi un peu mieux que les autres » . Mais peut-être faut-il dans son esprit stigmatiser en revanche ceux qui réussissent mieux ou beaucoup mieux que les autres ?
Et lorsqu’il ajoute que l’on devrait plutôt se demander pourquoi en France les salaires sont aussi bas : parce que l’on ne crée pas assez de richesse et parce que l’État français s’affiche comme le numéro un mondial des cotisations sociales !
La noblesse de la politique, soyons naïfs, ne consiste pas à flatter les bas instincts égalitaristes et envieux des électeurs, mais à bien gérer l’État. Croire que l’on résoudra des problèmes à plusieurs centaines de milliards d’euros en mettant la tête sous l’eau de certains individus pour quelques milliards d’euros relève de la mauvaise plaisanterie ou du populisme le plus éculé , alors que les solutions consistent essentiellement à diminuer les dépenses publiques et réduire la fiscalité la plus oppressive du monde.
Dire comme nos gouvernants que la fiscalité ne sera pas augmentée est certes une bonne chose, mais pourtant fort insuffisante. Peut-être est-ce déjà un exploit dans notre beau pays quand tant d’extrémistes de droite comme de gauche, mais pas seulement, prétendent le contraire.
Jean-Philippe Feldman vient de faire paraître Exception française. Histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron , Odile Jacob, 2020.
Dette Covid et solutions magiques
Victor Fouquet • ancapism.marevalo.net / Contrepoints • 6 February, 2021 • 4 minutes
Par Victor Fouquet.
Un article de l’Iref-Europe
L’indigence de la culture économique en France résumée en un sondage : d’après l’enquête Odoxa-Aviva pour Challenges et BFM Business, 34 % des personnes interrogées estiment qu’il ne faudrait pas rembourser la dette contractée par l’État pendant la pandémie de Covid-19 ; 39 % des Français estiment qu’il faudrait la rembourser pour « une bonne partie avec une contribution exceptionnelle des grandes fortunes » ; 73 % suggérant de faire et l’un et l’autre…
L’annulation des dettes est une idée qui revient régulièrement dans le débat agitant experts, économistes et politiques. L’accroissement vertigineux de la dette contractée par l’État pour contrer la propagation de la pandémie et les conséquences des mesures de confinement n’y est pas étranger.
L’encours de la dette négociable, qui atteignait un niveau de 1823 milliards d’euros à la fin de 2019, était, du fait de la crise sanitaire, mais aussi du plan de relance, attendu fin 2020 à 2030 milliards d’euros, puis à 2126 milliards d’euros fin 2021, selon les documents budgétaires du projet de loi de finances pour 2021 , soit une augmentation supérieure à 300 milliards d’euros en deux ans.
Certes, la situation dégradée d’un débiteur peut conduire ponctuellement à une annulation de sa dette. Mais elle gruge le créancier, alors privé de son capital et ses intérêts.
Le manquement à l’engagement qui le lie à ses créanciers affaiblit également la capacité future du débiteur à emprunter ou, s’il y parvient, l’expose à une remontée des taux d’intérêts.
Enfin, le non-remboursement de la dette crée un « aléa moral » toujours périlleux, en favorisant les agents peu rigoureux aux dépens de ceux qui, bons gestionnaires, ont anticipé la matérialisation des risques.
Si elle ne remboursait pas sa dette, à cause par exemple d’une économie atone ou de l’absence de toute réforme structurelle (telle celle des retraites, maintes fois différée, et qui s’apprête à l’être encore), la France serait rapidement sanctionnée par les marchés financiers. Sa prime de crédit et sa charge de la dette s’envoleraient.
En l’espèce, il faudrait aller très au-delà d’ un simple rétablissement de l’ISF (lequel rapportait « seulement » 2,1 milliards d’euros de plus que l’actuel IFI, bien loin des 300 milliards d’endettement supplémentaire évoqués ci-avant), et manifestement dépasser le niveau d’imposition optimal au-delà duquel le rendement de l’impôt diminuerait.
Cela est tout particulièrement vrai pour la France qui, avec un ratio de recettes fiscales de 4,0 % du PIB (chiffres OCDE, 2019) s’agissant des prélèvements sur le patrimoine, se classe au deuxième rang mondial. Creuser encore davantage l’écart avec les grands pays industrialisés concurrents ne pourrait que porter préjudice à notre pays, à ses investissements, à l’emploi et, au bout du compte, à ses finances publiques.
Plus fondamentalement, postuler qu’il suffit d’augmenter les impôts pour assainir durablement les comptes publics revient à ignorer d’une part la complexité des liens qui unissent fiscalité et dépenses publiques et d’autre part le risque des effets négatifs sur la croissance d’une hausse excessive des prélèvements obligatoires.
Dès lors qu’elles créent un sentiment de facilité financière, les hausses d’impôts poussent plus facilement, ensuite, les décideurs à engager des hausses de dépenses publiques. Après la crise de 2008-2009, l’OCDE notait ainsi :
« Les efforts d’assainissement menés avec succès dans le passé ont généralement fait une large place aux réductions de dépenses pour des raisons d’économie politique, mais aussi du fait de leurs effets positifs en termes d’efficience et, lorsqu’elles étaient concentrées sur les transferts et d’autres dépenses courantes, de leur durabilité apparente.
Avec un niveau de prélèvements qui atteint déjà environ 35 % du PIB en moyenne dans la zone OCDE (et jusqu’à 50 % environ dans certains pays), de nombreux régimes fiscaux réduisent le PIB en émoussant les incitations au travail, à l’épargne et à l’investissement. Les dépenses publiques sont élevées dans la plupart des pays de l’OCDE fortement endettés. Devant la hausse imminente des coûts liés au vieillissement, la voie la plus prometteuse de la viabilité budgétaire passe par des réductions de dépenses qui améliorent l’efficience allocative (meilleure utilisation générale des ressources) ou productive (moindre coût des ressources par unité de service produit) . »
Ces lignes s’appliquent plus que jamais à la France de 2021.
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Pourquoi le prix des smartphones reconditionnés pourrait légèrement augmenter
Julien Lausson • news.movim.eu / Numerama • 4 February, 2021
Voitures, vélos, scooters... : la mobilité de demain se lit sur Vroom ! https://www.numerama.com/vroom/vroom//
L'article Pourquoi le prix des smartphones reconditionnés pourrait légèrement augmenter est apparu en premier sur Numerama .
Pendant la crise sanitaire, il pleut des amendes
Contrepoints • ancapism.marevalo.net / Contrepoints • 22 January, 2021 • 2 minutes
Par la rédaction de Contrepoints.
Avec le couvre-feu, les Français sont désormais en liberté surveillée de 18 heures à 6 heures. Une fois passée l’heure fatidique, les badauds deviennent des cibles idéales pour une police mobilisée pour soutenir l’effort de guerre sanitaire.
Ainsi, selon Le Figaro , 2400 policiers se consacrent à cette tâche à Paris, tandis que partout en France, les contrôles se multiplient. Et déjà les amendes pleuvent. On se souvient que lors du premier confinement le zèle des policiers qui avaient procédé à plus de 20 millions de contrôles, s’était traduit par plus d’un million d’amendes à 135 euros pour défaut d’attestation.
La récolte avait été moins bonne lors du second confinement : seulement 298 000 amendes pour 3,2 millions de contrôles d’attestation. Attestations, qui, au passage, se sont révélées sans valeur juridique particulière, selon le Conseil d’État . On se demande combien de personnes ont dû payer leur obole à l’État sur une base juridique inexistante.
Comme en matière de délinquance routière, sans attester de leur efficacité réelle sur les maux qu’elles prétendent combattre, la modification des règles a au moins permis à l’État de se remplir les poches.
Mais au fait, et la vraie délinquance, celle qui porte atteinte aux biens et aux personnes, qui s’en occupe ?
En 2019, les chiffres étaient catastrophiques. Selon les analystes du service statistique de l’Intérieur cité par Le Point :
Toutes les régions françaises ont connu des augmentations du nombre de viols, agressions et harcèlements sexuels enregistrés par les forces de sécurité en 2019.
En 2020, cette violence s’est étendue aux zones rurales, avec une hausse de 8 %. La progression de ces violences quotidiennes, qui peuvent se transformer en drame comme le meurtre de Samuel Paty , est constante depuis quatre décennies.
Ne serait-il pas temps de voir l’État se concentrer sur sa mission essentielle de protection du citoyen plutôt que d’inventer des délits imaginaires qui au final ne semblent exister que pour remplir les caisses d’un État exsangue ?